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Dimanche 2 mai 2004 Comme nous voulons profiter au maximum de notre séjour, dès 9 heures nous sommes déjà devant l'hôtel. Nous avons décidé de faire le tour du Rocher à pieds, avec bien sûr quelques passages obligés. Nous nous apercevons très vite que le dimanche n'est pas un jour de grasse matinée comme chez nous, bien que ce dimanche soit férié comme lendemain de fête, car les rues sont noires de monde. En
remontant vers la Brèche nous entrons dans le square Valé (j'utilise les
noms anciens, mais en ayant constaté que ces noms sont encore les plus
pratiqués aujourd'hui). Première rencontre de la journée avec un type
charmant mais un peu bizarre, qui nous "tient la jambe" pendant
un bon moment. A partir de là tout va s'enchaîner. Et puis nous allons jusqu'à la place du Palais et devant l'ex Cathédrale avant de remonter jusqu'à Sidi M'Cid par les tunnels du boulevard de l'Abîme. Là nous sommes abordés par une personne se présentant comme présentateur d'une radio locale et qui nous invite à participer à son émission. Nous prenons ses coordonnées mais nous n'aurons pas le temps de répondre à son invitation. Cependant quelques jours plus tard cette personne est venue pour nous relancer à notre hôtel. Nous traversons le pont avec moult photos et montons vers le Monument (aux Morts). Nous y restons un bon moment à contempler l'édifice et les alentours. Sur un autre éperon rocheux situé un peu plus loin nous découvrons la structure métallique qui abritait une statue de la Sainte Vierge baptisée Notre-Dame de la Paix. J'avais entendu dire que la statue avait été jetée du haut de la falaise après l'indépendance. Et bien la statue est toujours à sa place intacte, et ce d'autant plus qu'elle se trouve dans l'enceinte d'un camp militaire, donc bien gardée ! Il est presque midi. Cela fait déjà trois heures que nous sommes partis. Il nous faut penser à trouver de quoi manger. Retour donc vers le lycée d'Aumale pour suivre ensuite l'ancienne rue de France après une petite incursion sur le marché Souk el Asser. Nous prenons notre temps pour parcourir toute la longueur de cette rue le long de laquelle s'alignent des boutiques en tous genres. Nous arrivons à la Brèche sans avoir repéré un endroit pour casser la croûte. Nous décidons de redescendre vers Sidi Rached par la rue Nationale. Dans la première petite rue à gauche est annoncé un restaurant. Nous grimpons un étage pour découvrir une très sympathique salle. Nous commandons des salades tunisiennes (!), des brochettes suivies de fruits rafraîchis. Rien à dire, tout est bon. Et tout cela plus les cafés et une bouteille d'eau pour 12 euros service compris ...pour nous trois. Une fois rassasiés par toutes ces bonnes choses, nous reprenons notre descente de la rue Nationale le long de laquelle s'alignent également tout un tas de petites boutiques. Arrivée à la hauteur de la Medersa nous prenons un peu de recul pour faire quelques photos, ce qui nous amène devant ce qui ressemble à un lycée. Je me souviens alors qu'il doit s'agir de l'ancien Lycée Laveran (avant son transfert au Coudiat). Il y a devant la porte un personne qui semble en être le gardien. Il nous confirme qu'il s'agit bien d'un lycée et bien entendu nous invite à entrer. Nous montons un étage et là nous débouchons sur une large cour en forme de patio, entourée d'arcades. Ce qui nous frappe immédiatement c'est le silence qui règne dans cette enceinte. Nous restons un bon moment à profiter de ce calme. Mais la conversation arrive à un moment sur la fête du Mouloud (sans doute par rapport au contraste avec l'extérieur). Alors le gardien, une personne d'environ 35 ans, sort de sa poche un pétard qu'il allume avec malice avant de le lancer au milieu de la cour où il explose en rafales. Les lendemains de Mouloud sont encore des jours de fête ! Une fois ressortis, nous nous dirigeons vers l'ascenseur de la passerelle Perrégaux, qui est en fonctionnement. Mais plein de courage nous décidons d'utiliser l'escalier qui descend vers la passerelle. Cinq ou six étages à descendre. Une petite remarque quand même, cet escalier mériterait un bon petit coup de balai, car malheureusement comme dans d'autres endroits de la ville la propreté n'est pas toujours au rendez-vous. Enfin nous voilà sur la passerelle qui malgré l'absence de vent tangue au dessus de l'abîme. Encore une série de photos et nous continuons vers la gare. Au passage nous voyons que les terrains de boules en face de la gare sont toujours là, ainsi que les joueurs d'ailleurs. Petite incursion dans le hall de la gare et nous continuons vers le pont d'El Kantara. L'ancienne usine à gaz a disparu au profit d'un bâtiment de bureaux des services ...du gaz. Nous
franchissons le pont pour nous retrouver à nouveau rue Nationale, que
nous remontons avant de continuer jusqu'à l'hôtel. Nous nous effondrons donc dans les accueillants fauteuils du salon de l'hôtel pour un repos bien mérité en attendant l'arrivée de Sarhouda, l'épouse d'un ami de Constantine, qui doit nous ouvrir quelques portes pendant notre séjour. Mais peu de temps après se présente un monsieur qui nous semble lui aussi attendre notre amie. Au bout de quelques minutes arrivent donc Sarhouda qui nous présente Lokmane un professeur retraité et qui se consacre un peu à l'écriture en tant qu' "écrivant" comme il aime à le dire. Très rapidement Sarhouda nous avoue ne pas supporter les hôtels et nous propose de sortir faire un tour. Donc re-départ vers le rocher. Nous passons près de l'ancien garage Citroën, aujourd'hui en partie bureaux de Air Algérie, en partie centre culturel et en partie librairie (dont je reparlerai). Et là au milieu de milliers de passants Lokmane rencontre un jeune homme qu'il connaît. Le monde étant tout petit ce garçon est le fils de l'écrivain Djamel Ali Kodja qui habite juste à coté de la maison que nous habitions au faubourg Lamy. je profite de l'occasion pour lui demander s'il serait possible de revoir ma maison. La chose lui semble tout à fait possible. Nous devons donc nous recontacter. Nous continuons notre balade vers la Brèche puis à nouveau la rue Nationale avant de nous enfoncer vers la rue Chevalier. Là nous débouchons sur une placette noire de monde, avec musique et danses de joie : ce sont les supporters du CSC (équipe de football) qui fête la montée de leur club en première division. L'ambiance est indescriptible, et comme nous sommes tout de suite repérés nous nous mêlons à la fête. Bien entendu nos appareils photos sont sollicités pour immortaliser la scène. Nous quittons les lieux sous les cris de joie. Nous
continuons notre route jusqu'à un petit restaurant où nous dégustons quelques
très bonnes brochettes de mouton et de merguez. Nous rentrons enfin à
l'hôtel où nous prenons congé de nos amis accompagnateurs. Cette fois
les jambes sont HS ! |