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Le retour Debout de bon heure. j'ai réussi difficilement à faire tenir tout ce que je rapporte dans mes sacs. J'aurais deux bagages à main dans l'avion car je n'ai pas pu tout caser dans les bagages que j'avais à l'aller ! Je ne sais si c'est Constantine qui nous montre son désappointement de nous voir partir mais ce matin pas d'eau chaude dans la douche et panne d'ascenseur ! Donc quatre étages à pied avec tout mon barda. Bien petit désagrément par rapport à l'épreuve pour nous deux de quitter Constantine. Nous avons bien entendu le cur serré. Nadra et son frère nous attendent devant la porte et en route vers l'aéroport. Nous disons au revoir à Jean-Michel qui lui reste encore trois semaines (le veinard), mais ne peut nous accompagner à l'aéroport. Dans
le hall de l'aéroport nous quittons notre amie Nadra. La boucle est fermée,
il y a une semaine nous étions déjà là, mais aujourd'hui l'ambiance est
plus morose. Enfin il est sûr que nous reviendrons avant 40 ans cette
fois. Les formalités, avec de nombreux contrôles de sécurité, l'embarquement
et enfin les roues de l'avion quittent le sol algérien. Il fait gris sur
Constantine et il a plu cette nuit. Nadra nous a dit que Constantine a
pleuré parce que nous partons ! Voilà le terme de notre séjour, mais ce voyage va se prolonger longtemps dans notre mémoire. Comment oublier cet accueil de tous nos amis et de tous les Constantinois rencontrés dans la rue. Pendant toute cette semaine je n'ai pas vu d'autres visages européens, mais dans la rue tous ceux que nous avons croisés ne nous ont jamais regardé comme des étrangers. J'ai toujours eu l'impression de faire partie de la ville et de sa population. A chaque fois qu'un passant un peu plus curieux apprenais que nous étions d'anciens Constantinois nous avions toujours droit au "Bienvenus à Constantine" et souvent également à "Vous êtes ici chez vous". Et tout cela est vraiment sincère. Merci donc à vous tous qui nous avez tant donné. Avant notre voyage, on nous avais mis en garde contre les problèmes de sécurité. Nous n'avons jamais éprouver le moindre sentiment de malaise. Certes il semble que certains quartiers soit encore a éviter, mais n'en est-il pas de même dans toutes les grandes villes du monde. Autre élément rassurant, la présence de nombreux policiers dans la ville. Je dis bien rassurant car ils ne semblent là que pour assurer une présence. Je ne les ai jamais vu intervenir ou contrôler qui que ce soit. Les seuls policiers qui s'agitent sont ceux qui font la circulation et qui sifflent régulièrement sans que cela produise d'ailleurs le moindre effet sur le comportement des automobilistes. En conclusion, je suis certain que ce voyage est pour moi, et pour mes compagnons, le premier mais qu'il y en aura d'autres. J'espère surtout que notre expérience incitera beaucoup d'autres anciens Constantinois à retourner vers les lieux de leur jeunesse. Je les invite à faire ce voyage pour eux-mêmes bien entendu, mais également parce que nos amis Constantinois ont besoin qu'on aille leur rendre visite pour ne plus se sentir isolés du reste du monde comme ils l'ont été si longtemps. Serge Gilard
La "Lettre ouverte à mes frères Constantinois" postée par Jean-Michel après notre séjour. Pour terminer la vision de notre amie Najia Abeer sur notre séjour à Constantine. |