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Mercredi 5 mai 2004

Bien que nous dépensions pas grand chose, vu que tout nous est généreusement offert, Jean-Claude et moi nous avons besoinTaxi constantinois de changer quelques traveller cheques. En route donc vers la banque centrale où nous avons déjà changé nos espèces. Mais déception, on ne peut nous changer nos travellers , car la banque n'a pas le spécimen (?). On nous indique bien un autre établissement, mais trop loin pour y aller immédiatement. Tant pis il faudra trouver une autre solution. Jean-Michel et Lokmane viennent nous rejoindre place de la Brèche. Nous prenons un taxi derrière le marché pour nous rendre à la nouvelle mosquée Émir Abd El Kader. Petite info par rapport aux taxis, suivant la destination souhaitée il faut prendre les taxis à telle ou telle station. On ne peut donc monter dans un taxi n'importe où. Il faut donc connaître un peu les destinations desservies par les différentes stations.

Arrivée à la mosquée Emir AbdelkaderNous arrivons devant la mosquée, qui dès le premier regard apparaît comme grandiose. Une merveille d'architecture. Bien entendu nous laissons nos chaussures dans les casiers de la première salle, avant d'entrer dans la salle de prière. Une forêt de colonnes couvertes de mosaïque et de stuc dominée par une haute coupole. Le sol est couvert d'une moquette vert amande et les murs sont décorés de versets du coran sculptés dans la pierre. Une impression de calme et de majesté se dégage de l'édifice. Nous visitons également la salle de prière des femmes qui entoure un grand patio d'où l'on découvre la coupole et les deux minarets de plus de 100 mètres de haut. La lumière entre dans les salles au travers de fenêtres de bois sculpté ornées de vitraux. Nous terminons notre visite par un petit tour sur la vaste esplanade qui prolonge le bâtiment. Nous devons ensuite nous rendre à pied chez Sarhouda. Lokmane, toujours galant, demande l'autorisation de cueillir une rose dans le jardin de la mosquée et c'est donc en tenant cette rose tous les quatre que nous sonnons à la porte de notre amie. Là, nous retrouvons Najia qui y a posé ses valises.

Lokmane appelle alors Nadir, un de ses amis, qui vient nous chercher en voiture. Najia monte devant et nous nous serrons tous les quatre sur la banquette arrière. Nous apprenons que Nadir possède un restaurant, le Tiddis, situé près de Sidi Rached côté gare, et que c'est là que nous nous rendons. Là nous rencontrons la femme de Nadir qui nous accompagne pendant le repas. Ce restaurant mérite que l'on s'y attarde un peu. En effet Nadir et son épouse sont Algérois et ne sont venus s'installer à Constantine que depuis 3 ou 4 ans. Ils ont voulus que leur restaurant soit un lieu de rencontres artistiques. Donc régulièrement cette salle accueille des groupes de Malouf, des écrivains, des expositions. L'accueil qui nous est réservé est une fois de plus très chaleureux et le repas nous est bien sûr offert.

Après le café, nous reprenons la voiture de Nadir qui nous dépose devant le palais du Bey où l'on retrouve Sarhouda. Le palais du Bey est en travaux de restauration, mais Lokmane a réussi a obtenir l'autorisation de le visiter avec nous. Encore une porte qui s'ouvre sur notre chemin. Nous avons donc la chance de pouvoir pénétrer dans cet édifice malheureusement fermé depuisSur les marches du Palais du Bey bien longtemps. Je peux vous dire que les travaux sont en cours, mais il semble difficile de dire quand ils seront terminés. En effet officiellement les travaux doivent finis dans environ six mois. Mais sans être un grand expert il faudra encore plusieurs années pour pouvoir ouvrir cet édifice au public. C'est donc un immense chantier que nous visitons, mais l'ensemble des bâtiments est impressionnant. Ces multitudes de colonnes de marbre, ces dessins peints sur la partie supérieure des murs, ces cours intérieures, ces balcons, ces pièces innombrables, tout cela donne à l'ensemble une impression de calme et de majesté. Nous terminons notre visite par un passage dans les anciennes écuries dont la restauration est presque achevée, et qui doivent servir de lieu pour des expositions. Notre visite n'étant pas très officielle l'on nous demande de ne pas faire de photos, donc désolé de ne pouvoir vous faire partager cette visite, ce palais restera notre "petit jardin" secret.

En sortant, nous nous dirigeons vers la maison de Jean-Claude pour voir s'il lui est possible de visiter son ancien appartement. Mais la personne qui l'habite est une femme seule et lui demande de revenir plus tard. En route donc pour Souika. Au passage devant l'école Diderot, nous frappons à la porte qui là encore s'ouvre facilement. Jean-Claude et Lokmane sont tous les deux anciens élèves de cette école. Ils redécouvrent les lieux et montent dans leur classe où ils peuvent s'asseoir sur les petits pupitres.

Nous déambulons dans toute une série de petites rues qui nous amènent à repasser devant la boutique de Driss le dinandier, Jean-Michel et Jean-Claude dans la vieille minoteriechez qui nous faisons une petite halte. Comme Constantine n'est qu'un petit village, Lokmane trouve au beau milieu de Souika des personnes qu'il connaît. Après avoir échanger quelques mots ces trois hommes décident de nous accompagner. Au passage nous nous arrêtons chez divers marchands (épices, fruits secs, ...), et nous visitons la seule minoterie artisanale de Constantine. Nos pas nous amènent près de l'ancienne Medersa près de la passerelle Perrégaux. Devant la porte le recteur de l'université islamique va monter dans sa voiture. Lokmane, qui connaît tout le monde va lui demander l'autorisation de visiter la Medersa. Pas de problème, nous entrons dans le hall où nous sommes accueilli comme toujours à bras ouverts. Le bâtiment est très beau et très bien entretenu. D'un corridor l'on nous indique une magnifique vue sur les gorges, et sur les derniers tanneurs de Constantine.

Nous voilà repartis vers la rue Sassy pour voir si cette fois Jean-Claude aura plus de chance. Pas de problème la porte s'ouvre et Jean-Claude peut revoir son ancien appartement.
Nos accompagnateurs sont toujours là, et nous repartons donc tous ensemble vers l'hôtel où ils nous quittent enfin devant la porte. Mais rendez-vous est pris pour le lendemain pour une sortie en voiture.
A l'hôtel nous réglons avec Sarhouda notre petit problème d'argent qui nous manque pour payer les chambres. Puis elle nous quitte, ainsi que Najia et Lokmane. Nous voilà tous les trois au terme d'une nouvelle journée bien chargée en découvertes et en kilomètres à pied !
Les vendeurs de beignets du Tiddis, rue Rouault de FleuryNous n'avons pas très faim et nous nous contentons d'acheter quelques beignets et autres makrouds accompagnés d'un soda. Un petit passage par le cyber avant de regagner nos chambres. A propos des cyber cafés, qui n'ont de cafés que le nom, et l'on en trouve à tous les coins de rue. Le soir il ne reste pas beaucoup de postes libres pour surfer sur le net. Autre particularité, la présence également dans toutes les rues de taxi phones. Il s'agit tout simplement de boutiques permettant d'appeler par téléphone le monde entier à des prix abordables. Cela n'empêche pas le développement du téléphone portable qui devient, comme en France, un accessoire indispensable.

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