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Mardi 4 mai 2004

Le muezzin La joie de Najia et Nadraétant vraiment très matinal, et mes nuits sont assez courtes. Je me lève donc de bonne heure et décide de finir d'écrire mes cartes postales. Encore le téléphone qui cette fois m'annonce l'arrivée de Najia. Comme nous n'avons pas encore pris notre petit déjeuner nous descendons dans la petite salle réservée au café matinal. Pendant que nous avalons nos croissants en discutant avec Najia arrive Nadra. La veille chez Nadra, celle-ci s'est rendu compte que la Najia dont nous parlions était en fait une amie d'enfance qui habitais l'appartement juste au dessus du sien à Sidi Mabrouk et qu'elle n'avait pas vu depuis plus de 40 ans ! Je ne peux vous décrire la scène de retrouvailles lorsque Najia a reconnue Nadra. Rires, larmes de joie, embrassades, cris de bonheur !

Ce matin au programme visite de l'université Mentouri. C'est Djamel, l'ami de Nadra qui nous sert de chauffeur. Arrivés sur le campus, où nous retrouvons Sarhouda, nous grimpons,par l'ascenseur, au 16ème étage de la tour principale. De là nous avons une vue superbe sur tous les bâtiments de l'université, mais également sur la ville. Nous visitons divers bâtiments, rencontrons un grand nombre de professeurs et d'étudiants. Nous reprenons la voiture pour nous diriger vers une autre partie du campus où nous devons rencontrer une autre Nadra également enseignante. Après une rapide visite des labos nous repartons vers le centre ville pour déjeuner. Nous arrivons à Saint-Jean où nous nous retrouvons dans le même petit restaurant que la veille ! Donc au nouveau brochettes de viande de mouton, mais en plus cette fois brochettes au foie et aux rognons rouges et blancs (glaoui en arabe !!!).

Dinandiers du BardoPour l'après-midi, Jean-Michel reste avec Najia, tandis que Jean-Claude et moi partons avec Nadra. Notre visite commence par le Bardo où se sont installé, dans de petites boutiques, un grand nombre d'artisans. Il y là ce que l'on peut appeler des brocanteurs vendant toutes sortes de vieilleries, des réparateurs en tous genres, des ébénistes et surtout des dinandiers. D'une part l'on trouve des ateliers où l'on façonne le cuivre et également des petites échoppes débordantes de cuivres rutilants. Nous nous laissons tenter par quelques souvenirs.

Puis nous remontons à pieds vers la Brèche où nous visitons le marché couvert. Là s'étalent la viande, les légumes, les fruits et les fleurs de rose. Le tout dans la fraîcheur et les odeurs de l'enceinte. Nous continuons vers la Souika pour essayer de rencontrer Driss le maître dinandier. Cette fois nous avons plus de chance car il est dans sa boutique. Cette petite boutique il est en train de la transformer pour aménager une petite salle d'exposition et dans le fond un atelier. Nous parlons longuement de ses projets, de son métier. Il nous présente quelques unes de ses pièces, dont certaines sont certainement uniques. Avant de nous quitter, il tient à nous offrir à chacun d'entre nous une pièce de sa collection. Nous prenons congés très touchés par ce geste d'amitié.

Nous continuons notre descente par les petites rues de Souika en direction de Sidi Rached. Nous profitons de ce début de soirée bien agréable pour nous promener longuement sur le pont en admirant le panorama sur la vieille ville et sur les gorges d'un côté, sur le Bardo, le pont des chutes et le mausolée de Sidi Rached de l'autre.

Nous rentrons enfin à l'hôtel où Najia, Sarhouda et Jean-Michel nous attendent. Nous profitons de ce moment de calme et de discussion pour nous reposer un peu avant le dîner. Ce soir c'est restaurant du côté de Saint-Jean, près du stade Turpin. Au menu pizza et kebab : et oui même à Constantine ! Nous avons été rejoins pour ce repas par Lokmane et un de ses amis également professeur. Nous avons bien sûr bien mangé, mais on peut dire que nous avons pris double dose. En effet si on dit qu'un bon rire vaut un bon beefsteak, hé bien là nous sommes rassasiés. En effet Lokmane et Najia n'arrêtent pas de raconter des histoires. Celles sur les Mascari (habitants de Mascara qui dans les histoires, jouent le même rôle que les belges chez nous) sont particulièrement drôles.

Retour à l'hôtel où je peux enfin finir d'écrire mes cartes postales. Notre vie à Constantine est vraiment trépidante !

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