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La Pyramide |
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La pyramide et les canons. La place de la Pyramide, et en particulier son monument, est le parfait exemple des changements successifs qui peuvent façonner un lieu. Tout commence lors de la prise de Constantine en octobre 1837. Le 12, veille de la prise de la ville, le général Danrémont est tué par un boulet à l'endroit qui deviendra la place de la Pyramide. Dès 1842, on érige à cet endroit un monument en forme de pyramide. Sur ce monument est inscrit « Ici fut tué par un boulet, en visitant la batterie de la brèche le 12 octobre 1837, veille de la prise de Constantine, le lieutenant général Denys, comte de Damrémont, gouverneur général dans le nord de l'Afrique, commandant en chef de l'armée expéditionnaire ».
En 1915, la pyramide est remplacée par un nouveau monument en forme d'obélisque complété de la statue du général Damrémont, accompagné d'une victoire ailée. Devant ce monument se trouve également une fontaine qui disparaît vers 1952. L'ancienne pyramide n'est pas détruite, elle est incluse dans le mur de soutènement des « esses » qui joignent la place de la Pyramide à la route de Sétif.
Lors de l'indépendance de l'Algérie, la statue du général est retirée, comme tous les monuments rappelant la conquête par les Français. L'obélisque quant à lui est conservé sur place.
L'histoire pourrait s'arrêtait là, mais à quelques centaines de mètres de là, dans le square Valée, on démonte également la statue du maréchal Valée, qui sera envoyée en France à Brienne le Château, patrie du maréchal. Cette statue était entourée d'une chaîne soutenue par des supports de bronze (voir photo ci-dessous). En démontant ces supports on découvre que ce sont des canons enfoncés dans le sol.
Ces canons sont alors transportés place de la Pyramide et disposés autour de l'obélisque, où ils se trouvent toujours. • • • Un article paru dans El Acil le 10juillet 2010
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