Une ville aussi particulière ne pouvait qu'inspirer
les artistes amateurs et professionnels. Je vous propose donc quelques dessins et peintures représentant
la ville et son histoire.
Une
superbe série de dessins de Gérard Michel de 1989
Une série de dessins du 19ème siècle.
Paul Jobert
En savoir plus sur Paul Jobert
Ses toiles du plafond de la mairie
Catherine Recanati
Un joli dessin de la passerelle Perrégaux réalisé
en août 1981 par Catherine Recanati.
Publié avec son aimable autorisation.
Vous pouvez découvrir d'autres de ses dessins sur son
site.
Bien sûr je ne peux oublier les oeuvres de mon ami
Pierre Gozlan
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Les chutes du Rhumel |
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La synagogue de Constantine |
Vous pouvez également découvrir bien d'autres
de ses oeuvres sur les sites artmajeur et pierrart
Mme Benmahmoud Farida
« La Mouni » drapée
de sa « Mlaya » et chaussée de « Chebrella »
traverse allégrement le cœur de la vieille ville de Constantine.
Mme BENMAHMOUD Farida est normalienne de Constantine actuellement à
la retraite.
Technique :
La technique que j’utilise est un peu particulière : peinture
à l’huile sur tissu soyeux.
Ce support évoque pour moi le costume traditionnel de la femme
algérienne (thème essentiel de ma peinture).
Ce costume raconte la vie et la culture de cette « mer des miracles
» qu’est la Méditerranée. Constantinoise de
souche, j’ai orienté mes recherches en ethnographie sur l’histoire
et les origines du costume traditionnel de la ville de Constantine, entre
autres.
Je vous présente donc toutes ces dames d’antan dans leurs
plus beaux apparats en précisant cependant que ces femmes constantinoises
(abstraction faite de leur appartenance religieuse) de confession juive
ou musulmane partageaient le même univers de femme sans aucune différence,
étant toutes deux héritières d’un même
passé ancestral.
Tout mon travail me permet de voyager à travers le temps et les
régions en admirant toute la beauté et la diversité
de ce costume algérien car chaque costume véhicule toute
une histoire.
Quelques autres tableaux de cette artiste.
Pierre
Lepage
Œuvre de PIERRE LEPAGE 1906-1983.
Constantine, le pont de Sidi-Rached
Huile sur toile, 60 x 88 cm, signé en bas à gauche.
Coll. Part
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Pierre LEPAGE est né à Epinal dans
une famille
d’artistes où il n’a pas été contrarié dans
sa
vocation étrangement précoce, à 6 ans il dessinait. En
1935, sa première exposition chez « Barreiro » rue de
Seine remporta un grand succès. En 1939 le Comité des Orientalistes
présidé par M. Hautecoeur et dont les membres sont : A.Marqet,
E.Bonneau, etc…le nomme pensionnaire avec le premier prix « Abd-el-Tif ».
De nombreux prix récompenseront son œuvre. Hommage
lui
fut rendu au Salon d’Automne 1983 lors de sa
disparition.
Bibliographie : visages de l’Algérie heureuse.
Editions GALLION 1992
Œuvres Principales : musée des Beaux-Arts d’Alger,
musée de Constantine.
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Mohamed
Bachir Bouchriha
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PONT SIDI M'CID (vue du
Nord)
Le tableau :
Huile sur toile de lin, 810x610 mm.
Encadrement : classique or, 60x30 mm.
Marie-Louise : apprêté blanchie avec biseaux or, 40x10
mm.
L'œuvre :
Signée en bas à droite. Fait partie d'une collection
de vingt toiles exécutées d'après nature et
représentant des sites et scènes typiques de Constantine.
Elle a été exposée pour la première
fois au Musée national Cirta au mois de novembre 99 et en
juin 2000 au palais de la culture Malek Haddad à l'occasion
du 1er salon constantinois des arts plastiques.
Commentaire :
Pont Sidi M'Cid, suspendu sur l'énorme Oued Rummel, reliant
ainsi la Casbah de Constantine au faubourg Lamy et le Mansourah.
De 160 mètres de longueur entre deux pylônes qui le
soutiennent, il est situé à 175 mètres d’altitude
du niveau d'eau du Rummel. Fascinant pour ceux qui l'admirent de
loin, angoissant pour ceux qui le traversent.
Ce pont qui est en réalité praticable aux voitures,
oscille cependant a vous en donner le frisson lorsque le vent souffle.
Engagez-vous-y tout de même et, arrivé à son
milieu, si vous n'êtes pas sujet au vertige, penchez-vous
sur le torrent. Tout en bas, il ressemble à un mince ruban
tantôt sombre tantôt étincelant et qui se faufile
entre les rochers, sort d'une arche naturelle et jaillit en cascade,
enfin libéré de l'étreinte du roc, vers les
jardins du Hamma ou les regards se perdent.
L'artiste ne cherche pas ici à reproduire objectivement l'image
du site qu'il perçoit, mais plutôt à créer
avec une émotion profonde, et au gré de son rêve,
une harmonie colorée qui est en rapport avec la réalité.
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LE PONT DES CHUTES «
EL GHABA »
Le tableau :
Huile sur toile de lin : 820 x 615 mm
Encadrement : classique or , 100x30 mm
Marie luise : blanchie avec biseaux or ,20 x10 mm.
L’œuvre :
Signée en bas à droite peinte en plein air et terminée
en atelier. fait partie d’une collection de 20 toiles exécutées
entre 1998 et 2001.n’a jamais exposée.
Commentaire :
La toile représente le pont des chutes, achevé en
1928, ce superbe pont de pierres massifs se situe sur la route menant
à la piscine municipale, au dessous du pont de sidi M’cid
.Il enjambe par bonds les cascades rocheuses à l’embouchure
de l’abîme qui libère le Rhummel .
Sur presque toute la surface de la toile, apparaissent ces falaises
rocheuses au terrain tourmenté, la végétation
cède la place aux rochers sur lesquels glissent des petites
cascades asséchées d’eau.
Pour rendre l’immensité des falaises et la magie de
la lumières l’artiste se soumet aux nuances naturelles
de l’atmosphère. Avec délicatesse, il conserve
à son paysage sa structure authentique. Les formes restent
fermes, elles ne se diluent pas dans l’atmosphère malgré
l’aspect très particulier de ce paysage rocheux, le
site détient un réel pouvoir de fascination.
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Ces deux tableaux (les préférés
de l'artiste) sont reproduits ici avec l'aimable autorisation de l'auteur
qui m'a également fait parvenir les commentaires liés à
chacune des toiles.
Vous pourrez trouver une série d'autres très belles toiles
de différents lieux de la ville sur le
site du peintre Med Bachir Bouchriha dans la rubrique "Galerie".
Un article consacré à cet artiste
Farid Benyaa
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Constantine
Constantine, fille de Cirta ! Le Rhumel coule au pied de la cité
dans des gorges profondes.
Rude, la nature a façonné le comportement des habitants.
Noirs, les voiles des femmes semblent habiller l'austérité.
Pourtant la vie bouillonne derrière l'apparence.
Comment cette Constantinoise pourrait-elle se manifester en public
autrement que par le regard. On peut y lire une altière attitude.
Lettrée ou non, cette femme est sûrement fière
d'être d'une ville qui fut le berceau d'écoles théologiques
et philosophiques prestigieuses. L'une de ses formes d'expression
culturelle est aujourd'hui connue dans toute l'Algérie, la
tradition musicale raffinée incarnée par Fergani. |
Cette œuvre est
publiée avec l'aimable autorisation de l'auteur.
Pour découvrir le travail de cet artiste, avec d'autres oeuvres représentant Constantine, une visite sur le
superbe site de Farid Benyaa s'impose.
Bechiri Khodja
En savoir plus et découvrir toute une
série
de dessins de cet artiste.
Une série d'aquarelles et d'huiles.
La biogaphie de Bechiri Khodja
Michel Fournel
Ce correspondant m'a fait parvenir une série d'aquarelles de Constantine et ses environs.
Voir toutes les aquarelles
Page 1
Page 2
M. Keddaoui
Peinture à l’huile sur
bois (80 cm x 40 cm) réalisée à la façon des naïfs
par M. Keddaoui en 1980.
Ahmed Salah Bara 3 femmes aux m'layas
En savoir plus sur cet artiste :
www.artmajeur.com/bara
www.artabus.com/bara
Corinne de Neef
Medersa - (2001)
Hôtel de ville - Aquarelle (1973)
Essia Bougherra
Constantine sous la neige
Les gorges du Rhumel
(huile sur toile 40 X 50)
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L'enfant capturé
(huile sur toile 40 X 50) |
Le ciseleur ou nakache
(huile sur toile 50 X 70)
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La vieille à la fibule et l'enfant la main de Fatma
(huile sur toile 50 X 40)
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D'autres toiles de cette artiste.
Mohamed
Rouhani
Michèle Pontier-Bianco
Son blog avec de nombreuses œuvres.
El Moudjahid - 6 août 2017
Note
de lecture : Panorama des peintres de Constantine
Ville artistique par excellence
depuis la nuit des temps, Constantine n'a jamais cessé d'inspirer les artistes
et poètes pour lui déclamer un grand amour.
La ville du Vieux Rocher ensorcelle de par son architecture
originale et son âme culturelle. Rien n'est plus beau
pour raconter Constantine que de la peindre, de peindre ses
us et coutumes et ses composantes socioculturelles. C'est le
projet commun d'une dizaine d'artistes issus de la capitale
de l'Est, des villes alentour et de tout artiste ayant vécu
ou aimé la capitale du malouf. Ils ont exposé lors
de la manifestation « Constantine, capitale de la
culture arabe 2015 » un beau livre portant l'essentiel
des ouvres exposées, et ce, pour immortaliser l'amour
des peintres de Cirta pour leur terre. L'exposition « les
peintres de Constantine », organisée au palais
de la culture Mohamed-Laid-Al-Khalifa du 09 au 15 août
2015, a réuni d'anciens professeurs, de jeunes élèves
diplômés des Beaux-arts, des artistes représentant
la génération post-indépendance, et a
permis à ces derniers, de tous les courants et de tous
les horizons, de représenter un large éventail
des facettes de la création, et n'ayant qu'un dénominateur
commun, celui de comparer et jauger leurs ouvres par les regards
du public. Après la préface d'Ammar Allouache,
artiste plasticien et commissaire de l'exposition, on peut
lire des introductions de la peinture constantinoise et son évolution
qui s'est faite en deux phases. La première débute
après l'indépendance, de 1962 à 1980.
La seconde, depuis les années 1990 à nos jours.
La première était caractérisée
par l'influence européenne : classicisme, réalisme
et impressionnisme. La seconde a été assurée
par une nouvelle génération qui a trouvé du
mal à s'imposer à cause de la stagnation de l'action
culturelle pendant la décennie noire, le manque d'infrastructures
et de moyens ainsi que l'absence d'un marché d'art plastique.
Cela dit, des jeunes ont fait preuve d'un talent immense et
d'un dévouement sempiternel à la ville de Constantine
et à son patrimoine culturel matériel et immatériel.
De nombreux artistes trouvent place dans cette immense exposition
dont les illustrations font preuve d'un travail de qualité et
d'un don pictural hors pair.
Entre abstraction lyrisme et univers céleste
On trouve Abdellaoui Mourad, Anouar Aboussalih, Bechiri Khodja spécialisée
en peinture abstraite lyrique et cosmique, il réalisa plusieurs toiles
de tendances réaliste-impressionniste de la ville de Constantine. Sihem
Becila, Karima Beloucif, Kamel Benchemakh dont l'ouvre est empreinte de recherche
plastique, et qui tend vers une tendance expressionisme-symbolisme, son répertoire
d'études, riche en formes et couleurs, utilise des signes, les symboles
et les lettres influencés par des valeurs culturelles populaires. Bendali
Hacine Bouameur Chafika font sensation pour leur part, ainsi que Benmahmoud
Farida, dont la peinture, d'une expression artistique personnelle, est très
signifiante et reste marquée par la reconstitution du patrimoine culturel
et folklorique. Bouanaka Mohamed Cherif et Boubakeur Fatima Zohra font parler
leur pinceau pour l'amour d'une ville, alors que Bouchefra Messaoud, qui expose
sa peinture très sensible, réaliste et impressionniste à la
fois, son amour de la ville de Constantine avec sa lumière magique l'inspire à travailler
spontanément sur le groupement de constructions locales, qu'il décrit à travers
une symphonie harmonieusement colorée. On trouve également Boudra
Hacene, Boulahbib Noureddine, Boulfoul Latifa, Boulekroune Mohamed, Chellal
Rédha, Djema Amina, Filali Samia, Ghemired Mohamed Salah, Gourari Mohamed,
Amina Guessoum, Moussa Guidoum, Zahia Hachache, Abdelouahab Haddad, Abdelkarim
Harras, Kara Mohamed Mouloud, Rabah Lemloum, Mimia Lichani, Faiza Madi, Sofiane
Mahiddine, Farid Merabet, Fatiha Nacer, Omar Nacer, Azzedine Rahma, Samir
Saadi, Yasmina Saadoun ainsi que Zahia Dahel, Hebrih Djanet qui émerveille
avec son style impressionniste sensationnel, et le sujet figuré de son ouvre ;
la Fantasia qui se fond dans la texture raffinée de taches colorées
limitées aux gris, blanc et vert rompus par quelques accents de couleurs
vives.
Kader Bentounès |
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