Le bassin olympique
Le Quotidien
d'Oran, mardi 26 avril 2005
DEUX MILLIARDS POUR UN FORAGE
Les bassins de Sidi M'cid réhabilités
Constantine, qui est située à près de
quatre-vingts kilomètre de la mer, manque cruellement
de structures de baignade, une situation qui se ressent surtout
durant la saison chaude. C'est ainsi que l'initiative prise
par la direction de l'hydraulique de réhabiliter la
station balnéaire de Sidi M'cid et plus particulièrement
le bassin olympique, est favorablement accueillie. Il s'agit
en effet, comme le signale le directeur de l'hydraulique, de
procéder à un montage financier dans lequel l'APC
intervient pour la somme de 1 milliard 200 millions de centimes,
tandis que 800 millions de centimes sont fournis par la wilaya
sur son budget, soit au total deux milliards de centimes pour
réhabiliter ce bassin olympique de 50 x 16 mètres,
situé dans un environnement idyllique à la sortie
des gorges du Rhumel.
En premier lieu, pour suppléer à la diminution
drastique de l'eau de source intervenue à la suite,
dit-on, « de travaux effectués au-dessus du site
qui ont ébranlé la structure », il est
programmé la réalisation d'un forage d'un débit
de 10 litres/seconde destiné à l'alimentation
du grand bassin de cinquante mètres, tandis que les
deux autres petits bassins, appelés « primo » et « la
petite », continueront à être desservis
par les eaux de l'ancienne source qui, bien qu'à moitié tarie,
pourrait servir quand même à les alimenter. Les
anciens de Constantine se remémorent l'époque
où les bassins de Sidi M'cid étaient connus et
appréciés par les populations locales et régionales.
Au plus chaud des jours d'été, les trois bassins,
alimentés par une source pure et généreuse
qui descendait en cascade des rochers qui ceinturent le site,
offraient des heures de fraîcheur et d'agrément à la
population qui n'avait pas les moyens de se payer un séjour
sur les plages de Skikda, Collo, Annaba ou Jijel. De plus,
Sidi M'cid est agrémenté de jardins autrefois
luxuriants, mais malheureusement passablement asséchés
depuis que la source qui les alimentait est partiellement tarie
et que le peu d'eau qui s'échappe encore des bassins
ne suffit plus à irriguer.
Selon le directeur de l'hydraulique, les 10 litres/seconde
qui seront pompés du forage suffiront aux besoins du
grand bassin, qui, pour une question d'hygiène, doit être
vidé et nettoyé au moins une fois par semaine.
Bien mieux, ce forage contribuera également à l'alimentation
en eau potable des habitations aux alentours du site, ajoute
ce responsable. Ce dernier estime que le financement étant
disponible, les travaux pourraient démarrer incessamment.
A.Benkartoussa
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