Divers travaux en cours
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la Nouvelle République - 9 avril 2008
Constantine, vers une modernité de grande dimension Les avantages de la communication!, longtemps muselée, ont été enfin rétablis au grand soulagement des représentants de la presse nationale qui ont été dernièrement invités à une réunion avec les autorités de la wilaya de Constantine. Une rencontre au cours de laquelle le wali a tenu à faire un bilan des actions menées, ou qui vont l'être, avec une clarté qui vise à restaurer une crédibilité qui commence à être sérieusement dévalorisée. Effectivement, toutes les annonces précédemment concédées à des correspondants, triés sur le volet, se sont avérées presque totalement bloquées. Tout comme les projets de rénovation qui continuent d'accuser des retards troublants sans pour autant que les mirobolantes sommes dégagées ne cessent de gonfler.
C'est le cas de la reconversion de la place Kerikeri en lieu de détente qui a déjà presque une année de retard et à propos de laquelle quelques-uns n'hésitent pas à débiter de véritables calembours. Le meilleur exemple est que certains prétendent expliquer les retards par la découverte de vestiges, on ne sait s'ils sont turcs ou romains, alors que l'endroit a toujours provoqué de l'inquiétude étant situé sur un remblai. C'est également le cas du parking à étages dont la livraison a été repoussée à quatre reprises et qui vient d'être "arrosé" encore de 15 milliards de centimes.
Pour le reste, la prudence semble avoir été finalement adoptée par le wali. C'est ainsi que le téléphérique dont la mise en service était prévue pour le 27 décembre dernier puis de manière affirmative pour le mois de mars vient d'être finalement fixée à la fin du mois de mai. Les travaux préliminaires du tramway pour leur part restent dans l'équivoque puisque s'ils n'avancent pas au rythme souhaité, avancent quand même sans qu'il soit tenu compte des réserves qui viennent d'être formulées par les élus de l'APW lors de leur première session tenue la semaine précédente et encore moins sans révéler le tracé officiel qui a été retenu.
Toute cette nébulosité n'empêche pas cependant la wilaya de Constantine de se réjouir car elle s'apprête à détruire les deux gares routières est et ouest pour se doter d'un palais des congrès à la place de l'une et d'une station multimodale qui doit être construite à Zouaghi sur les hauteurs de Aïn El Bey. Il importe peu de considérer que cette station ne peut être utile et profitable qu'avec la mise en service du tramway car il est indéniable que sans cela, il sera pénible aux citoyens de rejoindre les bouts de la wilaya avec la grande désorganisation des moyens de transport qui se cesse de se compliquer.
La wilaya va aussi bénéficier de quatre parkings à étages, de la ville universitaire parmi les plus importantes du continent, d'un centre de transfusion sanguine unique en son genre en Algérie et d'un pont Transruhmel aux normes de pointe les plus avancées. Il y aura aussi un parc omnisports sur l'espace actuellement squatté par les ferrailleurs et des buildings ultramodernes dans le bas-quartier du Bardo qui sera transformé en totalité. A côté de tout cela, le réseau routier n'est pas en reste dans la mesure où il va bientôt faire l'objet d'une modernisation avec le dédoublement de plusieurs axes qui donnent accès à Constantine lui permettant de sortir du cauchemar des routes partout décriées et rafistolées par des dos-d'âne qu'on enlève en cas de visites officielles et s'empresse de remettre en place sitôt les lampions éteints. Que peuvent attendre de plus les Constantinois dont les envies, longtemps refoulées, de s'affirmer résidants d'une authentique capitale régionale avec des atours aussi modernes, prennent réellement vie ?
Tout cela est splendide à moins que les bienfaits de la communication qui viennent d'être dépoussiérés, aussi bien par les autorités administratives que par les associations à l'image de la fameuse académie de la société civile qui vient elle aussi de sortir de sa longue pamoison, ne s'inscrivent dans le cadre de la campagne de soutien au 3e mandat du Président de la République qui est attendu comme on le sait à Constantine. De là il ne serait pas étonnant que des annonces décisives soient faites à l'ombre de ce fantastique programme de réalisations.
H. Benmessaoud |
Le Quotidien d'Oran - 9 avril 2008
Le wali de Constantine à Cirta FM - Un bilan et des promesses
Le wali de Constantine, M. Abdelmalek Boudiaf, a été hier matin l'invité de la radio régionale «Cirta FM», où pendant une heure il s'est employé à décortiquer le programme du président de la République pour la wilaya, et d'une façon particulière à la ville de Constantine, ainsi que son propre programme depuis son arrivée dans la ville des Ponts, «que je connaissais bien avant», a-t-il tenu à préciser.
Dans son introduction et en premier lieu, M. Boudiaf a parlé des trois premiers mois de sa fonction à la tête de la wilaya où, selon lui, il a pu avoir une idée claire sur les maux dont souffrait Constantine et de la stratégie à mettre en place pour la réhabilitation et la mise à niveau de la ville, opération, selon ses dires, qui a été réalisée à 100% ! Mais craignant peut-être d'être démenti par la réalité, il s'empressa d'ajouter «s'il puisse y avoir aujourd'hui un problème quelconque, il réside en nous en tant que fonctionnaires, élus et citoyens, et qu'il ne faut pas l'imputer à un problème de moyens financiers et matériels qui n'a jamais constitué un handicap».
A ce titre, quelle a été la stratégie adoptée pour moderniser Constantine ? Quels sont ses points d'appui et ses priorités ? Le wali a consacré la seconde partie de son intervention à répondre à ces questions. Il commença par égrener les actions de la stratégie qu'il a menée depuis son installation pour assainir la situation complexe dont il a hérité avant d'entamer la mise à niveau par l'inscription de grands projets structurants destinés à la modernisation de la ville, à l'exemple du téléphérique, indique-t-il, dont la mise en service interviendra dans les prochains jours.
A ce titre, le wali s'est étalé sur l'opération d'assainissement par l'élimination des nombreux bidonvilles, action de longue haleine qui constitue le véritable point de départ de cette modernisation qui se traduit par la réalisation de nombreux projets d'envergure. D'abord, il y a la ville universitaire qui constitue un modèle unique en son genre, en ce sens qu'elle ne comprendra ni instituts, ni facultés, mais des écoles de haut standing. Cette institution viendra conférer une autre dimension à la ville de Constantine. Un autre grand projet est constitué par le téléphérique dont les essais pourront se faire dès ce week-end, et qui sera inauguré officiellement le 16 avril prochain.
Pour le projet de tramway qui a fait couler beaucoup d'encre, M. Boudiaf indique que la première pierre de ce projet sera posée officiellement le 16 avril sans omettre de signaler que son démarrage a commencé il y a déjà quatorze mois avec les études et le règlement des procédures complexes qu'il comporte pour dégager son itinéraire. L'entreprise italienne chargée du projet, informera-t-il, mettra en place le matériel de forage le 16 ou 17 avril et après une période d'une année et demie au plus, les 8,9 kilomètres représentant la distance entre Zouaghi et le centre-ville seront aménagés.
Le wali signale que les contingences qui seront issues de ce vaste plan de développement ont imposé l'inscription de grands projets d'équipement dans le secteur des transports pour la construction d'un certain nombre de parkings à étages, dont un au centre-ville, et d'une gare multimodale à Zouaghi où seront transférées les deux gares de l'Est et de l'Ouest. Ainsi, la cité de Zouaghi va constituer désormais le nouveau pôle de transport tous azimuts. Le parc automobile va doubler d'ici 2012 et doublera une fois et demie en 2015, révéla le wali estimant qu'il faut penser dès maintenant à faire face aux contraintes de transport que connaîtra la ville. C'est pour cela, dira-t-il, que le projet de viaduc a été conçu pour desserrer un tant soit peu l'étreinte en matière de transport.
«Ce viaduc que j'appellerai volontiers «le projet du siècle», déclare M. Boudiaf, ne sera pas un simple pont, ou un «fantasme», comme l'ont qualifié certaines voix, mais cette oeuvre grandiose, de par les aménagements qu'elle induit, et ne manquera pas de changer radicalement les visages des quartiers des Platanes en aval et du Mansourah en amont. L'enveloppe financière réservée pour ces aménagements dépassera celle du pont lui-même. Ensuite, le pont sera une véritable oeuvre d'art». Enfin, le wali a terminé son intervention par l'opération de renouvellement du réseau d'AEP en disant notamment que le projet a coûté 6,9 milliards de dinars et qu'en l'espace de deux ans il a été complètement renouvelé. Pas plus tard qu'hier le ministre des Ressources en eau a instruit le directeur de l'hydraulique pour veiller à ce que l'eau puisse couler dans les robinets 24h/24 à partir de cet été, assure M. Boudiaf.
A. Mallem
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La Tribune - 19 janvier 2009 Projets en perspective
La gourmandise de trop du Vieux Rocher
La liste des projets à réaliser dans la capitale de l'Est ne serait-elle pas en passe de dépasser le budget de l'Etat ? La population s'est félicitée de plusieurs chantiers entamés. On a applaudi à l'idée du téléphérique, à celle de la démolition des tribunes du stade pour la réalisation de l'itinéraire corrigé du tramway, au lancement de l'étude du Transrhumel, ce viaduc qui communiquera avec les autres ponts de la cité, à la construction de la ville universitaire à la nouvelle ville avec une capacité d'accueil de 5 000 places pédagogiques et dont les travaux effectués par les Chinois avancent tant bien que mal, à la délocalisation de Bardo pour implanter un mégaprojet, à la délocalisation des ferrailleurs pour ériger un stade olympique, et l'on passe sur l'aquaparc et l'opéra qui sont relancés de plus belle par les responsables du volet culturel et artistique de la ville. Jusque-là, la population locale demeurait tantôt sceptique tantôt optimiste pour voir Constantine -dont le retard cumulé dans différentes structures remonte à des décennies- modernisée et relookée.
Il est, toutefois, permis de rêver tant les projets sont pour la plupart inscrits si l'on exceptait celui de la construction, de l'opéra qui attend l'aval de la Présidence. A cet effet, le président de la République, attendu à Constantine à la fin de janvier, devrait trancher sur plusieurs sujets relatifs au volet quinquennal. Tandis qu'on se tient à la réalisation d'une grande salle polyvalente, l'assemblée de la wilaya vient de sortir, voire d'improviser, une histoire nouvelle de la modernisation du centre-ville. Une démarche qui ne semble
pas cadrer avec le programme tracé depuis ces dernières années par le chef de l'exécutif et encore moins avec l'APC qui ne fait qu'observer cette «guerre de maquettes». Les projets sont légion par ces temps à Constantine, et à n'importe quelle occasion des promesses sont jetées en l'air pour en faire, en réalité, . des châteaux de cartes alors que la mal de la ville réside dans ses gourbis, ses routes défectueuses, son transport anarchique, ses parkings inexistants.
Le hic est que les chantiers lancés restent pour la plupart à ciel ouvert et crient leur «retard». La gourmandise n'est tolérée qu'en ce qui traîne à voir le jour. Pour le reste, ce serait de la prétention mêlée à de la poudre aux yeux.
N. H. |
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