26 août 2006
Les premiers travaux de rénovation bientôt
achevés
La réhabilitation de Souika en bonne voie
Parallèlement aux travaux de chantier, la cellule chargée
du suivi du projet de réhabilitation a entamé une campagne
de sensibilisation en direction des habitants et des commerçants
du quartier pour les impliquer dans la restauration et la préservation
de Souika
La vieille ville de Constantine, Souika comme l'appelle les Constantinois,
est un petit joyau architectural et culturel de la ville que l'action du temps,
des éléments et, surtout, de l'homme ont terni et transformé en
ruine hideuse et insalubre. Mais si beaucoup parmi les citoyens et responsables
qui se sont succédé n'en avaient cure, il s'est trouvé une
poignée d'hommes que l'état de la Souika ulcérait et,
ne pouvant se résigner à ne rien faire en voyant tout un pan
de l'histoire de la ville partir, ils réagirent et se mirent en campagne
pour la sauvegarde de la Souika. Multipliant les appels et les contacts, ils
réussirent à attirer l'attention des premiers responsables locaux
et du ministère de la Culture qui ne tardèrent pas à s'impliquer
activement dans la sauvegarde de la vieille ville.
La Souika bénéficiera d'un projet de réhabilitation qui,
lancé, ne tardera pas à produire ses premiers résultats
sur le terrain.
C'est ainsi qu'est déjà enregistrée une avancée
des travaux de réhabilitation de l'avenue Mellah Slimane de la vieille
ville qui, selon un responsable du projet de réhabilitation de Souika
cité par l'APS, sont sur le point d'être achevés. Ces travaux
portent sur l'assainissement et la rénovation des conduites d'alimentation
en eau potable et des eaux usées tout le long de cette avenue qui traverse
de part en part la partie supérieure de la vieille ville.
En rénovant ces conduites, les trois entreprises en charge du chantier
procèdent à l'élimination de toutes les fuites d'eau,
ce qui diminuera sensiblement les infiltrations qui fragilisent le terrain
en aval, aggravant la menace d'un glissement de terrain dont les conséquences
seraient pour le moins catastrophiques.
Parallèlement aux travaux de chantier, la cellule concernée a
entamé une campagne de sensibilisation en direction des habitants et
des commerçants du quartier pour les convaincre de l'importance et de
la nécessité de s'impliquer activement dans la restauration de
Souika et sa préservation. Car, au final, c'est d'abord à eux
que profitera le projet qui, s'il est mené à terme et dans les
meilleures conditions, redonnera au quartier son lustre d'antan et en fera
un site touristique et culturel attractif, donc économiquement rentable.
Les exemples de casbah et vieilles villes qui, restaurées, sont devenues
de véritables mines d'or sont légion. Evidemment, il ne s'agit
pas de se contenter de restaurer et d'attendre que les touristes se bousculent
pour visiter et acheter. Un site touristique et/ou culturel est un produit
qu'on doit, comme tout autre produit commercial, promouvoir, faire connaître
et vendre. Et c'est là le travail de tous, citoyens et pouvoirs publics.
Aussi la réhabilitation de Souika ne peut-elle être considérée
comme une fin en soi.
Mais cela ne doit pas non plus être un frein pour la restauration qui
doit coûte que coûte récupérer ce qui peut encore
l'être, et la préservation qui maintiendra le site en bon état
en attendant des jours meilleurs pour son exploitation culturelle et économique.
La vieille ville de Constantine s'étend sur une superficie totale de
86 hectares et 39 ares.
Sa population est estimée, selon le dernier recensement, à 24
653 âmes qui vivent dans 1 438 habitations dont 46% sont de style traditionnel
et le reste de conception européenne ou hybride.
Néanmoins, il est relevé que cette population est en constante
diminution en raison du programme social de relogement entamé par les
pouvoirs publics aux deux nouvelles villes Ali Mendjeli et Massinissa.
En outre, le site compte 3 163 locaux à usage commercial, 118 autres
utilisés à des fins administratives et financières et
23 établissements scolaires.
Reda
Cadi
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