14 janvier 2003 L’expérience italienne mise à contribution pour la sauvegarde de la vieille ville de Constantine Une délégation d’experts italiens spécialistes dans le vieux bâti devrait séjourner à Constantine, ce week-end, en perspective du programme de réhabilitation de la vieille ville dans lequel elle est officiellement partie prenante. Les hôtes de Cirta auront un planning chargé en matière de visite sur le site éligible à la réhabilitation, en sus des réunions de travail avec les services techniques locaux pour échange de visions et la finalisation du dossier, croit-on savoir. L’expérience constantinoise dans le domaine, précisément la récente restauration du quartier juif et du boulevard Zighoud en prolongement de la vieille ville fera certainement l’objet d’un exposé. La préservation de la vieille ville a été longtemps au cœur du débat sur la scène constantinoise. Entre la thèse de la démolition et celle de la sauvegarde, les avis sont aux antipodes. Les partisans de la démolition justifient leur position par l’état de délabrement avancé de ces centaines de maisons datant de l’époque ottomane et dont le rasage engloutirait moins d’argent qu’une restauration. Les détracteurs, quant à eux, jouent la fibre du patrimoine et de la mémoire historique et culturelle que représente ce tissu urbain, quand bien même fissuré par les effets des intempéries mais aussi par l’absence d’entretien de la part des autorités et des occupants. En définitive, c’est la politique de préservation qui sera retenue. Les prémices de sa concrétisation sont en passe de se dessiner avec la coopération italienne. Dans ce même état d’esprit, il y a eu, au début de l’année universitaire, la tenue d’un séminaire sur la réhabilitation du vieux bâti, organisé conjointement par l’Institut d’architecture de l’université Mentouri et les experts italiens. Un chantier-école est déjà mis sur les rails, composé des meilleurs étudiants dont la mission est de réaliser des travaux d’analyse et de recherche sur la nature du site. L’implication des différentes parties dans ce dossier aura donc débouché sur un programme effectif de réhabilitation. Cette opération qui prendra forme, vraisemblablement par étapes, sera de longue haleine et mobilisera des moyens conséquents. Elle puisera son financement, en grande partie, dans les recettes issues de la taxe sur l’habitation. Le suivi sur le terrain sera assuré par une cellule présidée par le premier responsable de l’exécutif. La préparation du dossier est dévolue à quatre ateliers composés d’élus, d’experts et des membres des différents services techniques. Naïma Djekhar |