24 janvier 2006 VIELLE VILLE : Le cri de détresse de treize familles de Sidi Djeliss Treize familles qui comptent une cinquantaine de membres et qui vivent dans des conditions précaires exposent leurs problèmes de vie difficile, caractérisée par un danger permanent. Selon des habitants du vieux quartier de Sidi Djeliss dans la vieille ville, il y a d'abord huit familles qui se sont regroupées, il y a une douzaine d'années, et ont habité dans les ruines de vieilles bâtisses. Elles ont construit des maisons de fortune avec de la tôle et des parpaings, pour obtenir un abri provisoire. Depuis, disent-ils, il y a eu des mariages et des enfants, augmentant ainsi le nombre. Elles vivent depuis, dans des conditions précaires et assez dangereuses car outre la crainte de l'effondrement de leurs propres habitations, il existe à proximité des murs branlants d'autres ruines qui risquent, elles aussi, de leur tomber sur la tête, disent-ils. Ceci en plus de la précarité quotidienne car il n'y a pas d'eau et d'électricité, si ce n'est des branchements de fortune faits auprès de voisins. En plus, il y a les maladies qui touchent régulièrement les enfants. «Chaque jour qui passe est un miracle pour nous», disent-elles, tant la crainte est forte. Pourtant, soulignent nos interlocuteurs, les autorités sont venues enquêter chez nous et des promesses de relogement nous ont été données, mais nous attendons toujours... Même cas pour les cinq autres familles voisines qui habitent, elles, en tant que locataires dans de vieilles maisons qui menacent de s'effondrer à tout moment. Elles ont plaidé leur cause avec les mêmes arguments et les mêmes craintes. Elles aussi, affirment avoir reçu la visite des autorités qui leur ont tenu le même langage et les mêmes promesses. Elles attendent également un relogement qui devient de plus en plus urgent. «Depuis 2002, les autorités ont pris en charge des citoyens qui habitaient des logements en ruine. Certaines opérations se sont faites après effondrement de leurs logements et des blessures aux locataires. Et ils se demandent s'il ne faut pas attendre encore des effondrements et éventuellement des blessures, pour nous reloger ? Cela fait des années que nous attendons...» Du côté des autorités locales, nous dit-on, le problème se pose pour l'ensemble de la vieille ville et sera pris en charge dans le cadre de la réhabilitation dont l'étude a été engagée à travers le master plan. Concernant les familles habitant le bidonville, elles seront prises en charge dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire qui se fait selon un programme établi et qui tient compte, toutefois, de l'urgence quand la vie du citoyen est en danger. Abdelkrim C. |