19/01/05
UNE REPRESENTANTE DE L’UNESCO EN VISITE A CONSTANTINE
Des sites à inscrire au patrimoine universel
On ne parlera jamais assez de la vieille ville de l’antique Cirta,
la millénaire, et des sites historiques qui entourent la cité
des ponts. La vieille ville, à travers ses quartiers Souika,
Rahbet Souf, Souk El Assar, Seida, Djezarine ..., aura constamment suscité
l’intérêt et souvent aussi la polémique sur
ce chapitre si cher aux Constantinois. Au fil du temps, et de l’érosion
dévastatrice, tous les sites historiques de la Médina
menacent ruine et se consument à petit feu. Classer tous ces
sites au patrimoine universel demeure, à vrai dire, l’unique
planche de salut et les hommes en charge de ce dossier en sont profondément
conscients. C’est précisément dans cette perspective
qu’une délégation était hier, à Constantine.
Accompagnée de M. Glesaal, maire adjoint de la mairie de Grenoble,
Mme Mindja Young, représentante du directeur général
de l’UNESCO, était hier l’hôte de la ville
de Constantine où elle fut accueillie par MM. Mechaer et Belebdjaoui,
respectivement présidents de l’APC de Constantine et de
la commission de l’urbanisme.
Cette dernière devait visiter de nombreux sites historiques de
la vieille ville et notamment la grande mosquée, le palais du
Bey, ainsi que de nombreux sites qui auront peut être la chance
de figurer au patrimoine international de l’UNESCO. En ce sens,
les responsables de la cité n’ont jamais désarmé
ni manqué de volonté de restaurer ces véritables
joyaux du Constantine profond, preuve en est l’installation d’une
commission de réhabilitation. Malheureusement, pour tous les
défenseurs de ce dossier, les moyens financiers ont constamment
fait défaut en dépit d’une volonté à
toute épreuve, notamment celle de certains de vouloir raser complètement
ces «vieilles masures inesthétiques qui menacent ruine».
De nombreuses maisons furent donc évacuées et leurs locataires
relogés, vers les nouvelles villes Ali Mendjeli ou Massinissa,
dans des logements neufs, souvent plus salubres et plus spacieux. Mais
les habitations désertées, comme celles de Souika basse,
sont entièrement livrées à la dégradation.
Ainsi, voir certains sites de la vieille ville classés au patrimoine
universel donne toutes les chances, à Constantine, de sauvegarder
sa mémoire grâce à l’aide de l’Unesco.
Rahmani Aziz
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