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ELLES SERONT ÉVACUÉES DE SOUIKA ET RAHBET SOUF
55 familles relogées à Ali Mendjeli
Les autorités de la ville étaient, hier, à pied
d’oeuvre à la vieille ville pour inspecter les maisons
menaçant ruine. Particulièrement à Rahbet Souf
et Souika.
La commission chargée du relogement des habitants de cette partie
de la ville, à sa tête le chef de la daïra de Constantine,
avait commencé, dès 8 heures du matin, hier, à
recenser les occupants d’une quinzaine de maisons. Des maisons
qui se trouvent dans un état de dégradation avancé
et qui justifient, par conséquent, l’évacuation
de leurs habitants.
Entre le quartier de Rahbet Souf et celui de Souika, ce sont 55 familles
qui vont bénéficier de nouveaux logements à la
nouvelle ville Ali Mendjeli. Selon le chef de la daïra, que nous
avons contacté, le relogement interviendra dans les prochains
jours et, dans tous les cas, avant le mois de Ramadhan.
La liste des 55 familles a été arrêtée après
des enquêtes entreprises par la commission, qui consistaient essentiellement
à savoir si ces habitants n’avaient pas bénéficié,
par ailleurs, de lots de terrain à bâtir ou de logements
sociaux.
Quant au sort qui sera réservé aux bâtisses, après
l’évacuation de leurs occupants, ce sera tout simplement
la démolition. Ceci, d’autant que, selon nos sources, il
est pratiquement impossible de les restaurer, leur état de dégradation
étant irréversible.
Mais, ce qui ne se dit pas, à propos de la démolition
des maisons anciennes de la vieille ville, reste, indéniablement,
cette préoccupation des autorités à prévenir
d’éventuelles réoccupations des lieux. D’autant
plus, qu’au fur et à mesure des opérations de relogement,
le phénomène de «squat» des maisons en ruine
évacuées, est devenu monnaie courante. Au point où
l’association des quartiers de Souika avait tiré la sonnette
d’alarme à propos de cette affaire, surtout que les maisons
avaient fait l’objet de transactions financières, pour
être occupées de nouveau. Dans la seule perspective et
«l’arrière-pensée» de bénéficier
d’un logement. Le processus fonctionnait ainsi comme «une
vis sans fin».
D’autre part, une véritable polémique s’est
engagée dernièrement, autour du devenir des bâtisses
de la vieille ville, qui représentent quand même tout un
pan de l’histoire de Constantine, qu’un plan directeur d’aménagement,
le «master plan», devait sauver de la démolition.
Mais, il semble bien que toutes les ambitions nourries pour ce quartier
historique, à travers ce fameux «master plan», sont
actuellement mises en sourdine.
Au train où vont les choses, le «master plan», une
fois mis à exécution disent d’aucuns, risque de
ne plus rien trouver à réhabiliter ou à restaurer,
toutes les maisons de la médina ayant été mises
à terre...
R. C.
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