4 juillet 2007 Restauration de la vieille ville de Constantine Plus de 20 milliards de centimes ont été consacrés à la restauration et la réhabilitation de la vieille ville de Constantine, alors que 2 milliards ont été débloqués pour l’étude. La mise en place d’un établissement maître d’ouvrage, comme outil principal, chargé du suivi des projets de restauration des vieilles villes, notamment celle de Constantine, devient plus qu’une nécessité. C’est ce qui ressort d’un séminaire portant le thème “La medina de Constantine, du péril au projet urbain pilote”, qui se tient, depuis lundi et durant trois jours consécutifs, au niveau du siège de l’APW, ainsi qu’à la medersa de Constantine. Cette rencontre organisée par l’Association de défense du Vieux-Rocher a vu défiler d’éminents professeurs spécialisés dans la sauvegarde et la préservation des quartiers ainsi que des chercheurs venant de plusieurs pays voisins dont la Tunisie, le Maroc, l’Italie et la France. Ces derniers ont été unanimes quant à l’urgence de mettre fin à la langue de bois et passer, enfin, à l’action pour sauver ce qui reste de l’héritage urbain. Un patrimoine qui constitue un véritable enjeu culturel, social et urbanistique, et dont la sauvegarde est un facteur de modernisation de la ville. Une feuille de route sera ainsi transmise aux autorités concernées à la fin du séminaire qui, rappelons-le, sera clôturé aujourd’hui, à même de trouver une nouvelle stratégie de réhabilitation mais aussi de sauvegarde des sites dits “historiques”. D’autant plus que le “master plan”, portant sur la sauvegarde de ce patrimoine millénaire, est mis en instance depuis plus d’une année au niveau du ministère de la Culture. Ce dernier a exigé à ce que le “master plan” soit conforme aux décrets et lois régissant le classement de la vieille ville comme patrimoine national. Une idée confortée par les universitaires qui, selon leurs analyses, l’étude présentée par les Italiens en juin 2005 n’a rien apporté de plus que celle déjà réalisée en 1984, si ce n’est l’information des données. Les intervenants ont, lors de cette rencontre, confirmé que ce qui fait défaut dans ce domaine en Algérie, contrairement à nos voisins tunisiens et marocains, est tout simplement l’absence de coordination entre l’administration et la société civile, ajouter à cela la démission de l’université. Selon leurs propos, chaque partie travaille seule sans pour autant impliquer les autres partenaires, ce qui explique que les résultats restent toujours théoriques. Ce qui a donné lieu à une situation de léthargie, entravant tout le projet de restauration de la médina. La restauration de la rue Mellah- Slimane, qui devait être réceptionnée en mars dernier est l’exemple type de ce laisser-aller. Par ailleurs, les conférenciers ont axé leurs interventions sur la régularisation des prérogatives des différents départements en charge du dossier de réhabilitation. La spécificité des espaces et la fragilité des bâtis sont des paramètres à prendre en considération dans le plan d’action. Madani Radia |