7 décembre 2005 Les ministères de la Culture et de l'Urbanisme affichent leur désaccord ! L'exposé du master plan de l'université italienne Roma 3, programme devant permettre la réhabilitation de la vieille ville de Constantine, présenté hier au siège de la wilaya, a donné lieu à une confrontation verbale entre le secrétaire général du ministère de la Culture et le ministre de l'Habitat et l'Urbanisme, M. Nadir Hamimid, et cela, en présence de l'ambassadeur italien. En effet, alors que le secrétaire général du ministère de la Culture, ainsi que ses proches collaborateurs, exigeaient que le master plan soit conforme aux décrets et lois régissant le classement de la vieille ville comme patrimoine national, M. Hamimid a rétorqué que ce travail de classification du site de la médina de Constantine aurait dû être établi en premier, puisque ce projet a été lancé depuis 24 mois, et qu'il fallait plutôt s'enquérir des contours de ce programme de réhabilitation de la vieille ville établie par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. Toutefois, M. Hamimid a laissé entendre que le projet en question n'était modifiable que dans la mesure du possible. S'agissant de la présentation proprement dite du master plan, les universitaires italiens proposent une série de mesures échelonnées sur quatre phases. La première consiste en la collecte et le traitement des données concernant la ville, la deuxième est relative à la définition des caractéristiques urbanistiques et architecturales, alors que la troisième est consacrée à la formalisation du master plan. Quant à la quatrième phase, elle consiste en la réalisation d'un manuel à caractère documentaire et opérationnel. La partie documentaire du manuel comportera l'ensemble des analyses historiques, sociales, et techniques. La seconde partie contiendra des projets d'exécution en matière de réhabilitation et de restauration, ainsi que la définition des lignes de conduite générale applicables pour les zones caractéristiques de la médina. Au cours du débat, bon nombre d'intervenants se sont interrogés sur le coût de ce projet, la procédure de montage financier, la date de lancement réel de la réhabilitation, car, unanimes, les architectes, archéologues et autres représentants de la société civile ont signalé l'urgence de la prise en charge réelle de la médina. Il convient de rappeler, enfin, que c'est lors de la visite effectuée en 1999 par le président Bouteflika à Rome, que les grandes lignes de ce projet de réhabilitation de la médina de Constantine ont été esquissées, et cela, dans le cadre d'un dispositif dénommé Master plan, financé par des fonds au titre des textes de loi italiens. Moza D. |