21 mars 2005 > Epoque
Démolition de Souika (Constantine)
La « résistance » continue
Comme à son habitude, le Club de réflexion et d’initiative,
CRI, s’est impliqué pleinement, cette fois-ci dans l’affaire
des démolitions du vieux bâti de Souika, une action dirigée
par l’administration constantinoise, et qui a eu une réprobation
quasi générale quant à la célérité
avec laquelle des pans entiers de l’histoire séculaire
de la ville ont été abattus.
Le film projeté, qui montre les dégâts occasionnés
par le zèle des démolisseurs, reste un modèle du
genre puisqu’il n’a à aucun moment cherché
à juger ni à justifier. C’était tout simplement
des drames humains qui se jouaient sous l’œil vigilant, mais
neutre d’une caméra qui voulait reproduire la détresse
des petites gens victimes de la cruauté des « loueurs-escrocs
» ou de l’implacabilité d’une administration
sourde et aveugle. « Nous n’avons pas voulu réagir
à chaud, dira le président du CRI. On a préféré
faire notre petite enquête avec des spécialistes pour échapper
au mouvement de récupération qui est en train de se tisser
autour de cette tragédie. Nous avons voulu livrer à la
presse et aux amoureux de Constantine un travail sans complaisance qui
se veut objectif et qui n’aura comme finalité que d’aider,
en association avec toutes les âmes de bonne volonté, notre
ville meurtrie. » Un message qui a eu un effet sur l’assistance,
une assistance divisée entre les « pour » et les
« contre » la démolition du vieux bâti, chacun
apportant des arguments qui ne sont pas forcément les siens.
Il reste que le plus important est l’adhésion de tous pour
un avenir meilleur pour la vieille ville, telles l’initiative
apolitique du CRI et la disponibilité des cadres d’Algérie
Télécom, et à leur tête leur premier responsable,
qui s’impliquent avec armes et bagages, à chaque fois que
la médina le demande.
Hamid B
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