5 juillet 2007

SOS cité en détresse

Architectes, sociologues, urbanistes, géologues et anthropologues algériens et maghrébins au chevet de la médina

D urant trois jours, à Constantine ses spécialistes se sont penchés sur les souffrances de la médina. Objectif : amorcer un projet de sauvegarde par la mise en branle d'un plan d'action inspiré des leçons d'urbanisme de nos voisins. C'est que la vieille ville se dégrade de plus en plus sous les effets du temps et des hommes. Initié par l'association de défense du Vieux Rocher, ce séminaire a eu quatre thèmes principaux :la manière la plus appropriée pour l'élaboration d'une approche en termes d'objectifs de requalification de l'habitat dans la médina, les activités et les fonctions dans la médina, telles que les déplacements et les effets des transports sur la vieille ville, la notion du patrimoine et de restauration, en tenant compte de la problématique de son intégration dans une médina moderne, ainsi que les stratégies et les démarches de sauvegarde et de projet urbain. En plus d'une exposition, cette manifestation a compté quatre ateliers de travail dans les locaux de l'ancienne Medersa de la ville.

En matière de modèles culturels et approches du patrimoine, l'expérience marocaine a été évoquée par l'architecte Khalid Mikou (Casablanca) , qui a présenté une projection sur le projet urbain encore en cours de concrétisation de la médina de Fez, baptisé Ader Fez. L'expérience tunisienne a concerné les projets urbains liés au patrimoine architectural de la vieille ville de Tunis, présentés par Faïka Bejaoui, architecte responsable du programme Oukalas à l'association de sauvegarde de la médina de Tunis (ASM) et Djamila Binous, historienne et membre fondateur de l'ASM.

Notons, enfin, et même si ce n'est pas en rapport, que la ville de Constantine accueille depuis hier et jusqu'au 9 juillet, la Semaine culturelle de Tizi Ouzou. Au programme : exposition de bijoux d'Ath Yanni, poterie de Maâtkas, ameublement traditionnel, sculptures sur bois.. Ainsi, les Constantinois pourront assister à des conférences sur le patrimoine berbère, voir des films kabyles et savourer ou danser sur les rythmes endiablés des orchestres modernes du Djurdjura et des troupes folkloriques de la wilaya de Tizi Ouzou.

Z. M.


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