Le pont de Sidi Rached

 

Retour au plan des gorges.

Le pont Sidi Rached

Le pont Sidi Rached en cartes postales

 

Le pont de Sidi Rached en constructionLa construction du pont de Sidi Rached est lancé en 1907 pour un montant global de trois millions de francs. Le projet est confié à M. Georges Boisnier spécialiste des grands ponts et nouvel ingénieur en chef.
Réalisé en pierres de taille, ce pont, en trois courbes, est long de 447 mètres. Il repose sur 27 arches dont 13 ont une ouverture de 8,80 mètres, une de 30 mètres et la plus large de 70 mètres franchit le Rhumel à 105 mètres de hauteur. Sa largeur est de 12 mètres.
Suite de la constructionIl est, lors de sa construction, le plus haut pont de pierre du monde.
Le pont de Sidi Rached est inauguré le 19 avril 1912, en même temps que le pont suspendu de Sidi M'Cid, à l'autre bout des gorges.

Ce pont permet de relier le centre-ville au quartier de la gare, et donne accès à la route sortant vers le sud en direction de Kroubs, Batna, Biskra.

Le pont Sidi Rached a eu droit récemment à des travaux de restauration d’extrême urgence. Érigé sur du remblai, il est continuellement soumis au phénomène des glissements qui engendre plusieurs déplacements au niveau de la culée ouest du pont. Une situation qui nécessitera par moments des opérations de colmatage.

Un article d'El watan pour le centenaire du pont (pdf)

Documents extrait de l'ouvrage de l'ingénieur Paul Séjourné, "Grandes Voûtes" publié entre 1913 et 1916.
Documents fournis par Pascal Bejui : La Régordane-productions

El Moudjahid - 15 avril 2020

PATRIMOINE, Constantine : Sidi Rached, une histoire mouvementée

À chaque lieu est attaché un protecteur et Sidi Rached est à Constantine ce qu'est Sidi Abderrahmane à Alger, ou encore Sidi El Houari à Oran. Bien plus, le nom du saint patron évoque spontanément la ville bimillénaire, bien davantage que ceux de Massinissa, Jugurtha, Salah Bey ou l'Empereur Constantin, auquel elle doit pourtant son toponyme.  D'après l'érudit Habba Abdelmadjid, il s'agirait de Rached Ben Hamed, descendant d'Idris 1er et issu d'Oued Righ, dans la wilaya d'Ouargla. L'historien, Abdelhamid Brahim Kadri, abonde dans ce même sens, alors que d'aucuns soutiennent qu'il serait originaire de Bousaâda, ou encore du village de Rouached, dans la région de Ferdjouia (wilaya de Mila), et que son véritable nom est Abdelkader Benembarek Er-Rachedi, grand cadi de Constantine.  Est également évoqué un pensionnaire de la prison de Souika, originaire de Tizi Rached (Tizi Ouzou), qui avait grandement contribué à l'édification du pont lequel finalement prit, de même que le mausolée se trouvant en contre-bas, le nom de son lieu d'origine, et même un… âne appartenant à une vieille juive qui vivait jadis à cet endroit. Cela pour les versions vraisemblables de l'histoire. En effet, d'autres sources font part d'un rêve collectif qu'auraient fait les habitants du Rocher, et dans lequel Sidi Rached, tout de blanc vêtu, survolait la ville (on parle aussi d'un oiseau blanc). L'assassinat de ce dernier, quelques jours plus tard, sonna le glas du règne du Bey d'à l'époque. On retrouve d'ailleurs des traces de cette légende dans le malouf local, dans le passage Sidi Rached Ya Tir El-Horr?(Sidi Rached, Ô oiseau libre). La maison de Sidi Rached ne fut transformée en mausolée que vers le IXe siècle. Au-delà du mystère qui enveloppe l'identité du personnage, celui-ci fait objet d'un culte particulier, principalement par les confréries religieuses qui organisent chaque année khardjat Sidi Rached?(littéralement la sortie de Sidi Rached), au cours du mois de ramadan, tradition séculaire qui voit les Aïssaoua de l'Est algérien parcourir la ville en procession, au son du medh (chant religieux), en l'honneur du saint patron. Pour en revenir à la zaouïa, celle-ci a, depuis des décennies, été considéré comme moqadem, un membre de la famille Bougouffa, et reçoit encore des visites de centaines d'adeptes pour des maqyils (après-midi) animés par les troupes de Aïssaoua, Ouasfane et Khouans, et ce malgré la dégradation subie par l'environnement immédiat de ce lieu, notamment l'escalier métallique faisant office d'accès principal et qui, au fil du temps, s'est transformé en lieu assez mal fréquenté. D'ailleurs, la zaouïa a subi, sur les trente années écoulées, des vols, voire de actes de vandalisme, notamment lors de la décennie noire.  Enfin, Sidi Rached, c'est aussi le pont centenaire qui surplombe le mausolée. Édifié entre 1907 et 1912, ce dernier a vu se relayer à sa réalisation trois ingénieurs : Georges Boisnier, Paul Séjourné et Aubin Eyraut, quoique la paternité de l'ouvrage soit généralement attribuée au premier. Le projet a couté 3 millions de francs, montant considérable pour l'époque. Construit sur le modèle du pont Adolphe, situé à Luxembourg-Ville (1903), le viaduc en pierre de taille repose sur 27 arches, dont celle centrale est la plus large, avec une ouverture de 70 m. Culminant à  105 m de hauteur, celui-ci est long de 447 m, et relie le centre-ville au quartier de la gare de Bab El Kantra. Inauguré en même temps que le pont suspendu de  Sidi M'Cid, cet ouvrage, partie intégrante de l'identité de Constantine, a subi plusieurs opérations de renforcement et de réhabilitation. En 1952, sous l'administration française, puis au cours de la décennie précédente, entre 2011 et 2015, avec l'implantation de micro-pieux sur ses deux côtés inférieurs, puis la démolition et la reconstruction de quatre des arches, dont celle n° 5, largement fissurée, qui menaçait ruine à tout moment. Ainsi, l'on peut encore admirer, à partir de ce site historique, le mausolée situé juste en contrebas de l'arche principale, lequel lui a naturellement donné son nom. Celui d'un saint patron qui veille depuis toujours sur la ville.
I. B.

 

Sauvetage du pont de Sidi Rached en 1952.

Texte extrait du livre René Mayer, "Mémoire déracinée" paru en 1999 aux éditions l'Harmattan

" Pied-noir", polytechnicien, Ingénieur général des Ponts et Chaussées, René Mayer a été haut fonctionnaire en Algérie. Plus tard il dirige l'I.G.N., le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, préside la Compagnie Boussac Saint Frères, etc. Il est commandeur de la Légion d'Honneur.

De plus à Constantine on lui doit l'aéroport Aïn El Bey, un pont sur le Smendou, les grands réservoirs d'alimentation en eau de Constantine à partir du Bou Merzoug, etc.

 

Constantine est courageuse. Constantine est violente. Constantine est farouche. Constantine est intolérante. C'est la ville des pogroms où les Juifs doivent badigeonner leurs maisons de couleurs pastel afin qu'on les repère plus aisément.
Mais, comme toutes les farouches, quand elle se donne c'est tout entière. En retour, elle sait d'ailleurs inspirer la passion. Un siècle plus tard, je vais moi-même en être saisi. En 1952, à la sortie de l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées, j'ai priorité, en tant que major de promotion, pour choisir le poste de mon choix. J'opte pour ce lointain chef-lieu qu'aucun camarade de promotion originaire de métropole n'aurait certainement cherché à me disputer.
Ce choix est considéré comme étrange, sinon même comme provocateur. Il me vaut d'être solennellement convoqué par le directeur de l'Ecole qu'offusque ma préférence. Col blanc en celluloïd, perle piquée dans une cravate grise, moustache avantageuse, l'Ingénieur Général Louis Grelot semble tout droit descendu de l'un des cadres qui ornent les murs de son superbe bureau et du haut desquels ses prédécesseurs veillent attentivement à la bonne tenue de l'Ecole. Protecteur, il tente paternellement de me raisonner. "Je sais bien, Mayer, me dit-il, que vous avez des raisons personnelles, familiales, sentimentales, d'aller là-bas! Mais n'allez pas vous perdre sur une telle voie de garage !"
Devant mon obstination, il doit s'incliner.
Le 1er octobre 1952, je rejoins Constantine. Là, durant cinq années, je vais pratiquer le métier passionnant que j'ai choisi : celui d'ingénieur des Ponts et Chaussées, d'autant plus exaltant que les possibilités d'action qui me sont offertes dans ce pays neuf sont sensiblement plus étendues et plus variées qu'elles n'auraient pu l'être en métropole.

*

Le viaduc de Sidi Rached

Je ne suis en fonction que depuis un mois quand l'un des ingénieurs subdivisionnaires, M. Chauve, entre en trombe dans mon bureau: "Venez vite! Venez vite! M'sieur l'ingénieur! Le viaduc de Sidi Rached va s'effondrer! Les pierres de la voûte commencent à tomber! J'ai prévenu la police et la mairie. J'ai fait couper la circulation !... "
Des trois grands ouvrages d'art qui franchissent de nos jours les gorges du Rhummel et relient Constantine à son plateau, le plus spectaculaire est sans nul doute le viaduc de Sidi Rached. Construit de 1908 à 1912, par le célèbre ingénieur Paul Séjourné, il est une sorte de frère jumeau du pont Adolphe à Luxembourg. D'une allure souveraine, il enjambe un site plus grandiose encore que la vallée de la Pétrusse. D'une longueur totale de 450 m, formé d'une succession de voûtes en plein cintre, il comporte une arche centrale de 68 m d'ouverture qui surplombe la rivière qu'on entend, cent cinquante mètres plus bas, cascader dans la fraîche obscurité des gorges.
Homme d'une cinquantaine d'années, teint rougeaud et cheveux de neige, l'embonpoint rassurant du notable local, M. Chauve a dépouillé en cet instant la mine bonhomme de père de famille irréprochable qu'il arbore habituellement. Il en a perdu le souffle et semble dépassé par les événements !
Certes, cet ouvrage a, dès son achèvement, posé quelques problèmes. Il est même depuis longtemps l'objet de travaux de confortement. Chaque année, en bordure des gorges, une entreprise spécialisée vient forer quelques pieux obliques destinés, dit-on, à renforcer les fondations de ses piles. Mais personne n'imaginait qu'il lui prendrait la fantaisie de nous livrer un aussi méchant tour !... Car quand un ouvrage d'une taille aussi monumentale décide de s'effondrer, que peut-on faire pour l'en empêcher ? Heureusement, mon ange gardien est là qui veille sur mes premiers pas professionnels...
Il se trouve en effet que j'ai déjà eu l'occasion d'étudier cet ouvrage. Je le connais même assez bien. Un an et demi auparavant, alors que je n'étais encore qu'ingénieur-élève à l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées, comme je m'intéressais à tout ce qui concernait l'Algérie, j'avais choisi ce beau viaduc pour sujet d'un rapport de fin d'année. J'avais alors rédigé un mémoire, soulignant son élégance et mettant l'accent sur l'originalité de son mode de construction. Au passage, j'avais critiqué le diagnostic sur lequel se fondaient les travaux de confortement dont il faisait rituellement l'objet, osant même soutenir leur parfaite inutilité !
Le beau viaduc de Paul Séjourné est un ouvrage de conception mixte qui, à la pierre de taille, matériau traditionnel des grands ouvrages d'art des siècles précédents, allie l'usage du béton armé, matériau innovant qui venait de faire son apparition à la fin du dix-neuvième siècle. Grâce à ses performances mécaniques, de nouvelles audaces, des formes plus souples, des proportions plus élancées s'offraient aux ingénieurs.
Mais comme l'oil de ses contemporains n'était pas encore accoutumé à l'austère apparence du béton armé, Paul Séjourné avait enfoui celui-ci dans des encorbellements classiques, taillés dans un calcaire dont les teintes chaudes confèrent à l'ouvrage une sensuelle beauté. Le viaduc de Sidi Rached est donc une ouvre métissée qui marie deux matières n'obéissant pas aux mêmes lois de la résistance des matériaux.
A cette première cause de complexité, s'en ajoutait une seconde qui tenait à la géométrie de l'ouvrage. Celui-ci est la combinaison de deux arcs, l'un, vertical, qui constitue l'arche centrale du viaduc et enjambe les gorges du Rhummel, et l'autre, horizontal, qui forme le platelage et supporte la chaussée en épousant la courbe des remparts de la ville. Ces deux arcs sont soudés dans l'espace par leur sommet. Quand l'un se déforme, il entraîne l'autre.
La thèse que soutenait mon rapport d'ingénieur-élève était que si la grande voûte en maçonnerie se déformait, ce n'était nullement le fait de ses piles, qu'on supposait à tort soumises à un glissement vers l'aval, mais le fait de son sommet, entraîné vers l'amont par l'arc horizontal. Ce dernier était comprimé par un glissement de terrain que personne n'avait décelé, qui descendait du plateau du Mansourah et était situé à trois cents ou quatre cents mètres de là.
Comme tout arc que l'on bande, celui-ci voyait sa courbure s'accentuer et sa "flèche" s'accroître. Le mouvement de son sommet entraînait le sommet de la voûte centrale auquel il était lié. Les fondations du viaduc n'étaient pour rien dans cette déformation et les travaux de consolidation qu'on leur faisait subir depuis des années étaient emplâtre sur jambe de bois.
"II faut bien que jeunesse se passe" ! avait dû soupirer l'examinateur auquel cet impertinent mémoire avait été soumis. Et il lui avait fort distraitement attribué une note convenable... avant de l'expédier aux archives de l'Ecole.
A présent, ce travail d'étudiant allait m'être bien utile !
Je ne prenais même pas le temps d'aller sur place, comme m'en presse M. Chauve. A quoi bon ? Mon diagnostic est déjà fait et les minutes comptent! Par téléphone, je convoque sur les lieux le plus gros entrepreneur de la ville, Paul Rossi : "Interrompez au besoin d'autres chantiers ! Amenez séance tenante à pied d'oeuvre vos meilleures équipes. Qu'elles soient équipées de compresseurs, de marteaux-piqueurs, d'échafaudages, de coffrages, de grues de chantier. Amenez, un générateur d'électricité et des projecteurs: nous allons devoir travailler toute la nuit !".
Puis j'appelle un géomètre qui devra, quant à lui, mettre ses appareils en station sur les deux rives afin de surveiller, en temps réel et dans leurs trois dimensions les mouvements de quelques points-clés de l'ouvrage.
Ayant donné ces instructions, je peux sauter dans la voiture de M. Chauve pour rejoindre aux abords du viaduc où il m'a précédé, mon patron, l'ingénieur en chef Louis Longeaux, ancien directeur général des Travaux Publics en Indochine. Ensemble, nous examinons la voûte aux jumelles. Près de sa clé, des pierres de taille se fissurent. De temps à autre, dans un craquement, l'une d'elle éclate. Un morceau de voussoir se détache et plonge en tournoyant dans les profondeurs des gorges.
C'est une question d'heures. Si la clé de voûte cède, non seulement elle provoquera l'écroulement de l'arche centrale mais, de proche en proche, et comme un château de cartes qui s'effondre, sa chute risque d'entraîner celle des voûtes adjacentes dont les poussées ne seront plus compensées.

Je fais part à Louis Longeaux de mon analyse et lui expose mon plan. "A supposer que nous ayons les moyens d'y parvenir, il ne sert à rien de vouloir consolider la voûte centrale. Elle n'est nullement responsable de la dislocation à laquelle nous assistons. Elle est la victime du désordre, elle n'en est pas la cause. Elle ne fait que subir les efforts qui lui sont communiqués par le platelage, lui-même mis en mouvement par ce glissement de terrain face auquel, à court terme, nous sommes impuissants. De toute urgence, il faut dissocier l'effet de la cause et couper ce platelage. Le salut va dépendre de notre rapidité d'exécution! "
"Plus tard, quand nous serons parvenus à stopper le mouvement fatal, nous créerons un appui médian situé sur la partie rocheuse et stable et nous nous en servirons comme d'une nouvelle culée intermédiaire. Nous désolidariserons ainsi la partie de l'ouvrage qui franchit les gorges de cille qui, sur la rive droite, est entraînée par le glissement de terrain".
"Entre les deux, nous introduirons un arc à trois articulations, facilement déformable qui ne transmettra aucun effort. Ainsi, même si nous ne parvenons pas à arrêter ce fichu glissement de terrain, du moins celui-ci n'entraînera-t-il plus la voûte principale".
Haut fonctionnaire d'une grande qualité. Louis Longeaux est devant une décision délicate. Ma thèse lui semble intelligente, mais elle est audacieuse et surtout inédite. Compte tenu de la valeur de l'ouvrage, il aimerait mieux pouvoir s'appuyer sur des expertises de haut niveau.
Malheureusement, les services techniques disposant d'une compétence assurée en la matière sont à Paris. Il n'existe encore aucun aéroport à Constantine Au mieux, les experts ne pourront donc être là avant trois jours. Peut-il remettre le sort d'un monument connu dans le monde entier entre les mains d'un ingénieur débutant qui, sur cet ouvrage complexe, expose des théories entièrement neuves ?
Courageusement, Louis Longeaux fait le pari de Pascal. S'il temporise, la catastrophe est certaine. Autant risquer de faire confiance à ce jeune homme. J'ai son feu vert. Il se chargera d'expliquer la situation au préfet et me "couvrira" quant aux suites administratives. Il est clair que l'heure n'est plus au respect des formalités réglementaires. Pour les engagements de crédit et la passation des marchés publics, on verra plus tard...
Sous une voûte secondaire du viaduc, l'entreprise édifie à la hâte un cintre. Dès que celui-ci soutient suffisamment l'arc que j'ai choisi d'opérer, une batterie de marteaux-piqueurs l'attaquent par le dessus. En cette section, on découpera successivement la chaussée, les diverses canalisations qu'elle contient, le platelage en béton armé, et enfin la voûte secondaire. A l'échelle près, c'est un travail de chirurgien. Il faut amputer rapidement sans attenter aux ouvres vives. La nuit est tombée. Les projecteurs illuminent le viaduc. Les équipes se relaient.
Mais quand on est jeune, on ne pense pas à tout ! L'audace parle plus haut que la prudence. C'est à la sécurité que l'on songe généralement en dernier !
Soudain, vers deux heures du matin, une détonation retentit. Du fond des gorges, son écho remonte vers nous. Cédant brutalement à l'effort colossal qui le comprimait, le platelage en béton armé, déjà largement sectionné par les marteaux-piqueurs, vient subitement d'exploser ! D'un coup, les deux lèvres de la coupure se sont rapprochées d'environ un mètre. La tranchée ouverte dans la chaussée s'est refermée !
Heureusement. à ce moment-là, afin d'attaquer sous un autre angle, tous les ouvriers (et moi-même) venions de remonter hors de la fouille, évitant ainsi d'être transformés en crêpes. Décidément, mon ange gardien reste vigilant !...
Bientôt les géomètres m'apportent les résultats des mesures qu'ils opèrent d'heure en heure. L'écrasement brutal du noyau en béton armé du platelage a permis à l'énorme masse de la voûte centrale de se redresser. Sa clé s'est déplacée de quatre-vingts centimètres pour reprendre pratiquement son aplomb initial. C'est la confirmation de mon diagnostic.
Cette fois, le viaduc est sauvé ! Certains ne sont pas loin de considérer que ce jeune "X" fraîchement débarqué est un magicien. On chuchote qu'il est originaire du pays. Les Mayer ne sont-ils pas de Penthièvre ?

 

Vues de travaux de consolidation déjà entrepris depuis quelques années. Photos Djamil

9 mars 2006

En attendant une réhabilitation spécifique
25 millions de dinars pour le pont de Sidi Rached

Le pont de Sidi Rached, un des principaux ouvrages d'art de Constantine, menacé depuis plusieurs années de disparition, est enfin en passe d'être réhabilité.

Comme l'a annoncé le directeur des travaux publics, une autorisation de programme (AP) d'un montant de 25 millions de dinars a été inscrite et l'offre retenue après consultation a été transmise au ministère pour avis, et ce avant de lancer les travaux. Cependant, cette première opération de réhabilitation concerne, souligne la direction des travaux publics, la structure proprement dite. Reste à «attaquer la cause même de la cassure observée à l'entrée du pont, dont l'étude avait été confiée au bureau d'études français Simecsol, chargé par ailleurs de l'étude des glissements de terrain à Constantine. Un dossier a donc été fourni par Simecsol, dossier qui sera incessamment transmis à la tutelle en vue d'inscrire une opération spécifique permettant de lancer les travaux indiqués». Le pont de Sidi Rached, qui commande depuis près d'un siècle l'entrée principale au centre de la ville, semblait indestructible, tant cet ouvrage, tout en pierres de taille, livré dans les années vingt, était fait pour résister à l'emprise du temps.

«Son arche principale, qui enjambe les gorges du Rhumel, était considérée jusqu'à une date récente comme une des plus parfaites au monde. Malheureusement cet ouvrage, qui reste encore le principal symbole de Constantine, n'a pas toujours été bien entretenu, voire souvent maltraité».

«Par ailleurs, le trafic routier sur le pont ayant augmenté avec une rapidité vertigineuse, aucune disposition n'a été prise depuis des années pour éviter une prévisible dégradation. Des poids lourds furent autorisés à emprunter cette voie, jusqu'au jour où des fissures pas faciles à détecter apparurent lorsque cet édifice fut visité par le bas», souligne-t-on.

Mais, diront des spécialistes, les principales causes du cisaillement à hauteur de la première arche du côté de la route de Batna seraient dues à la pression exercée par des poussées venant du versant qui surplombe la voie de chemin de fer.

Pour ce qui concerne la structure proprement dite, «il fallait stopper le travail de cisaillement et d'écartement de cette arche et un vérin fut placé pour contenir les deux bords en rupture. Mais il s'agissait d'une opération tout à fait provisoire, en attendant la solution définitive qui a été trouvée tout dernièrement et dont le financement est assuré. Après la consolidation de la structure du pont, il reste à engager prochainement une autre opération aussi importante que la première, qui s'attaquera, elle, à la cause principale de la rupture constatée et qui serait due à un problème géologique».

A.Benkartoussa - Le Quotidien d'Oran

1er août 2006

Deux milliards pour conforter le pont de Sidi Rached

Dès sa mise en service en 1912, le pont de Sidi Rached, qui enjambe le Rhumel et coupe la ville en deux, présentait déjà des vices de construction qui, au fil des ans, vont demander d'incessants travaux de confortement.

M. Dib Debbah, sous-directeur des travaux publics, souligne que les travaux d'étaiement qui vont commencer dans un mois environ ne concernent que la partie structurelle de l'ouvrage et non le chapitre du glissement de sol, un domaine totalement spécifique qui relève de la compétence de la wilaya de Constantine.

Pour tous les ouvrages d'art recensés à travers tout le territoire national, le projet initié par le ministère des Travaux publics a donc retenu le grand pont de Constantine dans son programme de confortement des grands ouvrages. Dans ce même chapitre, notre interlocuteur rappelle que dès 1949, ce pont avait fait l'objet de premiers travaux de renforcement. Des opérations identiques vont se répéter en 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994. Mais chaque fois, de nouveaux problèmes resurgissaient, demandant de nouvelles interventions donc de nouvelles dépenses.

Considéré comme un point névralgique de la cité qu'il partage en deux parties bien distinctes, le pont de Sidi Rached, qui fêtera son centenaire en 2012, supporte sans discontinuer un flot incessant de véhicules de tonnages différents. Si les poids lourds ne sont plus autorisés à y circuler, ce seront les bus de transport public, souvent surchargés, qui lui font subir les charges les plus lourdes. Mais ce pont demeure un circuit incontournable pour une ville qui continuera de subir un trafic automobile de plus en plus important, de plus en plus étouffant, sans que les autorités aient pu jusqu'à ce jour y trouver les solutions idoines.

Toujours en ce qui concerne ce côté structurel, M. Dib explique que des fissures sont apparues au niveau de la grande arche centrale et que cela est devenu visible à l'oeil nu. Un simple observateur peut d'ailleurs en faire le constat.

Avant d'entamer la moindre opération de confortement, il demeure judicieux de confier cette étude à des techniciens confirmés, rompus à ce type d'étude à travers le monde. Cette mission fut confiée à un bureau d'études canadien. Et ce sera finalement une entreprise algérienne qui se chargera de ces travaux. L'Entreprise nationale de réalisation des ouvrages souterrains (ENROS) devrait, si tout va bien, entamer les travaux dans un mois environ pour un montant global de vingt millions de dinars (deux milliards de centimes). Ces travaux, qui devraient durer quatre mois environ, vont donc permettre au grand pont de «respirer».

Rahmani Aziz - Le Quotidien d'Oran

Jeudi 03 Avril 2008

Réhabilitation du pont de Sidi Rached

Un avis d'appel d'offres international  sera lancée incessamment pour sélectionner l'entreprise qui prendra en charge la rénovation de cet ouvrage qui est en service depuis 1912.

Le pont de Sidi Rached, un des principaux ouvrages d'art de Constantine, est en passe d'être réhabilité, selon les déclarations du directeur des travaux publics, lors de la première session ordinaire de l'APW.
Selon la même source, un avis d'appel d'offres international sera lancé très prochainement pour la sélection d'une entreprise qui devra prendre en charge l'opération.
"Des experts chinois se sont déplacés au cours de cette semaine à Constantine pour s'enquérir de l'état de dégradation du pont. Cette opération de réhabilitation concerne la structure proprement dite", affirme le directeur des travaux publics.
Et d'ajouter : "Il est indispensable d'entamer les travaux par la réhabilitation de la grande fissure observée à l'entrée du pont, dont l'étude avait été confiée au bureau d'études français Simecsol." Un dossier a donc été fourni par Simecsol et a été transmis à la tutelle, en vue d'inscrire une opération spécifique permettant de lancer les travaux indiqués.
Le pont de Sidi Rached, mis en service en 1912, construit il y a près d'un siècle avec son arche principale, qui enjambe les gorges du Rhumel, est considérée comme l'une des plus parfaites au monde. "Malheureusement cet ouvrage n'a pas toujours été bien entretenu", a souligné le directeur des travaux publics. 
Par ailleurs, il est à signaler, que le trafic routier sur le pont a augmenté d'une façon spectaculaire et qu'aucune disposition n'a été prise depuis des années pour éviter une prévisible dégradation. Pour des spécialistes en la matière, les principales causes du cisaillement à hauteur de la première arche du côté de la route de Batna seraient dues à la pression exercée par des poussées venant du versant qui surplombe la voie de chemin de fer. Concernant la structure, il fallait stopper le travail de cisaillement et d'écartement de cette arche et un vérin fut placé pour contenir les deux bords en rupture. Mais il s'agissait d'une opération tout à fait provisoire, en attendant la solution définitive qui a été trouvée tout dernièrement et dont le financement est assuré.
Après la consolidation de la structure du pont, il reste à engager prochainement une autre opération aussi importante que la première, qui s'attaquera, elle, à la cause principale de la rupture constatée et qui est liée à un problème géologique.
Il convient de rappeler qu'en 1949, ce pont avait fait l'objet de premiers travaux de renforcement. D'autres opérations similaires ont été lancées dans les années 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994.

Radia M. A. - Liberté

L'Expression - 20 juillet 2008

Le pont de Sidi Rached menacé d'effondrement

De par sa beauté, le pont de Sidi Rached demeure une oeuvre d'art à l'aspect architectural unique.

La nouvelle relative au phénomène des glissements de terrain qui menaçait l'un des principaux ponts de Constantine est de plus en plus insistante et la vingtaine d'habitants peuplant des bâtisses situées juste en contrebas du pont, ont peur et vivent dans une totale psychose, bien que ce phénomène est vieux de plus de 50 ans.
Ce pont avait subi en 1949 déjà, une première opération de renforcement, néanmoins, le problème refait surface à chaque fois. Il a été conçu en avril 1912, c'est une des petites merveilles de Constantine. Réalisé en pierres de taille d'une longueur de 447 mètres, reposant sur 27 arbres et d'une largeur de 12 mètres, il n'en demeure pas moins que le pont de Sidi Rached a connu une dizaine d'intervention, vu la persistance du phénomène.
L'objectif est de maintenir cet ouvrage d'art en bon état, eu égard à son importance historique, reflétant quelque part un symbole du patrimoine de la ville.
Ce pont est exceptionnellement connu pour avoir été réalisé sur un remblai et la menace qui le guette est réelle. Dans ce contexte, il a été établi que des fissures visibles à l'oeil nu ont été constatées, dues certainement à des pressions provoquées par des poussées des remblais des chemins de fer. La situation, même préoccupante, n'est cependant pas alarmante. Elle a été étudiée déjà par des experts canadiens pour l'établissement d'un plan de réhabilitation. Les travaux ont été confiés à l'Entreprise nationale de réalisation des ouvrages souterrains pour un coût de 20 millions de DA. Cette somme, avons-nous appris, a été débloquée en 2006. Il est clair que le pont a vieilli, il n'est pas usé mais fragilisé. Et c'est le moment, a-t-on souligné, d'y remédier. De par sa beauté, le pont de Sidi Rached demeure une oeuvre d'art à l'aspect architectural unique. Dans le monde, il a une valeur artistique historique et identitaire. Sa construction a été faite pour relier deux rives et alléger ainsi le trafic routier.

Ikra

L'Expression - 16 Septembre 2008

Le pont de Sidi Rached reconstruit partiellement

Bonne nouvelle. Le pont de Sidi Rached reliera encore, et pour longtemps, les deux rives de la ville. Ce qui devrait rassurer les citoyens. Ainsi, la panique engendrée par l'annonce faisant état d'une menace sur le pont de Sidi Rached suite à un glissement de terrain, n'aura duré que le temps de l'effet d'annonce.
Selon des sources autorisées, les travaux de consolidation seront effectués après une étude d'expertise, réalisée par des spécialistes italiens et chinois. Aussi, selon les mêmes sources, le pont de Sidi Rached qui représente une page d'histoire de Constantine, va être reconstruit partiellement, avec une légère déviation pour éviter la zone menacée par le phénomène du glissement de terrain. Il ressort du rapport établi par les experts étrangers que les travaux doivent être entamés en urgence. Les risques sont assez sérieux d'autant que quelques pierres de maintien avaient soudainement dévié de leur position initiale. Quelques interventions dans ce sens ont déjà été effectuées, du moins pour redresser les pierres menaçantes.
L'on apprend également que le fait n'a rien d'un problème technique, mais, souligne-t-on, a trait à la nature du sol puisque quelques fissures sont visibles à l'oeil nu. D'ailleurs des solutions provisoires avaient été appliquées pour éviter les dégâts, mais ce n'était que dans l'urgence en attendant le rapport des experts. Le pont de Sidi Rached est l'un des ponts les plus longs du monde, et le plus long en matière de pierres. Les travaux vont être confiés à une entreprise spécialisée italienne. La même qui a procédé il y a quelques années, à la rénovation et la restauration du pont de Sidi M'sid qui date de 1992. Il est à rappeler que le pont de Sidi Rached est long de 447 mètres sur 12 mètres de large.

Ikram GHIOUA

La Nouvelle République et El Acil - 25 septembre 2008

Le «coup de vieux» du pont de Sidi Rached

L'état de l'imposant pont de Sidi Rached, l'un des monuments qui font la fierté de la ville de Constantine, suscite de plus en plus d'inquiétude à cause d'une fragilité devenue apparente et qui menace sérieusement son existence. Périodiquement, des fragments de ces pierres massives qui le distinguent des autres ponts, tombent en décrépitude et fragilisent davantage cette belle ouvre d'art au point d'hypothéquer son avenir.
Cet état de détérioration latente peut d'ailleurs être aisément constaté en faisant un simple tour sous les somptueuses arches qui le forment et le distinguent des autres viaducs de Constantine.
Le vieux pont continue toutefois, malgré les agressions des ans, l'instabilité du sol et le spectre persistant des glissements de terrain, de faire la jonction entre les deux rives de la cité en supportant la lourde charge d'un trafic dont la densité ne cesse de gagner en ampleur. Le phénomène des «glissements de terrain» est constamment mis en cause, mais il se trouve, de l'avis de nombreux experts en travaux publics, que ce phénomène de «glissements» enregistrés sur le site enjambé par ce pont qui fêtera, en 2012, son centenaire, ne serait engendré que par «l'impressionnante quantité d'eau qui stagne en permanence sous l'édifice».
Les amis du musée «Cirta», réunis en association et qui suivent depuis un certain temps le lent et silencieux processus d'érosion du pont en effectuant régulièrement des mesures techniques, sont, à ce propos, fermement convaincus du bien-fondé de cette thèse que partagent bon nombre de responsables locaux.
«L'obstruction des puits et des sources naturelles qui déversaient jadis leurs eaux claires et limpides sur les rebords des deux rives de la ville et arrosaient les jardins qui y étaient nichés, serait à l'origine de ce phénomène», a assuré le secrétaire général de l'association sous le regard approbateur de tous ses adjoints et collaborateurs affiliés à ce groupe constitué en majorité d'universitaires, d'archivistes et de retraités des secteurs de l'éducation et du cadastre, épris de l'histoire et de l'archéologie de la ville de Constantine et sa région.
Selon un document d'archives, le pont de Sidi Rached, ouvert à la circulation en 1912, compte parmi les plus hauts ponts en pierres au monde.
Avec une longueur de 447 mètres sur 12 mètres de large et comprenant 27 arches dont la plus évasée mesure 70 mètres, le pont plante ses racines dans la vieille ville, près du sépulcre de Sidi-Rached, le mausolée où repose le vénérable homme de culte qui lui a donné son nom.
Cet édifice est aujourd'hui soumis à un «traitement rigoureux» et à un contrôle technique continu, assurent des experts en génie civil, soulignant qu'un «renforcement de ses arches en amont et en aval avait été effectué il y a à peine une décennie par une équipe de spécialistes européens en collaboration avec des ingénieurs algériens». L'interdiction de son accès aux poids lourds et aux bus de transport urbain reflète un surcroît de vigilance de la part des services techniques, ce qui tend à rassurer quant à la prise en charge des problèmes déjà induits (ou à venir) par la fragilité de l'ouvrage. le pont est «sous haute surveillance», conformément aux recommandations d'un bureau d'études français que les pouvoirs publics avaient chargé du dossier de glissements de terrain.
Ces derniers avaient fortement conseillé, entre autres, l'allégement de la circulation sur ce pont, notamment du côté de l'ancienne station de bus «Kerkri», un endroit signalé instable et donc à haut risque pour cet édifice.
Surveillé de près, objet de toutes les attentions, le pont presque centenaire de Sidi Rached n'a sans doute pas fini, malgré le poids des ans, à dresser sa silhouette dans le paysage si particulier de la cité du vieux Rocher.

Agence

La Nouvelle République - 5 octobre 2008

Des chutes de rocs alarmantes du pont Sidi Rached

L'annonce des premières intempéries sur la ville de Constantine draine derrière elle de sérieuses inquiétudes pour plusieurs habitants. Une partie de ceux qui résident sous le pont Sidi Rached sont de plus en plus préoccupés par des chutes de blocs de pierres qui ont été enregistrées déjà à quatre reprises. On sait que l'état de cet ouvrage est en alerte maximum depuis déjà plusieurs mois et les études qui ont été requises par les autorités locales perdurent sans qu'il ne soit encore entreprise aucune action dans le sens de limiter les dégâts. La seule assurance s'est limitée à une communication de la direction des travaux publics qui parle ici d'une projection à la limite de l'utopique et d'une action qui sera lancée dès la fin des études confiées à un bureau étranger. Or, cette échéance n'est fixée ni dans le temps ni dans la forme pendant que la dégradation du pont progresse chaque semaine plus inquiétante. L'association du patrimoine de la ville s'est réunie dernièrement pour arriver à la conclusion qui est connue depuis plus de 60 ans et qui consiste en l'existence de cours d'eau qui provoquent l'érosion du sol et par voie de conséquence le glissement menaçant ponts et habitations notamment dans le quartier du Bardo et Djenane Tchina là où les autorités ont décidés de construire de grands buildings sous de hauts patronages. Espace sur lequel doivent aussi être placés des pillons nécessaires pour le futur pont transrhumel dont les travaux seront lancés prochainement. Or, il apparaît incontestable que la consolidation des assiettes est un préalable incontestable comme il paraît que la sauvegarde du pont de Sidi Rached doit être prioritaire à tout autre projet quelle que soit leur dimension et ce dans la mesure où l'histoire de Constantine se confond avec ce pont qui est sa première référence.

Le quotidien d'Oran - 24 mars 2009

Algérie : Des Italiens et des Brésiliens pour sauver le pont de Sidi Rached

L'état du pont de Sidi Rached en Algérie, victime du temps qui passe mais pas seulement, puisqu'il est également confronté aux glissements de terrain qui l'ont dangereusement affecté, inquiète.A tel point que depuis l'été dernier, des pierres s'en détachent, semant la panique.

Le danger est réel puisqu'on affirme que certaines toitures ont été touchées et des moellons sont tombés sur l'avenue de Roumanie, qui passe en dessous.
Face à cette situation, des travaux de confortement fixant l'arche principale de l'ouvrage ont été entrepris depuis quelques semaines, et sont actuellement aux ultimes retouches, nous a déclaré hier le directeur de wilaya des travaux publics.
Il s'agit de travaux consistant en la réalisation d'appuis provisoires, effectués depuis le sol jusqu'à la voûte de l'arche centrale, dans le but de mieux stabiliser l'ouvrage et mettre un terme aux chutes de pierres.
Ceci dans un premier temps, en attendant de poursuivre des études plus approfondies en prévision d'une grande réfection et restauration complète de cet ouvrage qui fait partie du patrimoine de la ville, et qui sera bientôt centenaire - dans trois ans exactement, puisqu'il a été réalisé, faut-il le rappeler, en 1912. « Ces études vont être reprises et menées par une société italienne, et ce, dès le mois de mai prochain », assure le premier responsable de la DTP.
Par ailleurs, il est souligné que les études faites dernièrement par une société française sur le phénomène des glissements de terrain, touchant une partie de la ville de Constantine, convergent toutes vers le résultat que le terrain est gorgé d'eau et l'accumulation de cette dernière est la cause principale de l'instabilité du pont et des dégradations qui l'affectent.
Aussi, il est annoncé qu'une société brésilienne, spécialisée dans les travaux de drainage, a décroché récemment le marché pour procéder à la récupération et à l'évacuation des eaux accumulées tout autour des fondations de l'ouvrage.
La société brésilienne est ainsi chargée de « traiter et de supprimer en quelque sorte, en amont, les glissements de terrain à l'origine des déboires du pont de Sidi Rached, qui ont eu pour conséquence de nombreuses fissures des parois, chutes de pierres, et une situation instable et alarmante », conclut notre interlocuteur.

Le Soir d'Algérie - 10 septembre 2009

PONT DE SIDI RACHED À CONSTANTINE
70 milliards de centimes pour rétablir le système de drainage

Encore un comité d'experts qui statuera sur les actions à entreprendre pour réconforter le pont de Sidi Rached à Constantine, un ouvrage d'art qui souffre, depuis sa construction au tout début du siècle dernier, d'un glissement de terrain.
Le phénomène est dû, selon les experts, aux infiltrations des eaux descendant du plateau de Mansourah, situé à 500 m, qui menacent sérieusement le pont, lequel risque de s'effondrer si rien n'est entrepris. Dans ce contexte, on apprend que le système de drainage propre à cet ouvrage d'art, faute d'entretien, n'est plus fonctionnel depuis belle lurette. Les fuites sur le réseau d'alimentation en eau potable - nombreuses dans la proximité immédiate du pont - ainsi que les défections enregistrées sur celui destiné à l'écoulement des eaux usées (égouts éventrés, inadaptés.), qui sont d'ailleurs pour beaucoup dans la dégradation de l'ouvrage, sont venues plutôt aggraver la situation. Un comité d'experts, représentant les différentes parties concernées par la prise en charge des problèmes dus au glissement sur ce versant (DTP, DH, ONA, SNTF.), a déjà été installé par la wilaya de Constantine et devrait être incessamment opérationnel, selon le directeur des travaux publics de cette wilaya, pour examiner les propositions que formulera l'expertise italienne, mobilisée à travers la Société algérienne des ponts et travaux d'art (Sapta), une entreprise publique réquisitionnée pour la circonstance. Des mesures d'urgence ont été ainsi prises par les autorités locales et l'équipe dépêchée par la Sapta. Ainsi, un sous-traitant privé opère depuis quelques mois sur des dégâts le long des voûtes composant la partie «gare» du viaduc. Toutes ces voûtes présentent des cassures et plusieurs arrachements de pierres ont été constatés sur cette partie, donnant sur la gare ferroviaire et le versant de Mansourah. Un versant où les Brésiliens d'Andrade Gutierrez devront également poser les fondations du futur pont géant qui traversera l'oued sur une longueur de 1 150 m, de la place de l'ONU à Mansourah. Les Brésiliens ont entamé la réalisation de ce projet il y deux mois et sont en phase de reconnaissance du sol. Bref, les dégâts sont énormes et l'urgence fait qu'il faudra aussitôt s'attaquer au problème du glissement de terrain que de caller provisoirement les arcs du viaduc. L'équipe dépêchée par la Sapta a, en effet, érigé sous l'arche n°5 un «appui provisoire», un cintre métallique qui devrait «contrebuter les poussées engendrées par les efforts communiqués aux voûtes du pont par le plancher en béton armé, lequel supporte la chaussée et mis, lui aussi, en mouvement par le glissement de terrain», et ce, jusqu'à ce que l'expert italien propose une solution définitive. Dans le même sillage, une galerie de drainage devra, également, y être aménagée pour faciliter l'écoulement des eaux, effectué irrégulièrement par pompage, c'est une infrastructure qui se substituera à l'ancien système de drainage. La solution est, précise-t-on, préconisée par l'étude globale sur le glissement de terrain réalisée dans les années 1990 par les Français de Semicsol. Pour la passation du marché, estimé à 70 milliards de centimes, le dossier, selon le directeur des travaux publics de Constantine, se trouve actuellement au niveau de la commission nationale des marchés publics pour régularisation. Pour l'histoire, la construction du pont de Sidi Rached a été lancée en 1907 pour être achevée en 1912. Le pont s'étend sur une longueur de 450 m et repose sur 27 arches dont une centrale, la plus large avec 70 m, surplombe la rivière à 105 m de hauteur. Construit sous la direction de l'ingénieur français Paul Séjourné, le pont est d'une conception mixte, alliant la pierre de taille (du calcaire) au béton armé, d'autant qu'il tient sa géométrie de la combinaison d'un arc vertical (l'arche centrale enjambant les gorges du Rummel) et un arc horizontal (le plancher en béton armé supportant la chaussée). Les deux arcs sont soudés dans l'espace par leurs sommets. En un mot, un monument architectural qui constitue aussi un axe routier névralgique, étant une entrée principale de la ville des Ponts et supportant le poids de 40 000 véhicules par jour.

Lyas Hallas

La Tribune - 14 septembre 2009

Patrimoine architectural
Lancement prochain des travaux de consolidation du pont de Sidi Rached de Constantine

Les travaux de consolidation du pont Sidi Rached de Constantine seront entrepris «prochainement» à la faveur de la récupération du plan original ayant servi à la construction de l'ouvrage, a indiqué dimanche une source proche de la wilaya. Le plan détaillé, confectionné par l'architecte qui a conçu ce pont réalisé en maçonnerie, retrouvé par les responsables locaux du secteur des travaux publics, est considéré comme «très précieux» car contenant toutes les précisions sur les procédés d'entretien de l'ouvrage et renferme des indications utiles sur les techniques d'intervention en cas de dégradation. Egaré depuis des décennies, le document avait fait l'objet d'une vaste opération de recherches de la part des responsables des travaux publics, a-t-on souligné, précisant que les tentatives des experts locaux et internationaux qui ont essayé d'apporter des solutions pour colmater les fissures constatées sur les pylônes de maintien du pont, ont été inopérantes.
Même les techniques ultramodernes et le savoir-faire des firmes étrangères n'ont pas réussi à stopper «l'hémorragie» qui a affecté ce pont devenu emblématique dans la cité du Vieux Rocher, rappelle-t-on.
L'exploitation du plan original va permettre aux responsables concernés de réaliser une action de consolidation «fiable», fondée sur des données exactes et «sans risque d'occasionner des dégâts irréparables à l'ouvrage construit en pierre», selon les explication fournies par des experts.
Un comité technique «élargi», composé de représentants des instances de l'exécutif concernées et de cinq experts du ministère des Travaux publics, vient être installé par le wali de Constantine afin d'apporter un «diagnostic fiable» sur l'état actuel de cet ouvrage, a-t-on annoncé à la wilaya.
En parallèle, des experts des secteurs de l'hydraulique, des travaux publics, de la conservation des forêts et de l'Office national d'assainissement (ONA) ont été instruits à l'effet d'élaborer un rapport détaillé sur le phénomène «réel ou supposé» du glissement de terrain qui serait derrière la dégradation du pont. L'entreprise qui devra prendre en charge les travaux de consolidation, sera désignée «aussitôt après la validation du diagnostic attendu des experts locaux», a-t-on également fait savoir à la wilaya. La récupération du plan par les services des travaux publics permet aujourd'hui d'affirmer, selon un responsable local, que le pont de Sidi Rached, de 447 mètres de long et de 12 mètres de large, considéré à sa construction en 1912 comme l'un des plus beaux du monde, reliera «encore et pour longtemps» le centre de la ville à la gare ferroviaire et à l'axe routier du Sud-Est.

 APS

La Tribune - 13 août 2011

A cause de sa vétusté, probable fermeture du pont de Sidi-Rached

De notre correspondant à Constantine A. Lemili

«Les ponts en pierre n’avertissent pas quand ils tombent.» Voilà la profession de foi, tombant tel un couperet, d’un professionnel lequel, toutefois, n’en garde pas moins le mérite d’être direct. Ces propos de M. Remache, présentement directeur de wilaya des travaux publics duquel nous sollicitions des informations sur l’état du pont de Sidi-Rached, compte tenu de l’activité fébrile qui s’y déroule à son entrée côté est, renseignent on ne peut mieux sur l’état de l’ouvrage. Il y a eu d’abord quelques mois auparavant des travaux de sondage dont la répétition actuellement ne peut être trompeuse. Il se passe quelque chose du côté du pont. Ce qui, en réalité, entrerait dans l’ordre normal des choses dans une société où la communication n’est pas un vain mot. Ce qui n’est malheureusement pas le cas ici. Le pont de Sidi-Rached risque donc de tomber ! Où est le problème, dans la mesure où il ne s’agit que d’un ouvrage réalisé, il y a un siècle, dans des conditions particulières ? Le seul problème ne se résumera forcément qu’en l’absence de mesures préventives et dans le meilleur des cas salvatrices des pouvoirs publics à même d’allonger la durée de vie d’un monument partie intégrante de la mémoire collective d’une part et tout aussi de préserver un écheveau essentiel de la circulation automobile et le déplacement pédestre des populations des deux rives de la ville d’autre part.Le pont de Sidi-Rached, selon les différents documents d’archives françaises, a été réalisé entre 1907 et 1912 par l’ingénieur Paul Séjourné. Dans un autre document, l’ingénieur derrière cette réalisation s’appellerait Aubin Eyraut alors que la période était située entre 1908 et 1912. Enfin sur un dernier document, le chef de projet aurait été Georges Boisnier, un spécialiste des grands ponts. Quoi qu’il en soit, toutes ces approximations sur lesquelles l’administration algérienne n’a jamais eu son mot à dire semblent apporter quelque part leur part de mystère autour d’un ouvrage d’art sur lequel toutes les légendes possibles ont été tressées. Il aura coûté trois millions de francs de l’époque (selon une comparaison des plus sommaires 60 millions d’euros actuels). D’une hauteur de 107 m sur l’endroit le plus culminant, le pont de Sidi-Rached compte 27 arches et mesure en totalité 447 m. L’arche centrale est longue de 70 m et sépare treize autres d’une ouverture de 8 m et une dernière de 30 m. Inauguré le 19 avril 1912, il serait durant cette période le plus haut ouvrage d’art du monde. Pour l’anecdote, le Titanic sorti des chantiers en 1912, réputé le plus grand transatlantique du monde, allait couler deux jours plus tard pour donner la plus grande catastrophe du… monde. Cela étant, le pont est inauguré le 19 avril 1912 en même temps que le pont suspendu de Sidi M’cid et permet d’établir une vitale liaison entre le centre-ville et le quartier de la gare et surtout d’ouvrir une voie en direction du Khroub, Batna, Biskra…Pour le DTP, «le pont de Sidi-Rached connaît des problèmes depuis sa réalisation». Effectivement, dans Mémoire déracinée, son livre paru en 1999, René Mayer évoque le risque d’effondrement du pont, «(…) un ouvrage qui a posé des problèmes dès son achèvement et est l’objet de travaux de confortement depuis longtemps». C’était en 1952.

Le risque d’effondrement était connu depuis 1952
Selon M. Remache, qui s’appuie d’abord sur un diagnostic réalisé par l’entreprise française Simecsol, celle-là même qui avait évoqué officiellement et pour la première fois le phénomène des glissements de terrain à Constantine, considère qu’il faut dans l’immédiat et bien entendu à la lumière dudit diagnostic et des analyses géotechniques que réalise actuellement le laboratoire des travaux publics de l’Est, «empêcher la culée de s’appuyer sur la partie du pont qui reste saine» (la culée est l’élément d’un ouvrage qui peut être constitué de béton ou de métal et dont le rôle est destiné à recevoir l’extrémité d’un tablier de pont ou de viaduc). René Mayer donne les plus infimes détails techniques de l’intervention des ponts et chaussées sur le pont de Sidi -Rached comme par exemple «à supposer que nous ayons les moyens d’y parvenir, il ne sert à rien de vouloir consolider la voûte centrale. Elle n’est nullement responsable de la dislocation à laquelle nous assistons. Elle est la victime du désordre, elle n’en est pas la cause. Elle ne fait que subir les efforts qui lui sont communiqués par le platelage, lui-même mis en mouvement par ce glissement de terrain face auquel, à court terme, nous sommes impuissants. De toute urgence, il faut dissocier l’effet de la cause et couper ce platelage. Le salut va dépendre de notre rapidité d’exécution!» «Plus tard, quand nous serons parvenus à stopper le mouvement fatal, nous créerons un appui médian situé sur la partie rocheuse et stable et nous nous en servirons comme d’une nouvelle culée intermédiaire. Nous désolidariserons ainsi la partie de l’ouvrage qui franchit les gorges de celle qui, sur la rive droite, est entraînée par le glissement de terrain.» «Entre les deux, nous introduirons un arc à trois articulations, facilement déformable qui ne transmettra aucun effort. Ainsi, même si nous ne parvenons pas à arrêter ce fichu glissement de terrain, du moins celui-ci n’entraînera-t-il plus la voûte principale.» Et signe des temps, près de soixante années plus tard, c’est pratiquement au même remède que va s’atteler en collaboration avec les Italiens, déjà présents à Constantine pour la réalisation du Transrhumel le fameux projet de viaduc, la Sapta en attendant le résultat, voire la confirmation des données de sondage actuellement faits. «La solution serait de prolonger l’ancrage du pont dans la roche par un système de micro-pieux», a souligné le directeur des travaux publics qui a ajouté : «Ce qui est certain, c’est que nous allons pratiquer le même traitement à l’ouvrage que ce que nous avions déjà fait auparavant.» Car il y a un peu plus d’une dizaine d’années, l’alerte était déjà donnée par son prédécesseur au ministre de tutelle en visite à Constantine. Au cours d’une descente sous le pont même, le cadre local fait l’annonce à son supérieur hiérarchique d’un phénomène de déplacement du pont sur un centimètre par an. Le ministre donnera instruction de juguler immédiatement ce désordre technique tout en exhortant le DTP à réfléchir aux voies et moyens de trouver une solution durable à la question.

Le pont se déplace d’un centimètre chaque année
Au début de l’année 2000, des travaux allaient donc être entamés afin de consolider la partie du pont concernée par le déplacement et les pouvoirs publics via la Direction des travaux publics continuant à étroitement suivre les mouvements de l’ouvrage d’art tout en préservant son utilité immédiate laquelle est, il est nécessaire de le rappeler, essentielle. Quoi qu’il en soit, la première mesure consistera à interdire l’accès au pont aux véhicules industriels et plus particulièrement les bus dont les rotations incessantes étaient sans doute en partie responsables des dommages causés. Et encore une fois pour l’anecdote, il y a lieu de rappeler qu’au lendemain de l’indépendance et à chaque fois que la journée du 5 Juillet était fêtée, c’est une procession de chars de combat qui le traversaient dans le cadre du défilé national. Seuls les dégâts causés par les chenilles qui arrachaient littéralement l’asphalte, creusant des tranchées profondes, étaient visibles à l’époque. En réalité, les dommages étaient plus importants. C’était toute la structure du pont qui était alors mise à l’épreuve et la distanciation d’une de ses parties par rapport à l’ancrage rudement mise à l’épreuve. Or, le joint-souffle placé il y a une dizaine d’années en vue de remédier, pour une période appréciable, au déplacement diagnostiqué de la culée, semble frappé d’usure et ne remplissant donc plus le rôle essentiel de «joint permettant d’assurer la continuité de la circulation au droit d’une coupure du tablier d’un pont» (Wikipédia). Ce joint qualifié aussi de joint de chaussée et/ou de dilatation permet à la structure concernée de se dilater en fonction la température, des effets du trafic et des effets propres à chaque matériau sans subir de gêne lors de ces déplacements. Les travaux pour ce faire doivent être incessamment engagés et, semblerait-il, les pouvoirs publics éprouveraient les plus vives appréhensions quant à la réaction de la population et plus particulièrement de la psychose qui pourrait s’installer autour du reste des ponts celui de Sidi M’cid, Perrégaux, El Kantara et, peu ou prou, celui dit du Diable ou encore le pont des Chutes. D’où la précaution prise pour la réalisation du Transrhumel le futur viaduc «doté d’un dispositif contre les tremblements de terre jusqu’à résister à une secousse de magnitude 7,7 sur l’échelle de Richter», soulignera M. Remache, le DTP. Quoi qu’il en soit, la fermeture du pont de Sidi Rached à la circulation est plus qu’inéluctable, la question qui se pose d’emblée tournera autour de la durée de cette interdiction. Connaissant «la formidable ardeur dans le rythme du travail» animant nos compatriotes mais aussi «la fluidité des actes administratives», il semble pratiquement acquis, sans qu’il y ait intention malveillante de tenir un procès d’intention, que l’opération va s’inscrire dans une longue durée. Il suffirait pour cela de se référer au projet de tramway, du viaduc précédemment évoqué, des hôtels, etc. Sur cette prise de conscience précisément, il y a soixante ans toujours, René Mayer disait : «Mon diagnostic est déjà fait et les minutes comptent! Par téléphone, je convoque sur les lieux le plus gros entrepreneur de la ville, Paul Rossi : interrompez au besoin d’autres chantiers ! Amenez séance tenante à pied d’œuvre vos meilleures équipes. Qu’elles soient équipées de compresseurs, de marteaux-piqueurs, d’échafaudages, de coffrages, de grues de chantier. Amenez un générateur d’électricité et des projecteurs : nous allons devoir travailler toute la nuit. Puis j’appelle un géomètre qui devra, quant à lui, mettre ses appareils en station sur les deux rives afin de surveiller, en temps réel et dans leurs trois dimensions, les mouvements de quelques points-clés de l’ouvrage». Le seul souhait susceptible d’être exprimé serait que les services concernés disposent au moins des précieux ouvrages publiés par les anciens ingénieurs des ponts et chaussées, architectes et autres urbanistes français car ce n’était très certainement pas dans une société qui a viré à l’oralité comme moyen de communication et de conservation de l’information que le pont de Sidi-Rached restera encore longtemps debout.

A. L.

Le Temps d'Algérie - 13 août 2011

Il risque l'effondrement à tout moment
Que sera Constantine sans le pont de Sidi Rached ?


La décision de fermer le  pont de Sidi Rached à la circulation pendant 70 jours à compter du 21 août ne sera pas sans conséquences sur la circulation, le déplacement des citoyens et le transport en général dans la ville qui étouffe déjà. 

Le nouveau plan de circulation proposé hier par la commission de transport serait difficile à appliquer et les citoyens n'hésitent pas à afficher leur grogne. Mais la menace cette fois-ci est sérieuse, le pont risque de s'effondrer à n'importe quel moment. Cet ouvrage mis en service en 1912 connaît un trafic routier des plus intenses.

La pression exercée par des poussées venant du versant qui surplombe la voie de chemin de fer a contribué largement à sa détérioration. Aussi, cette importante infrastructure a connu dernièrement beaucoup de problèmes de glissement et de fissures en certains endroits et a subi différentes expertises qui ont été faites par des ingénieurs étrangers.

Selon un document d'archives, le pont de Sidi Rached compte parmi les plus hauts ponts en pierres au monde avec une longueur de 447 mètres sur 12 mètres de large et comprenant 27 arches dont la plus évasée mesure 70 mètres. Selon le directeur des travaux publics de wilaya, M. Remache, qui a annoncé la fermeture du pont,

les travaux envisagés vont être menés par l'entreprise algérienne Sapta, qui vient de décrocher le contrat de confortement du pont et qui travaillera en étroite coordination avec un ingénieur italien requis par la DTP pour mener à bien le programme des travaux.

Concernant le plan d'alternative décidé hier à l'issue de la réunion des autorités locales de wilaya, la commission du transport et de la circulation de l'APC propose de délocaliser provisoirement la station de bus d'El Khroub, située juste à la sortie du pont vers la station d'El Fedj.

Pour ce qui concerne les voitures particulières venant de cette direction, ils auront trois options : mettre en stationnement le véhicule dans le parking à étages de la rue Zaamouche et prendre l'ascenseur Slimane Mellah.

Ou bien prendre l'itinéraire Bab El Kantara, rue Tatache et La Casbah ou bien encore, choisir l'autre accès au centre-ville par le boulevard de la Soummam, Djenane Ezzitoun, Bardo ou l'avenue Aouati Mostefa. Pour le cas de la station de taxis de la rue Chitour,

située en plein centre-ville et desservant sept directions, quatre de ces dernières seront transférées à la station Epeco de Bardo, alors que les trois autres, c'est-à-dire Emir Abdelkader, Ziadia et Djebel Ouahche seront maintenues sur place.

Sur un autre volet, le pont de Sidi Rached n'est pas à sa première réhabilitation, en 1949, il avait fait l'objet de premiers travaux de renforcement.

D'autres opérations similaires ont été lancées dans les années 1954, 1960, 1979, 1982, 1990 et 1994. La dernière date et 2009, où la wilaya avait dégagé une enveloppe de 80 milliards de centimes. Il fallait stopper le travail de cisaillement et d'écartement de cette arche et un vérin fut placé pour contenir les deux bords en rupture. Reste à s'«attaquer à la cause même des fissures observées à l'entrée du pont».

Après la consolidation de la structure, il reste à engager prochainement une autre opération aussi importante que la première, qui s'attaquera, elle, à la cause principale de la rupture constatée et qui serait due à un problème géologique.

Ilhem T.

El Watan - 13 août 2011

Fermeture du pont Sidi Rached à Constantine
Mise en place d'un plan d'urgence de circulation

Décidée à partir du 21 août prochain pour entamer des travaux de renforcement, la fermeture du pont Sidi Rached, construit en 1912, et qui commence à subir les effets des glissements, a nécessité la mise en place d'un plan d'urgence de circulation dans la ville de Constantine.

Plusieurs changements qui seront opérés sur le plan de circulation au centre-ville, ont été discutés, jeudi dernier, lors d'une réunion tenue au siège de l'APC, et ayant regroupé les services de la direction des travaux publics, de la municipalité et ceux de la sûreté de wilaya.
Parmi les mesures envisagées, l'on citera le déplacement de la station des bus d'El Khroub vers la place d'El Fedj, à Djenane Ezzitoune, ainsi que le transfert des bus de la nouvelle ville, de l'avenue Rahmani Achour à la station Khemisti, pour libérer les lieux.


Cette dernière mesure permettra de trouver une issue aux taxis desservant Sidi Mabrouk, Daksi et Oued El Had qui auront  à faire un détour par Bardo pour rejoindre le boulevard de la Soummam. Quant aux taxis couvrant les destinations de Ziadia, Emir Abdelkader et Djebel Ouahch qui auront à emprunter, lors de leur arrivée vers la ville, la rue Tatache Belkacem à Bab El Kantara, ils seront délocalisés vers le quartier de la Casbah, à proximité de la caserne militaire, afin d'éviter des embouteillages au rond-point de la place des Martyrs. Pour assurer une fluidité à la circulation, il a été décidé d'interdire le stationnement à la rue Larbi Ben M'hidi pour ouvrir une deuxième voie reliant Bab El Kantara à la place de la Brèche.


Ce plan d'urgence devra durer 70 jours, le temps d'effectuer les travaux de rénovation et de confortement du pont en question.
Selon Amar Remache, DTP de la wilaya, le projet a été confié à l'entreprise algérienne SAPTA, spécialiste dans la réalisation d'ouvrages d'art, en collaboration avec une société italienne. «Nous allons creuser pour atteindre les  fondations; ces travaux exigent une libération complète des  espaces à proximité pour ne pas gêner le déplacement  des engins, et sans toucher le rond-point de la RN3», a expliqué le DTP. Parallèlement aux nuisances générées par les travaux de réalisation du tramway, les Constantinois devront s'adapter aux désagréments causés par ce nouveau chantier qui surviendra à trois semaines de la rentrée sociale.

Ratiba B.

El Watan - 22 août 2011

Fermeture du pont de Sidi Rached à Constantine
Lancement des travaux sur les joints du côté Est

Malgré les mesures annoncées, le projet, prévu pour un délai de 70 jours, a causé déjà des désagréments dès son lancement.

Le chantier des travaux de rénovation et de confortement du pont Sidi Rached a été installé hier, à proximité du rond-point de l'avenue des Frères Zaâmouche. Selon le chef de projet de la société algérienne des ponts et des travaux autoroutiers (SAPTA), chargée de la réalisation, l'opération de détachement des joints métalliques a été entamée pour ouvrir un accès jusqu'aux fondations du viaduc. «Suivant l'étude délivrée par la direction des travaux publics, les interventions seront effectués sur 14 m²  entre les deux joints métalliques du côté Est. De ce fait, tous les équipements nécessaires à cette opération ont été mis en place pour achever le chantier dans le délai de 70 jours, fixé par la DTP», a ajouté le chef de projet,  qui a affirmé que les équipes d'intervention ont été surprises par l'existence, sur les deux côtés du pont, de réseaux de câbles électriques et téléphoniques.

«La présence de ces réseaux n'a pas été mentionnée dans l'étude technique; nous les avons découverts ce matin par hasard», a-t-il déclaré. Le même responsable a précisé qu'aucun passage pour  piétons ne sera disponible. «Le pont sera fermé pour tout le monde», a-t-il cofirmé. Par ailleurs les services de l'APC ont aménagé les lieux pour faciliter la circulation sur la route du Chalet des pins et libérer l'espace pour les engins du chantier. «La circulation a été assurée comme avant sur ce chemin qui a été aménagé en double voie et en toute sécurité», a déclaré un chauffeur de bus de la ligne de Djebel El Ouahch-Bab El Kantara. D'autre part, sur ce côté des travaux et au dessous du pont réside plus de vingt familles.

Les habitants de l'avenue de Roumanie ont réclamé une solution au danger qui les menace. «Nous vivons une situation catastrophique à cause des glissements et les chutes de pierre que nous avons signalés aux autorités depuis plusieurs mois», ont réclamé certains d'entre eux, qui ont affirmé que plusieurs requêtes ont été adressées à toutes les directions ainsi qu'à la wilaya pour demander leur évacuation, mais sans aucune réponse.  «Nous sommes enfouis sous ce pont et les autorités locales de cette wilaya nous ont exclus complètement de leur programme de relogement, alors que nous avons été touchés sérieusement par les travaux de rénovation effectués en 2007», ont-ils dénoncé.         

Ratiba B.

Liberté - 6 octobre 2011

Réhabilitation du pont de Sidi Rached
Onze familles menacées par des effondrements à Constantine

Si les travaux de réfection du pont Sidi Rached sont indispensables pour maintenir l'état de ce monument important de la ville, il n'en demeure pas moins que l'opération en question, engagée depuis la fin du mois d'août, représente un danger permanant pour les onze familles de l'avenue de Roumanie qui vivent encore dans des demeures collées aux arches du pont. Se considérant comme des "oubliés" des précédentes opérations de relogement qui ont touché tout leur quartier il y a plus d'un an, ces locataires doivent maintenant subir les dégâts engendrés par les travaux de la Société algérienne des ponts et des travaux autoroutiers (Sapta). "Depuis le début de l'opération vers la fin du mois de Ramadhan, nos appartements sont de plus en plus menacés. Il y a de l'eau provenant des arches qui s'infiltrent dans nos murs, des fissures sont apparues autour et à l'intérieur de nos maisons, de plus il y a les nuisances sonores et la poussière qui se dégage et qui pénètre dans nos chambres. Tous les jours, nous nous attendons à ce que le pont nous tombe dessus !" nous confie une habitante de l'immeuble.

Il est vrai que les fissures sont nettement visibles dans pratiquement tous les appartements que nous avons visités, une locataire a même assisté, il y a quelques jours, à l'effondrement du plafond de son salon. Les habitants se préoccupent également de la sécurité de leurs enfants car leur immeuble se situe quasiment sous les arches du pont : "Il y a plus d'un mois, une pierre est tombée à quelques mètres de nos maisons, nous sommes donc obligés d'accompagner nos enfants lorsqu'ils sortent jouer dehors. Nous avons aussi interdit aux ouvriers de toucher les arches qui sont en face de nos maisons parce qu'ils ont l'intention de ramener de gros engins sur place. Nous ne savons pas exactement ce qu'ils préparent mais ce qui sûr c'est que notre bâtisse ne pourra pas supporter de tels travaux." Un voisin se dépêche pour nous accueillir et nous montrer l'état du pont. Inquiet, il nous affirme que les travaux en cours ont aggravé la structure notamment au niveau des arches dans lesquels de nouvelles lézardes ont fait leur apparition. "Nous habitons ici depuis des décennies et nous connaissons parfaitement ce pont. Au début, il y avait de petites fissures, une première opération a été déclenchée en 2007, ils ont tenté de boucher les fissures. en vain.

Mais depuis qu'ils ont engagé les nouveaux travaux, la situation est inquiétante, avec leurs marteaux piqueurs ils ont lézardé les arches et des trous sont apparus", dira notre interlocuteur. Alors que les opérations de recensement de l'habitat précaire à Constantine se sont multipliées ces dernières semaines dans plusieurs sites de la ville, ces onze familles se demandent pourquoi ne figurent-elles pas dans le programme de relogement sachant que leur immeuble se trouve dans une zone sérieusement menacée par un effondrement.  "Nous ne savons plus à qui nous adresser.  Les services de la SAU (Société d'architecture et d'urbanisme) sont venus il y a quelques semaines pour faire un recensement dans les quartiers environnants, ils nous ont promis de venir nous voir, mais ils ne l'ont pas fait. Nous avons aussi rencontré le chef de daïra qui nous a demandé d'aller rencontrer le directeur des travaux publics", regrette une habitante de cet immeuble.

Rappelons que le pont Sidi Rached a été fermé à la circulation routière depuis le 21 août dernier et que les travaux de sa réhabilitation devront durer 70 jours, une opération qualifiée de délicate par de nombreux observateurs.

DRISS B.

Le Temps d'Algérie - 21 octobre 2011

Les autorités mettent la pression à Constantine
Réouverture du pont Sidi Rached dans les délais


Depuis la fermeture du pont de Sidi Rached, Constantine connait un problème de circulation sans précédent ce qui met l'entreprise chargée d'effectuer les travaux sous une grande pression.

Une pression que les autorités locales n'hésitent pas également à mettre à cause de l'ampleur du problème et aussi pour stopper toutes les rumeurs quant à une fermeture plus longue que prévue.

Dans ce conteste, le wali de Constantine M. Noureddine Bedoui a effectué la semaine passée une visite au chantier où il s'est enquis de l'avancement des travaux de consolidation de l'ouvrage.

Le chef de l'exécutif s'est longuement entretenu avec les cadres de la direction des travaux publics ainsi que ceux de l'entreprise nationale des ouvrages Sapta et du bureau d'étude et d'expertise italien Integra sur les étapes effectuées dans les travaux et ce qui reste à exécuter selon le planning établi.

Le chef de l'exécutif a déclaré qu'il est parfaitement conscient du désagrément ayant accompagné la décision de la fermeture du pont Sidi Rached à la circulation routière, mais a insisté à dire que l'administration locale avait une responsabilité historique vis-à-vis d'un pont, identité de la ville.

«Il fallait préserver ce pont patrimoine, sa fermeture à la circulation, en dépit des désagréments, était indispensable pour laisser aux experts le soin de le consolider», a-il déclaré sur le chantier. Le wali a demandé aux citoyens de la ville de faire preuve de patience en attendant la réouverture du pont Sidi Rached, prévue au début du mois de novembre.

Selon M. Dib, chef de service à la direction des travaux publics, le chantier de la consolidation du pont avance conformément au plan du travail. «On vient de terminer l'installation du tablier (ensemble des éléments résistants constituant l'ossature porteuse du pont). Nous avons aussi bouclé le volet revêtement de l'ouvrage ainsi que l'étanchéité générale. Il reste les accès à réaliser.

Les délais seront respectés» a déclaré M. Dib au site de la wilaya. De son côté M. Rachid Bayasli, PDG de Sapta a précisé que les travaux d'urgence du pont Sidi Rached tirent à leur fin, soulignant que le chantier a permis aux experts italiens du bureau d'étude Integra de finaliser l'étude de la stabilisation définitive de l'ouvrage.

Il ajoutera que le pont Sidi Rached sera très prochainement ouvert à la circulation et a précisé que les responsables du chantier étudient avec les autorités locales la possibilité de procéder à une deuxième étape de travaux sur le pont entrant dans le cadre de son confortement. Pour cela, le pont ouvert à la circulation la journée, sera fermé le soir pour procéder à la deuxième phase laquelle concerne des travaux qui seront effectués au dessous du pont.

La troisième phase des travaux du pont Sidi Rached, selon le plan italien, concerne la stabilisation définitive du périmètre du pont.

I. T.

El Moudjahid - 12 août 2012

Constantine : Le pont de Sidi-Rached rouvert à la circulation

Fermé depuis près de deux mois, le pont de Sidi-Rached de Constantine a été rouvert à la circulation hier suscitant un grand soulagement chez les Constantinois et dans les rangs des usagers de cet ouvrage d'art névralgique reliant le centre-ville à la RN-3.
La réouverture à la circulation de ce pont emblématique s'est effectuée cinq jours avant les délais arrêtés lors de sa fermeture, le 16 juin dernier, a-t-on indiqué à la Direction des Travaux publics, précisant que les travaux de confortement de ce pont ont été fragmentés en trois phases dont la deuxième vient d'être achevée. Le renforcement des quatre pieux de la partie est de l'ouvrage, l'installation de micro-pieux et l'implantation de procédés de drainage sont les principales opérations menées au titre de la première et de la seconde étape du chantier de consolidation de ce pont, a-t-on souligné à la DTP, rappelant qu'une enveloppe financière de 800 millions de dinars a été dégagée pour permettre à cet ouvrage construit entre 1908 et 1912 de faire face aux assauts du temps. Fermé dans une première phase le 21 août 2011 pour une durée de 70 jours, le pont de Sidi-Rached sera une troisième fois fermé à la circulation pour une durée d'au moins six mois, a indiqué M. Djamel-Eddine Bouhamed, directeur des Travaux public. Cette troisième fermeture aura lieu après la réalisation d'un ouvrage de substitution devant relier les deux rives du Rhumel depuis le quartier Rahmani-Achour jusqu'à l'avenue de Roumanie, a affirmé le même responsable, précisant que les travaux de cette troisième phase porteront sur le confortement de l'arche n° 5 qui sera entièrement démolie puis  reconstruite. Le même responsable a indiqué que les archives liées à la construction de ce pont ont été récupérées, ce qui va permettre à l'entreprise algérienne SAPTA, chargée de ce chantier, d'effectuer un travail de qualité basé sur des données fiables et authentiques Le manque de données techniques sur ce pont, le deuxième plus ancien de la ville après celui de Bab El Kantara, avait mis dans l'expectative les responsables locaux qui appréhendaient le lancement du chantier de confortement, devenu pourtant urgent depuis plusieurs années, a-t-on noté. Le pont de Sidi-Rached est actuellement ouvert aux automobilistes durant la journée, de 05H00 à 21H00. Il restera fermé pendant la nuit pour permettre aux équipes techniques d'effectuer les test nécessaires et de procéder également aux travaux annexes devant être effectués sous l'ouvrage, a-t-on souligné à la DTP.  D'une longueur de 447 m, le pont de Sidi Rached, considéré lors de sa construction comme le plus haut pont en maçonnerie du monde, dispose de 27 arches dont une de 70 mètres.

Le Temps d'Algérie - 21 avril 2014

Les travaux de confortement du pont de Sidi-Rached (Constantine) seront achevés en juin 2014

Les travaux de confortement du pont de Sidi-Rached de la ville de Constantine seront achevés au cours du moi de juin prochain, a indiqué lundi à l'APS le directeur des Travaux publics (DTP).

Cet ouvrage emblématique dont les travaux ont commencé en 2011, sera ensuite soumis à une période de surveillance par système de monitorage pour évaluer physiquement l'efficacité des travaux, a précisé M. Djamel Eddine Bouhamed en ajoutant que durant cette période de vérification, la circulation ne sera pas interrompue.

"Les résultats obtenus à l'issue de cette période de vérification permettront aux responsables concernés d'arrêter un planning précis pour le lancement de la troisième et ultime phase de restauration de ce pont séculaire", a encore indiqué M. Bouhamed, en relevant "la complexité des travaux à effectuer au titre de cette dernière phase".

"Cette troisième phase portera essentiellement sur le confortement de l'arche n° 5 qui sera entièrement démolie puis reconstruite, d'où la nécessité de fermer la circulation durant les travaux", a t-il ajouté. Le DTP a également rappelé qu'un pont de substitution devant relier les deux rives du Rhumel, entre le quartier Rahmani-Achour jusqu'à l'avenue de Roumanie, est prévu pour assurer la jonction entre le centre de Constantine et les quartiers situés à l'est de la ville.

A l'heure actuelle, le pont de Sidi-Rached est ouvert aux automobilistes de 5 h à 21h et fermé pendant la nuit pour permettre aux équipes techniques d'effectuer les tests nécessaires et de procéder également aux travaux annexes sous cet ouvrage, a encore indiqué le même responsable.  Un investissement public de 800 millions de dinars a été consenti pour mettre à niveau ce pont en pierre d'une longueur de 447 mètres.

Le Temps d'Algérie - 22 avril 2014

RESTAURATION DU PONT DE SIDI RACHED DE CONSTANTINE
Vers la démolition totale de l'arche n°5


Reliant les deux rives du Rummel, sur une longueur de 447 mètres, le pont de Sidi Rached de la ville de Constantine est dans une impasse décisive, notamment avec l'annonce de l'achèvement des travaux de confortement prévu en juin. Une déclaration faite par le directeur des travaux publics (DTP) de la wilaya. Ainsi, les travaux qui ont débuté en 2011 avaient englouti une enveloppe de 800 millions de dinars.

Ce magnifique pont en pierre doit être à tout prix préservé, non seulement de par son utilité, mais en ce qu'il représente comme mémoire de la ville. L'unique problème technique à résoudre réside dans la cinquième arche qui demeure, selon les spécialistes, le seul obstacle à franchir avant d'en finir avec toutes les interventions effectuées sur la structure.

L'option qui a été proposée est la démolition de l'arche avant de procéder à sa réfection totale. C'est là une solution radicale, mais le problème se pose en termes techniques pour la réalisation des travaux.

Si l'on croit que le savoir-faire de l'époque, révolu avec toutes ses expériences, il y a lieu de souligner que la tâche est difficile mais pas impossible pour notre ingénierie. La réalisation d'un pont métallique en parallèle à même d'absorber la charge du flux de la circulation est l'autre mesure annoncée par le DTP de Constantine.

Sa réalisation s'étalera de la rue Roumanie à Rahmani Achour. Il est a préciser que le pont de Sidi Rached est ouvert de 5h à 21h. Il sera également question d'une longue fermeture, et ce, au début des travaux de la 5e arche. La fermeture du pont en cette période estivale provoque des étranglements sur les autres points qui font jonction avec les deux rives de la ville.                    

Nasser Benlecheheb

APS - 30 octobre 2014

Constantine : le lancement de l'ultime phase de confortement du pont de Sidi-Rached en 2016

Le lancement de l'ultime phase de confortement et de restauration du pont de Sidi-Rached, à Constantine, aura lieu en 2016, après la clôture de la manifestation "Constantine capitale 2015 de la culture arabe", a indiqué jeudi à l'APS le directeur des Travaux publics, Djamel-Eddine Bouhamed.

Cette dernière phase, la troisième, portant essentiellement sur le confortement de l'arche n° 5 qui sera entièrement démolie puis reconstruite, "ne pourra être lancée que dans le courant de l'année 2016 en raison de la complexité de cette étape qui nécessité la fermeture pure et simple de ce pont durant toute la période des travaux", a souligné le même responsable.

Affirmant que l'arrêt des travaux lors de la manifestation culturelle que Constantine s'apprête à accueillir dans quelques mois "ne représentera aucun danger pour cet ouvrage emblématique", M. Bouhamed a indiqué que toutes les dispositions techniques nécessaires ont prises pour protéger cet ouvrage.

Le directeur des Travaux publics a également fait savoir, dans le même contexte, que le pont de Sidi-Rached vient d'être doté d'un système de monitorage devant permettre aux responsables concernés de détecter en temps réel la moindre anomalie dans la structure de l'ouvrage.

Il a également affirmé que les premiers résultats du contrôle de cet ouvrage, obtenus à l'aide de ce système de monitorage, démontrent que le pont est "stable et ne présente aucun risque".

Considéré comme un ouvrage "stratégique et névralgique", le pont de Sidi-Rached, considéré comme le plus emblématique de la ville du Vieux Rocher, constitue un "pan d'histoire inestimable, à valoriser à l'occasion de cette manifestation".

Cet ouvrage cher aux constantinois, qui se trouvait dans un état de dégradation "plus ou moins avancée", a "dépassé la phase de danger grâce aux multiples opérations de consolidation réalisées depuis 2011 au moyen de techniques de pointe, a encore affirmé M. Bouhamed.

Un investissement public de 800 millions de dinars avait été consenti pour la mise à niveau et le confortement de cet pont construit entre 1908 et 1912, et qui était considéré, lors de sa construction comme le plus haut pont en maçonnerie du monde.

El Watan - 25 janvier 2016

La fermeture du pont Sidi Rached différée

Prévue pour vendredi prochain, comme annoncé par les autorités de la ville, la fermeture pour travaux du pont Sidi Rached a été finalement différée à une date ultérieure, selon Salim Zahnit, directeur des travaux publics de la wilaya (DTP).

Cette décision a été proposée, hier, à la direction des travaux publics, lors d'une séance de travail ayant réuni l'expert italien, les responsables de la Sapta et le DTP. Selon ce dernier, l'expert, arrivé à Constantine dans la nuit de samedi, était hier au pont Sidi Rached pour ausculter les lieux. «Nous avons constaté que la fissure est de plus en plus profonde et la pierre a été complètement endommagée», nous a expliqué le DTP.

Et d'ajouter : «Il y a 4 mois, il était possible de récupérer la pierre pour la réhabilitation, mais actuellement, elle a été cassée. Il faut une démolition et une reconstruction. La fermeture a été différée car nous ne pouvons pas fermer le pont pour ne rien faire tout en pénalisant le citoyen. Une autre pierre sera ramenée pour l'habillage du pont afin de garder l'aspect ancien, avec une reconstruction en béton.» Notre interlocuteur a assuré que des efforts seront déployés pour achever les travaux en deux mois, insistant sur la technicité que demandent cette opération complexe.