X

COMPOSITION DE L'ARMÉE EXPÉDITIONNAIRE
SA MARCHE ET SON ARRIVÉE À CONSTANTINE

 

Voici la composition et l'effectif de l'armée expéditionnaire :
Infanterie :
Zouaves, 11e, 12e, 3e26e, 47e de Ligne, 2e, 7e Léger, 3e Bataillon d'Afrique, Légion étrangère, Compagnie franche, Tirailleurs et Bataillon
Turc............................................……………………………......9,500 hommes
Artillerie........................................………………………….…....1,000 hommes
Génie (sapeurs des 1er 2e et 3e régiments..........................................700hommes

Cavalerie :
2e et 3e Chasseurs d'Afrique,
spahis réguliers.............................………………………..……....1,100 hommes

En ajoutant à ces chiffres les détachements du Train, de l'Administration, des Infirmiers, et la colonne comprenait un effectif d'environ 13,100 hommes, sans compter les cavaliers auxiliaires.
Elle emmenait un parc de siège, et, à chaque brigade, étaient joints douze obusiers de montagne et six pièces de campagne.
Les attelages de l'artillerie et des chariots étaient assurés par 580 bêtes de trait, et un convoi 483 mulets de charge suivait la colonne.
Tous les services étaient bien organisés et parfaitement pourvus, comme personnel et comme matériel.
Le Gouverneur, lieutenant-général Damrémont commandait en chef, avec le général Perré comme chef d'État-major.
Le général comte Valée commandait l'Artillerie avec le général de Caraman (fils du vieux duc qui avait pris part à l'expédition de 1836), commandant en second.
Le service du Génie, et la direction du siège étaient confiés au général baron Rohault de Fleury.
L'armée formait quatre brigades, commandées par :
Le duc de Nemours.......................1ère brigade
Général Trézel..................................2e brigade
Général Rulhières.............................3e brigade
Colonel Combes...............................4e brigade
Le service médical était dirigé par le docteur Baudens.

Le Ier octobre, la tête de colonne s'ébranla ; elle se composait des deux premières brigades ; puis venait l'immense convoi qui aurait du être plus grand encore, car, au dernier moment, les moyens de transport firent défaut et l'on dut laisser beaucoup de matériel et de munitions. Les deux dernières brigades formaient la queue de la colonne et leur marche fut retardée par le convoi dont les montures et les lourdes pièces étaient arrêtées à chaque instant.
Bien qu'en temps ordinaire cette saison fut très propice, l'automne de 1837 devait faire exception, la pluie ne tarda pas à accompagner la colonne, augmentant les difficultés de la marche. L'ennemi, heureusement, ne l'inquiéta pas d'une manière sérieuse. Des cavaliers arabes suivaient à distance, sur les flancs, se bornant à incendier les meules paille et les gourbis. Nos chasseurs les poursuivirent et sabrèrent ceux qu'ils purent atteindre. Le 5, à onze heures du matin, l'avant-garde atteignait la Soumâa, par un beau soleil, et bientôt les premières brigades saluèrent Constantine de hourrahs répétés. On apercevait de là le sommet des campements des cavaliers du Pacha, s'étageant sur les pentes de la rive droite du Remel. Quelques-uns vinrent parader, mais sans s'approcher, et furent écartés par les Chasseurs. Une ligne de tirailleurs et des postes avancés protégèrent l'armée qui campa des deux côtés de l'Oued-el-Hamimim.
Durant la nuit suivante, la pluie tomba à torrent, mais le 6, au matin, le beau temps semblait revenu et la colonne se mit gaiement en route. A huit heures du matin, l'avant-garde débouchait sur plateau du Mansoura, sans que l'ennemi eût cherché à lui disputer le passage. Puis l'armée arriva, le duc de Nemours marchant en tête devant la Ière brigade. Le quartier général s'installa, comme 1'année précédente, à Sidi-Mabrouk, et fut salué par quelques bombes, bien dirigées, de la Kasba.
La ville n'avait pas l'aspect morne qui frappa tristement les soldats, en 1836. De grands drapeaux rouges flottaient sur différents points et partout, les citadins montés sur les toits et sur les terrasses, ou réunis le long des remparts, faisaient retentir l'air de leurs cris. De plus, un groupe d'indigènes s'étaient massés en avant du pont d'El Kantara, comme pour défendre d'en approcher. Ils en furent délogés par les Zouaves et le 2e Léger, sous le commandement de Lamoricière.
Les directeurs du Génie et de l'Artillerie allèrent alors reconnaître la place et se rendirent compte des travaux qui avaient été faits pour repousser l'attaque par El-Kantara. C'eût été folie de l'essayer et il fut décidé que tout l'effort du siège serait concentré sur le front de l'Ouest.
Vers dix heures, arrivèrent les deux dernières brigades avec le convoi, cette fois à peu près intact. La 2e brigade en prit la garde, tandis que la 3e et la 4e sous le commandement en chef du général Rulhières, recevaient l'ordre d'occuper le Koudiat, avec toute la cavalerie régulière.
Pour effectuer cette opération, on prit les dispositions suivantes : la cavalerie fut placée à l'extrême gauche, avec mission de soutenir et de refouler, bien au delà de la Crète, les goums du Pacha. Un bataillon du 47e et un autre du 26e, sous les ordres du colonel Combes, formèrent le centre ; quant à la droite, qui devait marcher la première et enlever la position, elle se composa du 3e bataillon d'Afrique, de celui de la Légion étrangère et d'un bataillon du 26e.
La colonne de droite franchit le Remel en dessous de son confluent avec le Bou-Merzoug, sans doute vers l'emplacement du pont du Bardo. La cavalerie et le centre se portèrent à gauche, traversèrent le Bou-Merzoug, en dessous de la Pépinière, s'avancèrent dans la direction des Arcades romaines, passèrent le Remel, un peu au-delà, et commencèrent à monter sur le plateau, maintenant couvert de jardins.
Ces mouvements s'exécutèrent avec une précision et un ordre admirables. La tête de colonne gravit la pente, les troupes marchant par section, l'arme sur l'épaule, sous le feu de la place qui fit plus d'une victime, notamment le capitaine Rabier, aide de camp du général Rohault de Fleury. La position du Koudiat ne fut pas défendue et les deux brigades s'y installèrent sans combat. Durant la nuit on éleva des parapets et fortifications passagères, au moyen des briques et des dalles enlevées aux tombes, et l'on forma ainsi trois enceintes superposées, sur le front sud-ouest, qui ne pouvait manquer d'être attaqué par les indigènes du dehors.

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XI

OUVERTURE DES OPÉRATIONS. — PÉRIPÉTIES DU SIÈGE MORT DE DAMRÉMONT
LE GÉNÉRAL VALÉE PREND LE COMMANDEMENT


Dans l'après-midi du 6, le directeur du Génie avait déterminé l'emplacement de trois batteries sur le flanc du Mansoura. L'une, à mi-côte, au-dessus du Rocher des Martyrs, destinée à prendre à revers, et à enfiler les batteries du front Ouest de la place ; elle devait être armée d'une pièce de 24, de deux de 16 et de deux obusiers de 6 ; on l'appela : "Batterie du Roi."
La seconde et la troisième, placées sur le bord du plateau supérieur, eurent pour objectif d'éteindre le feu des pièces de la Kasba et d'El-Kantara ; une devait avoir deux canons de 16 et deux obusiers de 8, et l'autre trois mortiers de 8.
Les hommes commencèrent les plates-formes, et y travaillèrent durant toute la nuit du 6 au 7, sous une pluie battante. Ils achevèrent les deux dernières; mais celle du Roi ne fut terminée que l'après-midi du 7, vers quatre heures.
On choisit aussi l'emplacement de deux batteries au Koudiat, une d'obusiers, et l'autre destinée à être armée de grosses pièces, pour battre en brèche ; elles étaient situées toutes deux sur le versant oriental, en avant et à droite de la Pyramide, élevée, depuis, à la mémoire du général Damrémont.
Les travaux en furent commencés dans la soirée du 6 ; mais le temps fut tellement mauvais durant la nuit, qu'il fallut les suspendre.
Le commandement général du siège avait été confié au duc de Nemours. Le 7 au matin, les travaux reprirent sur tous les points ; mais bientôt, des attaques furent tentées de divers côtés par les indigènes de la ville et de l'extérieur. Elles furent partout repoussées. L'une d'elles, cependant, exécutée avec audace contre le Koudiat, nécessita une charge à la baïonnette, opérée par le 26e. Le capitaine Béraud fut tué dans cette affaire. Pendant le reste du jour, les assiégés se bornèrent à entretenir une canonnade nourrie de toutes leurs batteries.
La journée du 8 fut employée à l'achèvement et l'armement des batteries, malgré une pluie mélangée de neige qui ne cessa de tomber et se prolongea toute la nuit suivante, trempant et glaçant les travailleurs, entraînant les remblais et rendant le transport des canons bien difficile. Trois pièces destinées à la Batterie du Roi, roulèrent en bas des pentes et ne furent relevées que grâce aux efforts surhumains des Zouaves, sous le feu de la place.
Le 9 au matin, les deux batteries supérieures ouvrirent le feu sur celles d'El-Kantara et de la Kasba, et y causèrent de grands dégâts ; vers midi leurs pièces étaient à peu près toutes démontées semblaient hors d'état de servir. On lança alors, sur divers points de la ville, et dans la direction des batteries du front Ouest, un grand nombre de bombes qui ne causèrent pas de grands dégâts, en raison de la nature des constructions indigènes dont la terre, les rondins et les roseaux forment les principaux éléments.
Le général avait compté sur l'effet moral du bombardement, pour amener les citadins à composition, et il est certain que ceux-ci auraient bien voulu se rendre ; mais il ignorait que la défense était aux mains d'étrangers, commandés par de hommes énergiques, et que la population n'avait pas voix au chapitre.
Dans cette même journée du 9, les assiégés, combinant une sortie avec un mouvement offensif des goums, attaquèrent sur deux points le camp du Mansoura. Les Arabes du dehors, n'y mirent, pas beaucoup d'entrain ; quant aux gens de la ville, ils furent également repoussés et poursuivis, la baïonnette dans les reins, par les soldats du 2e Léger, jusque sur le bord du ravin.
La persistance du mauvais temps apportait aux assiégés un concours inespéré. Trempés jusqu'aux os, écrasés par la fatigue et les veilles, insuffisamment nourris, n'ayant pas même de bois pour faire du feu, les soldats étaient sur le point de se laisser aller au découragement, en se rappelant, malgré eux, les tristes scènes de la campagne précédente. Les ambulances recevaient sans cesse de nouveaux malades ; enfin, les chevaux eux-mêmes, transis de froid et manquant de nourriture, commençaient à crever. L'ouverture du feu produisit une heureuse diversion à ces tristes pensées, et ranima le courage de tous, par l'espoir d'une prochaine action décisive.
En somme, la canonnade de la journée du 9, suivie de bombardement, avait prouvé, une fois de plus, que le seul point vulnérable était à Bab-el-Oued, et que tous les efforts devaient se porter contre le front de l'Ouest. Le Gouverneur général s'en rendit parfaitement compte ; mais il fallait transporter les pièces des batteries du Mansoura au Koudiat, et cela n'était pas facile. Au moyen de deux passerelles, une sur le Bou-Merzoug et l'autre sur le Remel, au-dessus de leur confluent, on avait bien fait passer sur la rive gauche et hissé au Koudiat les canons les moins lourds, mais comment y amener deux pièces de 4 et deux de 16 ?
Les officiers des armes spéciales décidèrent qu'il n'y avait d'autre moyen que d'établir un pont de chevalet au gué du Remel, au-dessous du confluent, et ce travail fut rapidement exécuté. En même temps, le général Rulhières faisait occuper, par le 47e, les postes du Bardo et une maison encore plus rapprochée de la ville. Dans la nuit du 9 au 10, tout fut terminé, c'est-à-dire qu'au point du jour, les pièces étaient sur la rive gauche ; mais ce résultat n'avait été obtenu qu'au prix des plus grandes peines. Il restait encore à hisser l'artillerie sur le mamelon ; les assiégés s'aperçurent alors de ce qui se passait et concentrèrent tous leurs feux dans cette direction. Rien ne put arrêter le courage et le dévouement de nos braves soldats et, après des efforts inouïs, toutes les pièces furent conduites à leur place. Cette dangereuse opération était terminée à 7 heures du matin.
Le général Damrémont se rendit au Koudiat, dans la matinée du 10, pour tout inspecter et prendre les dernières dispositions. La batterie de brèche, déjà établie, dite de Nemours, était à une distance de 450 mètres de la place ; on en prépara trois autres sur la pente du Koudiat faisant face à la ville, et, enfin, on détermina un emplacement au sommet de la montée du Bardo, dans la coupure qui se trouve à l'extrémité du square Valée actuel, pour établir, à 160 mètres de la muraille, la batterie destinée à ouvrir définitivement la brèche. Les batteries du Mansoura furent dégarnies pour armer celles du Koudiat, et il ne resta que trois pièces à la "Batterie du Roi".
Vers 11 heures, les assiégés effectuèrent une nouvelle sortie générale, contre les positions du Koudiat; où ils voyaient se concentrer toutes les forces et, en même temps, la face opposée était attaquée avec fureur par les fantassins et les goums. La situation fut un moment assez grave ; le duc de Nemours, l'épée à la main, entraîna la Légion étrangère contre les assaillants, tandis que, d'un autre côté, le général Damrémont se lançait dans la mêlée. Plus d'un brave trouva la mort dans cette chaude affaire, notamment le capitaine Morland ; d'autres officiers y furent blessés. Durant le reste de la journée, les batteries de la place entretinrent un feu incessant, et des attaques partielles furent exécutées, sans plus de succès.
Le 11 au matin, la batterie de Nemours, au Koudiat, était enfin armée ; la seconde fut bientôt prête. A onze heures, on ouvrit le feu ; à deux heures, les mortiers étaient en place ; mais, avant d'entamer l'action décisive, le général Damrémont voulut, une dernière fois, offrir aux assiégés de traiter. Il fit rédiger une proclamation adressée aux habitants, pour les engager à réfléchir aux conséquences de la prolongation de la lutte, aux sacrifices qu'elle entraînerait, de part et d'autre, et aux horreurs inévitables pour une ville prise d'assaut. Il les invitait, en conséquence, à lui envoyer des gens sages pour traiter avec lui de la reddition, promettant de faire preuve de la plus grande modération et de garantir le respect absolu des personnes, des propriétés et de la religion.
Il restait à faire parvenir le message. Un jeune indigène du bataillon turc accepta la périlleuse mission de le porter aux assiégés. Ayant fait comprendre qu'il venait en parlementaire, ceux-ci le laissèrent approcher, puis le hissèrent sur la muraille et ne lui infligèrent aucune avanie. Mais on ne reçut la réponse que le lendemain ; il n'est pas douteux que les assiégés trouvèrent, pendant la nuit, le moyen de communiquer la proposition au Pacha et de recevoir son avis. La lettre adressée au général en chef, et qu'on dit avoir été dictée par Ben Aïssa, contenait en substance ce qui suit "Si vous manquez de poudre, nous vous en enverrons ; si vous n'avez pas de biscuit, nous partagerons le nôtre avec vous ; mais vous n'entrerez pas dans la ville, tant que nous serons vivants, et vous n'en serez maîtres qu'après nous avoir tués."
Ayant pris connaissance de, cette fière réponse, 1e général dit simplement : "C'est bien ! Ils ont du cœur ; l'affaire n'en sera que plus glorieuse pour nous !"
La canonnade de la journée du 11 avait démontré le peu d'efficacité de notre artillerie à longue distance ; les dégâts étaient médiocres dans cette muraille de blocs de calcaire bleu et, comme la quantité de munitions était limitée, il fallait, sans retard, achever et armer la batterie de brèche, à 160 mètres, en dessous du square Valée actuel. On y travailla la nuit suivante ; désignés pour ce service, les Zouaves s'y employèrent avec leur ardeur habituelle, sous le feu ininterrompu de la place. A six heures du matin, tout était achevé et la batterie armée.
Il fallait maintenant y transporter les gargousses, en traversant un espace de près de 300 mètres, découvert et battu par les projectiles ennemis. Deux cents soldats d'infanterie en furent chargés ; cheminaient d'abord à l'abri, portant leur gargousse, puis arrivés à la zone dangereuse, prenaient le pas gymnastique et atteignaient enfin la batterie, lorsque les balles ou les boulets ne les avaient pas arrêtés. Cette opération s'effectua rapidement et sans grandes pertes.
Dans la matinée du 12, le général Damrémont, suivi de son État-major, se rendit au Koudiat, afin de vérifier par lui-même la situation. Le groupe mit pied à terre derrière l'épaulement formé par le mamelon, au débouché de notre rue Saint-Antoine, et s'avança, à pied, au milieu d'une grêle de projectiles, malgré les avertissements du général Rulhiéres, jusqu'à la batterie Nemours. De là, il regardait la ville avec sa longue vue, en faisant remarquer que les assiégés avaient habilement réparé les dégâts de la veille, lorsqu'un boulet, parti d'une des batteries de Bab-el-Oued, frappa le pied du mamelon, sur la gauche, et, en ricochant atteignit le général en plein corps.
Damrémont était mort sur le coup ; on s'empressa autour de lui. En se penchant pour voir si son chef respirait encore, le général Perrégaux fut atteint d'une balle qui lui traversa le nez et se logea dans le palais, affreuse blessure, à laquelle il devait succomber quelques jours plus tard. En même temps, le général Rulhiéres était atteint à la joue et le duc de Nemours avait sa capote traversée de plusieurs balles.
Accouru de la batterie de la brèche, où il venait de prendre les dernières dispositions, le général Valée fit éloigner l'État-major de ce lieu funeste et emporter le cadavre de Damrémont, dont la glorieuse carrière, commencée sous l'empire, venait de se terminer par la mort du soldat.
Un conseil de guerre, aussitôt réuni, décida que le commandement en chef revenait au général Valée, comme plus ancien en grade. C'était homme de 64 ans, déjà général de division à la chute de Napoléon ; on le savait plein de vigueur et d'énergie, et la stupeur causée dans l'armée par la mort de son chef, fit place à la confiance ; chacun n'eut plus qu'une pensée : le venger dignement.
Les batteries établies sur le front du Koudiat, face à la ville, ouvrirent leur feu à neuf heures, s'attachant à détruire les embrasures du rempart. La nouvelle batterie de brèche, à 160 mètres, commença, vers deux heures de l'après-midi, à battre le rempart, déjà endommagé par le feu de la batterie Nemours, durant la matinée, et ne tarda pas à produire de grands effets. Enfin la "batterie du Roi," sur la rive droite, prenant à revers les ouvrages de la place, gêna considérablement les défenseurs. Bientôt des écroulements se produisirent et l'on vit, peu à peu, des pans de murs se détacher, et s'abattre, en avant, avec un bruit sourd, au milieu de nuages de poussière et de fumée. Vers cinq heures du soir, l'Artillerie de la place était démontée, ses logements détruits et la brèche semblait praticable.

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