L'Organisation pour l'éducation, la science et la culture de la Ligue arabe (ALESCO) a nommé le dimanche 30 décembre 2012 Constantine Capitale de la culture arabe 2015. Cette décision a été annoncée lors de la 21ème assemblée générale de l'ALESCO à Tunis.
Constantine capitale de la culture arabe : C'est une opportunité inespérée qui se présente pour Constantine, pour une remise en état véritable. Depuis 50 ans, Constantine a subi des dégradations énormes sans qu'il y ait de programmes conséquents pour y pallier. Parfois les dégâts sont irréparables, comme pour la Souika. Il faudrait un véritable plan Marshall pour sauver Constantine. Les autorités publiques semblent y croire en tout cas, comme le montre cette brochure trouvée en visitant le 16 ème salon du bâtiment et des matériaux de constructions (BATIMATEC) qui se tient à Alger du 4 au 8 mai 2013.
Cet événement sera aussi l'occasion d'une mise en lumière
des principaux monuments de Constantine. Ce travail a été confié à la
société "Alain Guilhot Lumière".
Réhabilitation des lieux de culte à Constantine : Tous les projets seront livrés d'ici fin 2024
Après l'inauguration des mosquées historiques Lakhdar et Arbaïne Chérif dans la vieille ville de Constantine, une joie incommensurable s'est emparée des habitants. Ces derniers s'interrogent sur le sort du reste des monuments fermés depuis les préparatifs de l'événement «Constantine capitale de la culture arabe 2015 (CCCA)».
Il s'agit exactement des deux mosquées Sidi Afane et Sidi El Kettani, ainsi que 8 zaouïas. Selon le maître d'ouvrage, qui n'est autre que la direction de la culture de la wilaya, l'étude pour la mosquée Sidi Afane est à sa troisième phase et d'ici le mois de septembre, les travaux de restauration seront enfin lancés.
De nombreux obstacles ont fait que l'étude prenne tout ce temps, dont la direction de la prière (Qibla) qui était fausse, ainsi que la découverte d'une trentaine de tombeaux non identifiés. «Nous avons coordonné avec la direction des affaires religieuses pour le déplacement de ces tombeaux durant la phase d'étude pour que ça ne pénalise pas les travaux», a déclaré Lamine Gueroui, directeur de la culture de la wilaya de Constantine.
Et de poursuivre sur Sidi El Kettani que l'étude est à sa deuxième phase avec une programmation d'un lancement des travaux durant le mois d'octobre prochain. Sachant que le cas de cette mosquée est plus délicat, à cause du massacre qu'a subi l'infrastructure ces dernières années durant les préparatifs de l'événement culturel de 2015. Un crime patrimonial commis sur place, selon une source bien au fait du dossier, où plusieurs éléments architecturaux ont disparu.
Le bureau d'études ou l'entreprise engagée à l'époque n'avaient-ils pas pris au moins des photos de l'état initial de l'infrastructure avant l'ouverture du chantier ? Où se trouvent ces éléments architecturaux actuellement ? Comment faire pour avoir la genèse historique du lieu et achever les études pour ce patrimoine culturel et religieux existant depuis des siècles ?
En réponse à toutes ces questions, M. Gueroui explique : «La direction de la culture a mis en place dans ce sens une commission mixte composée de l'Ogebc (Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés), l'ANSS (Agence nationale des secteurs sauvegardés) et les deux musées de Constantine pour examiner les phases de l'étude, dont surtout celle concernant la genèse.
Chaque entité donnera son avis selon son domaine et ses champs d'intervention avant d'approuver l'étude établie.» Notons que l'opération de rénovation des 7 mosquées retenues après le dégel partiel, sur un total de 12 sites choisis lors de l'événement culturel de 2015, a coûté un budget de 59 milliards de centimes.
La grande mosquée de Constantine et celle de Hassan Bey ont été réceptionnées entre 2019 et 2020. Pour la zaouia Bachtarzi, elle a été ouverte en 2021, suivie de la mosquée d'Arbaïne Chérif et Lakhdar avec ses annexes, dont l'école coranique et certains locaux en 2023. «Ce ne sont pas tous les locaux qui ont été touchés par la réhabilitation. Nous avons sélectionné ceux qui se trouvent en dessous des salles de prière nécessitant des travaux de confortement», a tenu à préciser M. Gueroui. Concernant le dossier des zaouïas, notre interlocuteur fait savoir que ce volet connaît un avancement considérable. «On avance doucement, mais sûrement, vu qu'il s'agit de restauration d'un monument historique.
On n'a pas voulu ouvrir tous les chantiers à la fois et ne pouvoir les terminer à temps», a souligné le directeur de la culture, indiquant que l'étude pour la zaouïa de Saïda Hafsa a été approuvée. A propos de Tidjania inférieure, l'étude est à sa troisième phase et Tidjania supérieure sera octroyée prochainement à une entreprise qui n'a pas été payée depuis des années dans le cadre de l'événement culturel de 2015. Sa situation vient d'être réglée et elle entamera les travaux prochainement.
Les zaouïas Taïbia, Aissaouia, Bouabdellah Chérif et Bachtarzi ont été insérées dans une seule opération, où le cahier des charges pour l'étude est en voie d'établissement. «On peut dire que le dossier de ces repères historiques est sur la bonne voie. Le lancement des travaux et des études des monuments de culte restants seront entamés d'ici la fin de l'année 2023. Nous allons ajouter un article dans le cahier des charges, imposant à l'entreprise de travailler selon la formule de 3 fois 8h pour les achever en 2024», a conclu Lamine Gueroui.
Yousra Salem
L'Expression - 9 avril 2023
Constantine - 8 projets de restauration seront parachevés
La ministre a insisté sur «l'impératif parachèvement des huit projets dont le gel a été levé en 2022 ».
La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a affirmé mardi dernier à Constantine la nécessité de parachever dans les plus proches délais les projets de restauration inscrits pour la wilaya dont le gel a été levé. Dans une déclaration à la presse en marge de son inspection de plusieurs projets et sites historiques dans la vieille Médina de Constantine dans le cadre d'une visite de travail dans la wilaya, la ministre a insisté sur «l'impératif parachèvement des huit projets dont le gel a été levé en 2022». Il s'agit, a précisé la ministre, de l'étude et du suivi de la restauration d'édifices, la restauration d'hôtels et de bains, la réhabilitation de l'école El Kettania, l'aménagement scénographique et l'équipement du Musée national des arts et expressions culturelles traditionnelles palais Ahmed Bey, la restauration des zaouïas en plus des deux opérations de réhabilitation des ruelles et de reconstruction de la partie basse de la Souika et ses jardins. La ministre s'est enquise des travaux de restauration des anciennes mosquées, faisant état d'un programme de restauration et de réhabilitation de sept mosquées de la wilaya dont trois ont été exécutées et concernent les mosquées Hassan Bey, la mosquée Djemaâ El Kebir et la mosquée Bachtarzi et deux sont en cours au niveau des mosquées Sidi Lakhdar et Rebaine Chérif dont les travaux à 80% exécutés devront être achevés en mai prochain, outre le lancement de l'étude de restauration des mosquées Sidi Affane et Sidi El Kettani. La ministre a insisté sur l'importance de la revalorisation des édifices de la vieille Médina dont Dar Daïkha, la demeure et l'imprimerie d'Ibn Badis et le moulin en plus du projet d'aménagement scénographique et l'équipement du Musée national des arts et expressions culturelles traditionnelles palais Ahmed Bey actuellement en étude. Les travaux débuteront immédiatement dès la fin des procédures de désignation de l'entreprise de réalisation.Soraya Mouloudji a fait état, à l'occasion d'un Programme national de généralisation des écoles de musique aux communes, précisant que l'opération commencera, dans une première étape, dans six wilayas.
En marge de la cérémonie d'ouverture dans ce cadre de la première école de musique à la Maison de la culture Hocine Aït Ahmed de la commune d'El Khroub, la ministre a précisé que ces écoles seront ouvertes en coordination avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. Elle a indiqué en outre que les autorités locales «prendront en charge l'équipement du siège de l'institut qui se trouve à la Maison de la culture Hocine Aït Ahmed de la commune d'El Khroub», précisant que des enseignants de l'institut régional de musique et des associations de musique assureront l'encadrement.La ministre a rappelé, par ailleurs, que son département a déposé une demande auprès de l'Unesco pour l'inscription du dossier «Costume féminin de cérémonies dans le grand Est algérien: savoirs et savoir-faire associés à la confection et à la parure de la gandoura et de la melehfa» sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Elle a ajouté avoir donné des instructions en mai passé aux services centraux et locaux au niveau des wilayas de l'Est algérien pour préparer minutieusement ce dossier. La ministre a relevé que l'élaboration de ce dossier a mis à contribution plusieurs acteurs dont des académiciens, des chercheurs, des associations culturelles et des artisans, assurant qu'il a été déposé dans les délais fixés (31 mars passé).
La Nouvelle République - 8 avril 2023
Nécessité de parachever les projets dont le gel a été levé
Restauration de la vieille médina de Constantine
La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a affirmé mardi à Constantine la nécessité de parachever dans les plus proches délais les projets de restauration inscrits pour la wilaya dont le gel a été levé.Dans une déclaration à la presse en marge de son inspection de plusieurs projets et sites historiques dans la vieille Médina de Constantine dans la cadre d'une visite de travail dans la wilaya, la ministre a insisté sur «l'impératif parachèvement des huit projets dont le gel a été levé en 2022».
Il s'agit, a précisé la ministre, de l'étude et du suivi de la restauration d'édifices, la restauration d'hôtels et de bains, la réhabilitation de l'école El Kettania, l'aménagement scénographique et l'équipement du musée national des arts et expressions culturelles traditionnelles palais Ahmed Bey, la restauration des zaouïas en plus des deux opérations de réhabilitation des ruelles et de reconstruction de la partie basse de la Souika et ses jardins.
La ministre s'est enquise des travaux de restauration des anciennes mosquées, faisant état d'un programme de restauration et de réhabilitation de sept mosquées de la wilaya dont trois ont été exécutées et concernent les mosquées Hassan Bey, la mosquée Djemaâ El Kebir et la mosquée Bachtarzi et deux sont en cours au niveau des mosquées Sidi Lakhdar et Rebaine Chérif dont les travaux à 80 % exécutés devront être achevés mai prochain outre le lancement de l'étude de restauration des mosquées Sidi Affane et Sidi El Kettani.
La ministre a insisté sur l'importance de la revalorisation des édifices de la veille Médina dont Dar Daïkha, la demeure et l'imprimerie d'Ibn Badis et le moulin en plus du projet d'aménagement scénographique et l'équipement du musée national des arts et expressions culturelles traditionnelles palais Ahmed Bey actuellement en étude. Les travaux débuteront immédiatement dès la fin des procédures de désignation de l'entreprise de réalisation.
Mme Mouloudji a fait état à l'occasion d'un programme national de généralisation des écoles de musique aux communes, précisant que l'opération commencera, dans une première étape, dans six wilayas.
En marge de la cérémonie d'ouverture dans ce cadre de la première école de musique à la maison de la culture Hocine Aït Ahmed de la commune d'El Khroub, la ministre a précisé que ces écoles seront ouvertes en coordination avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités Locales et de l'Aménagement du Territoire.
Elle a indiqué en outre que les autorités locales «prendront en charge l'équipement du siège de l'institut qui se trouve à la maison de la culture Hocine Aït Ahmed de la commune d'El Khroub», précisant que des enseignants de l'institut régional de musique et des associations de musique assureront l'encadrement. Mme Mouloudji a rappelé d'autre part que son département a déposé une demande auprès de l'UNESCO pour l'inscription du dossier «Costume féminin de cérémonies dans le grand Est algérien : savoirs et savoir-faire associés à la confection et à la parure de la gandoura et de la melehfa » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Elle a ajouté avoir donné des instructions en mai passé aux services centraux et locaux au niveau des wilayas de l'Est algérien pour préparer minutieusement ce dossier.
La ministre a relevé que l'élaboration de ce dossier a mis à contribution plusieurs acteurs dont des académiciens, des chercheurs, des associations culturelles et des artisans, assurant qu'il a été déposé dans les délais fixés (31 mars passé).
R.C.
El Watan - 5 avril 2023
Après huit ans de gel : Les projets de «Constantine capitale de la culture arabe ressuscités
Après des années de stagnation et d'arrêt des travaux suite à la crise économique ayant sévi en Algérie, des projets inscrits dans le cadre de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe 2015», viennent d'être ressuscités à la faveur des décisions de dégel prises par le gouvernement en 2022, mais qui n'ont été concrétisées que depuis quelques mois, ce qui a permis de relancer des opérations que les Constantinois avaient cru qu'elles allaient être mises aux oubliettes.
C'est pour inspecter le degré d'avancement de ces projets, enfin «déblayés», que la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji, était, hier, à Constantine. «Le dégel a touché 8 opérations, concernant des sites historiques et religieux. Il y a eu la livraison de certains alors que d'autres sont en cours, dont la réhabilitation des mosquées Sidi Lakhdar et Arbaïne Cherif dans la vieille ville de Constantine. Nous avons insisté sur la livraison avant la fin du mois de juin», a-t-elle déclaré à la presse. «Les études pour deux autres mosquées ont été lancées aujourd'hui. Il s'agit d'El Kettania et Sidi Afane. Il y a aussi la réhabilitation et la revalorisation des bâtisses historiques comme l'imprimerie de l'Association des Ulémas musulmans et la maison du cheikh Abdelhamid Benbadis, le moulin d'Echatt, et le musée du palais du Bey (ce dernier concerné par la réhabilitation scénographique.
L'étude est en cours. Les travaux seront lancés dès la désignation de l'entreprise). Il y avait aussi la levée du gel pour 7 zaouïas, 5 hammams (bains maures) et trois hôtels dans la wilaya de Constantine. Il y a également deux projets qui n'ont pas avancé carrément depuis le dégel en mai 2022.
Aucune étude ou réhabilitation n'a été entamée. Il s'agit de la réhabilitation de la partie sud de Souika et ses jardins. Le transfert du projet» (qui était chapeauté par la direction du logement. Le transfert sera établi vers une autre direction)», a-t-elle précisé. Interrogée sur les salles de cinéma, la ministre a répondu : «En réalité, les cinémas ne font pas partie du secteur de la culture. Mais, il y a un travail entre le ministère de la Culture et celui de l'Intérieur pour les transférer au ministère de la Culture.
Il y aura peut être une étude pour leur réhabilitation. En plus nous avons actuellement une politique d'intégration des privés dans l'exploitation de ces infrastructures. Et nous avons établi un cahier des charges pour l'exploitation de 12 cinémas dans neuf wilayas à l'échelle nationale. Et on verra le résultat si on pourra le généraliser. Car, l'État ne peut pas prendre en charge tous ces cinémas, qui sont de surcroît nombreux, mais ils se trouvent aussi dans un état de dégradation avancé».
Concernant les raisons de tout ce retard pour des projets programmés en 2015, Mme Mouloudji a expliqué que «les projets ont été touchés par le gel en 2015, pas uniquement à Constantine, mais à l'échelle nationale. Nous sommes en train d'organiser les priorités et lever le gel des projets qui sont nombreux. D'ailleurs à Constantine nous avons levé le gel pour 8 opérations et la cadence des travaux est satisfaisante».
Yousra Salem
L'Expression - 26 juillet 2021
Mauvaise gestion et dilapidation des deniers publics Ce que cache «Constantine, capitale de la culture arabe»
La justice vient d'ouvrir le dossier de la corruption relatif à l'évènement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015».
Le dossier nous réserve des surprises
Trois mis en cause ont été présentés par les enquêteurs de la police judicaire devant le représentant du ministère public dont un entrepreneur et un haut cadre occupant un poste important dans une société étatique. Les accusés ont été inculpés après d'intenses investigations et devront répondre d'acte de corruption devant la justice entre autres, octroi et réception d'avantages illégaux, manipulation dans les marchés publics et malversations dans les conventions. Il s'agit d'un lourd dossier qui a nécessité des enquêtes approfondies avant qu'il ne soit remis à la justice. À cela s'ajoutent les dossiers de l'aérogare internationale Mohamed-Boudiaf, du pont géant Transrhumel Salah-Bey et de l'Agence de la Banque nationale d'Algérie (BNA), qui ont fait également l'objet d'investigations et enquêtes poussées des services de la police judiciaire de Constantine dont dépend la brigade économique et financière. Dans ce dossier, rappelons l'audition de l'ex-Premier ministre Noureddine Bedoui, de l'ex-ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, et plus tard du ministre des Transports entre 2008 et 2013, Amar Tou, dans justement ce qui concerne l'aérogare internationale Mohamed-Boudiaf. On croit savoir, également, que d'anciens hauts responsables de l'État et d'autres cadres supérieurs et intervenants dans la réalisation, le suivi et la direction de ces projets ont été convoqués. Le nom de Sami Bencheikh El Hocine, commissaire de l'évènement revient le plus souvent, mais on n'en sait pas plus aux côtés aussi de noms d'anciens responsables qui ont supervisé l'événement «Constantine, capitale de la culture arabe 2015, dont il est fait mention de plus de 6.000 milliards de centimes, également cités. De nombreux projets inscrits en la circonstance n'ont jamais été achevés alors que d'autres ont tout simplement été abandonnés à mi-chemin, à l'image de la revue Maqam et dont les journalistes n'ont pas été payés durant les trois derniers mois et remerciés comme de vulgaires personnes, du salon des expositions, également à réaliser dans le cadre de ce rendez-vous, l'aménagement des espaces verts, l'embellissement des bâtisses, des travaux de réaménagement qui devaient toucher les routes et les trottoirs, enfin un tas de projets dont l'enveloppe financière a été allouée et qui ne verront jamais le jour. Par ailleurs, il est à rappeler que les présumés accusés dans les affaires de corruption et ayant fait l'objet d'enquêtes minutieuses par les instances compétentes durant plusieurs semaines, voir mois, les dossiers des trois ex-walis de Constantine, Abdelmalek Boudiaf, Noureddine Bedoui et Abdelssamie Saïdoun dont les dossiers ont été ficelés et envoyés à la Cour suprême, avons-nous appris de sources très bien informées. L'enquête déclenchée par les services de sécurité concerne la gestion des trois présumés accusés au niveau de la ville de Constantine, notamment les dossiers relatifs au foncier et aux différents projets lancés lors de leurs mandats respectifs, mais aussi avons-nous appris en raison des surcoûts de certains projets. Si rien n'a encore été révélé sur la gestion de Saïdoun ni sur les tenants et les aboutissants des projets qu'il a supervisés, l'on sait déjà comme rapporté dans nos précédentes éditions que, aussi bien Bedoui que Boudiaf ont été auditionnés par la justice au sujet, comme cité plus haut, du scandale de l'aéroport international de Constantine, en leur qualité d'anciens chefs de l'exécutif de la ville des Ponts.
Ikram GHIOUA
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El Moudjahid - 28 mai 2013 Constantine, capitale de la culture arabe 2015 : 74 projets de restauration du patrimoine retenus
Le site du Bardo, nouveau pôle culturel Lors de la réunion de concertation sur la préparation de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», le président du département de la restauration du patrimoine, M. Abdelhalim SerraÏ, a indiqué que 74 équipements publics et historiques seront concernés par les travaux de réhabilitation. Concernant la vieille ville, et au vu de l'état de dégradation avancé dans lequel se trouve la Basse-Casbah, il a été décidé l'érection de bâtiments écrans «afin de pouvoir entreprendre des fouilles archéologiques à l'intérieur du site et essayer de sauver ce qui peut l'être». Le site de Tiddis (commune de Beni H'midène) est également au programme, ainsi que différents «derbs», «foundouks», hammams, zaouïas, bâtiments anciens et bâtiments singuliers à l'image de la maison Daïkha sise à la Souika ou bien encore celle qui a vu naître Malek Haddad. À propos des délais d'achèvement des travaux, M. Serraï déclarera que l'échéance de 2015 ne devrait pas constituer une épée de Damoclès au-dessus de la tête des responsables et qu'il est clair que tout ne sera pas fin prêt pour le début de l'événement : «Cela dit, le spectacle d'ouvriers s'affairant sur les différents chantiers de réhabilitation constituera en lui-même une attraction.»Le site du Bardo, nouveau pôle culturel
De son côté, M. Abdelwahab Zekagh, président du département des nouveaux projets, a annoncé le lancement tous azimuts de projets de réalisation, de réhabilitation et de requalification touchant différents édifices culturels de la ville.
Au volet des nouvelles réalisations, une grande salle de spectacle de 3.000 places dotée d'un parking souterrain, un grand palais de la culture, des pavillons des expositions et un musée d'art et d'histoire seront érigés sur le site du Bardo, tandis que des annexes des maisons de la culture sont programmées dans les différentes communes de Constantine.
La réhabilitation touchera, quant à elle, la résidence de wilaya laquelle, sur proposition du wali, sera transformé en «centre des arts» comprenant une résidence des artistes et des chercheurs, des espaces d'exposition, des studios dédiés à l'enregistrement du patrimoine musical et artistique ainsi qu'un centre des études du malouf, en plus de la Médersa et du palais du Bey qui abritera le Musée national des arts et traditions populaires. Enfin, la mise à niveau sur le plan des équipements et de la sécurité concernera la maison de la culture Al Khalifa et le siège du Théâtre régional de Constantine.
I. B.
Liberté - 16 septembre
2013"Constantine, capitale
de la culture arabe 2015"
Les douze travaux, selon Hercules
Par : Driss B. Contrairement aux assurances
des autorités locales qui
annoncent, presque sans concession, que la ville accueillera comme
il se doit ses hôtes des pays arabes, il paraît pourtant évident,
qu'à moins d'une année et demie de 2015, on est loin
du compte.
Constantine sera-elle à la hauteur pour organiser l'événement
culturel arabe de 2015 ? Loin de l'optimisme béat des autorités
locales, les universitaires algériens et étrangers, invités
au séminaire "Développement du tourisme et valorisation du patrimoine
culturel : Constantine capitale de la culture arabe 2015", tenu la semaine
dernière, ont animé un débat plus sérieux et surtout
basé sur les expériences passées des villes européennes.
Cette rencontre était organisée par l'université Constantine
1, en collaboration avec le consortium européen Hercules du projet Eramus
(héritage culturel et tourisme). Contrairement aux affirmations des
autorités locales qui annoncent presque sans concession que la ville
accueillera comme il se doit ses hôtes des pays arabes, il paraît
pourtant évident, qu'à moins d'une année et demie de 2015,
on est loin du compte. Preuve s'il en est : le silence radio qui s'éternise
du ministère de la Culture, depuis la dernière visite de Khalida
Toumi, et l'indifférence des autorités locales.
Cette rencontre scientifique a, en tout cas, permis aux participants de poser
de vraies questions sur les préparatifs d'un tel événement,
avec un franc-parler de certains communicants qui donnera certainement des
sueurs froides aux initiateurs du projet. Ainsi, lors de son intervention,
le vice-recteur de l'université de Sousse (Tunisie) n'a pas hésité à s'interroger
sur les motivations qui ont conduit l'Organisation arabe pour l'éducation,
la science et la culture (Alesco) à désigner Constantine, car,
pour lui, une ville tunisienne ou marocaine aurait été mieux,
du fait que la ville des Ponts ne garde que peu de traces de la civilisation
arabe. Autre raison évoquée, selon lui, la Tunisie dispose d'écoles
et d'instituts spécialisés dans le monde arabe, ce qui n'existe
pas en Algérie. Le patrimoine arabo-musulman, a-t-il ajouté,
est pauvre dans notre pays à cause du passage des Ottomans et surtout
de la colonisation française. Maxime Weigert de l'université Paris
1 a axé son intervention sur la rentabilité d'un tel projet,
il a pour cela expliqué que "la ville de Marseille capitale de la culture
européenne" cette année compte bien en tirer profit où "lorsqu'on
investit un euro dans les infrastructures, le tourisme en récupère
6". Membre du comité ayant préparé "Marseille, capitale
de la culture européenne 2013", M. Weigert a précisé que
pour Constantine l'événement sera forcément bénéfique,
même à moyen terme, expliquant que la ville phocéenne a
gagné l'intégration des étrangers, la réhabilitation
du centre-ville ou encore la valorisation du Front de mer, ce que la ville
des Ponts suspendus peut réussir. Il a conclu son intervention par se
poser la question suivante : quelle serait l'échelle visée par
Constantine en 2015 ? Est-ce qu'on veut promouvoir la ville au niveau local,
régional, national, arabe, méditerranéen ou mondial ?
Les intervenants, lors de la clôture des délibérations,
ont été unanimes à dire qu'il faudrait se baser sur les
travaux de spécialistes universitaires, et surtout associer la population
qui de toute évidence est en marge des préparatifs.
Il aurait été préférable, ont conclu les universitaires,
que Constantine ait été désignée avant décembre
2012 pour éviter toute précipitation, une participante italienne
a cité l'exemple de la ville de Pérouse, qui a déposé un
dossier de candidature pour être capitale de la culture européenne
en 2019 !
D. B.
Le Temps d'Algérie - 13 octobre 2013 Constantine, capitale
2015 de la culture arabe : 50% des infrastructures opérationnelles au lancement de l'évènement
La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a déclaré dimanche à Constantine
que 50% des infrastructures à réaliser dans le cadre de la manifestation "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" seront opérationnelles "le jour du
lancement de l'évènement".
Au cours d'une conférence de presse tenue en marge d'une
visite de travail et d'inspection à Constantine, la ministre
a indiqué que des espaces réservés pour la
tenue des événements culturels et d'autres pour l'hébergement
seront, en revanche, fonctionnels au lancement de cette manifestation
culturelle dont le coup d'envoi est prévu en avril 2015. Affirmant que l'objectif
principal pour l'organisation des grandes manifestations culturelles
est de "rattraper les retards enregistrés
en matière d'infrastructures", Mme Toumi a souligné que
ce qui reste des infrastructures inscrites pour cet évènement
sera réceptionné "tout au long des douze mois que
durera l'événement". La ministre a rappelé, à ce propos, que pour la
manifestation "Tlemcen, capitale 2011 de la culture islamique",
onze (11) projets avaient été réceptionnés
au lancement de l'événement. Elle a également
indiqué que le musée des civilisations d'Europe et
de Méditerranée (MUCEM) a été inauguré en
juin dernier à Marseille (France), alors que la manifestation "Marseille,
capitale 2013 de la culture européenne" avait été lancée
en janvier. S'exprimant au sujet du
volet culturel, Mme Toumi a indiqué que
le programme définitif de l'événement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" sera officiellement arrêté le
30 novembre prochain. Elle a également signalé que
les différentes commissions "continuent de recevoir les
propositions" devant constituer le programme culturel de cet évènement. La ministre, indiquant qu'un
appel à candidatures sera
lancé en janvier prochain pour la réalisation du
logo de la manifestation, a également précisé que
le site web de l'événement que l'antique Cirta s'apprête à accueillir
a été conçu par de jeunes constantinois qui
ont réalisé, a-t-elle estimé, un travail "magnifique".
Les grands projets prévus dans le cadre de "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" englobent un pôle culturel
comprenant un palais de la culture, une bibliothèque urbaine,
un musée et des galeries, aux côtés d'un musée
d'art et d'histoire, d'une salle de spectacles de 3.000 places
et d'un palais des expositions.
CONSTANTINE
CAPITALE 2015 DE LA CULTURE ARABE : ENTRE FIERTÉ ENTHOUSIASME ET (PETITES)
APPRÉHENSIONS Écrit par Rédaction La décision de l'Organisation
arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO)
de désigner Constantine en tant que capitale de la culture
arabe, en 2015, alimente depuis plusieurs jours les débats
sur le Vieux Rocher. Le citoyen lambda, même s'il s'attarde volontiers sur cet événement,
rejoignant l'avis des artistes, des hommes de culture et des responsables locaux
lorsqu'ils évoquent "une fête grandiose qui va marquer cette cité bimillénaire
et lui permettre de renforcer son identité culturelle", ne manque pas,
cependant, de faire part de certaines appréhensions. Les craintes du
commun des constantinois ont trait tout particulièrement aux immenses
chantiers qui parsèment sa ville, à l'exemple du viaduc transrhumel,
qu'il faut "impérativement achever en 2014 comme le stipulent les délais
contractuels, pour donner une image réellement valorisante de la cité du
Rocher", explique Mahdi N, un étudiant de 24 ans. Il reste que depuis
l'annonce du choix de Constantine par l'ALECSO, une profonde fierté est
perceptible chez la majorité des habitants de la ville qui fut capitale
de la Numidie, sous Massinissa, et qui a vu naître, bien plus tard alors
que le pays était colonisé par la France, le père du réformisme
algérien, l'imam Abdelhamid Benbadis. Impatients de voir
Cirta "bouillonner" culturellement Les artistes et les constantinois
proches du monde de la culture, déjà impatients de voir l'antique Cirta "bouillonner" culturellement
une année durant, sont heureux. Et ils le font savoir. Mohamed-Tahar
Arbaoui, homme de culture bien connu pour avoir été président
de l'Assemblée populaire de Constantine entre 1975 et 1984,
voit en Constantine, capitale de la culture arabe, "une occasion
de mieux faire connaître la ville des ponts mais aussi l'Algérie
(à) et un renforcement d'un pan de notre identité".
M. Arbaoui, évoquant "la dynamique socioculturelle qui sera
créée dans toute la région à la faveur
de cette manifestation", insiste sur "la responsabilité que
doivent d'ores et déjà assumer les représentants
du mouvement associatif et des associations de divers horizons
dans la préparation de l'événement". Pour
lui, les opérations de traitement de l'environnement "doivent
se poursuivre et, pourquoi pas, se renforcer avec davantage d'implication
citoyenne quitte à appliquer des mesures coercitives d'autant
qu'il y va de l'image du pays tout entier". C'est pourquoi, une "véritable
révolution mentale" doit s'opérer chez tous les responsables
des établissements recevant le public "qui doivent donner
une priorité absolue aux règles de l'hygiène
et du professionnalisme", estime aussi M. Arbaoui qui accorde aussi
une attention particulière à la réhabilitation
des plaques désignant les rues et les ruelles. C'est également,
explique-t-il, une "partie de l'identité de la ville et
une manière de valoriser l'architecture de la cité". Une occasion rêvée pour dévoiler
les richesses et le patrimoine constantinois La mémoire vivante du malouf constantinois, Hadj Mohamed-Tahar
Fergani, considère que cette manifestation est "un précieux
cadeau fait à l'antique Cirta que le programme mis en place
par le chef de l'Etat à fait renaître et resplendir".
Pour le "rossignol" de la ville des ponts, "le grand évènement
Constantine, capitale 2015 de la culture arabe sera une occasion
rêvée pour dévoiler les richesses et le patrimoine
de la Cité dans les divers aspects musical, culturel et
artistique". Le savoir-faire et le savoir-vivre "doivent aussi
accompagner cette manifestation, car la ville de Constantine, si
belle et si riche par son histoire et ses hommes, représente
un patrimoine très précieux qu'il faudra valoriser
pour le présenter à nos invités". Et d'ajouter
: "Si Dieu me prête vie jusque-là, je serais si heureux
de participer à cette manifestation". Un autre féru
de culture, Zoheir Bouzid, commissaire du festival international
de jazz "Dimajazz", considère que Constantine "est une ville
universelle de par son histoire et les civilisations qui se sont
succédées sur ses terres". Capitale de la culture
arabe, la cité bimillénaire "renforcera sa position
et saura, sans doute, mettre à niveau ses infrastructures
culturelles et d'accueil (à). C'est aussi l'occasion de
s'ouvrir sur d'autres cultures et de revaloriser notre patrimoine
par rapport au monde arabe". M. Bouzid va jusqu'à proposer
la réalisation d'une cité de la musique, une infrastructure,
selon lui, "qui rayonnerait sur tout l'est du pays et contribuerait
avec de multiples activités culturelles à combler
le déficit monstre en matière d'accueil d'événements
culturels majeurs". Un budget et un
programme spéciaux Pour M. Djamel Foughali,
directeur de la Culture de la wilaya de Constantine, l'événement est "une vraie relance
pour la capitale de l'Est sur tous les plans (à) car cela
permettra de mettre à niveau les infrastructures culturelles,
aussi bien au chef-lieu de la wilaya que dans toutes les autres
communes". Evoquant les manifestations "Alger, capitale 2007 de
la culture arabe" et "Tlemcen, capitale de la culture islamique
en 2011", M. Foughali estime que "beaucoup d'expérience
a été accumulée par l'Algérie grâce à l'organisation
de ces événements". Ce sont, dit-il, "des atouts
qui jouent en notre et qui permettront de faire du rendez-vous
de Constantine, une fête grandiose". Le directeur de la culture
précise qu'un budget sera alloué spécialement à cette
manifestation et qu'un programme spécifique à l'évènement
sera élaboré. "La ministre de la culture et les autorités
locales dresseront, sur la base de propositions des responsables
concernés par le volet culturel, le programme des projets à réaliser,
des infrastructures à mettre à niveau et des sites
historiques et archéologiques à mettre en valeur",
souligne-t-il. Les citoyens de Constantine, même si quelques
uns partagent les inquiétudes de Mehdi, perçoivent
d'un bon £il cet événement, à l'exemple
d'Asma B., une enseignante rencontrée au centre-ville, qui
considère que "la manifestation débouchera sûrement
sur la propreté de la ville et sur la création d'une
dynamique qui pourrait profiter à Constantine pour les décennies à venir".
Pour Nabil M., ingénieur, "Constantine, capitale de la culture
arabe va permettre à la ville de respirer la vie, de déterrer
son histoire et de briller pendant une année (à.)
pourvu que les autorités locales s'organisent bien, mettent
un vrai programme pour la manifestation et réalisent toutes
les infrastructures nécessaires à temps". L'évènement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" a, quelque part, déjà commencé.
APS
APS - 11 novembre 2013 Constantine accélère et donne les projets en « gré à gré » pour être
au rendez-vous arabe de 2015 Les projets lancés dans le cadre de la manifestation "Constantine,
capitale de la culture arabe en 2015 ", ont été confiés à des
entreprises selon la formule du gré à gré afin
de gagner du temps, a déclaré lundi le wali à l’APS. Hocine Ouadah, qui s’exprimait au lendemain d’une
visite de travail qu’il a effectuée dans la commune
de Constantine pour mesurer le niveau d’avancement des différents
projets de développement, a précisé que la
décision d’opter pour cette formule, prise par son
prédécesseur dans le respect de la réglementation
en vigueur, permettra à la ville d’être prête
pour cet événement."Les services de la wilaya œuvreront à accélérer
la cadence des travaux à travers de fréquentes inspections
des chantiers", a-t-il souligné, en ajoutant dans ce
contexte que des instructions ont été données
aux responsables concernés par les projets inscrits dans
le cadre du grand événement culturel, à l’effet
de "privilégier le contact direct dans la prise en
charge des problèmes qui viendraient à être
posés sur les chantiers".Les projets prévus dans le cadre de cette manifestation
culturelle englobent un pôle culturel comprenant un palais
de la culture, un musée, une bibliothèque urbaine,
ainsi qu’un musée d’art et d’histoire,
une salle de spectacles de 3.000 places et un palais des expositions.Quelque 50% de ces projets
devaient être opérationnels
au lancement, le 16 avril 2015, de l’événement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe", a-t-on affirmé à la
wilaya.
APS
Le Temps d'Algérie - 1 décembre 2013Constantine, capitale
de la culture arabe : élever la ville
au rang de pôle touristique et culturel durable
La ministre de la Culture, Khalida Toumi, a déclaré, dimanche à Constantine,
que la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" élèvera
la ville des ponts au "rang de pôle touristique et culturel durable".
Intervenant au cours d'une
réunion tenue dans la salle
de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), consacrée à l'avancement
des projets inscrits dans le cadre de ce grand événement
culturel, la ministre a indiqué que le programme "imposant" adopté pour
cette grande manifestation, en matière de réalisation,
réhabilitation et d'équipement de différentes
structures et de sites est "en mesure de créer une dynamique
culturelle et touristique qui s'inscrira dans la durée". Réitérant l'engagement selon lequel 50% des infrastructures à réaliser
pour cette manifestation culturelle seront "opérationnelles
au lancement de l'évènement, en avril 2015, Mme Toumi
a souligné "l'impact culturel et touristique ininterrompu
de l'événement Tlemcen, capitale 2011 de la culture
islamique dans la capitale des Zianides. Présentant Constantine comme "l'ambassadrice de l'Algérie,
de son histoire et de sa culture riche et diversifiée",
la ministre a précisé que les réalisations
inscrites au titre de cet événement sont le fruit
d'une "décision politique consistant à doter la wilaya
et ses daïras d'infrastructures de base dans les divers secteurs". Un exposé relatif à l'avancement des projets inscrits
pour "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" a été présenté par
le secrétaire général de la wilaya, Aziz Benyoucef,
dans lequel il a détaillé l'avancement des différents
chantiers dont ceux de la salle de spectacles de 3.000 places,
en phase de réalisation des fondations, et du palais des
expositions qui sera "incessamment lancé". Il a exposé l'état d'avancement des dossiers des
projets concernés par la réhabilitation, comme la
résidence de la wilaya devant être transformée
en centre des arts doublé d'un institut de la musique malouf,
la medersa (futur centre des figures historiques et culturelles)
et la maison de la culture Mohamed Laid Al Khalifa (Palais de la
culture). Un second volet relatif
au programme d'accompagnement de ces réalisations
a été exposé, portant sur la construction
de structures d'hébergement, dont l'hôtel Marriott
de la chaîne américaine spécialisée
dans l'hôtellerie de luxe, la réhabilitation du chemin
des touristes, ainsi que la réhabilitation de la mosquée
Emir-Abdelkader. Affirmant que la phase la
plus critique du programme est "celle
des études", une phase "déterminante" pour le reste,
la ministre a exhorté les responsables à redoubler
d'efforts et à renforcer l'action des services de contrôle
du CTC (Organisme national de contrôle technique des constructions). Les grands projets prévus dans le cadre de "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" englobent un pôle culturel
comprenant un palais de la culture, une bibliothèque urbaine,
un musée, plusieurs galeries, aux côtés d'un
musée d'art et d'histoire, d'une salle de spectacles de
3.000 places et d'un palais des expositions. Pas moins de 75 projets
relevant du patrimoine matériel
et immatériel sont concernés par des opérations
de réhabilitation et de mise en valeur dans le cadre de
cette manifestation.
Le Temps d'Algérie - 2 décembre 2013
Constantine, capitale
de la culture arabe : "un événement
phare destiné à mettre en valeur l'histoire de l'Algérie" (ministre)
La manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" est un événement
phare qui dévoilera et mettra en valeur non seulement l'histoire de la
région mais celle de toute l'Algérie, a déclaré dimanche à Constantine,
la ministre de la Culture, Khalida Toumi. "Des rendez-vous bimensuels seront
consacrés à l'état d'avancement des projets lancés
dans le cadre de cette manifestation", qui mettra en valeur "non seulement l'histoire
de la région mais celle de toute l'Algérie", a ajouté la
ministre au cours d'une réunion consacrée aux préparatifs
de cette grande manifestation culturelle.
Khalida Toumi a également souligné que le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, suivait "de près" les programmes
arrêtés et les projets lancés en prévision de cet événement
culturel majeur.
Mettant par ailleurs en exergue "l'importance d'une qualité irréprochable" dans
toutes les réalisations initiées dans le cadre de cet événement,
Mme Toumi a indiqué que l'Agence nationale pour la gestion de la réalisation
des grands projets culturels (ANGRGC), avec ses architectes spécialistes
dans les infrastructures culturelles, notamment les musées, "appuiera
l'effort du comité du suivi et de facilitation, présidé par
le wali de Constantine pour assurer la qualité et les normes des édifices à réaliser",
a-t-elle souligné.
Les chantiers de cette manifestation culturelle comprennent 15 réalisations
au total, dont une salle de spectacles de 3.000 places, un palais des expositions,
une bibliothèque urbaine et un musée d'art et d'histoire.
Mme Toumi a assisté en fin d'après-midi à la vente-dédicace
organisée à la librairie Média Plus de Constantine, du livre
de Mme Zohra Drif-Bitat "Mémoires d'une combattante de l'ALN" paru aux éditions
Chihab.
Présentant cet ouvrage comme "une lettre d'amour à l'Algérie, à ses
femmes et à ses hommes", la ministre de la Culture a saisi l'occasion
pour inviter le nombreux public, les jeunes notamment présents à la
vente-dédicace," à se pencher à travers ce livre sur un
pan important de l'histoire de la Révolution".
De son côté, Mme Zohra Drif-Bitat a souligné avoir voulu, à travers
son ouvrage, "présenter l'une des pages des plus grandes Révolutions
que l'humanité ait connues".
Pour elle, "les divergences d'opinions ne doivent en aucun cas altérer
la grandeur de la Révolution et de ses architectes".
Le Maghreb - 4 décembre 2013"Constantine, capitale de la culture arabe" : Création
de nouvelles infrastructuresLa
ministre de la Culture Khalida Toumi a déclaré que l'événement de 2015 "Constantine,
capitale de la culture arabe" était l'occasion de "mettre
en valeur la grande richesse culturelle et historique de la ville" et
de "pallier les insuffisances des infrastructures culturelles
dans la wilaya".
La ministre de la Culture a exposé, lors
d'une séance de l'Assemblée populaire nationale
(APN) dédiée aux questions orales, sa vision sur
ce rendez-vous majeur et sur le programme culturel prévu à cette
grande occasion. Pour la ministre de la Culture, la manifestation n'est
donc pas un objectif en soi, mais son intérêt
réside plutôt dans tout ce qui doit être
réalisé à cet effet. Selon la ministre, l'événement à venir
représente une importante opportunité pour
obtenir les fonds nécessaires afin de doter la deuxième
grande ville du pays d'un second théâtre régional,
d'une bibliothèque centrale, d'une salle de spectacle
et des structures de conservation (musées) supplémentaires,
entre autres, d'une part, et d'approfondir les recherches sur
les personnalités importantes de la région, depuis
les rois numides, et de s'en inspirer dans la création
artistique, d'autre part. Par ailleurs, la ministre a décidé de
proroger d'un mois le délai de dépôt des
propositions de projets culturels prévu pour le
30 novembre .Cette manifestation permettra, aux yeux de
la ministre, de mettre en avant ce que l'identité algérienne
a apporté à la culture arabe et de mobiliser, à cet
effet, les moyens financiers juridiques, organisationnels et
d'infrastructures nécessaires.
A une question sur
le statut juridique de la bibliothèque Jacques Berque à Tiaret, Mme
Toumi a apporté quelques éclaircissements en
distinguant cette dernière de la Bibliothèque nationale,
sur les différences, en termes de fonctions, de statut
et de gestion, entre la Bibliothèque nationale et les
bibliothèques municipales de lecture publique.
Racha R.
APS - 16 décembre 2013
Constantine, capitale
2015 de la culture arabe : 18 opérations
de réhabilitation dans la Médina
CONSTANTINE - Dix-huit (18)
opérations de réhabilitation d'édifices
et de quartiers de la médina de Constantine ont été confiées à 21
bureaux d'études locaux dont 16 en partenariat avec des bureaux étrangers
spécialisés dans la restauration, a-t-on appris dimanche auprès
des services de la wilaya. Une enveloppe estimée à 7,7 milliards de dinars a été allouée
pour ces projets inscrits dans le cadre des préparatifs de l'événement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe", et pilotés par l'annexe de Constantine
de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés
(OGEBC), a souligné la même source. La réhabilitation concerne, a-t-on noté, 16 sites à l'intérieur
du secteur sauvegardé, aux côtés du mausolée de
M'hamed Laghrab, du tombeau de Massinissa et du site archéologique
Tiddis, dans la commune de Beni H'midane. Les opérations de réhabilitation d'une partie de la mémoire
de l'antique Cirta seront effectuées sur "la base des orientations
et des cartes d'aménagement du Plan permanent de sauvegarde et de mise
en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS)", selon les services de
la wilaya qui ont souligné le "gain de temps'', grâce à ce
plan permanent, pour le lancement des chantiers. Deux (2) derbs (passages), celui de
Bencharif et de Bencheikh El Fgoun, dans la Vieille ville, cinq (5) foundouks
(sortes de petits hôtels) dont
ceux de Ziat et de Rahbet El Djemal et quatre (4) bains maures dont ceux de
Boulebzaim, dans le quartier Rebaïne Cherif, et d'El Betha figurent parmi
les édifices à restaurer, en prévision de la grande manifestation
culturelle, a-t-on ajouté. Pour le secteur des affaires religieuses,
neuf (9) mosquées de la
Vieille ville, à l'image de Sidi-Lakhdar, Sidi-Abdelmoumen et Sidi-Mimoune,
sont concernées par ces travaux de réhabilitation, en sus de
six (6) zaouias dont Tidjania inférieure et supérieure. L'imposant programme de "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" englobe
des structures à réaliser parmi lesquels figurent une salle
de spectacles de 3.000 places et un palais des expositions, aux côtés
d'un pôle culturel composé de musées et de galeries, ainsi
que des projets de réhabilitation du patrimoine matériel et
immatériel. Un chapitre relatif aux projets dits
d'accompagnement a également été élaboré,
portant sur la construction de structures d'hébergement, dont l'hôtel
Marriott de la chaîne américaine spécialisée dans
l'hôtellerie de luxe, la réhabilitation du chemin des touristes,
ainsi que la réhabilitation de la mosquée Emir-Abdelkader.
APS
Liberté - 16 décembre 2013 “Constantine,
capitale de la culture arabe”
Les travaux n’avancent pas
Par : Ines B.
Avec un tel rythme et
de telles conditions, Constantine sera-t-elle à la
hauteur d’un tel événement ? “Constantine, capitale de la culture arabe 2015”.
C’est ce qui a été décidé en
décembre de l’année 2012 par l’Organisation
arabe pour l’éducation, la culture et les sciences
(Alesco).
Pour ce faire, pas moins de 74 projets ont été programmés
pour que cette ville antique soit à la hauteur d’un
tel événement grandiose, citant à titre d’exemple,
deux musées, une grande salle de spectacle de 3000 places,
une galerie d’art, des salles de cinéma, etc. Une
enveloppe de plus de 15 milliards de DA a été allouée,
notamment, pour réhabiliter les équipements culturels
vétustes de la ville et en construire d’autres. Mais
le projet semble se heurter à de sérieux problèmes,
notamment celui du foncier, qui demeure un vrai casse-tête
pour les autorités, alors que nous sommes qu’à 16
mois du jour J. En effet, on constate qu’aucun des projets
prévus au programme n’a vu le jour, à l’exception
de l’hôtel Marriott situé en contrebas de l’université Mentouri,
dont le taux d’avancement des travaux jusqu’à présent
atteint 50%. Par ailleurs, en ce qui concerne la réhabilitation
des infrastructures culturelles, prévue dans le cadre de
cette manifestation, à savoir la maison de la culture Mohamed-Laïd
Al-Khalifa (qui sera transformée en palais de la culture),
le siège de la wilaya, la palais de la culture Malek-Haddad,
la Medersa, le palais du Bey, les Foundouks de la vieille ville,
le Théâtre régional et les hôtels Cirta
et Panoramic. S’agissant de la construction des nouvelles
infrastructures, le directeur de la culture a indiqué à plusieurs
reprises que “des commissions locales et nationales seront
installées afin de pouvoir étudier la construction
d’une grande bibliothèque”. D’autres grands
chantiers sont également prévus, tels la construction
d’un nouveau palais de la culture, un siège de la
direction de la culture, des théâtres, en sus d’un
parking et des pavillons d’exposition. À cet effet,
pas moins de quinze bureaux d’études algéro-français
ont été désignés. Tout en signalant
que leur travail sera inspecté par l’Office de gestion
et d’exploitation des biens culturels de Constantine (OGEBC).
Ce dernier suivra “de très près” les
chantiers de réalisation de ces projets inscrits au profit
de la ville du Vieux Rocher dans le cadre de cette manifestation
culturelle. En outre, une opération de restauration de la
médina de Constantine est également à l’étude,
elle sera effectuée par des professionnels de la réhabilitation
et de la restauration des vieilles bâtisses.
D’autre part, comment peut-on imaginer une ville représentant
la culture du monde arabe sans parler du septième art. À ce
propos, selon un sondage que nous avons effectué à Constantine,
nous avons constaté que dans une ville de l’envergure
de Constantine dont la dimension historique et culturelle est connue
mondialement, la génération des moins de 30 ans n’a
malheureusement jamais mis les pieds dans une salle de cinéma,
et ne sait décidement pas comment ça s’y passe.
Pis, près de 20 ans passés depuis leur fermeture,
les 8 salles de cinéma du vieux rocher se trouvent dans
un état désolant, 4 d’entre elles, à savoir
El-Andalous, El- Anouar, Numidia et le Rummel dépendant
de la commune, ont été louées à des
privés, mais demeurent toujours sans activités. Un
fait qui plonge “la ville du savoir” dans une obscurité culturelle
la plaçant très loin derrière Annaba ou encore
Alger.
Ce qui, encore une fois, met en doute la capacité de cette
ville à organiser un événement d’une
telle dimension, et ce, en dépit des assurances des autorités
qui annoncent sans cesse que la ville des ponts pourra accueillir
ses hôtes venant de plus de 22 pays arabes.
Enfin et concernant le tourisme, un secteur tant négligé,
avec tout ce dont dispose la ville du vieux rocher comme sites
touristiques, le directeur du tourisme et de l'artisanat de Constantine
s’est contenté d’annoncer, sur les ondes de
la chaîne locale, que “le chantier de réhabilitation
du chemin des touristes sera finalement lancé avant la fin
de l'année en cours”. Tout en précisant que “la
première tranche des travaux sera prête avant la fin
de l'année en cours. Le délai de réalisation
et de livraison du projet a été fixé à 18
mois”. Ce chemin touristique sera exploité toujours
selon le même responsable, sur une distance de près
de 2,5 km, partant du “Pont du diable” situé sous
le grand pont de Sidi Rached en longeant la partie droite de la
falaise jusqu’au Pont des chutes, situé sous le pont
suspendu de Sidi-M'cid. Pour ce faire, une enveloppe de pas moins
de 330 millions de DA a été allouée à ce
projet dont le contrat a été signé avec une
entreprise algéro-française qui a remporté le
marché. Or, nous sommes à 10 jours de la fin de l’année
et rien n’a été lancé !
Dans le même sillage, le directeur du tourisme et de l'artisanat
a aussi annoncé la réhabilitation du Jardin de Sousse
situé en contrebas du pont d’El-Kantara, menant au
chemin des Touristes. Ces opérations qui nécessitent
un travail dur et long vu la structure géologique de la
ville (Constantine construite sur un rocher), n’ont pas encore été lancées,
ce qui nous amène à nous interroger si les autorités
ont la même notion du temps.
Aussi, la question se pose avec acuité. Avec un tel rythme
et de telles conditions, Constantine sera-t-elle à la hauteur
d’un tel événement ?
I B
L'Expression - 5 janvier 2014Cirta sera-t-elle à la
hauteur ?Par Ikram
GHIOUA A 12 mois de la manifestation,
c'est l'image d'une ville en pleine dépression
sur le plan urbain. Les bidonvilles censés disparaître sont encore
d'actualité, le processus d'aménagement et réhabilitation
est carrément inexistant.
Constantine sera dans une année la capitale de la culture arabe. Un événement
grandiose qui mérite d'être médité et encouragé.
Ce titre ne lui a certainement pas été décerné sans
convenance, cette métropole est la troisième plus importante
ville de l'Algérie. Mais aussi l'une des plus anciennes cités
du monde. Comptant plus de 2500 ans, elle se distingue par un long tracé historique
méditerranéen.
Reconstruite en 313 après J.-C. par Constantin 1er dont elle porte le
nom depuis 17 siècles, cette cité fut un temps la capitale de
la Numidie sous le nom de Cirta! S'étalant sur un rayon d'une quinzaine
de kilomètres sous forme d'une agglomération comprenant une ville-mère
et une série de satellites, cette ville abrite aujourd'hui plus de 448.000 âmes.
Elle possède un terrain topographique très accidenté,
imprégné par une juxtaposition de plateaux, de collines, de dépressions
et de ruptures brutales de pentes faisant d'elle un site hétéroclite
d'où sa particularité mystérieuse. Elle est connue pour être
la cité des pauvres, visitée par des milliers de convives d'ici
et d'ailleurs, c'est, en effet, dans cette ville que les mariées puisent
les meilleurs produits pour leurs trousseaux à des prix abordables.
Jalousement gardée par un rocher, on la surnomme, ville du Vieux Rocher,
mais encore ville des Ponts suspendus, ville des Oulémas, aussi ville
des Aigles ou bien ville du malouf, relativement à la musique arabo-andalouse
qui la définit. Constantine considérée comme une ville
charnière entre le Tell et les Hauts-Plateaux, occupe une position géographique
centrale et devient la plus grande métropole intérieure du pays.
Outre son histoire glorieuse, son caractère de ville touristique par
excellence, Constantine est aussi un lieu de culture incontestable, assurant
d'autres fonctions économiques dans l'industrie. Constantine aura donc
mérité son nouveau statut de capitale de la culture arabe, néanmoins,
ses responsables seront-ils à la hauteur de cette manifestation? Sont-ils
en mesure d'accomplir une mission aussi importante? Quelle image sont-ils en
mesure de donner à cette ville? En un mot ont-ils les compétences
exigées pour assurer la réussite de cet événement
et comment l'on se prépare? Franchement, rien ne semble prometteur.
La ville accuse un retard accablant
A 12 mois de la manifestation, c'est l'image d'une ville en pleine dépression
sur le plan urbain. Les bidonvilles censés disparaître sont encore
d'actualité, le processus d'aménagement et réhabilitation
est carrément inexistant, alors que des immeubles tombent en ruine comme
il a été constaté à Saint-Jean, Souika, Casbah.
Les façades ne sont pas dans un meilleur état, donnant à la
ville une image dégradante. Au niveau de la cité du 20-Août,
Filali et Benboulaïd, tous les travaux de finition effectués sur
le sol, à savoir routes et trottoirs sont à refaire et pour cause,
Sonelgaz décide de renouveler son réseau, d'où le manque,
voire l'absence de coordination entre les APC et les entreprises. Pis encore,
l'agence chargée de revoir l'installation des fils électriques,
n'aura pas pris la peine d'accomplir son travail convenablement, puisque les
fils sont installés à l'extérieur ce qui constitue un
non-respect des normes. Que dire de l'état des lieux des axes routiers,
c'est pratiquement et sans exagérer, une honte! Sachant bien que la
ville a bénéficié d'une gigantesque enveloppe financière.
Allons du côté de Daksi, à première vue, ce quartier
offre l'image d'une cité en bonne santé, mais en s'introduisant,
on à l'impression d'être dans un quartier de Kaboul, axes défoncés,
manque d'hygiène indescriptible et un laisser-aller qui donne la chair
de poule. Ce n'est pas un cas isolé, le Faubourg, la cité El
Bir, Bardo, la Boom, où encore Oued El Had et Ziadia sont cette image
cachée peut-être volontairement? Ce manque d'enthousiasme pour
rendre à la ville son statut de capitale ne doit pas être uniquement
prêté aux responsables, le manque de civisme chez le citoyen est à plaindre.
Aucune culture d'hygiène, aucune éducation comportementale et
surtout aucune volonté à vouloir changer! La cité dortoir
d'Ali-Mendjeli émerge malheureusement dans ce même cadre. Comment
sera 2015? Dans quelle ambiance et quelle atmosphère Constantine recevra
ses hôtes? Impossible de donner une réponse. Dans la rue, et pour
les plus sages, on espère que 2014 sera une aubaine pour donner un nouvel élan
au programme tracé pour 2015. Pour s'enquérir de l'avancement
des projets liés à la manifestation, Constantine, capitale de
la culture arabe 2015, la ministre de la Culture a déjà effectué plusieurs
visites et selon elle " au moins 50% des projets inscrits devront être
achevés avant ou pendant l'événement ", soutenant que " la
capitale culturelle n'est pas le but en soi, c'est une opportunité unique
pour doter Constantine de projets durables ".
Khalida tente de booster les choses
Dans ce même contexte, la ministre avait assuré " avec des délais
allant de 12 à 18 mois, 15 projets dont six bénéficieront
aux daïras, des annexes de la Maison de la culture de Constantine seront
impérativement achevées avant 2015 ". Mais l'on est déjà à 12
mois de l'événement, autrement dit, certains projets liés à cette
manifestation ne pourraient être menés à terme que durant
les derniers mois de 2015! A quoi bon dire "nous sommes condamnés à respecter
ces délais? " Néanmoins, dans le souci de bien faire, il a été fait
appel à l'agence de gestion de réalisation des grands projets
culturels, dans le but, avait souligné Khalida Toumi, " de renforcer
le staff local avec une dizaine d'architectes spécialisés, notamment
dans la réalisation de musées et infrastructures culturelles ",
appelant les Constantinois à s'y impliquer davantage. Seule bonne nouvelle
annoncée récemment, il s'agit de la mise à niveau du Centre
culturel Mohamed El-Aid Al-Khalifa, qu'on vient de fermer en vue de sa transformation
en palais de la culture. Feront l'objet d'une réhabilitation également,
le siège de la wilaya, le complexe culturel Malek Haddad, la Medersa,
le TRC, le palais d'Ahmed Bey, les salles de cinéma que compte Constantine,
les lieux, fondouks et "derbs" de la vieille ville, l'hôtel Cirta qui
va bientôt fermer le Mariotte, en plein travaux, le Pont des étudiants
et le Chemin des touristes. Mais aussi la RN 79 reliant le centre-ville à l'aéroport
Mohamed-Boudiaf, le dédoublement de l'axe routier Constantine-Aïn
Smara, 434 anciens immeubles des avenues Aouati Mostefa et Si El Haouès.
Les travaux de réaménagement, promettait encore la ministre,
devront également toucher, " le CTC de Constantine qui supporte un volume
de travail supérieur à ses capacités et devrait être
renforcé temporairement par le CTC d'une wilaya limitrophe. Concernant
le site implanté sur les hauteurs de l'Université Bachir-Mentouri,
initialement prévu pour la construction d'une bibliothèque urbaine,
je proposerai d'en faire un lieu de loisir pour les familles constantinoises,
un peu sur le modèle du Bois des arcades d'Alger ". La ministre propose
aussi " la réalisation d'un théâtre régional dans
la ville d'El Khroub et de doter Constantine de son Salon international du
livre qui sera accueilli par le futur Palais des expositions ". Pour l'instant, à part
un timide mouvement en signe de préparation pour l'événement,
Constantine, capitale de la culture arabe, rien ne renseigne sur l'aboutissement
de toutes ces ambitions, sauf peut-être et en termes de grands projets,
le viaduc transrhummel dont les travaux avancent à grande vitesse.
Le Temps d'Algérie - 16 janvier 2014 Constantine, capitale
2015 de la culture arabe :
des mesures pour rattraper les retards
La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a annoncé jeudi à Constantine
une série de mesures pour ''rattraper le retard enregistré dans
la réalisation des nouveaux projets culturels inscrits dans le cadre
de la manifestation Constantine capitale 2015 de la culture arabe''. La délivrance ''en urgence'' des ordres de services (ODS)
aux bureaux d'études et aux entreprises retenus pour la
réalisation des projets culturels, l'augmentation de la
cadence des travaux et la mise en place d'un planning technique
permettant un "suivi réel" des chantiers figurent parmi
les principales décisions prises par la ministre pour résorber
les retards. La mise en ouvre de ces décisions permettra de ''rattraper
les retards et de gagner au moins deux mois sur les délais
de réalisation'', a souligné la ministre au cours
d'une séance de travail qu'elle a présidée
au terme d'une visite de travail sur les chantiers de plusieurs
projets inscrits dans le cadre de cette grande manifestation. Mme Khalida Toumi a appelé les responsables locaux
concernés à délivrer, à défaut
d'ODS, des ''ODS provisoires'' permettant ''l'installation des
entreprises de réalisation et gagner ainsi du temps'' d'autant,
a-elle signalé, que les réserves émises ''ne
sont pas suspensives''. Un ''écrit'' imposant aux bureaux d'études et aux
entreprises de réalisation de hausser le rythme des travaux
en activant en ''deux fois dix'' et de doubler les effectifs dans
leurs chantiers sera transmis aux parties concernées qui
seront tenues de respecter leurs engagements'', a ajouté la
ministre, précisant qu'une réunion se tiendra la
semaine prochaine à Alger avec les différents intervenants
(bureaux d'étude et entreprises de réalisation) pour
arrêter un ''document technique'' permettant ''un suivi et
une évaluation juste des chantiers''. Ce planning sera ''signé par l'Etat représenté par
la wilaya et les entreprises et bureaux d'études'', a ajouté Mme Toumi,
précisant que des cadres de son département séjourneront
aujourd'hui et demain (jeudi et vendredi) à Constantine
pour faire établir un rapport détaillé sur
les chantiers qu'elle n'a pas visité (pavillon des expositions,
musée d'art moderne, six maisons de la culture et réhabilitation
du théâtre régional de Constantine, entre autres).
''Un établissement public à caractère industriel et commercial
(EPIC), en l'occurrence l'Agence nationale de gestion des réalisations
des grands projets de la culture (ARPC), veillera à la bonne réalisation
des projets culturels accordés à la wilaya de Constantine dans
le cadre de cette importante manifestation'', a encore ajouté la ministre. S'agissant des projets relatifs
au patrimoine de cette ville millénaire,
la ministre a indiqué que l'Etat a mis en place un autre
EPIC chargé de la gestion et de l'exploitation des biens
culturels classés. Un établissement devant être
chargé de veiller au respect des normes requises dans la
réalisation des projets accordés dans ce sens, a-t-elle également
indiqué. Cet EPIC avait déjà délivré des lettres
de commandes à vingt (20) bureaux d'études chargés
de la restauration et de la mise en valeur de 70 projets liés
au patrimoine, a souligné la ministre avant d'appeler le
wali à avaliser ces lettres de commande pour que les intervenants
puissent travailler dans un cadre légal. Abordant la question de
l'assistance à la maitrise d'ouvrage
pour les nouveaux projets, Mme Toumi a indiqué que
son département sera ''intransigeant'' sur le volet lié au
respect des normes'' afin d'éviter tout gaspillage''. L'assistance à la
maîtrise d'ouvrage déléguée concernant
les nouveaux projets culturels doit être confiée à ''une
entité qui présente un bon CV'', a souligné la
ministre qui a exprimé son mécontentement quant au
projet de réalisation de la salle de spectacles de type
Zénith prévue à la cité Zouaghi et
dont le marché a été accordé à une
entreprise chinoise.
La ministre a appelé à faire confiance aux algériens
et souligné que la manifestation attendue pour 2015 constitue ''le
projet de l'Etat algérien et non pas celui de personnes
ou d'un secteur''.
La ministre a entamé sa visite par la visite du chantier de construction
de la salle de spectacles (Zénith) avant d'inspecter les projets de
réhabilitation des maisons de la culture Malek-Haddad et Mohamed-Laïd
Al Khalifa, ainsi que l'ancien siège de la wilaya et la Medersa. Elle
a également inspecté, avenue Zaâmouche, près de
Bab El Kantara, les chantiers d'une bibliothèque urbaine et d'un musée
des arts.
El Moudjahid - 18 janvier 2014Préparatifs
de la manifestation «Constantine, Capitale de la Culture
Arabe 2015» : Les mesures d'urgence de Mme Khalida
Toumi
D.R En visite d'inspection dans
la wilaya de Constantine, la ministre de la Culture, Khalida
Toumi, a annoncé une série
de mesures d'urgence en vue de pallier le retard constaté dans
l'exécution des projets entrant le cadre de «Constantine
capitale de la culture arabe 2015», lequel retard a été estimé à cinq
mois. Montrant son insatisfaction
concernant la cadence desdits travaux, Mme Toumi exigera que
les entreprises engagées passent au
régime 2x10, soit deux équipes de travailleurs se
relayant chaque 10 heures, et ce, afin d'être au rendez-vous
pour la manifestation. Toujours dans le souci d'insuffler une dynamique
nouvelle aux projets, la ministre demandera expressément
au directeur local du logement et des équipements publics
de délivrer des ODS (ordres de service) «provisoires» aux
entreprises choisies, lesquelles ont déploré l'absence
de toute notification d'attribution du marché : «La
DLEP peut délivrer, même en cas de réserves,
des ODS provisoires aux entreprises, l'essentiel est que ces réserves
ne soient pas suspensives.» Mme Toumi appellera en outre à une
réunion de travail qui regroupera tous les acteurs impliqués
dans les divers projets (bureaux d'études et entreprises
de réalisation) afin de leur notifier les décisions
prises et arrêter un modus operandi uniformisé. Ayant
entamé sa visite par le chantier de la salle de spectacle «3000
places» sis à la cité Zouaghi-Slimane (sur
le plateau d'Aïn El Bey), la ministre ne cachera pas son agacement
en constatant le faible taux d'avancement des travaux estimé à 30%, accusé par
les représentants de l'entreprise de réalisation
chinoise China State Construction Engineering Corporation (CSCEC).
Face à ces derniers, qui lui feront également part
d'une grève qu'ils auraient entamée il y a quelques
jours, «officiellement» pour contrat non encore signé,
Mme Toumi se montrera implacable : «Votre grève est
illégale, dites à vos chefs qu'il y a des lois que
vous devez respecter dans ce pays sinon vous serez dessaisis de
ce projet», martèlera-t-elle en soutenant qu'elle
se réunira dans les prochains jours avec la direction de
l'entreprise ainsi qu'avec l'ambassadeur de Chine en Algérie
afin de tirer les choses au clair. Le reste de la tournée
a porté sur les chantiers de réhabilitation et de
réaménagement touchant le palais de la culture Malek-Haddad,
la maison de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa, l'ancien
siège de la wilaya, ainsi que la médersa et le café Nedjma
mitoyen (le mythique El Goufla). La ministre se rendra en outre
sur le site retenu pour abriter la future bibliothèque urbaine
et le musée d'art et d'histoire situé sur l'avenue
Zaâmouche (Bab El Kantra). Au cours de la séance de
travail tenue après la tournée au siège de
la wilaya, la ministre réitérera sa position concernant
le choix des entreprises retenues pour la maîtrise d'ouvrage
déléguée des projets culturels, lesquels devront
avoir un CV. «Il faut non seulement que les projets se fassent,
mais qu'ils se fassent dans les normes», a-t-elle assené avant
d'ajouter : «Je suis très optimiste, à condition
qu'on applique les décisions prises. À Tlemcen, il
y a eu 11 infrastructures réalisées et plus de 80
sites et monuments historiques réhabilités. Il n'y
a pas de raison pour que ce qui s'est fait à Tlemcen ne
se fasse pas à Constantine !» Par ailleurs, Mme Toumi
annoncera la prolongation du délai relatif au dépôt
des propositions de projets culturels entrant dans le cadre de
la manifestation : «Suite à de nombreuses demandes,
le délai initial a été prolongé d'un
mois, donc, les portes sont encore ouvertes aux différents
intervenants jusqu'au 31 janvier.» Le programme officiel
de «Constantine, capitale de la culture arabe 2015» sera,
quant à lui, entériné au mois de mars prochain.
Enfin, à une question sur l'incidence de la fermeture simultanée
de la maison et du palais de la culture et du siège du Théâtre
régional de Constantine sur le déroulement des festivals
qu'accueille annuellement la ville, le Dimajazz en tête,
ainsi que sur celui des meetings politiques lesquels, campagne
de la présidentielle oblige, devront se multiplier dans
les prochains mois, la ministre répondra : «C'est
un sacrifice nécessaire afin que la ville soit prête à accueillir
ses invités en 2015. On essaiera de trouver d'autres salles
pour accueillir les festivals. D'ailleurs, la décision a été prise,
conjointement avec la wilaya, de couvrir le Théâtre
de verdure, lequel pourra représenter une solution de rechange.
Concernant les meetings politiques, cela ne relève pas de
mon département.»
Issam Boulksibat
L'Expression - 19 janvier 2014Se payer de mots !Par N. KRIM
L'année prochaine, la grande métropole de l'Est,
Constantine, sera la «capitale de la culture arabe 2015».
Important? En vérité - face à la déliquescence
de la culture à Cirta, la dégradation avancée
de son infrastructure culturelle, l'absence d'hôtels de haut
standing et touristiques, dignes de la troisième ville du
pays - seuls les Constantinois pourront dire si le choix de leur
ville s'imposait. Cela étant, ce rendez-vous culturel arabe
constitue, il ne fait pas de doute, l'opportunité pour cette
grande ville de combler - un tant soit peu - un retard infrastructurel
accablant. Or, des gens se récrient déjà devant
la fermeture, pour cause de restauration, du petit nombre de salles
existantes dans la ville. A moins de se tromper, il n'y a à Constantine
qu'un théâtre - datant de 1886 - qui, nonobstant une
architecture imposante, ne répond plus aux besoins d'une
ville de sa dimension; la Maison de la culture Mohamed El Aïd
Khalifa - à l'origine un ancien garage - et le Palais de
la culture Malek- Haddad - la seule salle destinée à la
culture édifiée depuis l'indépendance - aujourd'hui
désuète. Les salles de cinéma? Il y en avait
sept en 1962. Six sont fermées depuis une trentaine d'années,
la septième - le complexe culturel du Casino (cinéma
et théâtre Le Colisée) érigé en
plein centre de Constantine a été tout simplement
rasé au début de 1970. Un véritable crime
environnemental et culturel. Le paradoxe est donc là: Constantine
qui a tant donné à la culture nationale et produit
quelques-uns des plus talentueux écrivains que l'Algérie
ait connus (de Kateb Yacine à Ahlam Mostaghanemi en passant
par Malek Haddad et Ahmed Réda Houhou, pour n'évoquer
que l'histoire contemporaine) n'a pas cette infrastructure culturelle
que son rang appelait et justifiait. Ainsi, Constantine ne dispose
que d'un seul musée datant de l'époque coloniale
(le Musée national Cirta). Elle n'a pas de vraies salles
d'expositions picturales, ne possède pas de salles de spectacles
dignes de ce nom, et est dépourvue de centre ou de palais
des congrès. Depuis de nombreuses années, la culture
vivote à Constantine avec, ici et là, des petits
festivals qui, d'ailleurs, disparaissent dès qu'ils atteignent
quelque notoriété du fait de l'indisponibilité de
l'infrastructure indispensable et appropriée. C'est pourtant
cette ville privée d'une vraie assise structurelle pour
le développement de la culture qui donna tant à l'Algérie
dans ce secteur. C'est donc dans le cadre de cette année «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015», que des projets ont été initiés
et chapeautés par le ministère de la Culture pour, à tout
le moins, doter Cirta de cet apport infrastructurel qui lui fait
tant défaut. Pourtant, d'aucuns semblent faire la moue et
des voix trouvent le moyen de s'indigner que la ville sera en «chômage» culturel
durant neuf mois (restauration oblige). Y a-t-il de quoi s'enorgueillir
des rares supports de la culture qui existent dans la troisième
ville du pays? Comment peut-on s'indigner pour une fermeture de
quelques mois qui, au bout, dotera sans doute Constantine de cette
infrastructure qui lui manque tant alors que la ville est sévrée
de vraies cultures depuis 52 ans? Le temps, sinon les hommes- c'est
le moins de le dire- n'ont pas été cléments
pour l'antique Cirta, l'une des plus vieilles villes du monde,
inscrite au patrimoine universel. Délabrée, mais
toujours debout, gardant un charme certain, celui de ses vieilles
pierres, Constantine n'a pas eu d'édiles à sa dimension,
qui n'ont jamais compris combien cette ville séculaire a
marqué l'Algérie de son sceau indélébile.
Outre ses hommes de culture, d'art et de théâtre,
Constantine a également produit des philosophes et des hommes
politiques, donnant à la ville du Rocher de défier
le temps et les hommes. Cirta-Constantine n'est pas seulement la
gardienne d'une mémoire nationale, elle est en fait la mémoire
vivante et identitaire de l'Algérie par son amazighité,
par son arabité et son Islam assumés en toute circonstance
donnant naissance à quelques-uns des penseurs, créateurs
et artistes les plus féconds et novateurs dans une Algérie
alors en panne de renouveau. Constantine a été laissée à l'abandon,
réduite au rang de bourg, mais n'en restait pas moins l'unique
Cirta, attestée par sa longue traversée de l'Histoire.
Cette ville a été pourtant privée de structures
culturelles dignes de son statut. Etre capitale de la culture arabe
pour une année? Pourquoi pas? C'est surtout un prétexte
pour revenir à la vie. Alors arrêtons de nous payer
de mots, rendons à nos villes leurs stature et grandeur
perdues.
El Watan - 24 janvier 2014Constantine : 7,5 milliards de dinars
pour le patrimoine
La
plus grande opération de réhabilitation du
patrimoine architectural et historique, jamais connue dans l'histoire
de la ville de Constantine depuis l'indépendance, sera
lancée le 28 février prochain.
Le projet a été présenté, hier, au
siège de la wilaya de Constantine par Abdelouahab Zekagh,
directeur de l'Office national de gestion et d'exploitation des
biens culturels protégés (OGEBC), en présence
de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, en visite dans la
ville pour inspecter les projets de la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015». Selon les explications
données par Abdelouahab Zekagh, l'opération, intitulée «Projets
patrimoniaux», a bénéficié d'un budget
de 7,5 milliards de dinars, soit l'équivalent de la moitié du
budget consacré aux nouvelles réalisations en prévision
de cette évènement que la ville de Constantine
abritera en 2015.
«C'est un projet immense divisé en cinq zones et
qui concerne l'intervention dans 74 points, répartis en
25 lots sur une superficie de 40 ha, il touchera en grande partie
des monuments et sites du patrimoine de la vieille ville de Constantine,
mais aussi des sites archéologiques, situés à l'extérieur
de la ville, à l'exemple du tombeau de Massinissa et le
site de Tiddis», a indiqué le directeur de l'OGEBC.
Pour ceux qui connaissent bien l'état de dégradation
avancée, les effondrements et les démolitions qui
ont touché une grande partie du bâti de la médina
de Constantine, classée patrimoine national en 2005, cette
opération salutaire est qualifiée de véritable «plan
Marshall», tant attendu depuis des dizaines d'années. Selon le directeur de l'OGEBC,
la réhabilitation touchera
un nombre important de maisons, de rues, de derbs, mais aussi des
fondouks, des hammams, des mosquées, des zaouïas et
plusieurs constructions à valeur patrimoniale et historique à l'instar
du palais Ahmed Bey. Nous saurons que cette grande opération,
qui a vu la participation de 22 bureaux d'études nationaux,
sera menée en partenariat avec des spécialistes étrangers
en réhabilitation dont des Français, des Espagnols,
des Italiens, des Portugais et des Turcs. La moitié des
projets devront être achevés avant avril 2015, date
du lancement de la manifestation, le reste se poursuivra durant
cet évènement, ce qui permettra aux invités
de la ville d'en être témoins.
Arslan Selmane
APS - 26 janvier 2014 Constantine, capitale
2015 de la culture arabe : mise à niveau
du centre-ville CONSTANTINE- Une importante
opération de mise à niveau
des artères principales, des immeubles et des commerces
du centre de Constantine sera lancée "incessamment" dans
le cadre des préparatifs de l'événement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe", a-t-on indiqué dimanche à la
wilaya. Le ravalement des façades, la réhabilitation des
chaussées et des trottoirs ainsi que l'intensification de
l'éclairage public figurent parmi les actions à entreprendre
dans le cadre de cette mise à niveau", a indiqué la
même source, précisant que les avenues Abane-Ramdane
et Mohamed-Belouizdad, ainsi que la rue Mohamed-Bouderbala (ex-rue
Petit) seront "les premiers sites concernés par cette opération". Les services de la Direction
de l'urbanisme et de la construction ont été désignés pour piloter cette
opération, d'un coût de trois (3) milliards de dinars,
qui sera suivie par "des opérations similaires touchant
d'autres quartiers du centre-ville". Une campagne de sensibilisation
sera menée, en parallèle,
auprès des habitants et des commerçants des quartiers
concernés par ces opérations de réhabilitation,
a-t-on souligné de même source. Un important programme d'accompagnement
des projets de la grande manifestation culturelle attendue dans
l'antique Cirta pour 2015 a été ficelé, englobant, entre autres, des
opérations d'aménagement des jardins et des espaces
verts, ainsi que des travaux de réhabilitation et de réaménagement
des places et placettes de la ville.
Le programme donnera aussi
lieu au renforcement du dispositif de collecte des déchets ménagers et au traitement
de l'environnement, a-t-on ajouté, soulignant que les projets
lancés (ou à lancer) dans le cadre de la manifestation "Constantine,
capitale de la culture arabe en 2015", ont été confiés à des
entreprises selon la formule du gré à gré,
dans le respect de la réglementation en vigueur, afin "de
gagner du temps et permettre à la ville d'être au
rendez-vous de ce grand événement".
Le Temps d'Algérie - 14 février 2014
Constantine, capitale
2015 de la culture arabe: Accélération
de la cadence des travaux
Les chantiers de réhabilitation des projets lancés dans le cadre
de la préparation de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la
culture arabe", seront renforcés par l'adoption de "la méthode
des trois brigades" pour accélérer la cadence des travaux, a indiqué jeudi à Constantine
le wali, Hocine Ouadah. Au cours d'une visite d'inspection consacrée aux
chantiers de la grande manifestation culturelle, le chef de l'exécutif
local a instruit les responsables de la direction de logement et des équipements
publics (DLEP) à "veiller à installer trois brigades dans les chantiers
de réhabilitation de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa,
du palais de la culture Malek-Haddad et de la résidence de la wilaya".
Mettant en exergue la nécessité de respecter les délais
des travaux avancés par les différentes entreprises chargées
de leur réalisation, le wali a demandé à inclure les entreprises
locales versées dans le bâtiment, issues des dispositifs de l'emploi,
dans ces chantiers de réhabilitation.
De son côté, le directeur du logement et des équipements
publics (DLEP), El Eulmi Betayeb, a fait état du payement des situations
financières des entreprises engagées dans les chantiers "qui est à jour",
précisant que le contrôleur financier a installé "une équipe
dont la mission est de suivre l'évolution des travaux et de régler
toute situation financière".
Le DLEP a également précisé qu'une enveloppe financière
de la réévaluation de la salle de spectacle de Zouaghi, actuellement à 40%
de taux d'avancement des travaux, devant servir pour l'acquisition des équipements
acoustiques entre autres, sera débloquée "la semaine prochaine".
Les services de la wilaya ont annoncé la réception de 25 projets,
inscrits en prévision du grand rendez-vous culturel arabe, d'ici le mois
de février 2015, soit deux mois avant le lancement officiel de la manifestation.
Les grands projets prévus pour cet événement englobent une
salle de spectacles, un palais des expositions, une bibliothèque urbaine
et un musée d'art et d'histoire.
Soixante-quinze (75) projets relevant du patrimoine matériel et immatériel
sont concernés par des opérations de réhabilitation et de
mise en valeur, a-t-on indiqué également.
El Watan - 19 février
2014
Projets de la capitale de la culture arabe
Ça traîne à la
vieille ville
De nombreuses bâtisses et sites, programmés pour être
réhabilités, sont encore occupés par des familles et
des commerçants, alors que l'entame des travaux est prévue
pour le 28 février en cours.
Fixée pour le 28 du mois en cours, l'installation des chantiers en
vue d'entamer les travaux de réhabilitation de plusieurs sites à la
vieille ville de Constantine risque de connaître des retards, en raison
des difficultés qui persistent notamment en ce qui concerne l'évacuation
des habitations et des commerces. «Nous sommes confrontés à un
véritable problème, surtout que les maisons et la plupart des
sites programmés pour la réhabilitation sont encore habités
par des familles ou occupés par des locataires notamment les commerçants
et les artisans, ce qui nous empêche d'envisager l'installation des chantiers,
en plus de tout cela, même les entreprises qui devaient commencer à travailler
avec nous n'ont même pas été désignées à ce
jour», nous déclare le responsable d'un bureau d'études.
Parmi les nombreux bureaux études concernés par cette opération,
l'on craint déjà que ces contraintes vont faire traîner
les travaux, alors que des engagements ont été signés
avec le ministère de la Culture pour le respect des délais, fixés
pour certains lieux pour le mois de février 2015. «Comment veut-on
respecter les délais, alors que rien n'a été fait pour
dégager les lieux et évacuer les familles et les commerces»,
nous dira notre interlocuteur. Pour rappel, et lors d'une réunion avec
l'exécutif et l'APC de Constantine, le wali de Constantine, Hocine Ouadah,
avait insisté auprès des services concernés pour prévoir
le relogement de 175 familles, afin de permettre de libérer les bâtisses
choisies pour la réhabilitation. Toutefois, un problème délicat
se pose pour les commerçants et les artisans qu'il faut délocaliser
tout en leur assurant des locaux provisoires pour l'exercice de leurs activités.
Un problème qui demeure encore posé en l'absence d'initiatives
pour le moment. Pour rappel, et lors d'une rencontre
présidée le 23 janvier
dernier par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, au siège de la
wilaya de Daksi, le directeur général de l'office national de
gestion des biens culturels protégés avait soulevé le
problème des sites habités ou occupés par les commerçants,
et qu'il fallait prendre toutes les mesures pour permettre l'installation des
entreprises dans les délais, surtout que ces travaux vont provoquer
un grand chamboulement dans la vieille ville. Dans l'attente, et selon des
sources bien informées, ce problème sera exposé à la
ministre de la Culture lors de sa prochaine visite à Constantine prévue
demain jeudi.
Notons que parmi les projets retenus
pour la manifestation de Constantine capitale de la culture, il a été retenu la réhabilitation
des sites patrimoniaux localisés en grande partie à la vieille
ville, et répartis en cinq zones, pour un montant global de 7,5 milliards
de dinars.
Arslan Selmane
El Watan - 5 mars 2014Préparatifs de l'évènement
de 2015
Le coût
de la salle Le Zénith jugé trop excessif
Selon un cadre, l'infrastructure
coûtera 15 fois plus
que la normale.Depuis quelques semaines,
des décisions de réévaluation
des coûts des projets engagés pour la manifestation de la culture
arabe ne cessent de faire des vagues. Certains y trouvent qu'il s'agit d'opérations
mal étudiées, alors que d'autres justifient ces mesures par une
gestion à la hussarde d'un évènement préparé dans
la précipitation. Chose qui a été confirmée hier
lors d'une visite d'inspection du wali de Constantine sur les sites des principaux
chantiers, dont la réalisation constitue un véritable défi
pour les pouvoirs publics. Si le consentement de la nature des
contrats engagés avec les différents
entrepreneurs en charge de ces projets, le gré à gré en
l'occurrence, est acquis, la problématique reste sans conteste les avenants,
et par ricochet les réévaluations qui ne sont pas pour faciliter
les opérations comptables. D'ailleurs, sous couvert de lanonymat, un
responsable local, bien au fait de ce type de projet, nous confie : «Certes,
c'est une première en Algérie d'avoir ce genre d'infrastructures,
mais à y regarder le coût, l'on est en droit de se poser des questions
quand on sait que selon des normes européennes, la nôtre coût
en vérité 15 fois plus». Quant au palais des expositions,
le représentant du bureau d'étude fera remarquer au wali qu'il
accuse un léger retard ; il évoque les réévaluations
qui ne sont, jusqu'à présent, pas encore entérinées.
Le wali dira, à ce propos: «Tout est fin prêt au niveau
du ministère des Finances ; le problème ne se pose guère
du point de vue financier.» Par ailleurs, ce dernier demandera au
même bureau de faire une proposition
dans les jours qui suivent concernant la réalisation d'une toiture pour
le théâtre de verdure, Mohamed Ouchen, sis à Zouaghi. Concernant
le palais de la culture Malek Haddad, une autre modification de la devanture
de la bâtisse a été suggéré, le but étant
l'utilisation d'une plus grand espace, mais surtout la possibilité de
lui incorporer des effets de lumière. Dans ce sens, un entrepreneur français, porteur de cette étude
ayant eu l'aval du wali, mettra en avant l'effet escompté dans ce type
d'infrastructures en privilégiant le concept «des touches d'un
piano». Sons et lumières pour un meilleur effet esthétique,
mais le coût n'en a pas été révélé.
En revanche, la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, en pleins
travaux de décapage, pose un problème pour la librairie Média-Plus
qui devra être délocalisée dans les tout prochains jours.
Le secrétaire général de la wilaya a rassuré son
propriétaire : il sera permis à ce dernier d'utiliser un local
au niveau de la rue Abane Ramdane. On lui a remis les clés du local, en attendant la remise des documents
y afférents. Notons, par ailleurs, que le wali était en visite à Tlemcen
sur l'initiative de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, pour s'imprégner
de l'expérience dans la gestion des projets similaires, sauf que pour
ces deux manifestations, il n'y a en fait aucun élément de comparaison,
tant sur les délais que sur les coûts et encore moins sur la portée
de l'événement de Constantine.
N.
Benouar
El Watan - 16 mars 2014Le syndrome de
Tlemcen
Le budget suscite déjà moult convoitises et, en filigrane,
beaucoup de suspicions quant à son affectation.Grand
branle-bas de combat à Constantine en ce mois de mars 2014. Une
année après sa désignation par l'Organisation arabe pour
l'éducation, la science et la culture (ALESCO), comme capitale de la
culture arabe 2015, l'antique Cirta connaît une frénésie
certaine, du moins du côté des officiels, pour «métamorphoser» une
ville millénaire accusant un dénuement culturel difficile à combler,
et ce, par le biais d'infrastructures réalisées à la hâte.
Pour les autorités chargées du dossier, le temps presse en effet,
si Constantine veut faire bonne figure et accueillir dignement les participants à cet événement
international. Mais comment établir une échelle des priorités sachant
que tout est à faire ou à refaire ? Sur 76 projets prévus,
les 25 retenus pour l'instant doivent impérativement être achevés
en février 2015. C'est du moins le souhait des autorités. Outre
les nouveaux chantiers, celles-ci s'engagent également dans des projets
de réhabilitation du vieux bâti (environ 500 immeubles datant
de la période coloniale sont concernés), mais aussi dans la «reconversion» de
certains édifices. Ainsi, il a été décidé de
transformer la résidence de la wilaya en centre des arts et en institut
de la musique malouf, la medersa en centre de figures historiques et culturelles,
alors que la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa, où les
travaux sont déjà entamés, sera promue au rang de palais
de la culture. Pour d'aucuns, la réorientation programmée de
la résidence de la wilaya, située au niveau du boulevard Zighoud
Youcef (appelé communément Boulevard de l'Abîme) doit impérativement être
précédée par une réfection du réseau AEP
ainsi qu'un confortement de la chaussée et du mur de soutènement
de la corniche à cause du glissement de terrain survenu en mai 2013,
induisant la fermeture du boulevard à la circulation. Recyclage et rafistolage Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts et le problème
des infiltrations d'eau pris en charge par la Seaco piétine, retardant
l'intervention des services des travaux publics pour consolider le mur. Rafistoler
de vieux immeubles et recycler certaines infrastructures pour combler un vide
criard en matière de musées et de centres culturels est certes
louable et bénéfique pour Constantine, mais la préservation
de la moelle osseuse de la ville doit constituer la priorité des priorités.
Si un pan du mur de pierre de la corniche du Boulevard Zighoud Youcef s'effondre,
avec toutes les conséquences désastreuses que cela induira, c'est
réellement un pan de l'architecture et de l'histoire de la ville qui échouera
en contrebas du Rhumel. Côté finances, l'Etat ne lésine
pas sur les moyens pour rattraper le retard enregistré avant le début
de la manifestation dont le coup d'envoi sera donné le 16 avril 2015.
Il compte mettre les bouchées doubles en débloquant des enveloppes
mirobolantes d'une part, une cagnotte qui pourrait atteindre environ 50 milliards
de DA, et en recourant à la main-d'ouvre et au savoir-faire d'experts étrangers
(chinois et turcs), d'autre part. Bien entendu, un tel budget suscite déjà moult
convoitises et, en filigrane, beaucoup de suspicions quant à son affectation. Cela étant, toutes les mesures seront donc prises pour que Constantine
soit prête pour ce rendez-vous qui donne des sueurs froides aux responsables
du méga chantier enclenché ces dernières semaines aux
quatre coins de la ville pour assurer la finalisation des 25 principaux projets
entamés et dont la réception doit impérieusement avoir
lieu avant le début de la manifestation. Mais qu'en sera-t-il dès
lors des autres infrastructures-réceptionnées pendant ou après
l'événement - et qui engloutiront des sommes éléphantesques
sans être réellement optimisées ? Constantine connaîtra-t-elle
le «syndrome de Tlemcen» ? Des infrastructures y sont restées
fermées, une fois les feux des projecteurs éteints et l'événement
(Tlemcen capitale de la culture islamique 2011) pour lequel elles ont été réalisées
a pris fin. Peut-on vraiment éviter un remake s'agissant de l'événement
de 2015 à Constantine ? Les responsables du secteur auront-ils assez
de ressources et de souffle pour assurer une longévité culturelle
aux nouvelles entités ?
Lydia Rahmani
APS - 19 mars 2014
30
sites concernés par le "projet lumière" de
Constantine, capitale 2015 de la culture arabe
Trente sites, entre édifices et monuments, seront ciblés
par le "projet lumière" arrêté en prévision
de la manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe",
a indiqué mardi à l'APS un spécialiste français
de la lumière architecturale, Alain Guilhot.
Cet architecte-lumière à qui l'opération d'illumination
des monuments de la ville a été confiée, a précisé que
les sept ponts de l'antique Cirta, la Médersa, la mosquée Emir-Abdelkader,
le théâtre régional de Constantine (TRC) ainsi que le Palais
de justice, la Maison de l'agriculture et le Monument-aux-morts "figurent parmi
les sites concernés par le projet lumière".
Affirmant que la lumière artistique est "le soleil de la nuit", ce professionnel
de l'éclairage, soutenant que ce projet lumière est une "occasion
rêvée" pour que la cité du Vieux Rocher "se réveille
le soir" et puisse dévoiler toute sa splendeur, M. Guilhot a déclaré qu'une
entreprise algérienne partage avec lui la mission d'illumination des
sites phares de la ville.
Le projet est actuellement en phase de "concertation" avec les différentes
instances concernées, a encore ajouté cet architecte, ajoutant
que l'opération d'illumination des monuments de la ville "sera prête" avant
le 16 avril 2015, date du début officiel de l'évènement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe".
APS
L'Expression - 2 avril 2014
"60 milliards de dinars mobilisés pour réussir
l'événement"
Une enveloppe de 60 milliards
de dinars a été mobilisée
pour réussir l'évènement «Constantine
capitale de la culture arabe 2015», a indiqué lundi
dernier à Constantine la ministre de la Culture, Khalida
Toumi. La réalisation des projets accordés à la
wilaya de Constantine dans le cadre des préparatifs de cette
manifestation grandiose (25 nouvelles infrastructures culturelles
et 74 projets de restauration du patrimoine, en plus des travaux
d'amélioration urbaine prévus dans plusieurs quartiers)
a nécessité un investissement public de 60 milliards
de dinars, a souligné Mme Toumi au cours d'une conférence
de presse qu'elle a présidée à l'issue d'une
visite de travail dans cette wilaya. Faisant part de l'importance
des projets inscrits au profit de cette wilaya à l'occasion
de cet événement culturel, la ministre a insisté sur «l'urgence
pour tous les responsables, tous les chefs d'entreprises mis à contribution,
ainsi que les médias, de conjuguer leurs efforts pour être à la
hauteur du défi et des attentes». Mme Toumi qui s'est
longuement étalée sur «la grandeur» de
la ville des Ponts «qui figure parmi les trois plus vieilles
cités de la Méditerranée», a indiqué que
cette manifestation culturelle sera ouverte à tous les pays,
y compris non arabes, mais qui partagent un pan d'histoire ou un
fragment de patrimoine avec la culture arabe. Mme Toumi qui s'est
dit satisfaite du taux d'avancement des différents chantiers
lancés dans le cadre de cette manifestation culturelle,
a indiqué que l'objectif arrêté était
de «réceptionner 60% des projets avant l'ouverture
de la manifestation, soit avant le mois d'avril 2015, les 40% restants
devant être livrés au cours de cette même année».
Elle a également indiqué que «95% des engagements
pris»dans le cadre des contrats programmes, signés
en janvier dernier par l'administration, les bureaux d'études
et les entreprises en charge de la réalisation des projets, «sont
respectés».
Les 5% restants représentent «un léger retard de 10 jours,
dû à des contraintes objectives (expropriations et procédures
administratives) en voie d'être solutionnées», a ajouté la
ministre. Mme Toumi a tenu à rassurer les propriétaires de biens
classés situés dans la Vieille ville, que «leurs biens
devant faire l'objet de travaux de restauration leur seront restitués
car ils sont garantis par la Constitution». Appelant l'ensemble des intervenants à former «une
sainte alliance» pour réussir cet évènement, la
ministre a estimé que l'enjeu est également «économique,
car il s'agit d'une manifestation qui va permettre à toute la région
de Constantine de se requalifier culturellement, touristiquement et économiquement,
d'autant que plusieurs centaines de postes d'emploi seront créés».
S'agissant de l'élaboration du volet lié à l'animation
de cette manifestation, Mme Toumi a indiqué qu'une réunion de
concertation avec les différents intervenants (artistes, gens de culture,
femmes et hommes de lettres) sera organisée après la campagne électorale
pour arrêter le programme final de cette manifestation.
Au cours de cette visite à Constantine, la ministre s'est rendue sur
plusieurs chantiers ouverts dans le cadre de cet événement, dont
le projet de réhabilitation du Palais de la culture Malek-Haddad, l'ex-siège
de la wilaya, la Maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, les locaux
de l'ex-Monoprix et la Medersa. Mme Toumi a également inspecté les
chantiers de réalisation d'un pavillon d'exposition à la cité Zouaghi
et une bibliothèque urbaine implantée à Bab El Kantara,
avant de présider une réunion à huis clos avec les autorités
locales et les directeurs de l'exécutif.
Liberté - 2 avril
2014Le taux global des travaux a atteint
60%, selon Khalida Toumi
Par : Driss B. A un an du lancement officiel
de la manifestation "Constantine,
capitale de la culture arabe 2015", la ministre de la Culture Khalida
Toumi a enfin dévoilé le budget total devant servir à financer
les projets inscrits pour la réalisation de nouvelles infrastructures
culturelles, la réhabilitation et la modernisation de la
ville des Ponts suspendus. Hier au cours de la sa visite à Constantine,
elle a affirmé au cours d'une conférence de presse
que l'État a attribué 6 000 milliards de centimes à ce
vaste projet. Un somme considérable que la ministre a réussi à arracher
au ministère des Finances après de longues négociations,
car, comme l'explique Mme Toumi, "rien n'a été obtenu à la
légère, l'État voulait offrir à Constantine
les meilleurs projets". La ministre de la Culture, qui est à sa énième
visite dans la ville cette année, est apparue plus satisfaite
que lors des précédentes fois, et pour cause : elle
considère que le taux global des travaux a atteint les 60%. "Aujourd'hui,
je suis rassurée car 95% des chantiers ont été lancés,
et il me semble qu'à présent toutes les parties sont
déterminées à respecter les délais
et les plannings, il nous reste seulement quelques problèmes
administratifs à régler." Il semble en effet que
cette fois-ci, le ministère de la Culture ait réussi à trouver
un terrain d'entente pour régler définitivement le
problème d'octroi des ordres de services ODS, même
si le projet du pavillon des expositions situé à Aïn
El Bey, traîne encore.
Notons que selon nos sources, la wilaya n'a pas encore validé entièrement
l'étude de faisabilité de cette immense infrastructure confiée à un
bureau d'études algérien. Paradoxalement et à quelques
mètres du lieu, l'entreprise chinoise chargée de réaliser
la salle de spectacle de 3 000 places réussi l'exploit d'atteindre un
taux d'avancement avoisinant les 85%, et il est fort probable que la salle
en question soit réceptionné dans quelques mois. Par ailleurs,
la ministre de la Culture a tenu à rassurer le mouvement associatif
et les artistes impliqués dans la manifestation en affirmant : "Nous
allons prochainement réunir les artistes associés aux ateliers
de travail comme nous l'avions fait en mai 2013, et ce, pour peaufiner la programmation
culturelle de la manifestation."
D. B.
El Watan - 2 mai 2014Constantine : près de 8 milliards de
dinars pour l'aménagement
urbain
Près de 8 milliards de dinars ont été mobilisés
pour des projets d'aménagement urbain dans le cadre de
la préparation de l'événement «Constantine
capitale 2015 de la culture arabe», a-t-on appris, hier,
auprès de la direction de l'urbanisme, de l'architecture
et de la construction (DUAC).
Les opérations qui seront lancées «en juin
prochain» portent sur le ravalement des façades des
immeubles et des commerces et la réparation des ascenseurs
dans plusieurs quartiers de Constantine à l'instar des avenues
Abane Ramdane et Mohamed Belouizdad, de la rue Mohamed Bouderbala
(ex-rue Petit) et des cités Ciloc, Bel Air et Bellevue,
le tout pour un montant de 3 milliards de dinars, a précisé à l'APS
Samir Bouteraâ, chef du service de la construction à la
DUAC. Les projets qui permettront à la cité du Vieux
Rocher d'offrir une image digne de sa réputation concernent également
l'aménagement des allées piétonnes et des
trottoirs pour 2,9 milliards de dinars, selon le responsable.
La réhabilitation de neuf jardins publics, la création
d'espaces verts à travers l'ensemble des quartiers de la
ville, l'aménagement des ronds-points et le reboisement
et l'embellissement des placettes publiques, pour une enveloppe
d'un milliard de dinars, figurent parmi les actions à entreprendre
dans le cadre de cette mise à niveau, a encore indiqué M.
Bouteraâ. Le programme retenu pour relooker la ville des
Ponts donnera également lieu à une vaste opération
de réhabilitation et de confortement des escaliers en pierre
reliant les différents quartiers de l'antique Cirta.
APS
Maghreb Emergent - 20
mai 2014 Le chantier «Constantine,
capitale de la culture arabe» risque de rater son rendez-vous
d'avril 2015 Les grands chantiers de «Constantine,
capitale de la culture arabe», accusent un énorme
retard qui risque de faire rater à cet événement,
son rendez-vous prévu en mai 2015. Point sur l'avancement
du projet. En décembre 2012,
l'Organisation pour l'éducation, la science et la culture
de la Ligue arabe (ALESCO) avait retenu Constantine, pour être
la capitale de la Culture arabe. La ville est aujourd'hui un
immense chantier. Et à moins d'une année de l'inauguration
officielle de ce rendez-vous, prévue pour le 16 avril
2015, le défi parait insurmontable, au point où les
médias ont évoqué la tenue, la semaine
dernière, d'un mini-Conseil du gouvernement par Abdelmalek
Sellal, pour faire le point et tenter de rattraper les retards. Avec ses 25 nouvelles
infrastructures et ses 75 projets de restauration du patrimoine,
l'Etat s'est montré généreux en débloquant
un budget de 60 milliards de dinars, soit environ 500 millions
d'euros, pour l'évènement.
Pour ce chalenge, la nouvelle ministre de la Culture, Nadia Labidi, aura
du pain sur la planche. Quels seront les projets livrés avant
avril 2015 et ceux qui ne verront jamais le jour ? Autant de questions,
qui embarrassent aujourd'hui les autorités locales, qui subissent
une forte pression de l'opinion publique et du gouvernement.
Après le départ de Khalida Toumi, tout porte à croire
que l'actuelle équipe qui dirige les différentes commissions
sera maintenue, afin de ne pas chambouler les travaux qui doivent impérativement être
achevés à l'échéance fixée. Gré-à-gré systématique
et généralisé Khalida Toumi ne le cachait
pas. Pour accélérer la cadence des travaux, les
bureaux d'étude et les entreprises étrangères
ont été systématiquement incorporés
aux projets, à travers des contrats confiés au
gré à gré. Mais de nombreux problèmes
sont apparus en cours de route. Quelques mois avant son départ à la
tête du ministère, les directeurs de l'exécutif étaient
entrés en opposition au sujet jet de documents administratifs,
notamment les ordres de services (ODS), que le directeur du
logement et des équipements publics (Dlep) avait refusé de
délivrer dans un premier temps aux bureaux d'études
et aux entreprises retenus pour la réalisation de certains
projets. Khalida Toumi, épaulée par le ministre
du logement Abdelmadjid Tebboune, avait pourtant fini par obtenir
des « ODS provisoires ».
Or, selon des sources locales qui se sont confiées à Maghreb
Emergent, cette réticence du Dlep est due au fait que « certains
bureaux d'étude choisis à la dernière minute n'ont
toujours pas adressé leur plan d'exécution ». C'est
notamment le cas pour le projet du Palais des expositions de Ain El Bey,
confié une première fois à l'entreprise chinoise
CSCEC. Mais cette dernière avait fini par être éjectée
par Khalida Toumi, pour le confier au bureau d'études algérien
Benhamed, qui avait réalisé le même projet à Tlemcen.
Au moment où l'entreprise Chinoise CSCEC est sur le point d'achever
les travaux de la salle de spectacle de 3.000 places « Le Zénithe,
les services du contrôle technique de construction (CTC) sont encore
en attente.fameux plan d'exécution pour le Palais des expositions
du bureau algérien. Retraits injustifiés Depuis quelques mois aussi,
on assiste à une série de retraits injustifiés
de plusieurs entreprises de réalisation étrangères,
en particulier espagnoles. Des entreprises qui ne donnent plus
de signe de vie, alors qu'elles avaient remporté des
marchés à coût de milliards. Parmi celles
qui ont manqué à leurs engagements, et qui ont
résilié leurs contrats, on notera l'entreprise
chargée de réhabiliter le palais de la culture
Malek Haddad, celle chargée du réaménagement
de l'ex-résidence de la wilaya en institut des arts
modernes, et une autre encore, qui devait réhabiliter
plusieurs façades d'immeubles de la ville de Constantine.
Par ailleurs, les opérations de restauration d'une partie de la
vieille ville, de monuments, d'infrastructures culturelles et des façades
d'immeubles et de magasins, connaissent aussi des retards, certains sont
encore au stade de déblaiement.
Les premiers à avoir dénoncé le recours systématique
au gré à gré au profit des entreprises étrangères,
sont les représentants du bureau local de l'ordre des architectes,
qui avaient sévèrement critiqué le non respect de
la réglementation en vigueur, le piétinement du code des
marchés publics, et l'exclusion des architectes locaux de tous
ces projets. L'Hôtellerie et
le transport, au rendez-vous Le viaduc Transrhumel
sera en principe ouvert à la circulation le 5 juillet
prochain. Cet ouvrage d'art exceptionnel, appelé huitième
pont de la ville, est une merveille architecturale réalisée
par l'entreprise brésilienne Andrade Guttierez, qui
a plus ou moins respecté ses engagements. Outre son
attraction touristique, le pont dont le coût s'élève à environs
19 milliards de dinars après réévaluation,
reliera les deux rives du Rhumel.
Parmi les autres grandes réalisations relevant du secteur du transport,
figure aussi le tramway mis en service l'an dernier. Confié à l'entreprise
italienne Pizzarotti pour montant de 330 millions d'euro, le tramway
relie le quartier Zouaghi au centre ville, sur une distance de 9 km.
L'extension de la ligne entre la station Zouaghi et l'aéroport
Mohamed-Boudiaf/Ali-Mendjeli sur une distance de 13 km a été confiée
au groupement composée du français Alstom, de l'espagnole
Corsan Corviam et du groupe public Cosider. Les travaux devront débuter
sous peu, pour une durée de 35 mois.
Quant aux structures d'accueil, la ville sera dotée d'ici la fin
2014 de 1.000 lits, avec la construction en cours, de cinq nouveaux hôtels
classés, nous a confié le directeur du tourisme M. Hacen
Lebad. En plus de l'imposant cinq étoiles Marriott, deux hôtels
sont prévus à Ali Mendjeli, un à Ain Smara et un
autre au lieu dit « quatrième kilomètre ».
Les deux hôtels mythiques le Cirta et le Panoramic subiront, pour
leur part, des opérations de lifting pour être prêts à accueillir
les délégations de la manifestation Constantine capitale
de la culture arabe.
K. Tebbouche
L'Econews - 28 mai 2014Chantiers de «Constantine
capitale de la culture arabe»
Huit DLEP de l'Est à la rescousse
Huit ingénieurs spécialistes appartenant aux directions de
Logement et des Equipements publics (DLEP) des wilayas de l'Est ont été appelés à la
rescousse par la DLEP de Constantine pour accélérer les travaux
des différents projets de la manifestation «Constantine capitale
de la culture arabe 2015». La décision a été prise par le Premier ministre Abdelmalek
Sellal lors d'une réunion datant du 25 mai dernier car plusieurs projets
accusent d'énormes retards à l'instar de celui du Palais des
expositions. D'ailleurs, en raison du grand retard enregistré dans l'étude
technique concernant ce projet, le contrat avec le bureau d'études retenu à cet
effet a été résilié. Constatant des manquements jugés « intolérables » dans
la conduite du projet de la construction d'un pavillon d'expositions à la
cité Zouaghi sur le plateau d'Ain El Bey, le wali de Constantine M.
Ouadah a instruit, le directeur des équipements publics à l'effet
de résilier le contrat du bureau d'études chargé du suivi
du chantier. Il soulignera que « ce bureau d'études n'a pas honoré ses
engagements, c'est pourquoi il est exclu, alors que plusieurs rappels à l'ordre
lui avaient notifiés ». Ainsi le dossier de l'étude technique du projet en question a été confié à un
groupement espagnol qui sera chargé, ainsi, et des études et
de la réalisation du Palais. Selon toujours le chef de l'exécutif, «la mesure de transfert
de l'étude du projet du palais des expositions (études, suivi
et réalisation) au groupement espagnol, nous met à l'aise, car
l'opération sera menée à son terme et en 4e vitesse, à l'instar
de la salle Zénith, dont la construction se fait tambour battant et à un
rythme élevé». Il est à préciser que le projet
du Palais des expositions est très important pour l'évènement
culturel que s'apprête à vivre la ville des ponts en 2015. « Il est inutile de préciser qu'il faut que la capitale de la
culture arabe ait un tel palais », a-t-il soutenu lors de sa visite d'inspection
des différents chantiers.
M.E.H
El Moudjahid - 10 juillet 2014
Constantine
capitale 2015 de la culture arabe : Les chantiers avancent bien
Les travaux engagés en prévision de la manifestation "Constantine
capitale 2015 de la culture arabe" ont atteint leur vitesse de
croisière et seront réceptionnés "début
mars 2015 au plus tard", a indiqué mardi le wali, Hocine
Ouadah.
Les travaux engagés en prévision de la manifestation "Constantine
capitale 2015 de la culture arabe" ont atteint leur vitesse de croisière
et seront réceptionnés "début mars 2015 au
plus tard", a indiqué mardi le wali, Hocine Ouadah. Les
travaux de réhabilitation et de réalisation d'infrastructures
culturelles dans le cadre de ce grand évènement "se
déroulent aujourd'hui à une cadence qui permet d'affirmer
que nous seront au rendez-vous, conformément à nos
prévisions", a déclaré le wali à l'APS
au terme d'une visite de travail sur les différents chantiers.
Faisant part de la "complexité" de l'ouvre entreprise et
des quelques "surprises" (présence de réseaux souterrains
imprévus, notamment, qui ont jalonné les chantiers
de l'ex-siège de la wilaya, de l'ex-monoprix et de la maison
de la Culture Mohamed-Laïd-El-Khalifa, entre autres), M. Ouadah
a affirmé que "globalement, les chantiers avancent bien
et seront réceptionnés juste avant le coup d'envoi
officiel de l'évènement, en avril 2015". Accompagné de
la directrice générale des infrastructures publiques
au ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville,
Mme Ouardia Youcef- Khodja, le wali a insisté auprès
des entreprises de réalisation mises à contribution
dans l'action de réhabilitation des infrastructures culturelles,
sur "le caractère impératif de la préservation
de l'authenticité des édifices ciblés".
Le wali s'est rendu, tout au long de sa visite d'inspection hebdomadaire,
sur les chantiers de la salle de spectacles de type Zénith, du pavillon
d'expositions, du musée d'art et d'histoire et de la bibliothèque
urbaine de Bab El- Kantara. Il a également inspecté plusieurs
autres chantiers, dont la restauration de la Medersa, du palais de la Culture
Malek-Haddad et de l'ex-siège de la wilaya.
El Moudjahid - 14 juillet 2014
Constantine
capitale de la culture arabe : 42 pays participeront à la
manifestation
Dans son allocution,
donnée en ouverture de la séance
de consultation tenue avec les artistes, les représentants
d'associations culturelles et la société civile de
la wilaya de Constantine dans le cadre des préparatifs de
la manifestation "Constantine Capitale de la culture arabe 2015 Dans son allocution, donnée en ouverture de la séance
de consultation tenue avec les artistes, les représentants
d'associations culturelles et la société civile de
la wilaya de Constantine dans le cadre des préparatifs de
la manifestation "Constantine Capitale de la culture arabe 2015",
la ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi, a affirmé que
l'action de son département ne se restreignait pas à la
réalisation d'infrastructures, mais concernait également
la programmation des activités culturelles. "Concernant
le suivi de la réalisation de nouvelles infrastructures
culturelles et la réhabilitation de celles déjà existantes,
ainsi que le programme de restauration de la vieille ville, nous
pouvons compter sur le concours des autorités locales, le
Premier ministre ayant insisté pour que les ministres en
visite à Constantine accompagnent le wali sur les différents
chantiers et apportent, en cas de besoin, leur concours à l'aplanissement
des embûches pouvant se présenter. Pour notre part,
nous devons mettre à profit la manifestation qui se déroulera
dans quelques mois pour montrer toute la dynamique culturelle qui
anime le monde arabo-musulman", dit-elle notamment. Concernant
la cadence des chantiers lancés, la ministre s'est dite "satisfaite
du taux d'avancement des travaux". À ce titre, elle sera
rassurée, lors de la tournée d'inspection effectuée
durant la matinée, quant à la réception fin
décembre de la salle de spectacle de 3.000 places d'Aïn
El-Bey, laquelle sera par la suite équipée afin d'être
prête au mois d'avril de l'année prochaine.
Elle n'hésitera d'ailleurs pas à s'aligner sur la promesse faite
par sa prédécesseure au poste, Mme Toumi, selon laquelle "50%
des projets seront livrés avant avril 2015". Toutefois, Mme Labidi admettra
la présence de "lacunes" et d'"erreurs d'appréciation". "Certains
nous ont reproché de ne pas les avoir associés à la conception
des infrastructures, et ils ont peut-être raison. Cela dit, nous sommes
optimistes par rapport à ce qui est en voie de réalisation." La
ministre ne manquera pas de demander aux citoyens de la ville d'être "compréhensifs
et patients", surtout concernant les chantiers de restauration du vieux bâti
laquelle "nécessite un travail de longue haleine". Revenant sur le volet
de la programmation, Mme Labidi dira qu'il est inacceptable qu'elle "provienne
d'en haut". Pour l'oratrice, il faudrait que celle-ci émane des acteurs
culturels de la ville. C'est dans cette perspective qu'elle déclarera
vouloir "instaurer un dialogue sans exclusive afin que tout le monde se sente
concerné par l'événement". Par ailleurs, la ministre annoncera
que les différentes commissions chargées de la programmation
ont retenu une quarantaine de pièces de théâtre, huit festivals
de musique, dont quatre internationaux, treize colloques universitaires et
deux expositions lesquelles s'étaleront sur six mois chacune. Elle annoncera
en outre que 42 pays, dont 21 membres de l'Organisation islamique pour l'Éducation,
les Sciences et la Culture (ISESCO), prendront part à cette manifestation.
Issam Boulksibat La porte demeure ouverte pour enrichir le programme
S'agissant des propositions, "la porte demeurera ouverte à tous
les Constantinois, et aux artistes en particulier, pour enrichir
ce programme préliminaire élaboré sur
la base des propositions émises par les gens de Constantine",
a souligné Mme Labidi, appelant les artistes à "aller
en rangs unis pour permettre la pleine réussite à cet évènement".
Faisant part de l'importance de la communication dans la réussite
de toute entreprise, la ministre a estimé "urgent" de jeter
des passerelles entre les responsables et les artistes, et de bannir
toute exclusion. La ministre qui a longuement évoqué les événements
qui secouent actuellement la bande Ghaza, en Palestine, a estimé que
la ville de Constantine est "aujourd'hui investie de la noble responsabilité de
promouvoir l'esprit arabo-musulman qui anime le monde arabe". "Constantine
sera, à l'occasion de cette manifestation, le cour battant
de tout le monde arabe, d'où l'urgence de se consacrer pleinement
pour être à la hauteur des attentes", a ajouté la
ministre.
Maghreb Emergent - 3 août
2014Lancement des travaux
de réhabilitation
des hôtels Cirta et Panoramic de Constantine
Le chantier de réhabilitation des deux hôtels, infrastructures
publiques, Cirta et Panoramic de Constantine, ouverts au public
respectivement en 1912 et 1958 ''vient d'être lancés'',
a-t-on appris samedi auprès d'une source de l'Entreprise
de gestion touristique de l'Est (EGTE).
Inscrits dans le cadre d'un programme national de mise à niveau des
anciens hôtels, les travaux de réhabilitation de ces infrastructures,
dont l'étude a été confiée à un bureau spécialisé étranger,
visent à ''rénover et à relever la qualité de leurs
prestations hôtelières de manière à les adapter
aux normes internationales" a précisé la même source.
Lancés pour un délai de travaux de douze mois, la réhabilitation
des deux hôtels, Cirta et Panoramic (3 étoiles et 4 étoiles)
a nécessité la mobilisation d'une enveloppe financière
estimée à plus d'un milliard de dinars, a-t-on encore noté,
soulignant l'importance de la "préservation de l'empreinte historique
de ces établissements".
Situé avenue Aouati Mustapha, au centre ville, l'hôtel Panoramic
d'un style architectural moderne est composé de six (06) étages
comptant soixante cinq (65) chambres, deux (02) restaurants, des salons, et
une salle de conférence. L'hôtel Cirta, l'établissement
emblématique de la ville, au style architectural arabo-mauresque, érigé sur
une superficie totale de 1.895 m2 dont 1.094 m2 bâtis, compte soixante
quinze (75) chambres, quatre (4) suites et deux (2) appartements présidentiels.
Cette structure hôtelière de quatre (4) étages, située
non loin du pont Sidi Rached, comprend également un restaurant de cent
vingt (120) couverts, une salle de conférence, une salle polyvalente,
une autre pour les banquets, un salon de thé, et une cafétéria.
L'EGTE a consacré une enveloppe financière de 4 milliards de
dinars pour la réhabilitation et la modernisation de cinq (5) de ses
hôtels, a-t-on souligné, précisant que la priorité a été accordée
dans le lancement des travaux, aux deux hôtels de la capitale de l'est
du pays, en prévision de la manifestation "Constantine, capitale 2015
de la culture arabe''. Les trois autres hôtels concernés par la
mise à niveau sont Chélia (Batna), les Hammadites (Béjaïa)
et Bougaroune à Collo (Skikda), a t-ton précisé.
APS
El Watan - 29 août
2014Constantine, une capitale en retard
A partir du 16 avril
2015, Constantine sera, comme l'a désignée
la Ligue arabe, capitale de la culture arabe. Sur le papier,
le ministère de la Culture promet concerts, expositions
et manifestations culturelles dans la wilaya. 42 pays, dont 21 membres
de l'Organisation islamique pour l'éducation,
les sciences et la culture, prendront part aux festivités.
Plusieurs monuments historiques de la capitale accueilleront le
public, à l'image du pont Salah Bey, inauguré en
juillet dernier, du Musée des arts et expressions culturelles,
du Musée de Cirta ainsi que du Musée d'art moderne
de Constantine. Des manuscrits ancestraux
de oulémas seront exposés
pour la première fois lors de la manifestation qui rassemblera
aussi des artistes de la nouvelle scène musicale algérienne.
Sont annoncés le chanteur algérien Abdi l'Bandi,
l'Ensemble national de musique arabe de Palestine ainsi que le
groupe américano-afghan Crossroads Project.
Des maisons d'édition seront aussi impliquées :
les éditions Alger Livres qui projettent la traduction en
arabe de certaines de leurs ouvres, dont La Chute de Hadj Ahmed
Bey et du Beylicat de Constantine, de Charles Feraud et Histoire
de la Numidie et des Maurétanies, de Louis Lacroix. En pratique,
plusieurs personnalités de Constantine déplorent
le retard pris dans l'organisation et s'inquiètent de la
rénovation du patrimoine qui, comme à Tlemcen, capitale
de la culture islamique en 2011, promet déjà d'être
bâclée.
Nedjma Amrani
Le Temps d'Algérie - 7 octobre 2014 Réhabilitation de la Medersa et de l'ex-monoprix à Constantine
: des entreprises étrangères pour redynamiser les
chantiers
Les travaux de réhabilitation de la Medersa et de l'ex-monoprix vont être
confiés à des entreprises étrangères pour redynamiser
les chantiers et permettre leur achèvement avant le coup d'envoi de la
manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe", a décidé,
mardi, le wali, Hocine Ouadah.
Le chef de l'exécutif local qui effectuait une visite d'inspection
de ces deux projets, initialement confiés à des opérateurs
locaux, constatant que les travaux étaient "bien loin d'avancer à la
cadence souhaitée", a demandé au directeur des équipements
publics de procéder "immédiatement" à des consultations
avec les entreprises Chinoises chargées de la réhabilitation
des hôtels Panoramic et Cirta en vue de leur confier ces deux chantiers. La réhabilitation de la Merdersa, futur centre dédié aux
figures historiques de Constantine, et des locaux de l'ex-monoprix, à transformer
en musée d'art contemporain, sont d'une "extrême importance dès
lors que cette opération a été décidée dans
des circonstances spéciales exigeant, aujourd'hui plus qu'avant, de
renforcer la cadence pour permettre à la ville d'abriter cet évènement
culturel loin de tout stress", a souligné le wali. Le wali a également décidé, lors de cette sortie de terrain,
de prendre des sanctions à l'encontre des entreprises homologuées
par la Sonelgaz et qui n'ont pas répondu favorablement à la réquisition
signée par l'administration locale pour l'accomplissement des travaux
de transfert des câbles électriques entravant l'avancement des
travaux de réhabilitation des 434 bâtiments situés sur
les accès et axes protocolaires de la ville. Huit (08) entreprises sur les onze (11)
réquisitionnées dans
le cadre de ce chantier ont refusé de travailler, "ce qui est illégal",
a déclaré M. Ouadah, ajoutant que ces entreprises verront leurs
agréments retirés, tandis que les travaux seront confiés à la
Sonelgaz. Par ailleurs, des instructions "fermes" ont été signifiées
aux responsables de la Sonelgaz à l'effet d'accélérer
le raccordement au réseau électrique de la salle de spectacles
de type Zenith, en cours de travaux à la cité Zouaghi-Slimane,
sur les hauteurs de Constantine. S'agissant du projet de réalisation du pavillon d'expositions dans
l'environnement immédiat de cette salle de spectacles, le wali a donné à l'entreprise
de réalisation un délai courant jusqu'au 27 octobre prochain
pour la pose de la charpente métallique, faute de quoi, a-t-il averti,
le marché sera "résilié". Tous ces projets, auxquels il faut ajouter
la réhabilitation des maisons
de la culture Malek-Haddad et Mohamed-Laïd Al Khalifa, de l'ex-siège
de la wilaya, des hôtels Cirta, Panoramic, ainsi que l'achèvement
du grand hôtel Marriott, figurent parmi les priorités des autorités
locales, a fait savoir M. Ouadah.
Au cours de cette même visite, le wali a également inspecté les
chantiers de réalisation du salon d'honneur de l'aéroport international
Mohamed-Boudiaf les travaux de construction d'une bibliothèque urbaine
et d'un musée à Bab el Kantara ainsi que la réhabilitation
de l'esplanade de la mosquée Emir-Abdelkader.
El Watan - 9 octobre 2014La thèse et l'antithèse
Constantine capitale
de la culture arabe La thèse et l'antithèse.
Dans ce chantier grandeur nature, l'on ignore finalement qu'elle rôle
est assigné
aux élus locaux ou encore au wali.
Plus de 60 milliards de dinars, deux ministres, deux walis,
trois commissaires, des partisans et des détracteurs, le tout sur fond d'opacité totale
quant à l'évolution des préparatifs inhérents à la
manifestation de 2015. En somme, ce rendez-vous événementiel
constitue l'axe principal autour duquel tourne 24 heures sur 24 la planète
Constantine pour que cette ville antique soit prête à accueillir
ses invités sans avoir à en rougir. Le pari est-il pour autant
gagné ? A six mois du lancement officiel de la manifestation «Constantine
capitale de la culture arabe», la manifestation suscite bon nombre d'interrogations
et autant d'inquiétudes sachant que pas mal de projets en voie de réalisation
accusent un retard certain sur les prévisions initiales.
Du coup, la pression est grande et inévitablement la course dans la
précipitation à l'achèvement des travaux impactera la
qualité. Pourtant le temps ne manquait pas et l'argent non plus.
L'Etat a alloué une enveloppe plus que généreuse pour
que les projets jugés nécessaires pour le bon déroulement
de cet événement soient achevés conformément aux
délais impartis. Malgré cela, l'on assiste à des retards
tous azimuts, des projets confiés de gré à gré loin
de toute transparence. Comment la cagnotte débloquée pour 2015
est-elle réellement gérée? Par qui et comment? Les travaux
engagés ont engendré un véritable embrouillamini. Dans ce chantier grandeur nature qu'est devenu la ville de
Constantine, entre réfection d'immeubles et de trottoirs, construction de nouveaux édifices,
réhabilitation, colmatage et rénovation - les adjectifs ne manquent
pas- l'on ignore finalement qu'elle rôle est assigné aux élus
locaux ou encore au wali de Constantine. Ont-ils un droit de regard sur les
modalités liées à l'octroi de projets aux nombreux entrepreneurs «recrutés» pour
l'occasion et dont la plupart sont issus en dehors de la wilaya de Constantine,
d'Alger particulièrement ? Un modus operandi discutable Par ailleurs, depuis la désignation de Constantine pour accueillir
la manifestation en mars 2013, des changements ont été opérés à la
tête du ministère de la Culture et de la wilaya de Constantine.
Il y a eu également remplacement des deux premiers commissaires désignés
pour suivre le bon déroulement des préparatifs. Forcément,
l'on s'interroge si «l'esprit» originel conféré aux
projets de 2015, est respecté par les différents successeurs,
chacun à son niveau, d'autant qu'il y a un manque de communication criant
de la part de ces derniers. Les visites d'inspection sont légion, certes,
mais point de bilan, ne serait-ce que mensuel, visant à éclairer
l'opinion publique et la presse, d'autant que cet événement fait
partie actuellement de l'air qu'ils respirent, car cet air pollué, chargé de
particules de ciment et de gravats le leur rappelle quotidiennement.
Cela étant, il serait toutefois inconvenant de ne pas relever qu'au-delà du
modus operandi plus que discutable conféré à cette «joute» culturelle,
certains projets en cours constituent une opportunité certaine pour
la ville des ponts d'émerger de sa torpeur. Le Zénith et la salle
des expositions, notamment, sont perçus comme une réelle expérience
qui favorisera l'adéquation de l'antique Cirta avec les standards caractéristiques
des grandes agglomérations.
Pour résumer le tout, il est patent que les 365 jours de 2015 sont
d'ores et déjà intensément vécus et commentés.
Partisans et détracteurs se disputent jusqu'à la pertinence de
cet événement. Mais point de contributions et encore moins de
polémique argumentée !
Quant à l'université, la tête pensante de la société,
elle reste étrangement loin ou éloignée de cette manifestation.
Pourtant, la quintessence de ce rendez-vous implique des débats
en amont.
Lydia Rahmani
Le Temps d'Algérie - 11 octobre 2014 Constantine, capitale
de la culture arabe : l'événement
signera la renaissance culturelle de la ville (ministre)
La manifestation "Constantine, capitale 2015 de la culture arabe" signera la "renaissance
culturelle" de l'antique Cirta, a indiqué, samedi, la ministre de la
Culture, Nadia Labidi. S'exprimant au cours d'une
conférence de presse consacrée à la
présentation des grandes lignes du programme des activités culturelles
prévues dans le cadre de ce grand événement, la ministre
a précisé que "renaissance" et le terme qui sied le mieux à une
cité dont "les femmes et les hommes ont ouvré, tout au long de
l'Histoire, à porter des projets de renouveau de la société algérienne". Mme Labidi, affirmant que
le programme préliminaire de la manifestation
a été élaboré "en concertation avec toutes las
parties concernées", a tenu à souligner que ce programme "reste
ouvert à toutes les suggestions et propositions qui viendraient à être
formulées durant toute l'année de cet événement". Elle a également ajouté que la "pérennisation" et la "rentabilisation" des
infrastructures culturelles réalisées dans le cadre de cet événement,
ainsi que la perpétuation de l'acte culturel lui-même dans la
ville des ponts, au-delà de l'année 2015, demeure "le principal
objectif" de cette manifestation "grandiose". A une question relative à la prédominance des ponts de Constantine
dans le spot publicitaire de l'événement, par rapport à d'autres
symboles de l'Histoire de la ville, Mme Labidi a indiqué qu'il s'agit-là d'une
manière de "se réapproprier les ponts qui restent l'identité de
la cité". De son côté, le commissaire de l'événement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe", Sami Bencheikh El Hocine, a indiqué que
le coup d'envoi de l'événement culturel, prévu le 16 avril
2015 sera marqué par "beaucoup d'éclat". Il a fait part, à ce propos, d'une "parade dans les principales artères
du centre de Constantine, animée par les représentants des pays
conviés et des six régions représentatives de l'Algérie". L'ouverture officielle de l'événement, a poursuivi le commissaire
de la manifestation, sera donnée à la nouvelle salle "Zénith" de
la cité de Zouaghi par l'Orchestre national symphonique (ONS), sous
la houlette du maestro Amine Kouider, l'orchestre de musique andalouse suivi
d'un spectacle, actuellement en cours de préparation, devant être
présenté par le ballet national, dans une grande fresque qui
retracera l'histoire de Constantine. L'ouverture de cet événement culturel sera également
marquée par un spectacle son et lumière baptisé "Murmures
du Rocher" qui marquera le coup d'envoi de l'illumination de ponts et des édifices
emblématiques de l'antique Cirta, a-t-on noté. Au cours de la présentation des grandes lignes du programme d'activités
culturelles de cet événement, le logo de la manifestation, validé par
le ministère de la Culture, a été présenté. Le budget alloué aux activités culturelles de la manifestation "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" est de l'ordre de sept (7) milliards de
dinars, a-t-on également noté.
•
Constantine, capitale de la
culture arabe : un programme conçu
pour mettre en valeur l'identité de l'antique Cirta (commissaire)
Le programme d'activités culturelles prévu lors de la manifestation "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe" mettra en valeur l'identité de l'antique
Cirta, ses trésors historiques, artistiques et culturels, a indiqué samedi à Constantine
le commissaire de l'événement, Sami Bencheikh El Hocine.La manifestation retracera l'histoire
millénaire d'une des plus vieilles
cités du monde, et mettra en valeur son architecture, ses traditions
ancestrales et sa musique, a déclaré M. Bencheikh El Hocine au
cours de la présentation des grandes lignes du programme des activités
culturelles. Affirmant qu'à travers l'histoire de Constantine, le commissariat de
la manifestation ouvre à présenter aux pays arabes, l'histoire
de toute l'Algérie, son savoir-faire et son savoir-vivre, il a également
souligné "l'apport de la société civile dans la réussite
de tel événement". Les grandes lignes du programme d'activités culturelles englobent des
expositions thématiques, d'autres expositions liées au patrimoine,
accompagnées d'édition de livres, aux côtés de l'organisation
d'un grand salon dédié à la sculpture algérienne
Plus de 1.000 ouvrages traitant de différents domaines de la connaissance
seront édités à cette occasion, en plus de l'organisation
de journées d'études, de colloques et de salons se rapportant
au livre et à l'édition. Au chapitre de la musique, le programme
comprend l'organisation de plus de 180 grands concerts, tout au long de l'année de la culture arabe que
durera l'événement, en plus de 36 spectacles thématiques
qui seront proposés au Palais du Bey, et de la tenue des "Nuits de la
musique et de la chanson arabes". Des spectacles du ballet national et
des ballets des pays hôtes seront également
programmés, ainsi que trois (3) festivals de danses (arabes, africaines,
folkloriques et contemporaines). Le 4ème art ne sera pas en reste puisque pas moins de 108 représentations
seront organisées à Constantine et plus de 200 autres dans les
wilayas de l'est du pays. Deux cafés-théâtres seront également
créés et proposeront deux spectacles par semaine. Dans le domaine du patrimoine, il est
prévu, entre autres, l'enregistrement
d'un grand album intitulé "Malouf de Constantine, Anthologie", comprenant
36 CD, ainsi que l'enregistrement et l'édition de 8 coffrets de CD et
de DVD de différents artistes de Malouf, d'Aroubi, de Mahjouz et de
chant Aïssaoua. Des documentaires sur la confrérie des Aïssaoua, du Diwan, et
des Chouyoukhs de la musique de Constantine seront également réalisés à l'occasion
de cette grande manifestation.
•
Constantine, capitale de la
culture arabe : de grandes opérations
citoyennes pour sensibiliser la population (commissaire)
De grandes opérations citoyennes ciblant la population constantinoise
seront lancées en octobre et en novembre 2014 en prévision de l'évènement "Constantine,
capitale 2015 de la culture arabe", a indiqué samedi à Constantine
le commissaire de la manifestation Sami Bencheikh El Hocine. Baptisée "Les éboueurs du Rocher", l'opération consistera à nettoyer
les gorges et les berges du Rhumel, et sera suivie d'un concours du "plus beau
quartier de la ville", destiné à impliquer les constantinois
dans les préparatifs de cet événement culturel exceptionnel. Une grande opération citoyenne de don du sang au profit des hôpitaux
de la ville sera également parrainée par le commissariat de cette
manifestation culturelle, a ajouté M. Bencheikh El Hocine, soulignant
que l'événement doit également constituer "un moment de
solidarité". Par ailleurs, un programme spécial pour la célébration
du 60ème anniversaire du déclenchement de la Révolution,
comprenant spectacles, parades de scouts avec retraite aux flambeaux, feux
d'artifice sur les ponts, sera également organisé, a-t-on noté.
Entre décembre 2014 et février
2015, plusieurs événements
sportifs (tournois inter-quartiers de football, marathon des ponts.) seront
aussi organisés, a-t-on encore souligné, précisant que
l'objectif est de "renforcer la cohésion sociale et promouvoir l'engagement
des jeunes constantinois pour leur ville".
El Moudjahid - 12 octobre 2014La
ministre de la culture à Constantine : « Faire
de l'antique Cirta un pôle de culture et de savoir» La
manifestation débutera le 16 avril 2015. De notre envoyé spécial : Kader Bentounès Pour dévoiler le programme initial de la manifestation
culturelle phare de l'année 2015, à savoir «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015» une conférence
de presse a été organisée, hier, au siège
de l'Assemblée populaire de la wilaya de Constantine, par
la ministre de la Culture, Nadia Labidi, le coordinateur général
de la manifestation, Houcine Bencheikh, le wali de Constantine,
Hacene Ouadah, et le chargé de communication, Yazid Aïd
Hamadouche. «Le début de cette manifestation aura
lieu le 16 avril 2015 », c'est la déclaration
faite par la ministre de la Culture, Mme Nadia Labidi lors de cette
rencontre qui a réuni un nombre important d'intellectuels
et d'artistes de renom de la capitale de l'Est de même qu'un
parterre de journalistes et de responsables du comité d'organisation.
La ministre de la Culture a également mis l'accent sur « la
grandeur de cette manifestation qui ne sera que bénéfique pour
la ville de Constantine, à court, moyen et long terme, en faisant d'elle
un carrefour culturel important et un pôle de savoir ». Par
ailleurs, elle a mis en exergue l'implication des autres portefeuilles de l'exécutif
pour parvenir à respecter les délais de réalisation, et
réussir la manifestation : « Le wali de Constantine
reçoit chaque semaine des délégations ministérielles
qui veillent sur le bon déroulement du programme de cette grandiose
manifestation, il ne faut pas oublier que celle-ci est intersectorielle et
concerne donc la plupart des départements», a-t-elle déclaré
Une inauguration grandiose
L'ouverture de la manifestation culturelle devrait se dérouler en deux
parties : la première, folklorique et festive, aura lieu le 15
avril 2015 au soir, avec comme orientation de faire participer le public à la
cérémonie d'ouverture. En effet, un programme varié est
prévu pour toucher toute la ville avec la participation de 21 pays à travers
des spectacles d'expression musicale et chorégraphique, ainsi que six
régions d'Algérie pour démontrer le riche patrimoine culturel
du pays. Au programme nocturne, une illumination de la ville et ses grandes
artères, ainsi que des feux d'artifices sont également prévus
pour faire de l'événement un moment inoubliable pour les Constantinois
qui sortiront dans les rues pour l'occasion. La deuxième partie sera
officielle et devrait se dérouler le 16 avril 2015, coïncidant
avec la journée du Savoir, avec au programme un méga-concert
qui devrait avoir lieu dans la nouvelle salle de spectacles le Zénith
animé par l'orchestre symphonique national en collaboration avec les
orchestres régionaux et le ballet national algérien.
Un programme riche et varié
Mme Nadia Labidi a souligné lors de son allocution que le programme
de cette manifestation n'est pas définitif et qu'il est toujours ouvert à toutes
les propositions, ajoutant que « les propositions déjà émises
sont aux dimensions de l'envergure culturelle et historique de Constantine,
l'une des plus anciennes villes de la Méditerranée ».
Des départements sont mis en place pour organiser la manifestation,
selon Houcine Bencheikh, représentant différents arts et activités
intellectuelles, à l'instar des expositions avec cinq rétrospectives
consacrées à différents artistes, l'organisation de sept
expositions thématiques. Le département de musique proposera entre
autres plus de 195 concerts, et 36 spectacles thématiques au Palais
Bey. Le monde livresque éditera plus de 1.000 ouvrages, dans différents
domaines, avec l'organisation de journées d'études, de colloques
et de salons se rapportant au livre et à l'édition. Un riche
programme est prévu pour le quatrième art, avec l'organisation
de 108 spectacles de théâtre dans les wilayas de l'Est, durant
l'année, ainsi que l'organisation de spectacles d'humoristes pour ne
citer que cela, un programme varié de danses et chorégraphies
est également prévu, ainsi que 17 rencontres et colloques aux
diverses thématiques. Le septième art produira 5 longs
métrages et 9 documentaires, et des projections en avant- première
sont prévus à raison de 3 ouvres par mois, sur l'année.
Les ouvres en question seront reprises dans les wilayas limitrophes le même
mois. Quatre semaines culturelles par mois seront dédiée chacune à une
wilaya du pays, ainsi que l'organisation de semaines culturelles dédiées à chaque
pays arabe participant. Par ailleurs, le patrimoine a eu une grande part du
programme afin de redonner à la ville de Constantine toute son aura,
avec des travaux de réhabilitation des secteurs patrimoniaux protégés
de Constantine, la réalisation de fouilles archéologiques, la
restauration de Dar Salah El Bey et tant d'autres projets, d'autres part, le
patrimoine immatériel verra un dynamisme avec des projets ambitieux à l'exemple
de l'édition de « Malouf de Constantine, anthologie » comprenant
36 CD, l'enregistrement de l'édition de 8 coffrets CD, livret DVD, de
différents artistes Malouf, Aroubi et Mahjouz, sans oublier des films
documentaires et la création d'un orchestre régional de Constantine
et d'une école de musique.
De grands projets et un budget conséquent
Dans son côté, le wali de Constantine a affirmé que les
projets d'infrastructures culturelles devant être construites en cette
occasion ne seront pas tous livrés. Certains seront réceptionnés à temps,
et d'autres le seront à la veille du coup d'envoi de cette manifestation.
Néanmoins, cela ne signifie pas que les autres projets ne seront pas
finalisés, et c'est la ministre de la Culture qui a tenu à rappeler
que ceux-ci seront bénéfiques pour la ville de Constantine et
ses habitants. Par ailleurs, Youcef Bencheikh a déclaré que le
budget alloué aux manifestations culturelles est de sept milliards de
dinars. Un budget conséquent qui se réparti comme suit :
4 milliards relevant au titre de 2014, 2 milliards au titre de 2015 et 1 milliard
comme complément au titre de 2016.
K. B.
El Watan - 28 octobre 2014 Mise à niveau du vieux bâti
en perspective de 2015
De la réhabilitation au simple ravalement de façades
Les travaux risquent de connaître de sérieux retards à cause
des lourdeurs bureaucratiques. Les travaux de réhabilitation d’une partie de l’ancien
patrimoine immobilier de la ville de Constantine, inscrits dans
le cadre du programme d’accompagnement des projets en cours
de réalisation, en perspective de la manifestation 2015,
risquent de prendre un sérieux retard sur les prévisions.
Pire, l’opération de réhabilitation d’un
total de 343 immeubles anciens risque de se transformer en une
simple opération de …ravalement de façades.
Ni plus ni moins.Initialement prévue pour fin 2014, la finalisation des
travaux de réhabilitation des vieilles bâtisses concernées
prendra certainement beaucoup plus de temps à cause notamment
des lourdeurs bureaucratiques. Certaines sources proches du dossier évoquent à cet
effet, le mois de février voire mars pour que la rénovation
des immeubles concernés soit achevée. Le problème
réside, selon notre source, dans l’octroi tardif des
ordres de services (ODS) et la signature des marchés par
les entreprises étrangères retenues. «Les entreprises étrangères
chargées de la réhabilitation ne signeront le marché que
cette semaine.Elles viennent également de recevoir les ODS. Ces entreprises
ont entamé les travaux par anticipation pour ne pas trop
perdre de temps car la procédure réglementaire aurait
pris beaucoup plus de temps, mais malgré cela les travaux
n’ont pas beaucoup avancé», nous dit-on. En
effet, en dépit de ce prétendu gain de temps les
travaux piétinent, car les entreprises étrangères
engagées dans ce processus de relooking attendent depuis
plusieurs semaines que le financement nécessaire à l’importation
de matériaux spécifiques et de main d’œuvre
qualifiée soit enfin débloqué.Entamés au mois d’août 2014, les travaux relatifs à la
mise à niveau du vieux bâti de Constantine devaient
durer environ six mois et cibler l’étanchéité des
terrasses, la réfection des vieilles toitures, la réfection
des cages d’escaliers et le ravalement des façades.
Or, avec le retard enregistré dans la signature des marchés
et l’octroi des ODS, l’ambitieux programme de réhabilitation
de ces immeubles pourrait être revu à la baisse et
se transformer en un simple ravalement de façade. «Les
travaux ont pris un mauvais départ. Les choses ont été faites
tardivement, dans la précipitation.Ces projets constituent
une chance inespérée pour
Constantine d’acquérir de nouvelles infrastructures
et des immeubles rénovés, mais il aurait fallu engager
ce grand chantier dans les temps pour que tout soit exécuté correctement
loin de tout bricolage dicté par les retards importants
enregistrés sur les prévisions», déplore
une source proche de la wilaya. Malheureusement, au regard des
lenteurs et des retards qui caractérisent la plupart des
projets inscrits dans le cadre des préparatifs pour le rendez-vous
de 2015, l’irrespect des délais de réalisation
est devenue une marque déposée caractérisant
le méga chantier portant le sceau de 2015.
Lydia Rahmani
APS - 30 octobre 2014
Constantine, capitale
de la culture arabe 2015 : réception
du tiers des projets de restauration en avril
Le
tiers des projets de restauration des biens protégés à Constantine
-capitale de la culture arabe 2015- seront réceptionnés
en avril 2015, a annoncé le directeur général
de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels
protégés, Abdelouahab Zekagh. "Le tiers de ces projets seront réceptionnés avant
le lancement de la manifestation, le second tiers pendant et le
tiers retant après ce rendez-vous culturel, a fait savoir
M. Zekagh sur les ondes de la chaîne I de la radio nationale. Les festivités de la manifestation Constantine, capitale
de la culture arabe s'étalleront du 16 avril 2015 au 15
avril 2016. La restauration "demande du temps et il y a plus de 80 points
d'intervention entre Ksour, bains maures et mausolés...",
a-t-il fait remarquer ajoutant que les rénovations à Constantine "avoisinent
les 40% du total des opérations de restauration des biens
culturels protégés de la ville". "Les travaux de restauration ont été confiés à des
sociétés mixtes algériennes et étrangères
dont des sociétés turques" afin d'"accélérer
la cadence" de réalisation.
Selon le responsable, les
préparatifs de cette manifestation "avancent
bien" ainsi que les nouveaux projets.
APS - 5 novembre 2014
Un méga-parc réceptionné avant l'ouverture
de "Constantine capitale 2015 de la culture arabe"
Le
projet d'aménagement d'un méga-parc citadin
dans l'ex-quartier du Bardo, au coeur du Vieux Rocher, sera réceptionné "avant
l'ouverture de la manifestation Constantine capitale 2015 de la
culture arabe", ont indiqué mercredi les services de la
Société d'architecture et d'urbanisme (SAU). S'étendant sur une superficie de 65 hectares, ce parc écologique,
le premier du genre à l'échelle du pays, sera composé d'un
jardin botanique, d'un cours d'eau de près de 2,5 km, de
cascades et d'espaces forestiers aux alentours du Rhumel, a-t-on
souligné à la SAU, bureau chargé du suivi
des travaux. Le parc urbain de Constantine
est en construction sur le terrain où étaient implantées des habitations aujourd'hui éradiquées
dans le cadre d'une vaste opération de relogement lancée
par les autorités locales en 2009, a-t-on rappelé de
même source, faisant part de l'impact qu'aura également
ce projet dans "le développement de la ville sur le plan
du design". Le futur parc citadin du
Bardo occupera plus de la moitié de
ce quartier qui s'étend sur une superficie de 110 hectares,
a-t-on également indiqué à la SAU, rappelant
que la réalisation de ce projet est confiée à un
groupement algéro-italien.
Selon les responsables chargés de la réalisation
de ce projet, les "quelques contraintes" entravant l'avancement
des travaux, notamment l'existence de trois habitations précaires
sur l'emprise du projet, sont "en voie de résolution, dès
lors que ces logements seront évacués "incessamment" et
leurs occupants relogés.
El Watan - 5 novembre 2014Des toilettes publiques japonaises pour
la ville
Durant plusieurs années, l'APC n'a jamais pensé doter
la ville de ce genre d'installations, mais il a fallu cet évènement
pour s'en rendre compte.Les services de la municipalité de Constantine
s'apprêtent à contracter
un marché avec une société privée nippone pour
la livraison et l'installation de toilettes publiques en préfabriqué.
Et pour accélérer les procédures administratives inhérentes à cette
opération, l'APC a été autorisée à recourir
au fameux système de gré à gré, qui a pignon sur
rue ces derniers temps à l'occasion de la préparation du rendez-vous
culturel de 2015. Une importante enveloppe
financière de l'ordre de 36 millions de dinars
va être dégagée par la municipalité pour l'installation
de 6 toilettes publiques qui seront implantées à divers endroits
de la ville (centre-ville, aux alentours du CHUC, cité Daksi.), avons-nous
appris de source proche de l'APC de Constantine. La pose devrait avoir lieu d'ici le
début du mois de décembre
2014 et s'achever à la fin du même mois, sachant que les raccordements
nécessaires ne réclament pas beaucoup de temps. Voilà donc
une action louable, mais qui s'apparente beaucoup plus à une opération
de Com'. En clair, que ne ferait-on pas pour satisfaire les visiteurs ! Quant
au citoyen lambda, qui aura attendu . 2015 pour que l'auguste APC daigne penser à le
soulager, il n'en bénéficiera, en fait, que par effet de transitivité. Une incongruité déconcertante dont nous gratifient les officiels
constantinois qui se sont ingéniés depuis des années à «dépouiller» Constantine,
désignée ville la plus propre d'Algérie en 1987, de ses
attributs. Du coup, bien que ce soit une belle ville, Constantine est, paradoxalement,
une ville bien sale ! Non pas à cause des travaux de réhabilitation
dont elle fait l'objet depuis quelques mois, elle l'est déjà depuis
de nombreuses années. C'est un triste constat également établi par des étrangers
de passage, séduits d'une part par la beauté des gorges du Rhumel
ou encore la majesté du pont de Sidi M'cid, mais écoeurés,
d'autre part par l'amoncellement des ordures à chaque coin de rue. Est-ce
normal d'accueillir des milliers de visiteurs dans une ville éprouvant
du mal à gérer ses ordures domestiques ? Insalubrité ingérableRéhabiliter, colmater, retaper et réaménager une partie
des infrastructures culturelles de Constantine pour que celle-ci fasse bonne
figure constitue indéniablement une chance unique pour cette ville millénaire
de se mettre à niveau, mais il est inconcevable qu'elle reçoive
ses invités dans un environnement insalubre. Dépenser des milliards
de dinars pour révolutionner la ville et laisser les déchets
l'enlaidir serait un véritable revers pour les organisateurs de la manifestation
de 2015. Cela dit, la gestion des déchets issus de l'activité domestique
des ménages de Constantine a toujours été catastrophique.
Un véritable noud gordien pour les services de l'APC qui éprouvent
beaucoup de difficultés à se débarrasser des 400 tonnes
d'ordures journalières à cause, notamment, de «l'éloignement
de la décharge publique de la commune de Benbadis et des atermoiements
de la direction de l'environnement qui tarde à prendre les choses en
main pour transformer la décharge du 13ème kilomètre
(sur la route d'Ain Smara, ndlr) en centre de transfert», relève à ce
sujet notre source. Celle-ci met également en exergue le manque de civisme des citoyens
irrespectueux des horaires relatifs au ramassage des ordures et qui participent
ainsi à accentuer le problème. «Nous faisons actuellement
2 rotations par jour uniquement, car les camions de l'APC prennent énormément
de temps pour arriver à la décharge de Benbadis alors qu'il faudrait
en faire 5 à 6 pour que les quartiers de la ville soient complètement
propres. Il faut dire aussi que les gens jettent
leurs ordures indépendamment
des horaires fixés pour le ramassage», nous dit-on, par ailleurs.
Pour que tout soit réellement prêt pour 2015, si l'on se base
sur les promesses et les allégations des autorités concernées,
Constantine a besoin, plus que jamais, d'une opération de décrassage
pour que le regard des convives attendus ne soit pas agressé par des
détritus qui n'ont aucune raison d'être.
Lydia Rahmani
El Watan - 14 novembre 2014 Un musée
moderne pour Constantine
Il est connu de tous que la manifestation «Constantine, capitale de la
culture arabe 2015» est la source de plusieurs projets architecturaux,
parmi eux le projet de réalisation d’un Musée d’art
et d’histoire, sous l’égide de la wilaya de Constantine,
maître d’ouvrage, en accord avec le ministère de la Culture. Ce nouveau musée sera situé à Bab El Kantara,
au bord des gorges donnant sur le Rhumel, l’édifice
dialogue avec la Médersa de Constantine. Son architecture
se présente comme un dispositif de cadrage photographique
du paysage environnant, un site exceptionnel de beauté.
Ce musée de 6000 m2 vient étoffer l’offre culturelle
de la ville, déjà riche de quelques lieux du patrimoine.
Un véritable outil moderne au service des commissaires et
des conservateurs de musées, qui permet de déployer à travers
de grands plateaux des scénographies pour des expositions
temporaires spectaculaires. Ces derniers sont dotés de tous
les moyens sophistiqués de présentation que permettent
les grandes hauteurs de sous-plafond, propices à ce type
de muséographie. Aussi, les espaces d’exposition permanents,
quant à eux, vont abriter des collections importantes, notamment
celles se trouvant à l’étroit dans les archives
du musée Cirta, le musée emblématique de la
ville.
Faten Hayed
Le Temps d'Algérie - 19 novembre 2014 Constantine, capitale
de la culture arabe: "Privilégier
la restauration professionnelle à la restauration superficielle"
La ministre de la Culture Nadia Labidi a affirmé, mardi à Alger
que son secteur avait "opté pour la restauration professionnelle de haut
niveau de certaines infrastructures à Constantine au lieu de la restauration
superficielle", ce qui explique le "retard" accusé dans la réception
des projets en prévision de la manifestation Constantine, capitale de
la culture arabe prévue le 15 avril 2015. Dans un entretien accordé au
quotidien Echorouk, Mme Labidi a estimé que "la restauration de certaines
infrastructures culturelles nécessitent une restauration professionnelle
de haut niveau", ajoutant que ces projets "seront réceptionnés
au cours de l'année".
La ministre a indiqué que son secteur "a voulu tirer les enseignements
des expériences passées et a préféré maintenir à leurs
postes les cadres qui ont participé à ce genre de manifestations",
rappelant la mise en place d'un "groupe de travail à Constantine chargé du
suivi des projets en coordination avec le wali et les autorités locales
et d'un autre groupe à Alger".
S'agissant de la cérémonie d'ouverture de la manifestation, Mme
Labidi n'a pas écarté la participation de certaines compétences étrangères
qui jouissent d'une expérience avérée en la matière,
soulignant que "la touche principale sera apportée par la wilaya de Constantine
qui jouit d'un riche patrimoine culturel et artistique".
Mme Labidi a souligné que l'ouverture de la manifestation sera marquée
par "un grand spectacle chorégraphique programmé pour le 17 avril",
ajoutant que "le 70ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945 sera également
commémoré parallèlement à la mise en place d'un programme
spécial en hommage à la défunte Warda el djazaïria".
[...]
La Tribune - 13 janvier 2015 Constantine, capitale... des retards!
Plusieurs projets ne seront
pas prêts en avril 2015
Il n'y a aucun doute quant à la rareté des structures
culturelles. À l'exception du Zénith de 3 000 places,
du Palais de la culture et de la Maison de la culture, Constantine
n'a aucune salle de cinéma hormis deux petits espaces nouvellement
réalisés. Les six autres cinémas de la ville
sont toujours fermés et la Cinémathèque, entièrement
rénovée, donne plus l'image d'un capharnaüm
que d'un espace public de projection Il est désormais acquis que Constantine ne sera pas prête
pour accueillir dans les meilleures conditions la manifestation
culturelle dont l'ouverture est prévue pour avril 2015 et
qui devrait s'étaler sur toute une année. Cette certitude,
tous les journalistes, sans exception, en étaient persuadés
depuis le jour où la décision a été annoncée
et nul parmi les confrères ne s'est épargné le
fait de le souligner comme dans une sorte de défi, parce
que connaissant profondément la nature des engagements pris
par les pouvoirs publics locaux, d'une part, et le dilettantisme
des acteurs de l'exécutif qui fait que justement rarement
projet aboutisse dans les délais. Ce n'est pourtant pas
faute de délai
dont ont bénéficié ces mêmes pouvoirs
publics locaux depuis la fin de l'année 2012. À cette
période, le gouvernement emboita le pas à la décision
de l'Alecso de faire de cette wilaya de l'Est la capitale de la
culture arabe pour l'année 2015. C'est au cours du forum
qu'organise chaque semaine la radio locale que le secrétaire général de la wilaya, qui
remplaçait en dernière minute son supérieur
hiérarchique, le reconnaissait, dimanche dernier, s'autorisant
même une plaidoirie pro domo quant aux retards sur au moins
60% des projets prévus pour donner à l'évènement
son lustre et surtout faire honneur au pays qui l'accueille, déclarant
avec une formidable contenance que «... pour que tout soit
clair, la majorité des gens pensent que tous les projets
prévus dans le cadre de la manifestation devraient être
obligatoirement prêts. Cela n'a jamais été un
engagement et je dirais même que ça dépasse
l'entendement, ensuite, la manifestation s'étale sur toute
une année et par voie de conséquence les projets
programmés seront graduellement livrés». Ce
qui pourtant, compte tenu du rythme d'avancement des travaux sur
chaque opération, relève tout simplement de la gageure.
Le fonctionnaire ajoutant : «Bien entendu, au 16 avril 2015
certaines structures doivent être prêtes à l'image
de la salle d'honneur de l'aéroport Mohamed-Boudiaf pour
accueillir avec le faste voulu les illustres visiteurs de la ville,
il y aura également le Mariott qui sera fonctionnel, selon
les assurances que nous avons obtenues, à partir du mois
prochain.» Selon le représentant de la wilaya, la
cité universitaire de jeunes filles 2 000 lits, située à hauteur
dudit complexe, lui serait annexée compte tenu de l'aisance
du secteur universitaire dans la wilaya de Constantine en matière
de structures d'hébergement destinées aux étudiants.
Le directeur général de SCH, de laquelle relève
le Mariott, devrait être présent dans les deux ou
trois jours à venir dans la ville des ponts pour des entretiens
en ce sens et surtout des voies et moyens de faisabilité d'une
telle démarche. Quoiqu'il en soit, la question semble réglée
dans la mesure où la CJF 2 000 serait réaménagée
en institut de formation hôtelière. Il n'y a cependant
aucun doute quant à la rareté des structures culturelles, à l'exception
du Zénith, cette salle de spectacle de 3 000 places, du
Palais de la culture Malek-Haddad et la Maison de la culture Mohamed
Laïd-El Khalifa, entièrement repris et, bien entendu,
aucune salle de cinéma hormis deux petits espaces nouvellement
réalisés. Soulignons toutefois, que les palais et
la maison de la culture ont vocation à remplir les fonctions
de salle de cinéma, sauf qu'ils ne disposent
plus d'équipements pour les projections depuis près
d'une vingtaine d'années. Les six autres cinémas
de la ville sont toujours fermés au moment où la
salle de répertoire de la Cinémathèque, entièrement
rénovée,
donne plus l'image d'un capharnaüm que d'un espace public
de projection. Les entreprises engagées sur l'opération
ayant déserté les lieux pour créances non
payées par les pouvoirs publics. Enfin le pavillon des expositions,
sur lequel ont énormément
tablé les responsables locaux, construisant quelque part
l'orgueil de la cité sur ce joyau, est malheureusement à l'arrêt
et l'entreprise espagnole de réalisation a été mise
en demeure de reprendre les travaux, «sinon, nous allons
confier ce qui reste de réalisation à une autre entreprise»,
conclura le wali.
Finalement, la ville continuera
de rester un chantier sauf sans doute pour les invités du monde arabe, qui n'auront que
des circuits bien précis à faire pour ne pas être
heurtés par tellement de plaies urbanistiques et une hygiène
qui laisse à désirer.
APS - 13 Janvier 2015Constantine: cellule
de coordination pour accélérer
la réhabilitation de la Medersa et l'ex-Monoprix Une "cellule de coordination" pour suivre des travaux de réhabilitation
de la Medersa et de l'ex- Monoprix sera "immédiatement" mise en place
pour accélérer l'avancement de ces chantiers ouverts dans le
cadre de l'évènement "Constantine capitale de la culture arabe
2015", a indiqué mardi le wali, Hocine Ouadah. Cette cellule sera composée de représentants de la wilaya, des
responsables du bureau d'études concernés et de l'entreprise
chargée de ces projets, a souligné le wali au cours de sa sortie
hebdomadaire sur les chantiers en cours, en prévision de cet évènement
culturel. L'objectif est de donner un "second souffle" à ces deux projets qui
accusent un retard "plus ou moins important", a souligné le wali, précisant
que les sorties de terrain seront "multipliées" pour "voir de plus près
l'avancement des travaux et intervenir si nécessaire". Les membres de la cellule de coordination
effectueront "régulièrement" des
réunions techniques et de concertation pour venir à bout de toutes
les contraintes entravant l'avancement des chantiers et prévenir d'éventuels
problèmes, a indiqué le chef de l'exécutif local, insistant
sur "l'importance de la communication" pour réussir toute entreprise. Estimant "inadmissible" de continuer à travailler "en rangs dispersés" sur
des chantiers revêtant une importance "particulière", M. Ouadah
a appelé les responsables concernés à conjuguer leurs
efforts pour l'achèvement des travaux de réhabilitation de ces
deux structures situées au cour de la ville. La Medersa, une imposante bâtisse de style néo-mauresque, abritera
un centre dédié aux figures historiques et culturelles de l'antique
Cirta, quant aux locaux de l'ex Monoprix, ils seront transformés en
musée d'art contemporain, a-t-on relevé. Le wali qui s'est dit "satisfait" quant à l'avancement des travaux
de construction de la salle de spectacle de 3.000 places, en phase d'achèvement à la
cité Zouaghi-Slimane, a, en revanche, fait part de son mécontentement
devant la lenteur qui persiste dans la réalisation du pavillon d'expositions,
mitoyen de cette salle. Il a indiqué, in situ, que l'administration locale "n'hésitera
pas à appliquer les sanctions prévues par la loi dans ce genre
de situations" et affirmé que les hautes instances du pays ont été informées
au sujet de ce projet, confié à une entreprise espagnole, qui
peine à être réalisé. Au cours de sa tournée, M. Ouadah a également annoncé que
la salle de spectacle de 3.000 places, prévue pour être réceptionnée "fin
février 2015", sera gérée par l'Office national de la
culture et de l'information (ONCI). Le wali avait entamé sa visite par l'inspection des chantiers de réaménagement
de l'esplanade de la grande mosquée Emir-Abdelkader dont une partie
sera réceptionnée avant l'ouverture de l'évènement
culturel que Constantine s'apprête à accueillir dans moins de
4 mois.
Le nouveau salon d'honneur de l'aéroport Mohamed-Boudiaf, les palais
de la culture Malek-Haddad et Mohamed-Laïd Al Khalifa (en réhabilitation),
l'ex-siège de la wilaya et le palais Ahmed-Bey ont également
reçu la visite du wali qui a achevé sa tournée en inaugurant
le centre d'appel local mis en place par le ministère de l'Intérieur
et des collectivités locales.
El Watan - 15 janvier
2015
Retard dans les chantiers
de l'évnement
de 2015
La panique gagne les responsables
La ville des Ponts sera-t-elle
prête le 16 avril prochain pour accueillir
la manifestation Constantine capitale de la culture arabe? Rien n'est moins
sûr. En dépit des déclarations se voulant rassurantes
des responsables des projets liés à cette manifestation, la
visite d'inspection effectuée, hier, par le wali aux différents
chantiers ouverts à travers la ville a révélé que
beaucoup reste à faire pour combler le retard enregistré dans
certains projets. Le pavillon des expositions de Zouaghi est à ce
titre l'exemple le plus approprié pour illustrer cet état de
fait.
Le projet en question connaît en effet un retard considérable à telle
enseigne que le wali a menacé la société espagnole chargée
de la réalisation du projet de résilier son contrat et à ses
torts exclusifs, si la charpente métallique, élément de
base pour la réalisation de la structure n'est pas livrée dans
les trois prochains jours.
Des
retards sont également à signaler dans la réhabilitation
de certaines cités comme au Ciloc, au Coudiat, au boulevard Belouizdad,
mais aussi au Chalet des Pins où les taux d'avancement sont respectivement
de l'ordre de 55, 60, 50 et 40%. Le wali a d'ailleurs instruit les entreprises
réalisatrices de renforcer les chantiers en moyens humains et matériels
pour accélérer la cadence des travaux. Le salon d'honneur de
l'aéroport Mohamed Boudiaf où le wali a fait une courte halte
n'est pas semble-t-il mieux loti. L'on se demande d'ailleurs pourquoi
des ouvriers s'échinaient à badigeonner à grand
renfort de peinture la façade de l'édifice, alors qu'à l'intérieur
et à l'extérieur des travaux de maçonnerie n'ont toujours
pas été achevés. Une manière de procéder
plutôt grossière afin de donner l'illusion que les travaux tiraient à leur
fin. Concernant les autres sites visités, par le wali notamment les hôtels
Mariott, Panoramic et Cirta, la salle des spectacles de Zouaghi, le palais
de la culture Malek Haddad et le centre culturel El Khalifa, le taux d'avancement
des travaux, selon les responsables des chantiers, permet de croire que les
projets seront livrés dans les délais, même si quelques
bémols sont à signaler du côté des hôtels
Panoramic et Cirta où des travaux de gros béton, visibles de
l'extérieur, sont en cours au niveau des chambres de ces hôtels
notamment. Quoi qu'il en soit l'urgence est là et à trois mois
du lancement de la manifestation, les responsables de la ville commencent visiblement à paniquer.
Certains se sont même laissé à dire qu'il fallait travailler
dorénavant H24 pour respecter les délais.
Espérons seulement que cette précipitation n'aboutisse pas,
comme il est de coutume dans ces cas là, à un bâclage des
travaux pour lesquels, les habitants de Constantine ont dû consentir
beaucoup de sacrifices, rien qu'en termes de désagréments.
F. Raoui
APS - 10 Février
2015Constantine capitale
de la culture arabe: le programme et le financement maintenus
dans leur totalité
La rationalisation des dépenses publiques décidée
en raison de la chute des cours du pétrole n'aura pas d'incidence sur
l'événement Constantine capitale 2015 de la culture arabe dont
le programme et le financement sont maintenus dans leur totalité, a
affirmé, mardi, le wali, Hocine Ouadah. Le programme arrêté pour cet évènement est "maintenu
tel qu'il a été défini au départ", a précisé,
dans une déclaration à l'APS, ce responsable, en marge d'une
visite d'inspection des différents chantiers ouverts dans le cadre de
cette manifestation. "Contrairement à ce qui est dit et écrit ici ou là au
sujet du financement de cette manifestation culturelle, je confirme qu'il n'y
a eu ni restriction ni remise en cause de la consistance du programme, encore
moins la réduction des crédits alloués", a ajouté le
wali. Les préparatifs de l'évènement "avancent sur un rythme
accéléré", a affirmé le chef de l'exécutif
local, soulignant "que tous les engagements de l'administration locale, s'agissant
de la livraison des infrastructures culturelles et d'accueil, seront respectés à la
lettre". Maintenant, a-t-il ajouté, s'agissant
des autres projets structurants prévus à Constantine, à l'image
des extensions du téléphérique
et du tramway, ainsi que du stade de 50.000 places, et "dans l'hypothèse
où des réajustements devaient être opérés,
la wilaya attendra d'abord la décision du gouvernement à ce sujet". Au cours de sa tournée dans les différents chantiers, M. Ouadah
a renouvelé ses instructions aux entreprises de réalisation à l'effet
de redoubler d'efforts et de renforcer leurs effectifs en vue de la réception
des projets et pour permettre aux équipes techniques de tester leur
fonctionnement.
Le wali avait entamé sa visite sur les chantiers de
réaménagement
des immeubles de la cité CILOC et de réhabilitation de l'esplanade
de la mosquée Emir-Abdelkader, avant de s'enquérir de l'avancement
des travaux de réhabilitation et de réalisation de différentes
autres infrastructures culturelles.
El Watan - 17 février
2015
La responsable de la communication claque la porte
Faouzia Souici, chef
du département communication et
porte-parole officielle de la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015», a présenté sa
démission hier, par lettre, à la ministre de la
Culture, Mme Nadia Labidi.
Elle accuse le «camp des prédateurs » de
refuser la proposition de créer «un comité de
veille et de surveillance des dépenses des deniers publics» formulée
par des membres de la société civile. «Cet événement
pouvait apporter un plus à ma ville, par la création
de nouvelles traditions de vie culturelle dans une cité au
bord de l'implosion.
Je voulais faire de l'événement une plus-value en
termes d'apport économique, de création d'emplois
dans le secteur de la culture (.). La population de Constantine
refuse catégoriquement l'humiliation de figurer en décor
de circonstance. A la tête du département communication,
je n'ai pu réaliser cette tâche. En cause mon opposition
au clan des prédateurs, qui ont voulu confiner ma mission à un
rôle de faire-valoir», écrit-elle. Elle
cite l'exemple des spots publicitaires qu'elle n'a pas pu confier
aux «cinéastes talentueux au fait de détails
pyscho-identitaires des Constantinois».
Pourquoi ? «Parce que les spots et autres supports
médiatiques, générateurs de beaucoup d'argent
sont la chasse gardée de petits nababs venus d'Alger»,
relève-t-elle. Selon elle, l'imposition de trois devis contradictoires
avant la conclusion des marchés n'a pas plu à des
intérêts directs représentés par un
groupe qui serait formé de «conseillers particuliers
dépêchés d'Alger» ou «recrutés à Constantine
parmi ceux connus pour avoir trempé dans des affaires scabreuses dans
le monde du spectacle».
Faouzia Souici révèle que ses relations avec le
commissaire de la manifestation, Samy Bencheikh, se sont dégradés
après son refus de couvrir les charges de la visite d'une
certaine «Madame Dalila» venue à la recherche
d'un contrat de 5 millions de dinars pour célébrer
le 8 Mars. «Que dire alors du 1,4 milliard de centimes de
la sulfureuse Safinez à qui on a accordé le OK (.)
Mes déboires avec le commissaire ont aussi concerné ma
position et mon refus catégorique de pré-financer
sur le budget du commissariat la campagne publicitaire d'un organisateur
de spectacles sans convention dûment signée», écrit-elle.
Faouzia Souici s'interroge sur «l'utilité» d'un
tel événement s'il n'offre pas l'occasion à la
population de Constantine «de mettre en avant son savoir-faire,
son savoir-vivre, ses valeurs ancestrales, ses créateurs à travers
ses artistes, ses peintres, ses sculpteurs, ses cinéastes,
ses boîtes de production, ses artisans.».
Fayçal Métaoui
Le Quotidien d'Algérie - 17 février
2015
Lettre
d'une incorruptible. Il en existe parfois !
Mme Souici Faouzia
Chef de département communication
Porte parole officiel de
Constantine capitale de la culture arabe 2015 Constantine le 15fevrier 2015 A madame la ministre de la culture OBJET : démission Madame, Constantine capitale de la culture
arabe était jusqu'à hier,
un challenge, le dernier peut être d'une série
interminable de combats que j'ai du mener durant toute ma
vie. J'ai fais l'exception dans un environnement hostile,
en voulant défendre l'option de la réappropriation
de l'événement, je me disais « qu'Il
ne faut pas laisser le terrain vide, il ne faut surtout pas
se placer dans la position confortable de l'observateur ».
Il faut plutôt ouvrer pour rétablir l'équilibre
des choses, influencé le cours des événements
de l'intérieur du commissariat. »
Cet événement pouvait apporter un plus a ma ville, par la création
de nouvelles traditions de vie culturelle dans une cité au bord de l'implosion
.Je voulais faire de l'événement une plu value en terme d'apport économique,
de créations d'emplois dans le secteur de la culture, de création
de partenariat « productif » entre tous les acteurs du secteur
culturels en hibernation et les pouvoirs publics, afin de fructifier un tant
soit peu l'investissement colossal de l'état et, éviter de faire
de ses réalisations des opéras ou ne rodent que des fantômes
sans vie : Mes interventions dans les medias
de proximité traduisaient
l'engagement et la détermination. La sincérité des
propos a fait renverser quelque peu la vapeur en faveur de
la tenue d'une manifestation réussie portée à bras
le corps par la population de Constantine.Les résultats
de ce travail étaient visibles hier lors de la rencontre
du commissaire de l'événement avec la société civile
au CNFPH, une rencontre qui a rétabli un tant soit
peu le rapport de force dans le but d'arracher la manifestation
des mains des prédateurs de tout acabit ...Suite à cette « descente » massive
des représentants de la société civile
la panique s'est installée dans le camp des prédateurs.
Ils ont saisis le sens de ce que représente la proposition
d'un « comité de Veille et de surveillance des
dépenses des deniers publics » Le commissaire et son adjoint
ont décidé de « flamber » 450.OOO
$ en 20 minutes (commande confirmé aux chinois) pour
les tirs pyrotechnique, bafouant par la tout le train de
mesure d'austérité ordonné par les pouvoirs
publics. Une provocation de plus qui risque
d'enflammer la ville dans un contexte socio politique des
plus vulnérables.
a ce propos je n'ai cessé de faire des remarques de
ce genre a Mr Bencheikh dans le sens ou il doit faire une
lecture politique de tous ses faits et gestes Quel est l'utilité, madame la ministre d'un événement
d'une telle ampleur s'il n'offre pas l'occasion a sa population
de mettre en avant son faire savoir, son savoir vivre, ses
valeurs ancestrales, ses créateurs, a travers ses
artistes, ses peintres, ses sculpteurs, ses cinéastes,
ses boites de production, ses artisans ... La population
de Constantine refuse catégoriquement l'humiliation
de figurer en « décor de circonstance » je
pense que vous le savez déjà. Sociologue, de
formation vous ne pouvez qu'en maîtriser, les tenants
et aboutissants. A la tète du département communication je
n'ai pu réaliser cette tache .et pour cause mon opposition
au clan de prédateurs, qui ont voulu confiner ma mission
de chef de département, et porte parole officielle
de l'événement a un rôle de faire valoir ...
Certes Crédible, une voix, pour une fois audible,
dont la mission et de leur permettre de réaliser leur
main mise sur le département. Je n'ai pu confier la réalisation d'un seul des spots
publicitaires prévu, a aucun des cinéastes
talentueux , aux faits de détails psycho identitaires
des constantinois, en dépit des concessions financières
obtenues de leur part, parce que les spots, madame, et autres
capsules, supports médiatiques, generateurs de beaucoup
d'argent sont la chasse gardée de petits nababs
venus d'Alger, « porteur de savoir faire technologique » pour
se faire de l'argent facile sur le dos des Constantinois. Savez vous madame, que l'un des
jeunes cinéastes
de Constantine en l'occurrence (Mr Mahdi Abdelhak) a propose
hier lors de la rencontre avec la société civile
de faire passer ses trois films lors de l'année de
la capitale arabe a titre gratuit Les prérogatives
du département logistiques sont floues et piétinent
dangereusement sur celles du département communication. La signature d'une note interne
me protégeant de
tous les dépassements après avoir constaté ce
genre de « petites initiatives », qui visaient
beaucoup plus à tester ma réaction, puis à me
dompter, dans le but de s'accaparer du budget prévu
dans ce sens. La méthode que je préconisais
n'arrangeait pas les affaires des prédateurs : trois
devis contradictoires, un choix fait par la concertation,
en toute transparence. Cette méthode de travail m'a
valu une campagne orchestrée dont l'objectif est de
me pousser a partir car j'ai touché aux intérêts
directs de ce groupe qui a pris en otage le commissariat
avec au départ un silence , inexpliqué puis
complice.. puis un franc appui du commissaire de l'événement.
ce groupe formé a cette occasion est recruté sous Forme.. de
conseillers particuliers .... dépêché d'Alger, (fils d'un
haut cadre du ministère des
affaires étrangères) ou, recrutés directement a Constantine
parmi ceux connus pour avoir tremper dans des affaires scabreuses dans le monde
du spectacle, ou encore ceux qui a l'heure actuelle se trouve sous enquête
judiciaire pour escroquerie, qui pullulent les couloirs du siège et,
tournent autour du commissaire de l'événement ; ce dernier s'avère être
totalement acquis a leur cause. Les relations se sont nettement
dégradées
depuis mon opposition a la dernière visite de « madame
Dalila »( oui madame, encore une !), une ancienne militaire
de l'armée royale marocaine, amie intime de l'épouse
de lakhdar Bentourki venue sur invitation du commissaire
pour trois jours aux frais du commissariat (prise en charge
a l'hôtel elhocine ) , bien entendu en rabatteur, pour
la célébration du 08mars , a la recherche d'un
autre contrat a 5millions de dinars (le premier contrat
étant la fameuse duperie du village des enfants tenue la première
semaine du mois de novembre ) ,n'ayant trouvé aucune faille a mon programme
le commissaire , pour plaire a Bentourki via l'amie intime de son épouse
décide de fêter la femme durant .... 03 jours Que dire alors du milliard 400
millions de cts de la « sulfureuse
Safinez », a qui on a accorde le ok, ou du passage
de la boite privée badidou, a 01 milliard de centimes,
ou des frasques et dérives morales au Novotel dont
toute la ville en parle.... Mes déboires avec le commissaire
ont aussi concerné ma position et refus catégorique
de préfinancer sur budget du commissariat la campagne
publicitaire d'un organisateur de spectacles ayant bénéficié d'une
cagnotte de 14 MDA pour organiser des animations de spectacles
au niveau de certaines communes sans convention dument signée.Le
commissariat a fait abstraction de la charte des procédures
administratives et financières en vigueur au niveau
du secteur pour ce qui concerne l'ordonnancement paiement
des dépenses. En plus du fait de la méthode Guenna adoptée
pour échapper au contrôle financier ( virement
de plus de 90% de la tranche de crédits directement
aux Entreprises sous tutelle ONCI, ARC, TNA etc..), Le commissaire
a délégué ses pouvoirs d'ordonnancement à un
administratif qui ne différencie pas entre une affiche
et un portique gonflable... mieux, le chef de dpt logistique
s'est accaparé de pouvoirs non justifiés en
devenant un passage obligé entre le dpt com. Et le
signataire du bon de commande. Se ne sont que quelques raisons
qui m'ont poussées a la démission que je vous
expose aujourd'hui avec beaucoup de déception et d'amertume.
Pour conclure, je vous prie madame de bien vouloir accepter
ma démission du poste de chef de département
communication tout en vous remerciant de la confiance dont
vous m'avez investit
Mme Souici Faouzia
El Watan - 17 février
2015Constantine, capitale
de la culture arabe 2015 : Faute de grives.
Elle est la capitale
de la Numidie, mère des civilisations, la Jérusalem
du Maghreb, l'antique Cirta, et s'apprête à enfiler, dans deux
mois, son costume de carrefour de la culture arabe 2015.
Mais malgré la proximité de l'événement, Constantine
est encore loin d'avoir fini son «make-up» grandeur nature.
Du coup, face à l'étendue des retards enregistrés
par les opérations de relooking engagées, les officiels
font désormais
feu de tout bois. Pour accuser le contrecoup des projets à la
traîne,
ils greffent à présent des réalisations préalablement
non concernées dans la «short list» des projets à réceptionner
avant le 16 avril 2015.
C'est notamment le cas du nouveau salon d'honneur de l'aérogare Mohamed
Boudiaf et du stade Benabdelmalek Ramdane. Deux structures dont la construction
est antérieure aux projets de réhabilitation et des nouvelles
réalisations entreprises dans le cadre des préparatifs pour la
manifestation de 2015, mais que les autorités locales ont décidé d'introduire
avec le reste.
Alors qu'il aurait dû déjà être opérationnel
bien avant 2010, le nouveau salon d'honneur de l'aéroport Mohamed Boudiaf
de Constantine devrait normalement être fin prêt pour. 2015. Du
moins, c'est ce que les autorités de la wilaya souhaitent. Il fait désormais
partie des projets qu'il devient urgent de finaliser et réceptionner
avant l'événement culturel du mois d'avril. Il en est de même
pour le stade Benabdelmalek Ramdane, dont la réouverture est également
annoncée pour le printemps.
Une seconde naissance pour un stade plus que centenaire, démoli en
partie en 2008, pour laisser place au tracé du tramway. Rénové et
modernisé par l'entreprise italienne Pizzarotti, ce stade qui dispose
actuellement de quatre tribunes couvertes susceptibles d'accueillir près
de 10 000 spectateurs, selon l'APC de Constantine, à la faveur d'une
extension, devait être opérationnel bien avant 2015.
Mais dans notre pays, les caprices de la bureaucratie, du
mauvais temps et du manque de transparence dans la gestion de certains projets
rajoutent toujours leur grain de sel pour reporter les dates de réception et de mise en
service d'une structure. A ce rythme-là, le contournement de djebel
Ouahch de l'autoroute Est-Ouest risque lui aussi de tomber dans l'escarcelle
de Constantine 2015 ! Comme dit le
proverbe : faute de grives, on mange des merles.
Lydia Rahmani
L'Expression - 22 février
2015BENCHEIKH EL HOUSSIN
SAMY, COMMISSAIRE DE «CONSTANTINE,
CAPITALE DE LA CULTURE ARABE», À L'EXPRESSION
"Il y a des retards dans certains travaux"
Par Ikram GHIOUA
Dans un entretien qu'il
a accordé à L'Expression,
le commissaire de la manifestation «Constantine, capitale
de la culture arabe», Bencheikh El Houssin Samy, s'exprime
avec un franc-parler pour dire tout, notamment les retards de certains
travaux, les entraves et les pressions. La locomotive est en marche,
on n'a plus droit à l'erreur et Constantine semble prête
pour le grand rendez-vous.
L'Expression: On est à moins de deux mois de la manifestation, si beaucoup
reste encore à faire qu'est-ce qui a été fait?
Bencheikh El Houssin Samy: D'abord, ce qui a été convenu est
structuré: le déploiement opérationnel du programme culturel
sera respecté par tous les départements, plus aucun souci à ce
sujet, maintenant s'agissant de ce qui n'a pas été fait par rapport
aux infrastructures, il faut noter que le Palais des expositions accuse un
retard, suite à des problèmes contractuels. La structure ne sera
prête qu'entre les mois de septembre et octobre. Concernant le musée
d'art moderne «Mamco» en face de l'ancienne station de transport,
il ne sera pas réceptionné selon le programme initialement tracé.
C'est dû à des contraintes purement techniques du terrain. Il
s'agit d'un glissement vers le Rhummel, des spécialistes sont en train
de confronter et d'évaluer la problématique. Selon les dernières
estimations, l'infrastructure sera prête le mois de novembre de l'année
en cours. Il y a également un retard au niveau des travaux pour la réalisation
d'une bibliothèque, le problème est plus sensible car les travaux
ont permis la découverte de vestiges, il s'agit de ruines qui remontent à l'ère
romaine. Tout le plan de travail doit être revu, le souci est de préserver
ce trésor historique et sauvegarder cette découverte, donc il
faut s'attendre à ce que la bibliothèque prenne du retard encore
jusqu'à 2016. Pour résumer la situation sur les projets de restaurations,
j'informe que sur les 83 opérations, une dizaine seulement sera fin
prête pour le jour J. Le reste le sera sans faute au courant de l'année
2015. Maintenant, concernant le Zénith, je suis heureux de vous annoncer
qu'il sera fonctionnel le 15 mars prochain.
Concernant l'enveloppe financière qui est de 7 milliards de dinars consacrée à l'événement,
de nombreuses personnes, notamment des experts financiers, ont jugé qu'elle
n'est pas en mesure de couvrir les dépenses, cela vous pose-t-il un
problème sérieux ou non?
L'argent est une question de savoir-faire et tout dépend de sa gestion,
c'est purement une question de stratégie financière, je tiens à rassurer
qu'on sera en mesure de faire avec ce qui a été prévu,
en évitant le gaspillage. L'usage de l'argent ne doit strictement répondre
qu'aux besoins de la manifestation, néanmoins j'ai une bonne nouvelle.
La ministre de la Culture a promis de dégager sur le budget du ministère
de la Culture des fonds supplémentaires pour faire face à d'éventuelles
dépenses additionnelles. Sur cette rallonge, le Premier ministre Abdelmalek
Sellal est informé.
Vous faites l'objet de critiques de part et d'autre, pour beaucoup tout
ce qui vous intéresse, ce sont surtout les trois premiers jours de l'événement,
on aimerait bien savoir jusqu'où le commissaire est engagé?
Hélas, oui, beaucoup a été dit à ce sujet, pourtant,
je suis prêt à répondre à toutes les préoccupations.
Depuis que je suis à la tête du commissariat, je ne cesse de fournir
des efforts, je subis des pressions et parfois je me surpasse pour être à la
hauteur de mes responsabilités. J'ai rencontré pratiquement tous
les élus, les P/APC, le P/APW, le mouvement associatif avec tous les
présidents des associations. Mon souhait est d'impliquer tout le monde
sans exclusion, cet événement est pour Constantine et les Constantinois
et j'estime que tous doivent y participer. J'accorde une très grande
importance à la presse et je reste à son écoute. On vient
de créer un Club de la presse qui sera un espace de rencontre, de libre échange,
mais aussi un lieu où les journalistes pourront avoir une information
crédible. Il est question aussi d'une revue, Maqam qui ne tardera pas à être éditée.
Elle est assurée par des professionnels du métier et à laquelle
je tiens beaucoup, car elle sera le miroir de cette manifestation. Je ne m'arrêterai
pas là, car je souhaite laisser une empreinte traditionnelle après
l'événement. Regardez, par exemple, j'ai opté pour l'idée
de créer des activités interlycées. L'initiative a été lancée,
il y a quelques jours, pour impliquer la direction de l'éducation. Le
concept consiste en des concours culturels et artistiques où chaque
lycée s'engage avec une troupe théâtrale, de danse, de
dessin et aussi de musique. De ces troupes-là sortiront des compétences
qui existeront même après la manifestation. Les lycées
au nombre de 29 à Constantine doivent chacun faire des présentations
et on sauvegardera au pire des cas une dizaine d'artistes confirmés.
En fait, avec mon équipe je vise un plan culturel futuriste et structurel.
Pour cela je me suis entouré de jeunes doués, d'artistes reconnus,
d'intellectuels qui auront un message à transmettre aux futures générations.
C'est aux jeunes talentueux et aux universitaires de s'affirmer en profitant
de cette manifestation.
En un mot est-ce que le commissariat est prêt?
Oui on est prêt, c'est une lourde mission, mais j'assure que tout est
en marche et progresse dans le bon sens. D'ailleurs, notre site peut-être
visité, il est déjà fonctionnel.
L'Expression - 22 février 2015Un événement
compromisPar Brahim TAKHEROUBT
Qui veut offrir en spectacle
la ville du roi Massinissa, du vénérable
Cheikh Benbadis? Qui veut ridiculiser l'antique Cirta?
On s'attendait à une manifestation majestueuse digne
de la grandeur de cette ville millénaire, une gestion impeccable, une
bonne répartition
des rôles, un timing réglé comme une horloge suisse et
une transparence dans l'utilisation des budgets en ces temps d'austérité,
on nous a servi tout le contraire.
A la place du festin promis, les convives auront droit au menu fretin. Retenue
en décembre 2012, pour abriter la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015», la ville des Ponts suspendus est
restée toujours en chantier et la ministre de la Culture, Nadia Labidi
risque de rater lamentablement ce challenge. Car telle qu'elle a été entamée,
la manifestation sera un véritable naufrage. Ce ne sont pas des programmes,
des guest- stars, des nouveautés dont on parle à moins de deux
mois de l'ouverture officielle de cette manifestation. Une démission
en fanfare du chef du département communication et porte-parole officielle
de la manifestation Faouzia Souici, donne un avant goût -amer de la manif.
Mme Souici parle de passations douteuses de marchés, de corruption,
de dilapidation de deniers publics. Plus grave encore, elle soutient que «cette
prédation a été organisée à Alger» où «de
nombreux marchés de communication, transport, organisation de spectacles,
financement de livres, de films... ont été accordés il
y a déjà une année». Comment se fait-il alors qu'on
parle d'un manque de temps dans la réalisation des infrastructures,
si la distribution des marchés s'est faite il y a une année?
A qui allons-nous imputer le désastre qui est en train de se mettre
en place? Aux caprices de la météo? Loin s'en faut, il s'agit
d'abord d'une mauvaise gestion et d'un désastre de gouvernance.
Nombreux sont les observateurs qui imputent cette responsabilité à la
ministre de la Culture. «Mme Labidi est responsable! C'est elle qui a
gaffé dans cette affaire», insistent-ils lui reprochant son laxisme
inexpliqué, son manque d'enthousiasme et sa manière débonnaire
de gérer le dossier. Ils rappellent à juste titre comment l'ancienne
ministre de la Culture Khalida Toumi a croisé le fer avec le wali d'Oran
et le ministre des Finances quand elle a eu à gérer «Tlemcen,
capitale de la culture islamique». Au four et au moulin, présente
sur le terrain, elle défendait son projet avec hargne au point d'agacer
les médias qui l'accusaient alors d'en faire trop «pour plaire». «A
supposer que Khalida Toumi ait échoué dans son projet, ce qui
est loin d'être le cas, nous n'avons pas le droit de rééditer
les mêmes erreurs», reprochent encore les observateurs. Est-ce
un problème d'argent? L'Etat s'est montré généreux
en débloquant un budget d'environ 500 millions d'euros pour l'événement.
La ministre elle-même a démenti tout retard dans le versement
du budget alloué à la manifestation. En effet, une première
enveloppe de 4 milliards de DA a été versée et la seconde
d'un montant de 6 milliards sera affectée pendant le déroulement
de l'événement. Des dizaines de pays arabes participeront à cette
manifestation comme le Liban, l'Egypte, le Maroc, la Tunisie,... Ils se présenteront
chacun avec sa culture et son théâtre, son cinéma, son
art culinaire et autres savoir- faire. Avons-nous le droit de nous ridiculiser
devant ces pays qui sont loin d'avoir la profondeur culturelle de Constantine?
Qui veut offrir en spectacle la ville du roi Massinissa, du vénérable
Cheikh Benbadis? Qui veut ridiculiser Cirta et son patrimoine culturel? Pourtant,
Constantine qui a tant souffert de l'oubli et de la marginalisation a une opportunité inespérée
pour s'offrir un beau lifting, en tirer profit aux plans économique
et social, de cet événement.
L'échec de cette manifestation ne sera pas uniquement un revers de l'organisation
mais c'est une manière de violer la mémoire d'une ville millénaire.
L'Expression - 22 février
2015Que de projets en suspensPar Chaabane BENSACI Les préparatifs sont allés non pas bon train mais
cahin-caha, des retards affligeants sont enregistrés à tous
les registres.
Constantine, la cité fétiche
de l'empereur romain Constantin 1er, capitale séculaire
des royaumes numides depuis Massinissa à Jughurta, sans
oublier Juba II, Constantine la ville chérie de la conquête
arabe puis de la domination ottomane, Constantine dont les symboles
ont transcendé les
aléas du colonialisme malgré tous ses efforts pour
la dominer et qui enfanta Ibn Badis et sa confrérie, Constantine
capitale des arts et des lettres depuis des siècles et des
siècles sera, ce mois d'avril, «capitale de la culture
arabe»...
Cela fait plus de deux ans et des poussières que la ville
fut désignée
pour accueillir cette manifestation si prisée, si coûteuse et
donc si enrichissante! Deux ans et demi que les commis de l'Etat ont eu pour
mandat d'organiser, avec diligence, tous les apprêts, préparer
et les infrastructures nécessaires et les manifestations requises, que
ce soit dans le domaine du théâtre, de la musique, du septième
art, de la danse, des costumes et j'en passe.
Le directeur de la culture local, commissaire de l'affaire en l'état,
a eu, en théorie, du pain sur la planche, beaucoup de pain et sans doute
nombre de planches. Le wali de Constantine, la ministre de tutelle, certes
en exercice appliqué depuis un an et quelques mois, les armadas d'experts
en ces matières qui ont le flair et le doigté pour se saisir
de la moindre opportunité et en extirper le profit requis souvent, en-deçà des
attentes et des termes du contrat, mais qu'importe, tout ce beau monde était
censé s'inquiéter des étapes parcourues avant le jour
J.
Or, les préparatifs sont allés non pas bon train mais cahin-caha,
des retards affligeants sont enregistrés à tous les registres.
Est-ce avec la fin des travaux du Zénith qu'on compte relever le défi
d'une manifestation étalée sur une année entière,
accueillant des milliers de personnalités non seulement culturelles
et artistiques du Monde arabe mais également politiques? Est-il normal
d'annoncer en janvier, soit trois mois seulement avant le coup d'envoi des
cérémonies, qu'un chapiteau sera installé à la
cité Ali Mendjeli?Et les hôtels classés que l'on devait
bâtir pour la circonstance? Où seront hébergés les
centaines d'invités de cette grandiose manifestation? Où va-t-on
projeter les dizaines de films généreusement financés,
comme à l'accoutumée, et dont la quasi-totalité ne sortira
probablement jamais, puisque tel fut le cas en d'autres circonstances? Avec
quels moyens fera-t-on face pour le transport de toutes les délégations
et quel sera le bal des hôtesses dont on retiendra le listing en temps
opportun?
Autant de questions, pour beaucoup sans réponse, si ce n'est quelques
circonvolutions du genre «tranquillisez-vous, nous maîtrisons la
situation». Mais le problème n'est pas là, car pour être
tranquille, il faut être convaincu que la ville de Constantin a retrouvé son
cachet, que ses rues sont propres et acquises à la circulation paisible,
qu'on est en droit d'attendre une année durant, que ses trottoirs défoncés,
un peu partout, ont un air de fraîcheur même circonstancielle et
tant pis pour la pierre bleue détournée Dieu seul sait où.
Il n'est pas sûr, pas sûr du tout, que telle sera la donne aux
dires de nombreux Constantinois parfaitement au fait de la réalité quotidienne
de la cité et de ses alentours. Que reste-t-il dès lors, sinon
croiser les doigts et prier, ardemment, pour que le pire ne soit pas allègrement
franchi. Mais tout indique que l'année de la culture arabe à Constantine,
sera aussi une pièce de théâtre à nulle autre pareille.
L'Expression - 22 février
2015CE QUE PENSENT LES CONSTANTINOIS
"La ville a-t-elle besoin d'un tel événement
pour être entretenue?"
Par Ikram GHIOUA «Il faut de la volonté et des personnes compétentes
qui connaissent l'aspect historique de la cité.»
Moins de deux mois de
l'ouverture officielle de la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe», un événement
tant espéré pour certains, insignifiant pour d'autres
et un mérite pour les plus conscients. Ça reste
forcément une aubaine pour sortir la ville de son isolement,
un épanouissement devant offrir une satisfaction culturelle
mais surtout une veine pour l'image d'une ville qui perdait son
rôle historique et touristique. Néanmoins, si beaucoup
croient à cet événement, d'autres l'argumentent
avec des critiques aussi bien objectives que subjectives. Pour
Mohamed: «Ceux qui sont chargés de piloter la réhabilitation
de certains monuments cultuels de Constantine, en prévision
de la manifestation «Constantine, capitale de la culture
arabe 2015», ignorent totalement l'histoire de cette ville.
La preuve: ils sont en train de dépenser un argent fou
pour la rénovation de la Médersa, sise rue Larbi
Ben M'hidi, que l'administration coloniale a créée
dans le but de faire de l'ombre à El Kettania, véritable école
d'où sont issus de nombreux nationalistes. A mon avis,
on est en train de glorifier inconsciemment l'oeuvre coloniale.
Cette médersa dont la réhabilitation a été confiée
aux Chinois a formé des dizaines de fonctionnaires arabophones
qui ont servi dans l'administration coloniale! Sa restauration
est une bonne chose, mais à condition que ce soit fait
en dehors d'un événement aussi médiatisé.» Mohamed
a certainement raison; pourquoi avoir attendu cet événement
pour penser à la réhabilitation de cette structure
en l'intégrant dans une manifestation censée vanter
la culture arabe.
Pour Saber, cadre universitaire: «Je ne m'attends pas à grand-chose,
surtout que tout ce qui est historique a pratiquement été ignoré,
cependant je pense que sur un autre plan, il était temps de sortir Constantine
de son isolement. Malgré les efforts des pouvoirs publics, aussi bien
sur le plan économique que social, on n'obtient rien de palpable qui
soit en mesure de satisfaire le Constantinois devenu étranger dans sa
ville!
Néanmoins, cette occasion si elle orientée dans le bon sens,
peut contribuer à changer d'abord, les mentalités et quelques
donnes comportementales qu'il faut booster.
La question qui se pose est comment les Constantinois vont s'adonner à cet événement
dont il ne faut pas ignorer l'importance? A mon avis, c'est le cadet de leur
souci à l'ombre d'une très mauvaise volonté et une absence
de suivi. En somme, il n'y a pas une stratégie de travail sur le terrain,
tout est fait de façon anarchique quand il s'agit des travaux dont certains
accusent un énorme retard! Dans un langage plus courant je dirais que
c'est du n'importe quoi! Mais j'espère toutefois que ça aura
un impact positif sur la ville qui est supposée être touristique
et historique s'agissant du patrimoine.
Maintenant, la question que je me pose est: Constantine avait-elle besoin de
cet évènement pour être entretenue? De tout temps son entretien
a été superficiel et occasionnel lors de visites présidentielles.
Mon espoir est de voir un changement dans les mentalités, un respect
de l'aspect historique de la ville et de son patrimoine, un respect pour son
environnement et son urbanisme de plus en plus choquant et à sauvegarder
son caractère de ville culturelle et touristique.»
Enfin, pour Meriem, une étudiante en architecture: «Je regrette
l'état de la vieille ville qui reflétait bien une époque
de Constantine, laquelle n'a pas été prise en considération
et qui pouvait renseigner sur l'histoire de la ville. Elle part en fumée
et c'est tout simplement un gâchis. Peut-être qu'on pourrait encore
sauver quelque chose, mais il faut de la volonté et des personnes compétentes
qui connaissent l'aspect historique de la cité».
La ministre de la Culture s'engage à couvrir d'éventuels manques financiers
Alors qu'il n'était pas question de rajouter un seul sous à la
manifestation de Constantine, capitale de la culture arabe, dont l'enveloppe
est de sept milliards de dinars comme rapporté lors d'une conférence
de presse du commissaire Ben Cheikh El Houssin Samy, voilà qu'une bonne
nouvelle vient soulager le staff du commissariat.
La ministre de la Culture s'engage à couvrir d'éventuels manques
en cas de nécessité. Le montant sera puisé du budget du
ministère. Le Premier ministre contribuera à la prise en charge
de certaines dépenses supplémentaires, confie le commissaire,
en exclusivité, à L'Expression.
El Watan - 26 février
2015Constantine capitale
de la culture arabe 2015 : Les bobards d'une manifestation
de A à ZA
: Comme Aménagement.
Il a fallu des décennies pour que le centre-ville de Constantine
bénéficie enfin d'un aménagement tant attendu.
Une opération à planifier à long terme, mais
la manne pétrolière de ces dernières années
n'a pas profité à cette ville. La manifestation de
2015 devait être l'opportunité salutaire. Il n'en
fut rien. Pour un budget de 8 milliards de dinars, la réhabilitation
du centre-ville s'est avérée une catastrophe à grande échelle.
On n'a qu'à voir ce désastre «planifié» dans
les rues Didouche Mourad et 19 Juin 1965 et qui a coûté 49
milliards de centimes. La fameuse «réhabilitation
des immeubles», qui a «bouffé» 3 milliards
de dinars, n'a été que du badigeonnage, sans parler
de la grande mascarade des trottoirs, des places publiques et des
espaces verts. B: Comme Budget. Le nerf de la guerre étant l'argent, dans cette course contre la montre
le budget nécessaire n'a pas été débloqué à temps.
Un retard qui a énormément perturbé le lancement des projets.
Etait-il possible de préparer une telle manifestation en une année,
sans tomber dans la précipitation ? Surtout que la ville accusait un
retard «préhistorique» en infrastructures culturelles et
hôtelières. Annoncé il y a juste une année (avril
2014), le budget de 60 milliards de dinars est perçu comme une manne
céleste qui a commencé à attirer les appétits les
plus voraces. Le même sort a été réservé au
budget des activités culturelles «libéré» quatre
mois seulement avant le lancement de la manifestation, mais tronqué de
3 milliards de dinars. Austérité oblige, le gouvernement n'accordera
finalement que 7 milliards de dinars. C : Comme Commissaire. Personne ne veut être à la place de Sami Bencheikh El Hocine.
Le directeur général de l'ONDA s'est vu confier une mission ingrate
et à risque. Celle de gérer un budget astronomique face à des
sollicitations de toutes parts, mais aussi des appétits «gargantuesques» des «prédateurs» soutenus
par des clans spécialisés dans les razzias. Le commissaire de
la manifestation a reconnu lui-même qu'il est impossible de satisfaire
tout le monde, même si «l'on finira par se faire des ennemis».
Une justification qui n'a pas convaincu les acteurs constantinois, qui se sentent
déjà mis à l'écart, alors que la fête se
déroule chez eux. D : Comme Désagréments. Les Constantinois en connaissent
sûrement beaucoup de choses. Depuis
le lancement des travaux au début de l'année écoulée,
c'est la débandade dans la ville. Des grues au Ciloc, des forêts
d'échafaudages dans la ville, des clôtures métalliques
un peu partout, des lieux publics transformés en ferrailles et décharges
pour déblais, des passants qui reçoivent des tuiles et des pierres
sur la tête en raison des chantiers non sécurisés, des
escarmouches entre les travailleurs et les riverains, des piétons contraints
de circuler sur la chaussée, le quotidien des habitants est devenu cauchemardesque.
Ce qui n'est pas l'avis de M. Tebboune, le messie du logement en Algérie,
qui soutient que les inquiétudes des Constantinois sont injustifiées.
Lui qui n'a pas tenté de faire l'expérience en circulant à pied
dans la ville, au milieu des Constantinois et non dans une voiture blindée.
E : Comme Escaliers. La démolition de ce pan de l'histoire et du patrimoine architectural
de la ville sera la tache noire de cette manifestation. Une véritable
malédiction pour la ville. Pourtant, ces escaliers en pierre bleue,
un matériau noble, ont résisté durant plus de 150 ans
et ne demandaient qu'un entretien. Mais il est dit qu'une autre «bêtise
humaine» sera commise, comme ce fut le cas pour la vieille ville en 2005.
Finalement, les décideurs ont eu raison de la colère et de l'opposition
des citoyens. Même le wali qui a la responsabilité de protéger
le patrimoine de la ville est resté insensible aux appels des amoureux
de cette cité. Le plus original dans cette triste affaire demeure la
parade du DUC, Mehdi Lahbib, celui par qui le désastre est arrivé.
Dans un reportage diffusé par la chaîne KBC, il lâche cette
phrase apocalyptique : «Koulchi yefna» (Tout est appelé à disparaître).
Dans ce cas, pourquoi ne pas démolir le rocher Monsieur le Duc ?
G : Comme Gré à gré. C'est devenu un procédé systématique et généralisé au
mépris de la réglementation et du code des marchés publics,
au point de susciter des doutes et des interrogations, lorsqu'on sait que des
entreprises se sont vu confier par «complaisance» des projets dépassant
leurs aptitudes et leurs compétences. Les multiples visites du wali
de Constantine ont révélé que des bureaux d'études étrangers
n'assuraient même pas le suivi des chantiers. Certains n'ont plus donné signe
de vie, après avoir décroché des projets à coups
de milliards. Malgré toutes les largesses, l'on a assisté à une
série de retraits injustifiés. Dans certains projets, c'est carrément
la navigation à vue pour les entreprises de réalisation, comme
ce fut le cas pour la mosquée Emir Abdelkader, ou pour le palais de
la Culture Malek Haddad, où les autorités ont fini par faire
appel aux Chinois pour sauver la face. I : Comme Illumination. Le projet qui devait être mené par «l'illuminé» architecte-lumière
Alain Guillot a fait couler beaucoup d'encre. Cela a failli même tourner à l'illusion.
Annoncé en 2012, le projet d'illumination de 30 sites entre immeubles
et monuments historiques de la ville avait suscité certaines critiques,
surtout que l'idée n'était pas nouvelle, et elle avait été déjà proposée
par des Algériens. Malgré les idées «lumineuses» de
M. Guillot, le contrat qui devait être conclu avec les autorités
est passé par des phases d'obscurité intenses, ce qui a failli
coûter cher à son initiateur. Le projet, dont le montant n'a jamais été rendu
public, demeure la grande inconnue de cet événement. L : Comme Logo. C'est le bobard le plus
dur à avaler. Une histoire qui
avait commencé par un concours ouvert à tous les
artistes, mais qui finira par accoucher un dessin fade, moche,
sans relief, sans inspiration et insultant pour le riche patrimoine
culturel de la ville. Un logo qui se résume à une
lettre de l'alphabet arabe (Qaf), conçu pour un million
de dinars par une agence de communication algéroise accusée
de faire dans le plagiat. C'est vraiment une offense à la
manifestation elle-même. La tempête provoquée
par des réactions en chaîne sur les réseaux
sociaux finira par faire sortir la ministre de la Culture de sa
réserve. Le toilettage tant annoncé n'aura finalement
pas lieu. Le fameux Qaf a fait de la résistance, et tant
pis pour la création.
O : Comme Optimisme. En octobre 2013, en pleine
fougue des préparatifs, l'on
avait annoncé que 60% des 74 projets seront prêts
le jour J. C'est dire que l'optimisme était à son
top. Quatre mois avant le lancement de la manifestation, personne
parmi les plus optimismes ne pariait sur la réception d'au
moins 10% des ces structures. Lors d'une émission radiophonique,
le SG de la wilaya est allé même jusqu'à déclarer
qu'il n'est pas nécessaire de réceptionner les projets à temps.
Il suffira juste d'avoir une salle d'honneur pour accueillir les
invités à l'aéroport, des hôtels de
haut standing pour les héberger (heureusement qu'il y avait
les Chinois au Marriott), et une salle de spectacles aux normes
internationales. Le reste, il pourra suivre même en 2018, à l'instar
de la bibliothèque urbaine et le Musée d'art et d'histoire
de Bab El Kantara, mais aussi La Medersa et le Musée d'art
moderne. P : Comme Pavillon des expositions. C'est le grand bide de l'année. Mises en demeure, décisions
de résiliation, interventions, l'histoire de ce projet est
digne d'une véritable pièce tragi-comique. Chargée
une première fois pour réaliser ce projet, l'entreprise
chinoise CSCEC sera finalement éjectée au profit
d'un bureau d'études algérien, en partenariat avec
un groupement espagnol qui s'est montré défaillant
en matière de respect des clauses du cahier des charges.
Résultat : des mois d'attente et le projet restera toujours
en suspens. Dans ce même volet, des projets annoncés
en grande pompe il y a deux ans ont été complètement
abandonnés. On n'a entendu aucun responsable parler du site
de Tiddis, le Chemin des touristes, l'ascenseur de Sidi M'cid,
le tombeau de Massinissa, le mausolée de Sidi M'hamed El
Ghorab, mais aussi les centres culturels dans les communes et le
théâtre de la ville d'El Khroub. S : Comme Salles de cinéma. Comment peut-on parler de
culture quand on commet un crime contre la mémoire de la ville ? En septembre 2014, la ministre
du Tourisme, Yamina Zerhouni, annonce la transformation de la Cinémathèque
Cirta en restaurant. Une véritable bombe pour les amoureux
du 7e art. On assiste à la disparition d'un monument du
cinéma à Constantine. Pourtant, neuf mois plus tôt,
en visite dans la ville avec son staff, Khalida Toumi, ex-ministre
de la Culture, avait confirmé la reprise et la réhabilitation
de toutes les salles de la ville, dont celles laissées à l'abandon
après la gestion catastrophique de l'APC. Ce ne sera que
de fausses promesses. Les salles obscures de la ville resteront
fermées.
V : Comme Vieille ville. Une grande partie de la
médina sauvegardée est déjà en
ruine. Le plan de réhabilitation tant attendu s'est avéré un
flop. Le programme réservé à certains sites,
mosquées, zaouïas, maisons et autres pour un budget
de 7,5 milliards de dinars fait face à d'énormes
difficultés. Plus d'une année après le lancement
des chantiers, les travaux piétinent, alors que dans d'autres
lieux ils sont carrément à l'arrêt. Pendant
ce temps, des maisons tombent les unes après les autres
comme des boîtes en carton. Après des décennies
d'abandon, la ville n'aura pratiquement rien à présenter à ses
invités, sauf des vestiges pour les adeptes des lamentations. Z : Comme Zénith.
C'est pratiquement la seule
note de satisfaction dans le feuilleton des projets ratés. Une leçon de rigueur et de savoir-faire
que les Chinois ont donnée aux entreprises locales. Pourtant,
en deux ans, son budget passera de 2,5 à 8,5, puis à 11
milliards de dinars, soit cinq fois son coût initial. Trop
cher avec 2000 euros/mètre carré. Une réévaluation
qui renseigne aussi sur la manière avec laquelle a été menée
l'étude. Mais peu importe le prix payé, surtout que
ce «joyau» architectural, dont la réalisation
a soulagé les autorités et la ministre de la Culture,
sera le «cour battant» de la manifestation. Une vraie
consolation qui fera honneur à la ville en ces temps de
vaches maigres.
Arslan Selmane
Le Temps d'Algérie - 2 mars 2015 Constantine, capitale de la culture arabe: les retards de certains
projets n'affecteront par la manifestation (commissaire)
Les retards dans la réalisation de certaines infrastructures culturelles
n'affecteront pas le programme élaboré pour la manifestation de "Constantine,
capitale de la culture arabe 2015" dont le coup d'envoi est prévu le 16
avril prochain, a affirmé, lundi à Oran, le commissaire de cet événement
culturel international.
Lors d'une conférence de presse au siège du quotidien "El Djoumhouria",
M. Bencheikh Hocine a souligné que le riche programme élaboré dans
tous les domaines artistiques "ne sera pas affecté par les retards accusés
par certains projets", dont celui de la bibliothèque urbaine confronté au
problème de vestiges romains découverts au site de son terrain
d'assiette et ceux du musée d'arts contemporains et du palais des expositions. Dans ce cadre, le même responsable a rassuré que les infrastructures
prêtes peuvent combler ce déficit, soulignant que la salle "Zénith",
dotée d'une capacité de 3.500 places et de deux étages
pour les expositions, peut remplacer les espaces non encore prêts. La plupart des infrastructures retenues, à l'instar de la salle "Zénith",
le palais de la culture Malek Haddad, la salle Mohamed Laid Al Khalifa, le
théâtre régional de Constantine sont prêts à abriter
la manifestation qui mettra, une année durant, la lumière sur
l'histoire de la ville antique de Cirta où 17 civilisations se sont
succédé. L'intervenant a également déclaré que les pouvoirs publics
se sont engagés à rendre à la capitale de l'Est algérien
son lustre de ville leader dans les domaines culturel et social dans la région. "Un
défi qui sera relevé par la coopération et la compréhension". L'ouverture de cette manifestation verra,
le soir du 15 avril prochain au centre-ville de Constantine, une grande parade
de 22 véhicules représentant
les pays arabes et six autres (6) grandes villes d'Algérie, accompagnée
de troupes folkloriques. Plus de 80 artistes de différentes écoles des Beaux arts du
pays prennent actuellement part à la confection du décor de ce
défilé qui sera clôturé par des jeux pyrotechniques. La cérémonie officielle, prévue le lendemain, verra la
représentation de l'épopée "Iliade de Constantine", une ouvre
de Ali Aissaoui avec la participation de 260 artistes de 23 wilayas du pays évoquant
l'histoire de la ville de Constantine à travers les âges. Concernant le programme élaboré, plus de 30 expositions artistiques
seront organisées, dont la moitié consacrée au patrimoine
matériel et les autres aux arts plastiques. Une exposition sera consacrée au roi numide Massinissa et une autre
aux Sciences arabes, mettant en relief les contributions et inventions d'ulémas
arabes en médecine, physique, mathématiques ayant un grand impact
sur la civilisation humaine. Pas moins de 13 colloques sont programmés pour mettre en exergue l'histoire
de Constantine, l'école d'Ibn Badis, la musique, la littérature,
le théâtre dans la ville des Gorges de Rummel, de même qu'un
colloque sur la pensée arabe avec la participation de chercheurs et
universitaires du monde arabe et un autre sur la médecine. Pas moins de 1.500 titres seront publiés durant cette manifestation
revisitant les grands écrivains et romanciers algériens natifs
de Constantine dont Malek Bennabi, Malek Haddad, Tahar Ouattar, Ahmed Réda
Houhou et Kateb Yacine, a-t-on annoncé. Au volet cinéma, il a été convenu la réalisation
de 15 films dont six longs métrages, neuf (9) documentaires et courts
métrages, entre autres, une ouvre sur l'école El Badissia. Le deuxième anniversaire de la mort de la grande diva de la chanson
algérienne, Ouarda El Djazairia, sera aussi commémoré en
présence d'artistes algériens et arabes, a souligné M.
Bencheikh qui a fait savoir qu'un accord est passé entre les commissaires
des festivals de Timgad et Djemila pour permettre aux artistes algériens
et arabes, participants à animer des soirées à Constantine
et les wilayas voisines. En outre, des semaines culturelles seront dédiées à tous
les pays arabes, a-t-on ajouté. Constantine ne sera pas la seule concernée pars l'organisation de cette
manifestation. D'autres wilayas limitrophes abriteront des colloques et des
festivals, a-t-il souligné, ajoutant que toutes les wilayas du pays
sont concernées par cet événement avec des artistes et
hommes de lettres qui animeront des festivals, des expositions et des semaines
culturelles de wilayas à Constantine.
A une question sur la probabilité de la venue de Fairouz pour animer
la soirée d'ouverture, le commissaire de cette manifestation a répondu
qu'aucun contact n'a eu lieu avec la chanteuse libanaise, soulignant que cela
a été rapporté par certains médias algériens
et Fairouz figure parmi les artistes que le commissariat compte inviter.
Algérie Focus -
3 mars 2015Constantine
n'est pas suffisamment préparée pour être "Capitale
de la Culture arabe"
Lors d'une conférence de presse, tenue hier lundi, à Oran,
Bencheikh Hocine, le commissaire de l'évènement "Constantine,
capitale de la culture arabe 2015? dont le coup d'envoi est prévu
le 16 avril prochain, a ouvertement déclaré que la ville de
Constantine n'était pas suffisamment préparée pour accueillir
un évènement culturel de pareille envergure. Même
si les préparatifs pour accueillir l'évènement "Constantine,
capitale de la culture arabe 2015? prévu le 16 avril prochain
vont bon train, le commissaire de cette manifestation culturelle a mis l'accent
sur les nombreuses difficultés rencontrées par les organisateurs
de cet évènement grandiose. « En matière
d'infrastructures et de préparatifs, Constantine n'était pas
préparé pour accueillir une manifestation aussi importante »,
a précisé lors d'une conférence de presse au siège
du quotidien "El Djoumhouria", à Oran, Bencheikh Hocine. Le commissaire, a précisé que "le riche programme élaboré dans
tous les domaines artistiques ne sera pas affecté par les retards accusés
par certains projets, dont celui de la bibliothèque urbaine confrontée
au problème de vestiges romains découverts sur le site et
ceux du musée d'arts contemporains et du palais des expositions." Affichant son optimisme vis-à-vis de l'état d'avancement des
infrastructures dont la salle "Zénith", dotée d'une capacité de
3 500 places et de deux étages pour les expositions et qui peut remplacer
les espaces pas encore prêts, le commissaire a assuré que les
pouvoirs publics algériens sont en train de mobiliser tous leurs efforts
pour rendre "à la capitale de l'Est algérien son lustre de ville
leader dans les domaines culturel et social dans la région". "Un défi
qui sera relevé par la coopération et la compréhension".
A propos de la dilapidation de fonds pour parachever les préparatifs
de cette manifestation, M. Bencheikh a souligné que les organisateurs
ne demanderont pas à l'Etat de nouveaux fonds, mais que « pour
préserver la réputation de l'Algérie, tout l'argent a été dépensé de
façon raisonnable ». Interrogé sur la démission de la chargée de communication
de « Constantine capitale de la culture arabe », Souici Faouzia
qui a démissionné officiellement de son poste le 17 février
dernier, dénonçant le commissaire et son adjoint qui ont décidé de «flamber» 450
000 dollars en 20 minutes (commande confirmée par les Chinois) pour
les tirs pyrotechniques, il a qualifié cela d'un «non-évènement»,
en demandant à la concernée de fournir des preuves pour confirmer
ses propos, si toutefois elle en possède. Pour rappel, l'ouverture de
cette manifestation se fera le 15 avril prochain au centre-ville de Constantine à travers
une grande parade de 22 véhicules représentant les pays arabes
et six autres (6) grandes villes d'Algérie, accompagnée de troupes
folkloriques.
Nourhane. S.
Le Quotidien de Constantine - 4 mars 2015Cirta lumière
voit le jour !
Le projet d'illumination
de l'antique Cirta voit la lumière.
Longtemps évoqué, il est remis sur la table et ce
en prévision des festivités marquant la manifestation
culturelle arabe. Plusieurs édifices culturels et
religieux, parmi les plus emblématiques de la ville du Vieux
Rocher vont être dotés d'un « système
d'illumination festive » en prévision de la manifestation
Constantine capitale 2015 de la culture arabe, a indiqué,
hier, le secrétaire général de la wilaya,
Aziz Benyoucef. Les palais de la culture Malek Haddad et Mohamed-Laïd
Al Khalifa, la grande mosquée Emir-Abdelkader et la Medersa,
sont concernés par cette « mise en lumière » qui
sera prête avant l'ouverture de la manifestation, a précisé ce
responsable au cours d'une tournée d'inspection des différents
chantiers ouverts pour cet évènement. Benyoucef qui
a assisté, au palais de la culture Mohamed-Laïd Al
Khalifa, à un exposé sur les techniques devant être
mises en oeuvre pour cette illumination, a appelé les responsables
chargés de cette action à travailler en coordination
avec les équipes s'employant à la réhabilitation
de l'édifice afin qu'il soit livré « rénové et
illuminé » avant l'ouverture officielle de la
grande manifestation culturelle. Les palais de la culture Mohamed-Laïd
Al Khalifa et Malek-Haddad, la Medersa, la salle de spectacles
de 3.000 places, l'esplanade réaménagée de
la mosquée Emir-Abdelkader, les hôtels Marriott et
Panoramic (réhabilité et modernisé) et le
théâtre régional (restauré) font partie
des structures devant être prêtes avant le 16 avril
prochain, date du coup d'envoi de ''Constantine, capitale 2015
de la culture arabe''. Ainsi, à 40 jours du coup d'envoi
du rendez-vous électoral, les choses s'accélèrent.
Les services de la wilaya mettent le paquet pour être prêts
le jour J. Dans ce contexte, le commissaire de la manifestation,
Sami Bencheikh L'Hocine, a estimé, avant-hier, que les retards
dans la réalisation de certaines infrastructures culturelles
n'affecteront pas le programme élaboré pour la manifestation
de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015?.
Constantine en
tant que leader socio- culturel dans la région
Lors d'une conférence de presse au siège du quotidien « El
Djoumhouria » paraissant à Oran, Bencheikh
Hocine a souligné que le riche programme élaboré dans
tous les domaines artistiques « ne sera pas affecté par
les retards accusés par certains projets », dont
celui de la bibliothèque urbaine confronté au problème
de vestiges romains découverts au site de son terrain d'assiette
et ceux du musée d'arts contemporains et du palais des expositions.
L'intervenant a également déclaré que les
pouvoirs publics se sont engagés à rendre à la
capitale de l'Est algérien son lustre de ville leader dans
les domaines culturel et social dans la région. « Un
défi qui sera relevé par la coopération et
la compréhension ». L'ouverture de cette manifestation
verra, le soir du 15 avril prochain au centre-ville de Constantine,
une grande parade de 22 véhicules représentant les
pays arabes et six autres grandes villes d'Algérie, accompagnée
de troupes folkloriques. Plus de 80 artistes de différentes écoles
des Beaux-arts du pays prennent actuellement part à la confection
du décor de ce défilé qui sera clôturé par
des jeux pyrotechniques. La cérémonie officielle, prévue le lendemain,
verra la représentation de l'épopée « Iliade
de Constantine « , une oeuvre de Ali Aissaoui avec la
participation de 260 artistes de 23 wilayas du pays évoquant
l'histoire de la ville de Constantine à travers les âges.
K.N.
El Watan - 13 mars 2015«Constantine, capitale de la culture arabe»,
le gouffre de l'argent public
A l'image du spectacle
produit par l'ONCI, L'Epopée de
l'Algérie, «Constantine, capitale de la culture
arabe» continue à faire couler beaucoup d'encre.
Des voix se sont élevées pour dénoncer la
mauvaise gestion et la dilapidation des deniers publics. Enquête. Malgré les 4 milliards de dinars, soit 16% du budget annuel
pour 2014 alloué initialement par le ministère de
la Culture à la préparation de «Constantine,
capitale de la culture arabe», les travaux entamés
ne seront jamais terminés en temps voulu. Ce sont les organisateurs,
eux-mêmes, qui l'avouent. Les promesses faites par le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, aux Constantinois, ne seront pas tenues. Selon des sources locales, à l'exception de la salle Zénith,
ce bijou architectural construit par les Chinois pour 11 milliard
de dinars, dont la gestion a été exclusivement donnée
par le wali de Constantine à l'Office national de la culture
et de l'information (ONCI), les travaux ne dépasseront pas
le cap d'avancement de 20% avant le début de la manifestation,
le 16 avril prochain. Lakhdar Bentorki, directeur de l'ONCI et
vice-commissaire de l'événement, rencontré dans
son bureau à Alger, estime, sans donner plus de précisions,
que le chiffre de 4 milliard de dinars n'est «rien» au
regard de l'ampleur de l'événement. L'expert algérien en politique culturelle, Ammar Kessab,
a indiqué à El Watan Week-end, qu'un fonds exceptionnel
a été créé pour la préparation
et l'organisation de la manifestation. Selon lui, «ce fonds
est de 7 milliards de dinars au titre de l'activité culturelle
et de 11 milliards de dinars au titre des infrastructures et du
patrimoine». Au total, ce sont donc 18 milliards de dinars
qui sont gérés à la fois, par le ministère
de la Culture et par la wilaya de Constantine. Suffiront-ils pour
la réalisation d'un tel projet ? L'expert promet que «non» et
que les surcoûts vont s'additionner jusqu'à avril
2016. Corruption A qui profite toutes ces
sommes quand on sait qu'il ne reste de «Tlemcen,
capitale de la culture islamique» qu'une manifestation d'entrepreneurs
qui revendiquent encore leur dû ? Tandis que Lakhdar
Bentorki estime «qu'il y a forcément un prix à payer
quand on veut promouvoir la culture en Algérie», d'autres
professionnels du secteur pensent que ce n'est qu'une opportunité de
plus pour que certains puissent encore «dilapider» l'argent
public. «En gouvernance économique, la corruption est la
seule chose qui pourrait expliquer l'incapacité de réaliser
certains objectifs, pourtant modestes, explique Kessab. Aujourd'hui,
le secteur culturel est considéré comme une assiette
dans laquelle les éléments du régime mangent
sans être inquiétés.» Autre argument
soulevé par Fouzia Souici, ex-chef du département
de la communication et ex-porte-parole officiel de la manifestation,
qui a démissionné à la mi-février :
le lobbying. Ce groupe, elle le qualifie
de «camp des prédateurs
qui ont refusé sa proposition de créer un comité de
veille et de surveillance des dépenses des deniers publics»,
en faisant référence au commissariat et à l'ONCI.
Comme à chaque événement organisé par
l'ONCI, des voix s'élèvent, démissionnent
et dénoncent «la mauvaise gestion» et «les
passe-droits». Lors de «L'Epopée d'Algérie», spectacle
organisé par l'ONCI avec la collaboration du ministère
des Moudjahidine, dans le cadre de la célébration
du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération,
le metteur en scène irakien, Jawad Al Assadi, avait
démissionné. Il a été suivi par le
scénographe algérien, Ahmed Rezzak, qui a dénoncé,
quant à lui, le favoritisme des étrangers dans l'attribution
des marchés et la marginalisation des artistes algériens.
Lobbying
Où va tout cet argent ? Le directeur de l'ONCI tente
de justifier : «Les repas, l'hébergement et le
transport de 1500 personnes mobilisées pour l'événement
coûtent très cher.» Ou encore : «Les
400 artistes qui participeront au spectacle d'ouverture percevront
entre 200 000 et 300 000 DA chacun.» Mais personne
parmi ceux qui dénoncent la gestion n'a présenté une
preuve tangible qui l'impliquerait dans ce qui lui est reproché.
Certes, ceux qui dénoncent connaissent la maison de l'intérieur,
mais oseront-ils un jour présenter ces fameuses preuves ?
Quant au lobbying évoqué par Fouzia Souici, plusieurs
autres acteurs de la culture confirment. Dans l'affaire des éclairages qui devaient embellir l'ancienne
capitale berbère, Cirta, l'étude des travaux de plusieurs
sites, comme le mausolée et le pont Sidi Rached, le palais
de la culture Malek Haddad et la mosquée Emir Abdelakder,
a été attribuée en 2013 au bureau d'études
français Alain Guilhot Lumière. L'estimation soumise
par Alain Guilhot, dont El Watan Week-end possède une copie,
s'élève à environ 4,8 millions d'euros. Les projecteurs et le matériel pour le plan lumière
ont été réservés à BR Système,
société détenue par Redha Bechichi qui ne
serait autre que le fils de l'ex-ministre de l'Information, et
ancien commissaire d'«Alger, capitale de la culture arabe
2007», Lamine Bechichi, limogé par l'ex-ministre de
la Culture, Khalida Toumi, pour un conflit sur la gestion des 5,5
milliards de dinars alloués à l'événement.
Ce projet d'éclairage n'a jamais eu lieu. Selon une source
locale, l'entrepreneur algérien a tenté de «court-circuiter» le
bureau d'études français, mais celui-ci a été rattrapé par
son inexpérience. Caracalla Le projet a donc été «offert» à Star
Lighting, une société chinoise qui avait pour mission
l'éclairage de 25 sites et tracés protocolaires pour
15 millions de dollars, d'après l'avant-projet présenté par
l'entreprise. L'intermédiaire de la société avec
le wali de Constantine, Fatima Rahal, journaliste à la chaîne
d'information chinoise CCTV et ancienne chargée de communication
de l'ONCI, jointe par téléphone, précise que
le coût a été renégocié et réduit à 4
millions de dollars lors de la réunion des deux parties
en décembre 2014. «Les responsables de Star Lighting ont expliqué au
wali que le projet n'était pas réalisable avant le
16 avril. Ils lui ont proposé de faire le tracé protocolaire,
l'éclairage public de la ville et celui de 4 sites références
avec l'aide de 20 spécialistes chinois et plus de 500 électriciens
et travailleurs qualifiés algériens», précise
Fatima Rahal. Dernier rebondissement en
date : le wali a décidé,
sans prévenir, d'offrir à nouveau le marché à une
entreprise «tunisienne dont le responsable est Libanais».
Bentorki évoque la primauté des «relations
panarabes !» «Je ne cherche aucun conflit,
mais je précise que je ne peux travailler avec les magouilleurs
et les saboteurs du pays, précise Fatima Rahal.
Les citoyens de Constantine
ont raté un grand projet qui
changera l'image de leur ville.» Autre scandale qui couve :
un feu d'artifice qui coûtera 450 000 dollars pour une
durée de vingt minutes. Alors que Fouzia Souici a dénoncé des
contrats dont les prix ont été gonflés, plusieurs
artistes font ici le lien avec cette énième invitation à la
troupe de chorégraphie libanaise de Caracalla par l'ONCI.
Ils accusent Bentorki de servir «son ami» libanais
au détriment des chorégraphes algériens.
Meziane Abane
El Watan - 24 mars 2015Le Zénith
des suspicions
Trois semaines seulement
nous séparent du coup d'envoi
de l'événement de l'année «Constantine,
capitale de la culture arabe 2015», et la feuille de vigne
qui devait dissimuler tous les ratés de la préparation
de la ville à cette «fête» semble se
disloquer, ce qui risque de consumer la dernière paille à laquelle
devaient s'accrocher les inconditionnels.
Il s'agit de la salle qu'on a choisi d'appeler
Zénith
et qui doit accueillir les spectacles d'ouverture, en présence
des hautes autorités du pays et de nombreux invités
de marque. L'infrastructure imposante et moderne, citée
en leitmotiv dans la communication officielle comme symbole de
la capacité de l'Algérie à relever les défis,
souffre de malfaçons congénitales proportionnelles
aux erreurs qui ont accompagné le processus de sa confection.
Des erreurs qui font perdre à notre pays la bagatelle de. 160
millions d'euros, coût du projet.
Les autorités doivent des explications sur ce prix excessif
d'une infrastructure qui, dans des conditions normales, aurait
dû coûter beaucoup moins cher. Qu'on en juge : à titre
de comparaison, le Zénith de Saint-Etienne, le dernier de
la série et dont l'architecte semble avoir largement inspiré celui
de Constantine, a coûté au Trésor français
seulement 37 millions d'euros. Le bâtiment signé par le grand architecte britannique
Sir Norman Foster, offre une capacité de 7200 places, dont
5500 assises. Edifiant ! A Constantine, cette salle de seulement
3000 places, la plus chère au monde, n'est qu'un vulgaire
hangar, regrettent des opérateurs du secteur du spectacle
qui ont suivi les essais techniques, il y a une semaine. Paroles de pessimistes invétérés ? Pas
si sûr, car ces essais ont produit, la semaine dernière,
un véritable clash entre les Algériens propriétaires
du projet et les Chinois de la «drôlement célèbre» CSCEC
(blacklistée par la Banque mondiale), maître d'ouvre.
Les ouvriers chinois ont osé interdire l'accès au
site pour faire pression sur les Algériens qui montraient
des velléités de refus de réceptionner le
matériel son et lumière, jugé insuffisant
et inadapté par l'ONCI, futur gestionnaire de la salle.Si
l'ONCI n'avait pas opposé son veto, le bureau d'études
chargé du suivi et le maître d'ouvrage auraient bêtement
accepté ce matériel.
Pourtant, cet équipement produit par une marque prestigieuse
est effectivement inadapté. Pis, les essais techniques ont
révélé aussi des malfaçons dans la
toiture de la salle, qui ramènent la qualité acoustique
au degré zéro. Le son augmenté pour simuler
les conditions d'un concert de rock a, en effet, produit des vibrations
effrayantes de la toiture et un bruit assourdissant à l'intérieur
de la salle.
Inacceptable. C'est que le chapitre acoustique,
qui fait toute la spécificité d'un équipement dédié à la
musique, est totalement absent des tablettes des architectes algériens. Ailleurs,
un département d'acousticiens assurerait le suivi des travaux
et disposerait d'un pouvoir régalien pour valider ou invalider
les travaux. Et ce n'est pas fini. En termes de sécurité,
le bâtiment souffre aussi de nombreuses tares. Cela va des objets coupants et contondants placés en guise
de main courante aux marches d'escalier dangereuses. «Les
normes de sécurité n'existent pas en Algérie,
si ce n'est dans le domaine du GSM. Les règles employées
datent de 1978 et sont donc obsolètes. Le banc d'essai utilisé ailleurs
comme étape incontournable dans la validation d'un produit
est inconnu chez nous», explique Wissem M. architecte et
professeur d'université.
Pour le cas de la salle de Constantine, il est
inconcevable de réunir 3000 personnes sans assurer aux équipes de
la Protection civile des espaces d'intervention. Voilà à quoi
mènent le manque d'expertise et le règne de la corruption.
Le bateau «Constantine, capitale de la culture arabe» prend
l'eau de toutes parts et les discours lénifiants semblent
consommés.
Nadia Labidi, venue hier à Constantine en «pompier»,
a curieusement annulé sa visite à la salle et a été tenue
loin de la presse toute la matinée. Tout porte à croire
que le projet d'inauguration de cette salle, prévu demain,
est tombé à l'eau et que Abdelmalek Sellal ne viendra
pas.
Nouri Nesrouche
L'Expression - 14 avril
2015Constantine sous
les projecteursPar Ikram GHIOUALongtemps oubliée,
la ville des Ponts suspendus s'apprête à vivre
des moments historiques.
En dépit des nombreuses
manifestations qu'elle a abritées par le passé,
c'est pratiquement la première fois depuis très
longtemps que Constantine va «jouer» le premier
rôle à la lumière d'un événement
international de grande envergure. 22 pays arabes, 22 cultures
et 22 identités seront invités à colorer
le Vieux Rocher avec leurs symboles les plus porteurs à travers
une multitude d'activités.
Soigneusement «habillée» pour la circonstance, même
si des imperfections sur le plan du lifting ont été constatées,
Constantine s'apprête donc à vivre des moments historiques.
Désignée «Capitale de la culture arabe 2015»,
elle aura à coeur de mériter ce titre glorieux qu'elle
s'est décidée à investir dans la durée. La
portée de la manifestation est universelle, elle est même
humaine avant d'être culturelle, elle sera la voix des enfants
de la Palestine, celle des Irakiens, des Yéménites, des
Tunisiens, des Syriens.
C'est le compte à rebours, la pression monte, le stress s'est
emparé des autorités qui ne connaissent presque plus le
sommeil depuis une semaine.
L'enjeu de l'évènement est grandiose et seuls ceux sur
qui repose la responsabilité en savent quelque chose. Constantine,
de par son aspect touristique, est une ville historique, elle est plus
ancienne que toutes les villes d'Algérie. Plus de 2500 ans feront
de Constantine un berceau historique.
On l'appelle Cirta, Numidie, ville des Ponts, le Vieux Rocher ou encore
la ville des Aigles, mais s'il y a un titre qu'elle a autant mérité,
c'est d'avoir été choisie pour être la «Capitale
de la culture arabe», sans la moindre crainte, d'être privée
de son identité amazighe.
2000 policiers en renfort
Un dispositif sécuritaire impressionnant a été mis
en place dans le cadre de cette manifestation. Plus de 2000 policiers
tous grades confondus ont été appelés en renfort
pour sécuriser l'évènement. Pour leur part, les
forces de la Gendarmerie nationale ont engagé un réaménagement
opérationnel à la hauteur de la manifestation pour assurer
la protection des personnalités qui vont assister à la
cérémonie d'ouverture officielle.
Le dispositif connaîtra des mesures adéquates devant répondre
aux exigences de l'événement. Il s'agit d'un plan stratégique
où des moyens de renforcement conséquents ont été mobilisés.
Sur un autre chapitre relatif également à la sécurité,
les forces de sécurité ont développé les
capacités de surveillance avec l'emplacement des caméras
dans toute la ville et au niveau de chaque quartier.
Une cellule commune du renseignement entre les trois corps de sécurité est
déjà en activité. Ceux-là même sont
appelés à coordonner toutes les informations. Le déploiement
des éléments sécuritaires devrait enca-drer toute
la wilaya. L'Iliade de Constantine portera sur une illustration des cinq
grandes périodes historiques traversées par la ville depuis
la Numidie jusqu'à l'indépendance en passant par l'avènement
de la civilisation arabe et la présence ottomane. Le colonialisme évoqué dans
cette Iliade introduit une étape charnière, laquelle a été écrite
par le Dr Hamdi Abdellah et mise en scène par Ali Aïssaoui.
Au moins 400 jeunes comédiens, venant de tout le pays, seront
sur scène pour la présentation du spectacle, vêtus
d'un habillement spécifique à chaque époque le 16
avril. Durant cette même journée, un autre spectacle aussi
fascinant est prévu pour illuminer le ciel en l'invitant à prendre
part à la fête. Il s'agit d'un spectacle aux feux reproduisant
des figures thématiques algériennes, au niveau de l'aéroport
en face du Zénith.
L'aspect populaire de la manifestation reposera sur un spectacle de rue,
avec la participation de 22 pays arabes. C'est avec ce même nombre
que des chars habillés avec les couleurs et symbole civilisationnel
des pays.
Les chars défileront à travers la ville dans un esprit
de partage et d'amitié traduisant les alliances et les traditions.
Des troupes artistiques de jeunes danseurs accompagneront le défilé des
chars qui portent les étendards, Royaume Hachémite de Jordanie,
Emirats arabes unis, Royaume du Bahreïn, République de Tunisie,
Djibouti, Royaume d'Arabie saoudite, Soudan, Syrie, Somalie, Irak, Sultanat
d'Oman, Palestine, Qatar, Iles Comores, Koweït, Liban, Libye, Egypte,
Royaume du Maroc, Mauritanie, Yémen.
Parade de l'amitié et du partage
Plusieurs sites de Constantine, au moins une dizaine, des plus importants
seront mis sous l'influence des lumières. Cela va mettre en valeur
les ouvrages, certaines habitations et les ponts. L'image qui sera lancée
la veille du 16 avril, va refléter toute la beauté de Constantine
qui éblouira forcément ses hôtes. Des lumières
aux couleurs emblématiques en blanc, rouge et vert. Le décor
de la ville est en plein chantier, les Constantinois commencent à sentir
la fête et s'attendent à l'émerveillement.
Gardée jalousement par un Rocher, Constantine, la ville d'Ibn
Badis retrouvera enfin la place qui lui revient. Longtemps ignorée
et livrée à l'humeur de la nature, Cirta renaîtra
pour respirer un nouveau souffle. Elle sera ainsi reconduite sur son
trône de capitale. Durant toute une année, elle répondra
fièrement à toutes les exigences historiques et culturelles
pour rappeler à qui veut l'entendre qu'elle est l'un des berceaux
des civilisations antiques. Le Centre culturel Al Khalifa qui a connu
une transformation spectaculaire dans son esthétique abritera
comme le Palais Malek Haddad et les universités de Constantine
des colloques et séminaires internationaux sur l'histoire, la
science et la culture, mais aussi scientifiques.
Plusieurs pays du monde occidental participeront à cette manifestation à leur
demande, comme l'Espagne, la France et la Finlande, mais également
la Turquie et l'Inde. Les pays participants viendront avec un programme
aussi riche que l'évènement. C'est une aubaine sans prix
pour le Vieux Rocher afin de renouer avec le tourisme. La ville a de
quoi se vanter avec ses ponts, ses sites romains ses infrastructures
singulières et sa beauté naturelle.
«Lumières sur le Rocher»
Constantine possède en plus cette particularité d'être
le nid des traditions diverses, sa position stratégique la présente
comme une fenêtre ouverte sur les quatre volets du pays. Non loin
du Bassin méditerranéen, elle est considérée
comme une porte aussi bien vers le sud, que vers le nord.
Vers l'est, elle s'ouvre sur les frontières tunisiennes.
Pour réussir cette fête internationale l'Etat a consacré 7
milliards de DA. Sur un plan plus technique, les travaux engagés
ont connu des retards souvent pour des raisons objectives comme pour
la bibliothèque. Le terrain proposé pour sa construction
s'avère un abri de richesses archéologiques romaines.
Certaines opérations de restauration également qui demandent
plus de temps pour préserver des acquis historiques, l'aboutissement
des travaux ayant accusé du retard se feront au courant de l'année
2015.
L'on sait en tout que 10% des réalisations seront inaugurées
lors de la visite officielle du Premier ministre Abdelmalek Sellal dont
le Zénith qui va donner son premier show le 16 avril.
El Moudjahid - 15 avril 2015Ouverture
populaire de la manifestation « Constantine, Capitale
de la Culture arabe 2015 » : 22 chars paraderont pour
l'amitié et
le partage
La ville des mille et une citations C'est aujourd'hui que sera
donné le coup d'envoi populaire
de la manifestation «Constantine, capitale de la culture
arabe 2015». Selon les organisateurs, les citoyens de la
ville, de même que ses invités, assisteront à un
spectacle haut en couleur, et surtout digne d'un événement
d'une telle importance. En effet, dès 15 heures, un cortège de chars portant
les couleurs et les symboles visuels des 22 pays arabes participants,
ainsi que ceux de 6 régions représentatives de l'Algérie
(Alger, Constantine, Oran, Tlemcen, la Kabylie et le Sud), s'ébranlera
du Chalet des Pins en direction de la gare routière de l'Est,
située sur le boulevard de la Soummam, et ce en passant
par le pont de Bab El-Kantara, puis en remontant l'avenue Larbi-Ben-M'hidi
(Trik Jdida), l'avenue Aouati-Mostefa, le boulevard Kennedy et
l'avenue Kouhi-Lakhdar (Djenene Ezzitoun). En plus des 22 chars,
des délégations d'autres pays marqueront leur présence, à l'image
de la France, l'Espagne, la Finlande, l'Afrique du Sud et la Chine.
De même que de jeunes danseurs proposeront diverses chorégraphies
en rapport avec la nature de l'événement.
Les chars de cette «Parade de l'amitié et du partage» seront
par la suite exposés, durant toute la durée de l'événement,
au niveau de la salle de spectacles d'Aïn El-Bey, et ce sur proposition
de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI), gérant
de ladite structure.
À partir de 21 heures, dix sites parmi les plus emblématiques de
la ville seront illuminés, ainsi que les ponts, à l'image de ceux
de Sidi M'Cid, Sidi Rached et Salah-Bey, et des maisons anciennes. L'ouverture
officielle se tiendra demain à 20 heures, au niveau du Zénith d'Aïn
El-Bey, en présence du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, et des
chefs des délégations arabes, lesquels assisteront, en compagnie
des personnalités invitées, au spectacle Malhamat Qasantina
(l'Épopée de Constantine), regroupant une pléiade de jeunes
artistes originaires de toutes les régions du pays et réalisé par
Ali Aïssaoui.
À minuit, des feux d'artifice reproduisant des figures thématiques
algériennes seront tirés à partir de l'esplanade l'université des
frères Mentouri.
Issam B. -------------------------------- Constantine de nouveau au rendez-vous avec l'histoire
La cité bimillénaire de Constantine, berceau de la citadinité,
a de nouveau rendez-vous avec l'histoire, jeudi, en devenant, pour la
première fois et pour une année entière, capitale de la
culture arabe. Cet honneur, la ville qui a vu naître l'imam Abdelhamid
Benbadis, ne le doit pas au hasard, ni même, seulement, à son
statut, reconnu de tous, de pôle culturel de premier plan, mais aussi à son
envergure historique et son cheminement à travers les âges.
Un cheminement mouvementé, parfois très tumultueux, souvent
bouleversé par des faits d'histoire, mais toujours digne et parsemé de
bravoure et d'actes héroïques résultant du refus obstiné de
tous les jougs avilissants. En fait, même si l'on se plait aujourd'hui à évoquer
une cité bimillénaire pour désigner la ville de Constantine,
l'histoire du Rocher remonte à un million d'années comme
l'ont prouvé les objets sphéroïdiques à facettes
découverts en 1945 sur le plateau du Mansourah, en même
temps que des outils d'australopithèques.
Le refus de l'assujettissement
Si le site du "Caillou" a ensuite accueilli de nombreuses civilisations qui
ont toutes laissé des traces : numides, phéniciens, romains,
byzantins, arabes, turcs et français, il fut aussi le terreau
de multiples résistances. Celle de Hadj Ahmed Bey en 1836, celle
des hommes du Fida (qui peut oublier Messaoud Boudjeriou et ses camarades
de lutte ?), celle de Zighoud Youcef à Condé-Smendou, celle de
toutes les Constantinoises et de tous les Constantinois qui refusèrent, à l'image
de tous leurs compatriotes, de s'assujettir. Solidement perchée
sur un rocher abrupt et majestueux qu'elle a su dompter au fil des siècles,
Constantine est aussi une terre de penseurs. Il serait fastidieux - et
quelque part périlleux - de vouloir les citer tous. L'évocation
de Constantine fait aussitôt penser à Abdelhamid Benbadis,
fondateur de l'Association des oulémas musulmans algériens
et figure emblématique du réformisme musulman dans le pays. Benbadis,
l'homme qui revendiqua ses origines berbères remontant aux Zirides
et qui écrivit un jour d'avril 1936 "la nation algérienne n'est
pas la France, ne peut pas être la France et ne veut pas être
la France". L'évocation de Constantine dirige aussi l'esprit vers Massinissa,
fils de Gaïa, le souverain unificateur tant aimé, Constantin
1er Le Grand dont la cité du Vieux Rocher porte le nom, Redha
Houhou, père du roman algérien d'expression arabe, Malek
Haddad, Kateb Yacine, Mohamed-Tahar Fergani, Ahlam Mosteghanemi, Benjamin
Stora, Taoufik Bestandji, Raymond Leyris, mais aussi, beaucoup plus près
de nous, Hassiba Boulmerka, Ali Saïdi-Sief et tant d'autres.
Cour battant du monde arabe envers et contre tout
Dans quelques heures, Constantine sera le cour battant de tout le monde arabe.
Pour que la ville soit fin prête, pour qu'elle soit à la hauteur
des attentes, pour qu'elle fasse honneur à l'Algérie, des femmes
et des hommes ont sué, nuit et jour, dans un environnement - bizarrement - pas
toujours bienveillant, quelque fois ingrat, voire antagoniste.
Tout n'est pas parfait, évidemment. Beaucoup (évidemment aussi)
trouveront à redire sur chacun des édifices érigés
pour l'événement. Cette grande manifestation - la plus importante
que Constantine n'ait jamais organisée et vécue - n'a sans doute
pas fini d'alimenter de fielleuses polémiques. Mais l'histoire retiendra
que Constantine - La - Monumentale, convoquée une nouvelle fois par
l'histoire, aura, le 16 avril 2015, franchi toutes les vicissitudes, de la
même manière que ses ponts ont franchi la Rhumel et relevé le
défi par la seule grâce de la volonté des hommes.
Yacine Loutari (APS) -------------------------------- Un programme
riche, prometteur et varié
Ayant mis l'accent sur différents volets de la culture et exploré tous
les arts, le programme initial de la manifestation «Constantine, capitale
de la culture arabe 2015» semble prometteur, pour faire de l'ex-Cirta,
un pupitre de la culture algérienne et celle des 22 pays arabes participants. Le
coup de starter sera donné ce soir, à partir de 19h, par une
mégaouverture populaire. «La parade de l'amitié et du partage»,
qui constitue une procession de chars portant les couleurs et les symboles
visuels des 22 pays arabes participants, ainsi que les six régions d'Algérie
(Alger, Constantine, Kabylie, Oran, Tlemcen, et le Sud). La parade sera suivie
par un spectacle lumineux intitulé Lumières sur le rocher et
qui auréolera dix sites emblématiques de la ville, ainsi que
les ponts suspendus, emblème identitaire de la capitale de l'Est.
L'ouverture officielle aura lieu demain en présence de plusieurs ministres,
et ce à partir de 20h par un mégaspectacle intitulé Epopée
de Constantine, une production de l'Office national de l'information et de
la culture (ONCI) mise en scène par Ali Aïssaoui, avec notamment
la participation de plus de 450 comédiens et chorégraphes sur
les planches de la nouvelle salle de spectacle le Zénith. Des feux d'artifice
illumineront le ciel de la ville du Vieux-Rocher reproduisant des figures thématiques
algériennes, tirés à partir de l'aéroport en face
du Zénith. Un riche programme est prévu également pour
la journée du vendredi, en effet, où la ministre de la
Culture, Nadia Labidi, procédera au vernissage de deux expositions,
la première sous le nom de «Le royaume numide», suivi d'une
visite au tombeau de Massinissa, et la deuxième aura lieu à la
nouvelle maison de la Culture Al-Khalifa sous l'intitulé les Manuscrits.
L'Orchestre symphonique national (OSN) donnera un long récital le soir
du 17 avril, avec la symphonie El-Wiam, sous la baguette du maestro algérien
Amine Kouider, au Théâtre régional de Constantine.
L'inauguration du Salon national de l'artisanat et des produits traditionnels
aura lieu le même jour au palais de la Culture Malek-Haddad, ainsi que
l'ouverture d'un colloque national sur l'ouvre d'Abdelhamid Benbadis. Au
fil des jours, les activités culturelles se multiplieront quotidiennement
ou à raison de quatre à cinq activités par jour, sans
oublier les expositions qui durent plus d'un mois. Citons les nombreuses conférences
qui seront animées par des docteurs et des artistes algériens
et arabes, à l'exemple du colloque international «Les élites
algériennes et le mouvement El-Islah», entre le 20 et 22 avril à l'université Émir-Abdelkader.
Le cinéma algérien sera au cour d'une autre conférence
le 3 mai à l'université Mentouri portant sur le parcours de la
cinémathèque algérienne, avec un hommage aux pionniers
du cinéma algérien. Le quatrième art sera également
au rendez-vous avec une dizaine de productions, où nous citons l'Âne,
pièce de théâtre adapté de l'Âne d'or, d'Apulée
de Madaurc, premier roman de l'histoire qui tire ses origines de l'Algérie
prévue pour le 30 avril, ainsi que la pièce Jugurtha, et Salah
Bey, figures de proue de l'histoire de l'Algérie. De nombreuses expositions
photographiques, plastiques et philatéliques sont au menu de cette manifestation
qui durera une année, sans oublier les Journées culturelles de
chaque pays arabe et de chaque wilaya de l'Algérie.
Kader Bentounès ------------------------------- La ville des mille et une citations
Question à brûle-pourpoint, mais néanmoins demeurée
pendante de longues années durant : comment l'Algérien d'aujourd'hui - précisément
celui qui lit, les autres n'étant pas concernés - comment donc
l'Algérien d'aujourd'hui pourrait-il, en l'espace d'une vie, lire et
se pénétrer des ouvres innombrables ayant trait à son
pays et accumulées aux cours des siècles ?
Il est - et sera toujours - difficile d'y répondre tant le volume éditorial
concernant notre pays est énorme, voire colossal. Mais... peut-être
est-il possible, malgré tout, d'avoir ne serait-ce qu'un maigre aperçu
sur le parcours multimillénaire de la ville de Constantine, considérée à juste
titre comme possédant l'un des plus anciens tissus urbains d'Algérie,
voire d'Afrique du Nord et de Méditerranée ? Un trop modeste
travail de synthèse vient pourtant d'être entrepris sur la ville
en question, à travers non pas une sélection d'ouvrages complets - il
faudrait, dans ce cas-là, être une véritable anthologie
pour ce faire -, mais plutôt des extraits, puisés ici et là qui
nous ont semblé significatifs, essentiels de quelques ouvrages clefs
auxquels il est possible de se référer rapidement. Nous avons
ainsi pensé que par ce biais, nous amènerions un certain nombre
de lecteurs à s'intéresser davantage au patrimoine multidimensionnel
que recèle la ville rupestre aux nombreux ponts. Cela dit, le passé n'est
pas le seul à avoir trouvé place dans notre approche de la ville
de Constantine. Nous n'avons pas cru, en effet, nécessaire de nous contenter
seulement de citations d'ouvres d'auteurs anciens. Nous avons également
ouvert les colonnes de cette page aux auteurs contemporains, pour certains
d'entre eux encore vivants. Nous avons ainsi rassemblé quelques-unes
des nombreuses citations évocatrices et des extraits d'ouvres diverses
: littéraires, anecdotes et relations de voyage qui nous ont semblé posséder
une valeur durable et dont les générations futures se souviendront
sans doute volontiers. En fait, s'agissant plus particulièrement de
Constantine, c'est sur la base même de la sphère culturelle maghrébine,
voire nord-africaine à laquelle cette "inénarrable" ville appartient,
que nous avons procédé. C'est donc de cette synthèse que
nous avons tenté, dans la présente approche, qui ne peut être
tout au plus indicative, d'être les interprètes fidèles.
Kamel
Bouslama
Le Matin - 15 avril 2015Constantine "arabe", une sauterie à coup
de milliards de dinars
Décidément on ne recule devant aucune dépense, ni folie
financière pour tromper son monde et faire accroire à une vie
culturelle en Algérie. Les autorités ont une conception clinquante de la culture. Le tape-à-l'oil,
l'escroquerie de l'histoire en lieu et place de l'encouragement sérieux
et sincères des artistes et des lieux de culture algériens. Entre
le festival Panaf et Constantine capitale "arabe", il y a eu les 60 ans de
l'indépendance que le pouvoir a oublié de célébrer
avec tous les égards nécessaires à un événement
pareil. Les tenants de la politique culturelle
sont d'impénitents récidivistes. Au-delà de l'insupportable escroquerie de l'histoire dont relève
l'intitulé de cette manifestation, et de l'insulte à l'antique
Cirta, il y va ici aussi de l'argent dépensé et de l'absence
d'une véritable politique de production culturelle en Algérie.
Sept milliards de dinars sont mobilisés pour une manifestation culturelle
dont les retombées directes sur la culture en Algérie sont très
improbables. 700 milliards de centimes qui auraient pu améliorer la
vie des Constantinois, voire permettre la construction de structures culturelles
pérennes. Alors que le contexte économique est des plus moroses, les autorités
maintiennent leurs dispendieuses dépenses pour une manifestation qui
n'aura qu'un très faible, sinon aucun impact pour les artistes et la
production culturelle algérienne. La ville sera bien sûr
liftée, sobrement rafraîchie pour la circonstance. Un coup de
peinture par-çi, des nids-de-poule bouchés par-là. Pas
plus. Les artistes moyen-orientaux auront comme souvent la part du lion et
bénéficieront de tous les égards de la part des organisateurs. Exemple : la star libanaise Nancy Ajram se produira le 21 mai à La
coupole. Son montant révélé par El Khabar : 4 milliards
de centimes. La somme sera répartie en deux tranches. La part du lion,
soit 2 milliards de centimes pour la seule chanteuse. Et l'autre moitié pour
son staff composé de 25 personnes. 5000 gendarmes seront mobilisés pour assurer la sécurité de
ce carnaval. Un réseau de barrages sans précédent sera
tissé tout autour de la ville. Des milliers de caméras sont mises
en place pour veiller sur la quiétude des carnavaliers. A quel prix ? Que restera-t-il pour les générations futures de cette manifestation
? Rien, absolument rien. Hormis des caisses vidées au profit de chanteurs
venus d'ailleurs. Les milliards avec lesquels les autorités ont arrosé des artistes étrangers
ne serviront qu'à leurrer un temps le public et chatouiller l'orgueil
d'organisateurs soucieux beaucoup plus des apparences que d'établir
un véritable politique culturelle pour les jeunes Algériens.
Constantine se réveillera de cette sauterie avec la gueule de bois,
car une fois le rapide lifting tombé, les Constantinois reviendront à leur
quotidien et seront oubliés à leurs problèmes. Qui se souvient du Panaf et les coquettes
sommes qu'il a coûté ?
Il sera de même de ce Constantine capitale "arabe". Le désert avance, la culture
recule.
Hamid Arab
El Watan - 15 avril 2015Le centre-ville
transformé en décharge
Les promesses des responsables
de la ville de réceptionner dans les
délais les travaux de réhabilitation du centre-ville, se sont
fondues comme du beurre au soleil. Hier, et à la veille du lancement de l'évènement culturel
de 2015, le centre-ville offrait l'image d'une grande décharge à ciel
ouvert. C'est le constat amer que les Constantinois ne cessent de faire depuis
des mois. Ainsi, nous avons choisi de faire un tour dans les principales artères
de la ville, en suivant l'itinéraire que devrait suivre aujourd'hui
le défilé marquant l'inauguration des festivités. Au point de départ de l'avenue Zaâmouche, les travaux semblent
s'éterniser sur un tronçon, dont une partie demeure encore à l'état
de piste, alors que des bouchons se forment à longueur de journée,
rendant la circulation automobile infernale, notamment aux heures de pointe. Au passage par le pont de Bab El Kantara,
on notera l'état délabré des
trottoirs, même si des groupes d'ouvriers ont été mobilisés
pour nettoyer la chaussée, et donner un coup de pinceau à la
rambarde. A la rue Larbi Ben M'hidi, principal axe de la ville, la chaussée
poussiéreuse à été retapée à la hâte
en plusieurs endroits. Le décor des saletés qui s'amassent depuis
des jours sur des trottoirs défoncés, des eaux stagnantes et
des échafaudages jetés dans les ruelles adjacentes, saute aux
yeux. «Dans certains immeubles, les travaux de peinture ont été complètement
bâclés, alors que des entreprises ont été pressées
de plier leur matériel, même si elles n'ont pas achevé ce
qu'elles devaient faire», nous dira Hadj Aïssa, gérant d'un
magasin de vêtements à la rue Larbi Ben M'hidi. A proximité du lycée Soumia, l'image des ouvriers de l'entreprise
de collecte des ordures renseigne sur l'ampleur des dégâts. Une
dame de passage ne manquera pas de faire cette remarque : «c'est bien
de nettoyer la ville, mais soyez sûrs que les déchets des commerçants
vont encore s'amasser dès le lendemain». Des déblais partout
Partout
où l'on passe, des tas de déblais s'entassent sur la
plupart des artères du centre-ville. Comme si les opérations
de nettoyage annoncées par les autorités, et qui ont mobilisé des
dizaines d'engins, ramenés des autres wilayas, se sont avérées
du pur mensonge. Il suffit de faire un tour du côté de la rue
Bouali Saïd (ex-Casanova), la rue Maârouf Mohamed, située
entre la rue Ben M'hidi et la rue Didouche Mourad, la rue Benchicou Saïd
se trouvant à proximité de la Medersa, mais aussi du côté de
Souk El Asser, et près du siège de la BNA à la place du
1er Novembre. Mais la grande «catastrophe» a pour théâtre le fameux
quartier de Saint-Jean, qui semble être complètement oublié.
Déjà à l'entrée du boulevard Boudjeriou, les trottoirs
n'ont toujours pas été achevés, mise à part quelques
mètres près du siège du pôle judiciaire. Le reste est resté à l'état depuis des mois. Au boulevard
Belouizdad, ce sont carrément des dizaines de sacs de détritus
qui trônent sur la chaussée et près des magasins depuis
des semaines. Un décor qui se répète aussi au quartier
du Coudiat, notamment sur les rues de L'indépendance et de la Liberté. «Et
dire que les autorités nous ont promis de terminer les travaux dès
le mois de mars, mais on n'a finalement rien vu venir ; on est condamnés à vivre
cette situation pour longtemps encore», regrette un commerçant. Cette situation agace encore les riverains,
mais aussi les piétons
qui continuent de circuler sur la chaussée, alors que les échafaudages
s'installent dans la durée. Pour de nombreux Constantinois, l'opération
en elle-même n'a été qu'un grand bluff, si l'on voit qu'un
immeuble tout entier a été repeint, alors qu'il est encore en
chantier.
Arslan Selmane
TSA - 17 avril 2015Les ratés
et les attentes de Constantine, capitale de la culture arabe
2015Par Amina
Boumazza
Constantine a officiellement
lancé hier soir sa grande année
culturelle. 2015 sera donc celle du rayonnement de la culture arabe et de l'Algérie. Un
rendez-vous que la ville des ponts, mais surtout le pays, ne doit pas rater.
Pas seulement pour mériter une dimension internationale dans le monde
arabe auquelle elle veut tant adhérer, mais pour impulser une réelle
culture algérienne. Il ne suffit pas de découper un ruban pour relancer la culture en Algérie.
C'est sans doute ce que nous a appris l'ouverture officielle de Constantine,
Capitale de la culture arabe. Tout le beau monde présent hier pour cette
inauguration ne suffira pas à convaincre que Constantine a enfin sa
consécration. Nous pourrions vous raconter combien
cette journée fut fastueuse, avec
la visite de nombreuses infrastructures alliant modernité et tradition,
construites pour cette occasion. Les milliards de dinars qu'elles ont demandés.
Nous pourrions parler de cette cérémonie d'ouverture très
solennelle, durant laquelle la langue et la culture arabe ont été mises
en valeur. Ou encore de l'ambiance extraordinaire obtenue grâce aux milliers
de Constantinois qui arpentaient les rues à cette occasion. Nous pourrions également nous extasier sur l'attention internationale
apportée au rocher. Un airbus A330-220 flambant neuf qui dépose
sur le tarmac de l'aéroport Mohamed Boudiaf, une délégation
de choix. Quasiment la moitié du gouvernement algérien,
Premier ministre, ministre de la Culture, ministre des Affaires étrangères,
du tourisme. Des hôtes de l'événement international comme
de la pléthore d'ambassadeurs, ministres étrangers ou émissaires
spéciaux envoyés par les 22 pays arabes participant à Qasantina
2015. La moitié de la ville en chantier Mais ce serait se limiter au côté élitiste de l'événement.
Dans les coulisses, on remarque que Constantine est seulement à l'aune
de devenir Capitale de la culture. La moitié de la ville est encore
en chantier. Les grues creusent l'horizon constantinois. Les façades
sont habillées d'échafaudages. L'air sent la peinture fraîche,
et la poussière des rues ancestrales. Dans son message prononcé hier
soir par son conseiller Mohamed Benamar Zerhouni, le président
Abdelaziz Bouteflika estime que la « promotion de la culture
constituait le meilleur et le plus efficace moyen d'éveiller le sentiment
d'appartenance à une même nation ». Sauf que pour l'heure
les Algériens ne sont pas réellement concernés par ce
nouveau statut de ville monde culturelle. Eux ont eu le droit la veille à une
belle parade lumineuse, dans une ambiance carnavalesque, avec comme seul loisir
de se photographier devant la fameuse statue d'Ibn Badis avec femmes et enfants.
Souvenir impérissable. Consolider, ne pas bâcler Constantine 2015 n'a donc pas commencé hier mais plutôt demain.
Cette année n'est qu'un départ, et l'agitation autour du lancement
officiel n'est gage de rien pour le moment. Espérons que son lendemain
ne soit pas à l'image de l'organisation de l'inauguration. À vouloir
trop bien faire, les autorités algériennes se prennent les pieds
dans le tapis. L'envie est là en tout cas. Coup de peinture jusqu'à la
dernière minute. On perce, on troue pour prouver que les Algériens
peuvent avoir leur capitale arabe. « Ils ont commencé au
dernier moment, donc ils ont dû accélérer le rythme, jusqu'à la
veille de la parade, ils ont du faire des travaux », explique une
commerçante constantinoise qui a vécu au rythme des marteaux-piqueurs
cette dernière année.
Dispositif de sécurité digne d'un état de siège
Un dispositif sécuritaire digne d'un état de siège mais
qui ne parvient pas à s'organiser. Au point où des embouteillages
monstrueux paralysent la ville et que même des journalistes sont empêchés
d'accéder sur les lieux culturels, qu'ils étaient censés
couvrir. Quant à la soirée d'inauguration, les discours à rallonge en
arabe classique et sans traduction pour les étrangers qui ne comprennent
pas un mot d'arabe. Celui du Président qui a duré près
de 40 minutes, n'aura pas été du goût de tous. La longueur
et surtout l'incompréhension de la langue a fait fuir certains ambassadeurs
et représentants officiels avant la fin du spectacle. Le lendemain encore
on en parlait parmi les invités prestigieux, « le spectacle était
beau, mais les discours surtout celui du Président étaient
trop longs », soufflaient encore certains diplomates. Beaucoup d'argent dépensé. C'est une certitude. À bon
ou à mauvais escient ? Seul l'avenir nous dira si l'investissement en
valait la peine. Si le somptueux hôtel Marriott amènera un tourisme
haut de gamme. Si le Zénith de 3000 places accueillera régulièrement
des spectacles. Enfin si les nouveaux lieux de culture seront le tremplin pour
l'émergence d'une culture et d'un art populaire, poussant les Algériens
de l'est à échanger et à devenir curieux.
Rendre à Constantine ce qui est à Constantine
Au-delà d'une inauguration ce sont les Constantinois qui doivent profiter
de l'événement les années à venir. « Il
ne faut pas oublier que nous vivons sur un rocher, nous sommes très
fermés. Etre capitale arabe ça nous permettra de voir des étrangers,
de nous ouvrir », estime une habitante. D'autres sont plus durs. « Un
ami m'a dit qu'il aurait fallu changer la population avant de changer la ville »,
plaisante une Constantinoise, la cinquantaine, qui appelle ses concitoyens
au civisme et à la valorisation de leur patrimoine, pour prolonger les
effets de Qasantina.
Attente et manque de loisirs
En tout cas à Constantine, il y a une attente. Un peuple prêt à attendre
pendant près de 5 heures sous le soleil tapant le passage furtif de
son Premier ministre est forcément en demande de loisirs et d'attention.
Comment leur donner envie ? Pas forcément avec de la grandeur ou du
luxe, mais de manière simple et efficace. « Nous attendons
de voir les résultats sur l'année. J'ai entendu la ministre à la
radio expliquer que tous les cinémas seraient réhabilités
c'est ce genre de nouveautés que nous attendons. Nous
manquons de loisirs. C'est pour ça que les jeunes traînent
dans la rue », estime de son côté un jeune homme originaire
de la ville.
El Watan - 17 avril 2015Des architectes
passionnés en colère
«Ce n'est pas en repeignant les façades qu'on fait
ressortir l'histoire culturelle de la ville. Une véritable
restauration aurait comme résultat de dire 'voilà sa
culture, son histoire', or il y a eu juste un rapide maquillage
de la cité, pas plus.» Othmane Touileb ainsi que
ses camarades architectes «dissidents» sont en colère
face aux «travaux d'aménagement» qu'a subi
Constantine.
«Comment parler d'année culturelle alors qu'on détruit
les repères culturels de la ville, ses souvenirs, ses mémoires»,
s'insurge Azeddine Belahcene. Au début des années
1970, raconte Belahcene, architecte militant et passionné de
Constantine, Tahar Ouettar piqua une colère noire au célèbre
café Nedjma quand on lui parla de virer les artisans de
la vieille ville pour installer des commerce «plus rentables» ;
de cette colère naquit en partie son El Zilzal ! «Je
ne m'identifie plus à Sahat Chouhada (ex-La Brèche),
je ne m'identifie plus à beaucoup d'endroits de ma ville»,
soupire Nordine Khelifa, président de l'association des
architectes A25, qui énumère les catastrophes des
opérations récentes. «Ils ne nous ont pas écoutés,
ils nous ont pris pour des ponts dans la ville des ponts et sont
passé par-dessus.
Et aujourd'hui, même le chef de projet de la restauration
reconnaît qu'ils n'ont pas les moyens de réaliser
le suivi des travaux», lance-il, expliquant que rien que
dans les restaurations, le manque d'étude et l'abandon des
constructions qui ont été décapées
sous la pluie vont causer l'effondrement d'une bonne partie des
vieux édifices. Sans parler du fait que «la destruction
des réseaux de drainage, comme dans les rues Didouche Mourad
et du 19 Juin, causera des affaissements dans moins d'un an»...
Les nouvelles réalisations aussi posent problème : «Le
Palais de la culture, l'ancien garage Citroën qui a plus de
cent ans, présente plusieurs fissures qui ont été cachées.
Avec cette surcharge nouvelle, il y a danger, et même le
CTC n'a pas été sollicité, alors que c'est
cet organisme qui est garant de la responsabilité civile.» «Mais
surtout, en quoi Constantine serait une capitale de la culture
arabe si on ne met pas en valeur son héritage arabo-musulman ?,
s'interroge l'architecte Ahcène Nefla. Où sont les
mosquées, les fondouk, les zaouïas, etc. ?» «Parlons
aussi du Zénith de 3000 places : a t-on vraiment besoin
d'un tel équipement ? Qui va assurer sa maintenance ?
Combien ça va coûter ? Pourquoi
est-il situé entre
deux importantes servitudes que sont l'autoroute et l'aéroport ?»,
intervient Khelifa. «S'ils veulent vraiment sauver cette
manifestation, faudrait aller vers les Constantinois et oublier
le wali, aller vers les gargotiers et les artisans et leur demander
de faire ressortir ce qu'ils ont de Constantine en eux, tranche
Azeddine Belahcene. Constantine ce n'est pas du tout des édifices
géants et flambant neuf, c'est les échoppes et les
artisans, les cafés et les ruelles qui rappellent des souvenirs,
le passage de Ouettar ou d'un autre écrivain. La culture,
ce n'est pas un énième concert de Mohamed Tahar Fergani,
c'est plutôt écouter du Fergani assis dans un vieux
café qui a une histoire, une mémoire. Et cela, ça
ne coûte pas des milliards...»
Adlène Meddi
El Watan - 29 avril 2015Engouement et grande ferveur sur le Vieux
Rocher
Exposition à la maison de la culture El Khalifa
En dépit de toutes les polémiques nées suite
aux couacs de l'organisation de la fameuse Malhama de Constantine à la
salle Zénith,
avec les accusations échangées entre le responsable du commissariat
de la manifestation et celui de l'ONCI, et toutes les chroniques journalistiques
qui s'en suivirent, le public constantinois, qui semble ne plus accorder beaucoup
d'importance à ce débat, a montré par contre un grand
engouement pour les activités programmées depuis l'inauguration
de l'événement culturel, le 16 avril dernier. Le rush des Constantinois
vers la salle au lendemain de la cérémonie d'ouverture renseigne
sur le vif intérêt pour toute activité culturelle dans
une ville sevrée de ce genre d'événement depuis de longues
années.
Il fallait voir aussi les
longues files qui se formaient chaque jour devant le palais de
la Culture Mohamed Laïd Al Khalifa, situé à la
place des Martyrs, en plein cour de Constantine, devenu la destination privilégiée
des mélomanes et de tous les curieux. «C'est bien de choisir ce
lieu, car il arrange mieux les simples citoyens ; en plus, cela nous permet
d'avoir des informations sur le programme de la manifestation», explique
Saïd, enseignant dans un CEM. Au vu du grand monde qui s'attarde devant
les différentes expositions organisées, on a l'impression que
les gens ne veulent rien rater de cette manifestation. Expositions consacrées au «Royaume
Numide» Cela s'est vérifié surtout lors des expositions consacrées
au «Royaume Numide», aux «Manusrits» et à «la
rétrospective de l'artiste Kamel Nezzar». Cela s'est vu également à l'occasion
de la semaine culturelle des wilayas de Tipasa et Tamanrasset, où la
salle des spectacles était archicomble. «Des dizaines de familles, dont certaines sont venues des wilayas limitrophes,
mais aussi des centaines de jeunes sont venus assister aux concerts de Amel
Zen et des troupes targuies Imzad et Imerhene, ceci sans parler de ceux qui
n'ont pas y assister faute de places, ce qui nous a créé des
problèmes pour contenir ce beau monde», nous confie un des organisateur
au palais Al Khalifa. Hier, dans le même palais Al Khalifa, la Semaine culturelle de la Palestine
a attiré un monde fou, au point où la délégation
palestinienne a trouvé des difficultés pour satisfaire toutes
les curiosités. Si pour le public cette manifestation était la bienvenue pour les faire
sortir de la routine qui les tue au quotidien, le reproche est fait pour les
responsables chargés de la programmation, car jusqu'à présent
il n'y a aucun canal de communication fiable et efficace qui puisse permettre
aux Constantinois d'être informés sur les différentes activités. «Pourtant, les supports publicitaires existent, mais ils sont inexploités
; par exemple, pourquoi a-t-on installé un écran géant à la
place des Martyrs et qui demeure toujours éteint, au lieu de l'utiliser
pour afficher les programmes de la manifestation ?» s'interroge Riadh, étudiant
universitaire. La question demeure encore posée, surtout que ni le
commissariat de la manifestation, ni l'ONCI, ni même la direction de
la culture de la wilaya n'ont pu (ou ne veulent pas) accorder leurs violons
et dépasser
les mésententes pour assurer la réussite de l'événement,
du moins pour le moment.
Arslan Selmane
Liberté - 4 mai
2015 Capitale de la culture arabe depuis une semaine
Cirta a-t-elle été au
rendez-vous ?
Voilà plus de 10 jours que "Constantine, capitale de la culture arabe
2015" a été lancée, rassemblant quelque 10 000 personnes
dans les vieilles rues de l'antique Cirta. Les chars de "la parade de l'amitié" surmontés
des symboles des 22 pays arabes, fendaient alors une foule en liesse. À l'image
de la soirée d'inauguration qui a eu lieu le 16 avril, en présence
du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et quelques représentants de
diplomaties étrangères, d'autres manifestations, organisées
durant la première semaine de la manifestation, ont relevé le
défi de réunir les Constantinois, même si d'un point de
vue artistique, on avait relevé, ici et là, quelques déceptions
relatives notamment au manque de créativité. Néanmoins,
ce genre d'événements gratuits et populaires a eu le mérite
de révéler l'engouement, longtemps étouffé, des
Constantinois, même si cet intérêt soudain relève
plus de la curiosité que d'une passion tardive pour l'art et la culture.
Dans les faits, la manifestation "Constantine capitale culturelle arabe 2015",
renforcée par la nécessité de faire sortir la culture
de son hibernation, a contribué à la réappropriation de
l'espace public, par les habitants, dans une ville où il n'y avait aucune
tradition de grandes expositions culturelles, contrairement à Alger.
L'enthousiasme des Constantinois a, en effet, progressivement pris le pas et
ressuscité une vie nocturne longtemps absente. Mais pas seulement, la
capitale culturelle est le premier projet à caractère métropolitain.
Plusieurs activités sont organisées dans les wilayas de l'Est, à l'image
des semaines culturelles arabes et locales.
Aux côtés de ces activités hétéroclites,
on aura également réussi à impulser quelques nouvelles
infrastructures dans la ville du Vieux rocher. Elles ne seraient peut-être
jamais sorties de terre, sans cette manifestation culturelle. La plus importante
reste la salle du Zénith, construite sur les hauteurs de Zouaghi et
baptisée salle Ahmed-Bey. Viennent ensuite les projets de rénovation
du centre culturel Malek-Haddad et le palais de la culture Mohamed-Laïd-El-Khalifa,
même si ce dernier est toujours en cours de travaux. Ce contretemps n'a,
cependant, pas empêché l'exposition rétrospective consacrée à l'artiste
Kamel Nezzar de connaître un franc succès. De même
pour l'exposition "Les manuscrits". Les envoyés spéciaux de France 24 et TV5 plient bagage dès
la première nuit !
Si en termes d'affluence, les organisateurs de la manifestation "Constantine
capitale de la culture arabe 2015" peuvent s'en féliciter - même
si nous ne sommes qu'à la première semaine - il n'en demeure
pas moins que des ratés, il y en a eu également. Certains événements
annoncés en grande pompe n'ont toujours pas vu le jour. La raison est
que les bâtiments devant les abriter sont toujours en travaux.
De même pour les infrastructures hôtelières dont certaines
sont toujours en réhabilitation et ne seront livrées qu'à la
fin de l'année en cours. Seul l'hôtel Marriott a ouvert
ses portes. durant trois jours et a aussitôt fermé.
Aussi, contrairement aux invités d'honneur logés à bonne
enseigne, les quelque 200 journalistes locaux et autres envoyés spéciaux,
eux, se sont retrouvés dans la rue dès la première nuit.
C'est le cas des équipes de télévision des chaînes
françaises TV5 et France 24.
Ces dernières ont dû plier bagage et rentrer chez elles - le jour
même de leur arrivée - car à l'hôtel Ibis où elles
devaient être hébergées, il n'y avait plus de chambres.
Selon le directeur du département de la communication du commissariat,
Kamel Belkacem, les hôtels opérationnels avaient tous été réquisitionnés
par la wilaya, ce qui a créé une véritable anarchie, à cause
de désaccords insolubles entre le commissariat de l'événement
et l'Onci. D'ailleurs, les représentants de ces deux institutions, censées
cohabiter, n'ont eu de cesse, depuis le lancement de la manifestation, de défendre
désespérément, chacun de son côté, leur bilan
par médias interposés. Mais l'événement le plus
particulièrement navrant de cette première semaine reste la statue
d'Ibn-Badis exposée en plein cour du centre-ville. Offerte par un promoteur,
elle aura suscité l'indignation non seulement des habitants du Vieux
rocher, mais aussi de la famille du allama, et qui voyaient en cette représentation "minimaliste
et honteuse", que du mépris envers cette figure emblématique
du mouvement réformiste musulman.
Enfin, les visiteurs venus des quatre coins du pays, ainsi que des pays arabes,
doivent composer avec des bouts de trottoirs manquants, des routes abîmées,
des amas de déchets et prendre garde à ce que le ciel ne leur
tombe pas sur la tête, car la ville. est toujours en chantier.
L. N.
El Watan - 5 mai 2015Qassantina 2015
Des annulations sans préavis
Nous ne sommes qu'au début de la manifestation Constantine capitale
de la culture arabe 2015, et voilà que déjà des événements
sont déprogrammés. Tel était le cas jeudi dernier. Des mélomanes constantinois et autres venus des quatre coins du pays
ont fait le déplacement spécialement pour assister au concert
de jazz prévu le 30 avril. Les intéressés avaient vu l'annonce
sur le site web de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe
2015 quelques jours avant la date convenue. Hélas, la salle Ahmed Bey (Zénith) était déserte,
car le spectacle a été annulé et aucun événement
n'a eu lieu, ce qui a suscité l'ire des Constantinois et ceux venus
de loin, qui ont dû rebrousser chemin après un long voyage. Des
musiciens biskris ayant fait le déplacement ont été surpris
de voir le désert sidéral régner dans le Zénith. Ce qui a amplifié la déception générale, c'est
qu'aucune explication concernant cette annulation n'a été donnée,
ce qui a été perçu comme un mépris de la part des
organisateurs. La date du 30 avril coïncide avec la Journée internationale
du jazz, et les gens ont fait le déplacement particulièrement
dans l'espoir de trouver une scène digne de la réputation de
la ville, connue par son festival international de jazz, le Dimajazz. Mais à quoi est due cette déprogrammation ? Il s'agit clairement
d'un manque de communication entre le comité exécutif du commissariat
de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe 2015 et les différents
départements de l'organisation, car ce n'est pas le premier événement
dont la programmation a été annulée : pièce théâtrale
annulée, concert reporté, exposition qui change de lieu. Constantine n'est qu'au début
de la manifestation et les gens se sentent un peu perdus. Les différents
départements du commissariat doivent
manifestement accorder leurs violons et une mise à jour du programme
affiché sur le site web ne ferait que du bien au public potentiel.
Ilhem
Chenafi
L'Expression - 25 octobre 2015 Constantine: le chantier permanentPar Ikram GHIOUA Sept mois déjà depuis
le début de la manifestation «Constantine,
capitale de la culture arabe». Quel est le bilan à faire?
Comment les Constantinois vivent cet évènement? Et
que peuvent-ils espérer des cinq mois qui restent? La situation
n'est guère celle qu'on souhaitait! Plusieurs travaux sont à la
traîne, des trottoirs impraticables, ne semblant pas gêner
les autorités locales qui ne se soucient même pas
de l'image d'une ville qu'ils représentent et dont ils sont
responsables.
Un vrai gâchis, notamment quand on constate que certains
travaux lancés à 15 jours de la manifestation sont
en veille. Il s'agit des opérations de réhabilitation
des immeubles du centre-ville, des routes et accès entre
les cités, de certains hôtels comme le Panoramic devant être
réceptionné en septembre, que dire de l'hôtel
Cirta dont les travaux n'avancent pas. La cité Kadour Boumedous
qui devait connaître aussi une réhabilitation, les
travaux sont à l'arrêt depuis la chute mortelle de
deux jeunes ouvriers. C'est dire que rien ne va plus sur ce plan.
Le chef de l'exécutif se donne beaucoup de peine pour gérer
la situation, mais nul ne répond à ses instructions.
Des visites sont programmées parfois deux fois par semaine,
mais ça bloque toujours.
Exit les Constantinois
Les entrepreneurs à qui on a confié la réalisation de
certains projets ne sont pas en mesure d'assumer leur rôle, par incompétence
et c'est souvent le cas, mais aussi par inadvertance. L'on constate aussi la
saleté de la ville. Le manque d'incivisme des citoyens qui n'ont pas
la moindre honte à jeter leurs ordures partout, ignorant que la ville
reçoit des invités de qualité, mais c'est aussi la faute
aux services concernés qui n'ont aucun problème à voir
la ville sale, manquant d'apporter une réflexion à cette absence
d'hygiène. Un comportement d'incivisme devrait être pénalisé,
mais on n'en est pas encore à ce stade de civilisation. Sur un autre
chapitre, relatif aux manifestations culturelles, l'on constate que la population
demeure en marge de ce qui se passe.
On n'arrive toujours pas à expliquer le retrait des Constantinois par
rapport à une manifestation d'une dimension internationale! Dans la
rue beaucoup accusent le manque de communication, pour eux l'information ne
passe pas, sinon que très rarement. Concernant par exemple les évènements
organisés au niveau de la grande salle de spectacle Ahmed Bey, les responsables
sont contraints d'amener en bus des étudiants depuis leurs résidences
universitaires pour remplir la salle constamment vide. Ce qui se passe à Constantine
comme manifestation est inaperçu. Par contre on retrouve un site qasantina2015.org,
qui rapporte régulièrement des informations sur les évènements
et une revue «Maqam» dont le dernier numéro date du mois
d'août qui met en valeur les artistes qui se sont produits dans le cadre
de «Constantine, capitale de la culture arabe», variant ses articles,
entre le cinéma, le théâtre en passant par la musique.
Le prochain numéro en cours de validation par le commissaire de la manifestation,
Sami Bencheikh est prévu dans les quelques jours à venir. Mais
autrement dit, on s'aperçoit que la population est de moins en moins
impliquée. Nous avons rencontré quelques citoyens dans la rue
qui sont tous d'accord pour dire qu'ils sont déçus et qu'ils
attendaient plus de cette manifestation. Certains ont même préparé leurs
demeures pour accueillir des invités venant d'autres pays. Mais les
choses ne se passent pas comme on le souhaitait.
Pour Nabil «il y a comme une absence d'enthousiasme, pour cette manifestation,
pourtant méritée par une ville comme Constantine, vu son histoire,
son patrimoine, ses vestiges et sa situation géographique qui lui donne
le droit d'être une ville particulière», Besma pensent que «les
autorités locales semblent désintéressés, à l'exception
de l'ouverture qui a été extraordinaire, l'on sent que tout s'est
produit le 16 avril et puis plus rien après. L'on sent comme un malaise,
hormis les visites du ministre qui donnent un plus aux évènements,
rien de bien particulier qui peut renseigner que la ville vit une grande fête
internationale». Tout résume au fait que la culture est un comportement
et c'est exactement «ce comportement» qui est remis en cause.
Le manque de motivation en serait-il la cause? Cependant, quelle en est la
cause dès lors que l'on a l'impression que la manifestation ne concerne
qu'une poignée de personnes? Difficile de répondre à la
question quand on ne trouve pas des personnes capables de répondre à cette
attente. Cette déception pensent certains est due également à la
population qui n'est pas intéressée. L'Etat a consacré 700
milliards de centimes pour la manifestation, afin d'assurer une bonne couverture,
dont la prise en charge des invités, cet argent devait aussi servir
de l'avis des citoyens de mener des campagnes de sensibilisation pour motiver
les Constantinois et certes, pour les impliquer, néanmoins ces derniers
refusent de vivre pleinement cet évènement. La société civile
décide de boycotter la grande salle de spectacle. La cause est liée
au comportement des agents de sécurité qui brutalisent les citoyens.
Les hommes et femmes de culture connus dans la ville décident de répondre
uniquement à des manifestations «du goût» faisant
la distinction parfois arbitraire entre telle et telle wilaya lors des semaines
culturelles, alors que celles-là sont censées apporter un plus à la
capitale de la culture. Est-il trop tard pour rattraper le coup? Que peut-
on espérer à l'avenir? Comment intéresser le citoyen à cette
manifestation qui est la sienne? Il ne reste que cinq mois pour la fête,
pour tout rattraper cela paraît impossible, mais du moins on doit faire
l'effort pour engager les Constantinois. C'est une question de finalité autrement
dit y introduire un objectif pour la manifestation.
La société civile boycotte
Car ce n'est pas une question relevant de l'organisation des spectacles musicaux,
de production des pièces de théâtre ou de parler seulement
du cinéma, encore moins de programmer des fêtes où l'on échange
des cadeaux. L'objectif est de faire de cette ville une destination aussi bien
pour les étrangers que pour les Algériens, de partager une culture,
de créer des canaux de communication et surtout de faire de cet évènement
une expérience devant servir d'exemple à l'avenir à d'autres
villes de l'Algérie et pourquoi pas à d'autres pays. Pour atteindre
cet objectif, c'est l'effort de tous qui est souhaité.
Le commissaire de la manifestation l'avait exprimé à chaque fois
soulignant que «seul, je ne pourrai pas atteindre l'objectif souhaité de
cette manifestation», rassurant, qu' «il ferait de son mieux pour être à la
hauteur de sa responsabilité». Pour sa part, le directeur de la
culture au niveau de la wilaya de Constantine Djamel Foughali, présent à toutes
les manifestations a fourni tous les efforts pour réussir à apporter
un plus à Constantine, lui qui se prépare à accueillir
des troupes du malouf venant d'Espagne, de Belgique, du Liban, de la Syrie
et de l'Irak pour ne citer que ces pays, dans le cadre du Festival international
du Malouf qui est à sa neuvième édition. Cette année,
le festival est programmé sous l'égide du commissariat de «Constantine,
capitale de la culture arabe». De son côté, le ministre
de la Culture avait constaté une défaillance dans la communication
et avait déclaré lors d'une conférence de presse que cette
défaillance sera rattrapée.
L'on espère toujours cette étincelle qui va tout changer !