Djamel Allal
Artisan dinandier

Son Blog : http://allal-djamel.blogspot.com/

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Lors de mon séjour à Constantine, en novembre 2007, j'ai été accueilli et hébergé par mon ami Djamel Allal.
Nous avions eu l'occasion de nous rencontrer que furtivement lors de mes précédents séjours, mais cela ne l'a pas empêché très gentiment de m'ouvrir la porte de sa maison. Je l'en remercie.

Djamel est artisan dinandier, et j'ai eu le plaisir de l'accompagner jusqu'à son atelier situé au Polygone, où j'ai pu suivre son travail. En fait ce travail fait partie d'une successions d'opérations qui transforment la simple feuille de laiton en plateau ou autre ustensile de ménage.

La tâche de Djamel se situe en milieu de l'élaboration de l'objet. Il reçoit les feuilles de cuivre découpées et gravées. Son travail consiste à leur donner l'aspect définitif et à finir la décoration.

C'est donc sur un tour horizontal que commence la transformation de la matière. Ce travail est vraiment très physique comme le montrent les photos ci-dessous.

Djamel en plein travail, attaché à sa machine.

 

L'outil plie la plaque de métal pour lui donner petit à petit une première forme.

 

Les objets commencent à prendre vie.

 

Les plaques sont alors recuites par un des apprentis, pour pouvoir ensuite leur donner leur visage définitif.
C'est donc de nouveau sur le tour que Djamel fini les objets en les tournant sur une forme.

 

Un autre apprenti est lui chargé de la finition en imprimant dans le métal les motifs du pourtour.

 

Les plateaux sont enfin terminés. Ils vont continuer leur périple, car pour certains objets il reste encore a être étamés.

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Fin mars 2008

Je viens de recevoir un message de Djamel.
Lui, et la plupart des artisans qui travaillaient dans les ateliers du Polygone, viennent d'être mis à la porte de leur local de travail. Certes, il semble que pour la plupart, ils n'étaient pas en totale conformité avec certaines obligations, mais il s'agit là de simples artisans exerçant honnêtement leur métier, parfois très dur, et faisant même, comme Djamel, travailler des apprentis.
Ne serait-il pas possible d'envisager la régularisation de leur situation ?

De plus les 250 boxes qui composent cet ensemble du Polygone, étaient bien au départ réservés aux artisans. Mais au fil du temps et des attributions à divers membres des organismes publics, la destination de ces ateliers a été détournée. Seuls quelques dizaines sont réellement occupés par des artisans, la plupart des autres sont fermés car ils ne trouvent pas d'acquéreurs.
De plus, au moment même où l'on procède à ces expulsions au Polygone, l'on vient, dans le cadre de la réhabilitation du quartier du Bardo, de chasser également les artisans qui travaillaient dans ce lieu. Le projet des autorités est de les transférer à Didouche Mourad (ex Bizot) à 10 km de Constantine sur la route de Skikda (ex Philippeville).

Veut-on mettre un terme à l'artisanat constantinois, et en particulier à la dinanderie ?
La question semble posée !

 

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