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Mon deuxième retour à Constantine en mai 2006

 

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Jeudi 18 mai 2006

Aujourd'hui on quitte Constantine pour une virée vers Jijel. Le taxi est Sur la route vers Jijelà l'heure et il est accompagné d'une voiture de police avec deux policiers. Départ donc au milieu des embouteillages, mais la route s'ouvre assez facilement devant la voiture de police. Nous quittons Constantine, traversons les quartiers périphériques et atteignons les premiers espaces cultivés. Au bout d'une quinzaine de kilomètres nous nous arrêtons sur un terre-plein où une autre voiture de police nous attend avec cette fois 3 policiers à bord. En fait ce changement d'accompagnateurs va se poursuivre tout au long de la route à chaque changement de wilaya. Tout est parfaitement organisé et synchronisé.

La route est très belle. Nous traversons des zones de collines, des gorges plus escarpées, des cultures de tous genres, des creux de vallées couverts de lauriers roses. Il faut dire que chaque espace cultivable est occupé, et les champs sont magnifiques : céréales, primeurs, fruitiers. Nous passons sur le barrage de Beni Haroun, le plus important d'Algérie.

Port de pêche de JijelAprès une centaine de kilomètres nous arrivons sur la côte. La méditerranée est toujours aussi bleue, aussi belle. Nous découvrons enfin Jijel et nous nous arrêtons près du port de pêche. Petite balade sur les quais où sont amarrés des bateaux multicolores. Petite remarque ce sont deux 4X4 de la police qui prennent le relais : un devant notre taxi, l'autre derrière !

Nous traversons Jijel pour atteindre la route de la corniche. Cette route qui suit la mer au plus près permet de découvrir des paysages splendides qui rappellent un peu la Corse. Tout au long de la route des travaux d'élargissement sont en cours. Plage de la Grotte des merveillesNous arrivons à la plage de la grotte des merveilles. Dans un petit bois nous découvrons une petite colonie de singes qui s'empressent de venir près des voitures. Au bout de la plage il y a quelques boutiques de souvenirs près de la grotte. Descente sur la plage pour nos épouses, aussitôt accompagnées par un policier armé. Il ne nous reste plus qu'à aller visiter la Grotte des merveilles. Elle se compose d'une vaste salle avec de nombreuses concrétions que le guide nous présente en les comparant leur forme soit à des personnages, des animaux, des objets divers. Retour au grand soleil, le contraste entre les 18° de la grotte et les 37° extérieur est saisissant. Il nous reste à faire demi-tour pour retourner manger à Jijel. Au passage nous nous arrêtons à une autre grotte en cours d'aménagement, mais que nous pouvons quand même visiter. Cette fois ce sont des représentations d'animaux préhistoriques très réalistes qui ornent cette autre grotte.

Le phare de JijelArrivés à Jijel nous allons directement à un petit restaurant très sympathique, le « Resto El-Djazaïr », avec une salle tout lambrissée de bois verni. Au menu soupe de poisson, puis poissons grillés. Après le repas retour sur Constantine.

Comme à l'aller les relais entre voitures de police se succèdent ; au total notre petite balade aura mobilisé environ 18 véhicules et 52 fonctionnaires de police !!! Mais un autre problème se pose par rapport à cet accompagnement. En effet ce déplacement s'effectue la plupart du temps à des vitesses totalement démentes (traversées de villages à 120 km/h), avec gyrophares et toutes sirènes hurlantes avec dépassements dans toutes les conditions. De plus notre taxi devant suivre le véhicule de police en permanence, il lui colle au pare-choc. Là remonte mon côté professionnel d'enseignant de la conduite. Une première remarque à notre chauffeur de taxi étant restée sans effet, je profite d'un changement d'escorte pour descende de la voiture et je pique un coup de gueule mémorable, expliquant que je ne suis pas venu en Algérie pour avoir en accident de la route. Nos accompagnateurs semblent comprendre mon mécontentement et le reste du chemin se fera à allure et distance plus raisonnables. Cette fois à chaque changement d'escorte nous voyons que des consignes sont passées. Je comprend que l'objectif des autorités algériennes soit d'assurer notre sécurité, mais je tiens à leur dire que je ne me suis jamais senti aussi peu en sécurité que durant ce voyage. Je suis certain que les statistiques des accidents de la route sont beaucoup plus importantes que celles du terrorisme et de la délinquance réunis. Sécurité dites-vous ? Pour terminer sur le sujet, pour ma part je vais en Algérie pour rencontrer des amis et bien sûr pour découvrir la beauté des paysages, pas pour jouer les cow-boys sur les routes algériennes. De plus je ne sais pas quelle opinion peuvent avoir les habitants qui voient passer des « touristes » dans de tels équipages ?

Le reste de la route est donc plus calme, nous permet de mieux apprécier les paysages, jusqu'à l'arrivée très impressionnante au pied du Rocher qui barre l'horizon. L'entrée en ville ranime les ardeurs de nos chers accompagnateurs qui reprennent leurs slaloms, mais l'arrivée est toute proche maintenant.

Hichem est là à notre arrivée pour prendre le relais de ses collègues. Notre taxi nous emmène jusque chez Tata Ouarda. Tata Ouarda est une responsable de l'association Dounia qui s'occupe d'enfants hospitalisés. Dans le cadre de notre propre association ADCHA , nous avons décidé d'aider cette association constantinoise. Nous avons donc apporté, comme l'on fait tous les membres du groupe qui nous a précédé, quelques objets et jeux pour les enfants. Tata Ouarda nous accueille avec thé, café et petits gâteaux. Il n'en manquait qu'un pour que la fête soit complète, donc arrive notre ami Lokmane. Tata Ouarda, Marie-Odile et Ghislaine s'assoient sur les tapis pour présenter les objets apportés. Retour à pied vers l'hôtel, il aurait fallu compter le nombre de kilomètres parcourus et de marches escaladées !

Puis nous descendons vers notre rendez-vous à Média-Plus avec une petite demi-heure de retard. Un collaborateur de Yassine nous attend et nous accompagne jusque chez ce dernier, dans le quartier de Boussouf, après que nous ayons mobilisé deux taxis. Je préviens Yassine de notre arrivée et nous montons chez lui (8ème sans ascenceur) mais sans notre Hichem notre accompagnateur. Nous faisons connaissance de l'épouse de Yassine et de sa petite fille. La soirée est vraiment très sympathique avec kémia, chorba et tchoutchoura. Nous parlons bien sûr de nos différents projets communs.

Il est 23h30 quand Yassine nous raccompagne à l'hôtel. Nous apprenons qu'il a fait 40° aujourd'hui à Constantine !

Suite du récit

Les images de cette journée

Paysages le long de la route

 

Dans le port de Jijel

 


La corniche est magnifique

 


Pas sauvages les singes !

 


Achat de souvenirs

 

Le phare de Jijel

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