24 décembre 2005

Projet "Constantine la blanche
L'association El-Amel espère déjà

Redonner à Constantine son lustre d'antan à travers la réhabilitation du cadre de vie notamment, est l'un des objectifs que s'est assignés le nouveau wali de Constantine qui a clairement affiché son intention de restituer à la ville des Ponts son rang de pôle régional. Le programme "Constantine la blanche" suscite aussi bien le satisfecit que les appréhensions des autochtones, longtemps bernés par des promesses et engagements jamais tenus de nos édiles.
Si l'on se fie pour cette fois-ci à la fermeté du ton du premier responsable de l'exécutif, un vaste programme d'assainissement, restauration, embellissement et réfection devant toucher tous les quartiers de Constantine avec le gage d'engager de gros moyens serait en voie de lancement. L'intention n'a pas tardé, en effet, à susciter la réaction de différents intervenants dont notamment le mouvement associatif qui, en saluant l'initiative, tente d'apporter sa contribution à l'entreprise. C'est le cas de l'associations de quartier El-Amel, de la cité El-Emir-Abdelkader qui vient d'adresser une missive au chef de l'exécutif faisant part des doléances et attentes des habitants de l'ex-Faubourg Lamy et l'invite à visiter ce secteur urbain du Vieux Constantine à l'effet de s'enquérir sur la réalité des problèmes qui préoccupent ses habitants. Imprégnée des difficultés des habitants de la cité, l'association ne manque pas d'émettre des propositions louables quant aux réaménagements prioritaires à entreprendre. Des trottoirs accaparés illégalement par des revendeurs à la sauvette à la réfection d'habitations collectives anciennes en passant par la réorganisation de la circulation routière et l'assainissement du réseau AEP, ce sont autant de préoccupations accompagnées de suggestions pratiques que soulèvent les animateurs de l'association. Doter la cité El-Emir Abdelkader d'espaces réservés aux activités de proximité est également le vou de ses habitants d'autant plus que les assiettes récupérées après la démolition des bidonvilles Tenoudji, Lantini et Ganz sont toujours vierges et se prêtent parfaitement à l'édification d'infrastructures culturelles, sportives ou autre, lesquelles font crucialement défaut dans ce quartier, l'un des plus délaissés de Constantine. L'association se plaint dans cette correspondance de l'absence totale de l'esprit d'initiative chez les délégués de la circonscription urbaine d'El-Kantara ainsi que de "l'exclusion" des habitants de la cité, des programmes d'attribution de logements sociaux. "Exclusion" qui, selon eux, alimente la révolte parmi les familles nécessiteuses de la cité. L'absence de coordination avec les responsables du secteur urbain est, elle aussi, décriée par El-Amel qui espère une oreille attentive de la part du premier responsable de l'exécutif.

Naïla B.

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