8 décembre 2005

VIEUX BATI
Entre réhabilitation et loyers impayés

Lors d'une récente réunion avec des représentants des étudiants, le wali de Constantine avait annoncé qu'une grande opération allait être engagée pour donner plus d'éclat à la ville des ponts «qui fera l'objet d'une campagne de rénovation et d'hygiène afin de lui donner le cachet de ville blanche». Cette initiative était prévue pour le début de l'année en cours et tout devait être mis en oeuvre «pour réhabiliter la ville qui sombrait inéluctablement».

Ainsi, la population n'a pas été étonnée outre mesure par l'information lancée en début de semaine par les services techniques de l'OPGI qui comptent organiser une vaste opération de réhabilitation des immeubles situés principalement au centre-ville. Selon les déclarations des responsables de cet office, dans une première phase la plupart des vieux bâtiments de la ville feront l'objet d'une réhabilitation. Concrètement, il s'agit de refaire les façades, les cages d'escalier, les boiseries extérieures, les canalisations et autres systèmes d'évacuations dans lesquels seront associés d'autres entreprises concernées, telles la Sonelgaz, l'Algérienne des Eaux, etc.

Il s'agit donc, selon les termes des responsables techniques, d'un vaste et ambitieux programme de réhabilitation qui s'étendra dans une deuxième étape aux cités périphériques comme Boussouf, Ziadia ou encore Daksi. Ces travaux sont importants et coûteront cher, si l'on se réfère à ceux déjà réalisés dans une trentaine d'immeubles du centre-ville. L'idée est d'autant plus porteuse que les frais de réhabilitation, auparavant pris en charge à raison de 60% par la wilaya, les 40% restants étant équitablement partagés entre les services de l'OPGI et le propriétaire ou locataire des appartements de cet immeuble, seront entièrement pris en charge par les autorités.

Mais de toute évidence le besoin d'argent frais pour payer les nombreuses entreprises chargées de la réhabilitation se fait ressentir. Et c'est en ce sens que l'OPGI ambitionne de récupérer les arriérés de loyers impayés estimés à plus de cent milliards de centimes pour pouvoir mener cette opération à son terme.

Ainsi, et pour récupérer ses créances, indispensable pour relancer le projet de réhabilitation, l'Office demande à ses clients de s'acquitter des arriérés de loyers, pour lesquels des paiements échelonnés par mensualités sont proposés aux clients concernés. Ce qui laisse entendre que cet ambitieux projet de ville blanche, du moins pour ce qui concerne l'OPGI, reste tributaire du recouvrement des arriérés de loyers qui peuvent ainsi constituer un matelas financier appréciable pour la suite des opérations de réhabilitation.

Abdelkrim C.

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