15 mai 2006

Rue Abdallah Bey 
SOS, bâtisse en danger !


Les vieilles bâtisses menaçant ruine dans l'ancienne médina continuent de hanter le quotidien des habitants. Après l'effondrement, l'année écoulée, d'une maison à la rue Mellah Slimane, sans faire heureusement des dégâts humains, une autre bâtisse sise à la rue Abdallah Bey risque de connaître, un jour, le même destin.

Considérée parmi les vestiges de la médina, cette bâtisse, à l'architecture arabo-mauresque, n'a toujours pas fait l'objet du moindre intérêt de la part des autorités, à l'instar de toute la vieille ville d'ailleurs qui n'a pas bénéficié de travaux de réhabilitation que depuis quelques semaines, et encore faudra-t-il attendre longtemps avant de passer à l'étape de révision des conduites d'AEP et d'évacuation des eaux usées. Située à la rue Abdallah Bey, en contre bas de la mosquée Essaïda Hafsa, à quelques pas de celle de Sidi Moghrof, la bâtisse en question dont l'unique accès est du côté de l'impasse à moitié voûtée, de Benbadis, est dans un état de délabrement très avancé. Connue surtout par les vieux du quartier sous l'appellation de Dar Bendali avant de devenir Dar Benbakir, elle présente une dégradation à l'intérieur au point que des pans entiers du pavé se sont extirpés sous l'effet des infiltrations des eaux des canalisations endommagées. Les murs extérieurs aux revêtements écorchés présentent déjà des fissures trop béantes pour passer inaperçues, alors que l'inclinaison de la façade principale devient de plus en plus menaçante. L'état des lieux ne cesse d'inquiéter sérieusement les riverains, d'autant plus qu'aucune mesure préventive n'a été envisagée. Seul un pauvre madrier, posé depuis plus de trois ans en guise de support entre deux murs, commence lui aussi à subir les supplices du temps. On imagine déjà l'ampleur de la catastrophe au cas ou l'immeuble cède un jour sur une artère à forte circulation.

S. Arslan

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