Le palais du Bey rouvert à la fin de l'année

 

le Quotidien d'Oran - 29 mai 2008

par Rahmani Aziz

Entamés vers la fin de l'année 2003, les travaux de réhabilitation et de restauration du palais de Ahmed Bey se poursuivent. Une visite sur le site permet de découvrir un immense chantier où pas moins de cinq entreprises de menuiserie sont à pied d'oeuvre. Ces artisans, tous issus de Constantine, s'affairent à ciseler, à refaire et à remodeler tout ce qui a trait à l'ébénisterie et au bois, ce matériau précieux et capricieux. Il y a également les zélijes, la mosaïque, la faïence et surtout le marbre qui demandent une attention particulière qui seront tous traités avec la minutie nécessaire. C'est ce que promet M. Badjadja Abdelaziz, l'architecte chargé des travaux de restauration de ce palais historique.

Avec sa multitude de dépendances, ses alcôves, ses jardins, ses voûtes splendides, ses mezzanines, ses moucharabiehs et ses 6.000 mètres carrés, ce magnifique édifice et son architecture unique devrait dans moins d'une année être rouvert au grand public. Selon notre interlocuteur, il devrait abriter de nombreux ateliers d'art traditionnel et recevra en même temps de larges forums culturels. Ce sera en quelque sorte un véritable musée. Construit en 1835 après moins de dix ans de travaux, le palais érigé par Hadj Ahmed Bey a bénéficié en 2002 d'une enveloppe financière de 15 milliards de centimes. Sur le plan financier, il reste encore un pécule qui devrait suffire à terminer les travaux sans gros soucis, indique M. Badjadja.

Dépendant administrativement de la direction de l'urbanisme, le palais rencontre cependant un problème relatif à l'alimentation en électricité. Pour des problèmes d'ordre administratif, cet édifice est resté privé d'électricité depuis 25 ans obligeant les entreprises en charge des travaux de restauration à faire installer des compteurs au nom de leur propre entreprise. En effet, depuis 1986, date du début de l'expertise polonaise, le palais n'était plus alimenté en électricité. Toujours selon M. Badjadja, ce handicap devrait être aplani incessamment, ce qui devrait permettre de terminer les travaux sereinement et d'être au rendez-vous de décembre 2008 pour la reprise. Après plus de cinq ans de travail acharné.

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